Tuesday, 9 December 2008

UN BELGE S"EXPRIME SUR L'ENVOI OU NON DES TROUPES EN RDC

Chantage et bons sentiments

Un belge s’exprime sur le pour et le contre de l’envoi des troupes belges en RDC

Source: http://www.lalibre.be/forum/10/1096/l-armee-belge-doit-elle-envoyer-des-hommes-dans-l-est-du-congo.html
Entre les "pour" et les "contre" l'envoi d'une force belge au Congo, les arguments, souvent d'une débilité à faire peur, volent bas! Ainsi, on nous présente cette affaire comme une opération humanitaire à laquelle la Belgique, de par ses liens historiques avec l'ancienne colonie, se doit de souscrire sans réserve. Fort bien! La situation sur le terrain indigne les bonnes âmes et on pleure, dans les chaumières, sur le malheureux sort des populations martyrisées. Et il est clair que nous devons empêcher la poursuite de ce martyre. Jusque là, tout le monde est, à un niveau ou l'autre, plus ou moins d'accord. L'ennui, c'est que ceci n'est qu'un des aspects de cet éternel problème que pose le Congo à la communauté internationale. Faut-il rappeler que ce pays est indépendant depuis bientôt 50 ans, et que cette liberté a été utilisée de bien mauvaise manière par ceux qui étaient et sont encore censés gouverner leur peuple? Le gros du problème est que, dans ce Congo livré à tous les appétits, pas un seul de tous ceux qui l'ont dirigé et qui le dirigent encore n'ont le moindre souci des populations. Pas un! Du jour de l'indépendance à ce jour, aucun des dirigeants du Congo ne s'est soucié d'autre chose que de ses intérêts personnels, de ceux de son clan et à la rigueur de ceux de sa tribu. Ils appuient leur politique, leurs actions et leurs décisions sur l'argument populaire uniquement pour parvenir à leurs fins, et au bénéfice de ceux qui les écoutent, alors que la réalité est tout autre. Le congolais parvenu à un quelconque stade de pouvoir n'utilise celui-ci que pour assouvir ses propres intérêts, sans même avoir le bon sens élémentaire de redistribuer une partie de ses acquis, ne serait-ce que pour la vraisemblance, ce qui serait déjà un bon point. Qui s'est posé la question de savoir d'où les dirigeants de ce pays ont tiré et tirent encore leurs colossales fortunes, eux qui, à l'indépendance, n'avaient pas un sou vaillant? Comment peut-on expliquer la profonde misère des populations congolaises alors que ses dirigeants se vautrent dans l'opulence la plus débridée? Tout est mis en oeuvre pour que le système perdure et ce, en utilisant au besoin l'Histoire, que l'on a honteusement trafiquée et distordue pour attribuer les malheurs du peuple, ignorant des réalités profondes, à tous ceux qui, d'une manière ou l'autre, sont intervenus dans l'histoire de ce pays, belges en tête! Il faut savoir que le congolais est un maître en affabulations de toutes sortes et que, pour lui, raconter les choses à sa manière est déjà une façon de s'en convaincre. Les discours qu'il vous fera ne seront jamais que ce que vous souhaitez l'entendre dire, pas de ce qu'est la réalité des choses. Et c'est là que nous tombons dans le piège, avec une famille Michel en bonne place pour se faire avoir, encore une fois! Alors, aller au Congo pour y protéger des populations dont le gouvernement n'a rien à foutre, sauf dans des logorrhées verbales à arracher des larmes aux pierres, c'est sans doute fort honorable, mais c'est complètement irréaliste dans le contexte actuel. Il faudrait bien plus qu'une force d'interposition. Il faudrait mettre ce pays sous tutelle de l'ONU, réorganiser l'administration, l'armée, les routes, les transports, le social, l'éducation, et le reste. Et le démilitariser entièrement. Et contrôler qui y vient, et pourquoi! Comme ceci relève de l'utopie la plus débridée, et est irréalisable, y envoyer nos soldats ne servirait qu'à les transfomer, avec notre pays, en nouveau bouc émissaire, commodément mis en place pour camoufler les gigantesques magouilles qui ravagent le pays, et qui sont à l'origine de tous ses malheurs. Ne nous faisons pas d'illusions: les Michel et tous ceux qui se figurent que le gouvernement congolais souhaite une intervention à but humanitaire se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Jamais nos troupes, dans le contexte actuel, ne seront capables de ramener l'ordre et d'imposer la paix. Jamais, fussent-ils 30.000! Ils seront les victimes toutes désignées de toutes les parties en cause, dès que les intérêts des uns ou des autres seront menacés. Et Dieu sait si, au Congo, il est facile de manipuler l'opinion et de lui trouver de quoi lui passer ses frustrations. Cela s'est déjà passé des dizaines de fois durant ces dernières 48 années, et cela se passera de nouveau à la première occasion! Alors, y envoyer nos troupes pour les intérêts personnels de bandits de grand chemin, aidés par le lobbying de Michel père et fils qui n'ont rien compris à ce qui se passe réellement, non merci! Que tous ceux qui prétendent que nos soldats ont un métier à risque et que c'est leur devoir d'intervenir réfléchissent deux minutes sérieusement à ce qu'ils disent. Prendre des risques pour une vraie cause honorable, oui! Aller jouer les cibles gratuitement, au bénéfice de quelques aigrefins qui monopolisent les richesses au détriment des populations, non

1 comment:

Anonymous said...

Le Congo est une triste histoire des non-dits. Sinon, pour qui la Belgique enverrait-elle ces troupes? Pour la population congolaise du Kivu ou pour les avoirs de certains magnats européens?
Pour les seconds probablement car ce n'est pas seulement aujourd'hui que les Congolais meurent par violence provoquée par leurs gouvernements que la Belgique a parrainés. Car, depuis quand le gouvernement belge se préoccupe-il de la vie des Congolais hors de leurs intérêts? Même les colons ont été sacrifiés lors de l'indépendance pour saper Lumumba et son gouvernement. Qui dit mieux?

Après 52 ans de colonisation florissante tant pour la Belgique que pour le roi, les Belges et quand même pour les indigènes, a suivi et suivent encore 48 ans de gabegie, de destructions de toutes évidence volontaires sans oublier une misère horrible pour les indigènes sans défense ni protection.
Oh, j'allais oublier les pauvres colons qui s'en sont mal sortis de l'aventure puisqu'ils n'étaient que pratiquement locataires contrairement aux grosses sociétés belges (de la famille royale et des magnats belges) et étrangères.

C'est un peu la parodie biblique des vaches grasses et des vaches maigres mais sans effets bibliques même si cela se passe aussi dans un pays africain baigné par un grand cours d'eau.

La destruction du Congo après l'indépendance fut si rapide et si décisive qu'il faut des mains expertes pour réaliser tout cela. Cela ressemble à un sabordage et une mise en jachère de ce pays pour que personne d'autre n'y vienne planter ses exploitations. On peur se tromper mais de peu ...

Tout a commencé par la partition ratée du pays par les Belges avec l'histoire du Katanga - Kasaï. Ceci n'était pas une affaire fortuite, c'est sûr. Ensuite, suivirent des tentatives de récupération tant économiques que politiques par les différents partis belges et même par les étrangers, les Français notamment.
Vint enfin la période zaïroise avec son cortège d'innovations biscornues. Plus malin que cela ne se peut.
Les pillages bien organisés du fin du 2e millénaire ont parachevés et sans faillir l'œuvre grandiose de Léopold II et ses successeurs.

En liminaire, les pauvres petits pays du Rwanda et du Burundi n'ont pas été ratés dans la tragédie macabre et qui n'a pas fini, en toute apparence.

Maintenant, d'où viendrait cette motivation irrésistible de la Belgique, tous partis politiques confondus (même les écolos rigolos), pour venir en aide à un pays saigné à blanc (ceci n'est pas un simple jeu de mots) par un pouvoir mis en place par ceux-là même qui veulent envoyer des troupes pour le sauver?

A-t-on oublié que c'est bien la Belgique qui s'est occupée de l'entrainement de l'armée congolaise? Mais alors, pourquoi c'est bien elle qui tue, viole et pille à tour de bras les habitants du Kivu et pas celle de Nkunda? La preuve est que la paix revient dès que l'armada de Kabila a pris la fuite. On a du mal à comprendre ce phénomène si on ne prend compte des non-dits. Nkunda serait-il meilleur maître ou patriote?

Si nous pouvions comprendre pourquoi les autres partenaires ne veulent pas se mouiller malgré les accords de la Conférence de Berlin I, II et III, alors on verrait plus clair.

Il est tout aussi sûr que les effets du génocide des Tutsi restent un argument dont Karel de Gucht ne veut pas tenir compte malgré le rôle central de la Belgique dans son organisation et son exécution. Car c'est aussi pour cela qu'il veut contourner l'obstacle en invitant un grand pays européen pour couvrir son intervention musclée sans courir le risque d'une intervention directe du Rwanda et d'autres pays africains comme l'Uganda, le cas échéant.

Bagambiki.