Friday, 7 November 2008

NAIROBI ENCORE

CAP SUR LA CONFÉRENCE DE NAIROBI


Une énième conférence sur le conflit à l’Est de la RDC. Les observateurs sont d’accord qu’elle ne va rien produire de consistant. C’est à cause de l’obstination de la communauté internationale à considérer, comme son poulin Kabila qu’il s’agit de ce que le wolfpack press appelle a proxy war entre deux pays voisins. Mais en récapitulant il faut dire que c’est à cause des intérêts maffieux que cette même communauté internationale et le gouvernement de Kinshasa entretiennent que l’on refuse d’appeler le conflit congolais par son nom. Nous attendons encore le jour où cette nébuleuse communauté internationale reconnaîtra qu’elle a, elle-même, mis des moyens précis à installer la cause du conflit en territoire du Nord-Kivu. Il s’agit comme on le sait des ex-Far/Interahamwe devenues dans l’entre-temps FDLR. Et pire elles se sont muées, aux bons soins de Kabila père en armée au service du gouvernement congolais, aujourd’hui utilisée par Kabila fils pour combattre des congolais qui dénonce son gouvernement corrompu, inefficace et kléptocratique. Rien ni personne ne changera les revendications légitimes du CNDP, un mouvement congolais qui revendique la liberté de vivre d’une partie de la population constamment soumise à des exactions perpétrées contre elle par son gouvernement, son armée, et les forces génocidaires sous œil condescendant d’une communauté internationale qui n’ose montrer son visage qu’à travers des fonctionnaires insignifiants tel que les porte-parole de la Monuc dont les déclarations font foi de parole divine quand il s’agit de vilipender le CNDP.

Les sons de tam-tam qui servent de musique de fond à la conférence

1) Ce matin le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, appelle la communauté internationale à s’investir pour arrêter les « massacres sélectifs » qu’il dit être perpétrés par le CNDP à Kiwanja depuis hier contre une certaine ethnie. Mais qu’est-ce qui se passe en réalité ? Les May-May qui, comme le Pareco et les FDLR, appuient les FARDC ont méprisé le cessez-le-feu en attaquant le CNDP à Kiwanja. À défaut de combattre lui-même, Delfin Kahimbi utilisent ces groupes armés qui se mimétisent à la population pour essayer de vaincre le CNDP puisqu’il a promis au Rais une victoire. Les représailles du CNDP ne pouvaient pas se faire attendre. Ce mouvement s’applique à nettoyer son fief de ces groupes armés qui n’hésitent pas à prendre en otage les populations locales. Donc quand Julien Paluku parle de 10 personnes tuées, ils parlent plus probablement d’éléments FDLR-PARECO-MAY MAY. Ce qui n’est pas étonnant puisqu’ils sont à son service, étant donné qu’il est comme le Rais, convaincu qu’au lieu de négocier avec le CNDP, il faut provoquer plus d’instabilité dans l’espoir d’émouvoir les assises de Nairobi.

2) La Monuc, par la voix rocailleuse de Sylvie W. renchérit sur les propos du gouverneur en demandant un retrait immédiat des groupes armés du territoire de Rutshuru. Mais elle sait qu’elle veut dire le retrait du CNDP, car les FDLR-PARECO-MAY MAY y ont toujours opéré en toute quiétude. Ils ont décimé le parc national sans que personne ne dise qu’ils maltraitaient la population et décimaient l’écosystème. Elle veut aussi faire croire que la Monuc maintient des discussions avec les groupes armés quand elle ne fait que crier au déplacement des populations toujours pour agiter le spectre de la catastrophe humanitaire pour, encore une fois, émouvoir Ban Ki Moon à Nairobi.

3) Le HCR dit suspendre l’assistance aux déplacés qu’il ne trouve plus, aux dires de son chargé de communication qui parle un français lamentable. Il aurait dû écouter le porte-parole du CNDP pour savoir où sont ces populations que le HCR dit s’être miraculeusement évanouies dans la nature.

Donc nous sommes devant le même scenario que les vautours (le pouvoir à Kin, la fameuse communauté internationale et les ONG parasites) organisent afin de pouvoir nourrir un conflit qui constitue leur source de revenu. Il s’agit du scenario qui évite à tout prix de mettre face à face le gouvernement congolais et le CNDP pour résoudre un problème spécifiquement congolais. D’où une conférence entre Kabila et Kagame. On se demande pourquoi la communauté internationale veut temporiser encore. Peut-être elle veut attendre une mise en place d’une administration démocrate aux USA ? Après tout c’est sous une administration démocrate que l’ONU et la France ont réussi à implanter les FDLR en RDC. Obama n’a-t-il pas choisi Suzan Rice comme son conseiller en matière africaine, et qui ne sait pas que cette dame était la sous secrétaire chargée des affaires africaines en 1998, vous devinez la suite !

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