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Tuesday, 12 May 2009

DE LA LIBERTE DE LAURENT NKUNDA

Prétentieux mon titre n'est-ce pas? Mais oui, mais oui. Je le sais, c'est tranché. La logique de l'alliance expeditive entre la RDC et le Rwanda poursuit sa marche. D'après cette alliance la paix est revenue. On fait une sourde oreille étudiée quand les FDLR font campagne à coup d'incendie de villages entiers, ou à force de claironner qu'elles sont devenues le roi du Kivu depuis l'arrestation du général Nkunda. Voyons comment se porte cette logique en ce moment précis: le CNDP est devenu un parti politique, soit. Les alliés portent des oeillères de fer et font tout pour ne pas penser, ni prononcer que c'est le CNDP dissident. Pourtant ils sont conscients de ce fait là. Ce qui veut dire que le CNDP authentique existe bel et bien. Ils le savent aussi. Et il n'est pas inerte comme le silence médiatique le fait croire. En plus de s'être mué en parti politique, l'armée du CNDP est déjà intégrée et complètement, d'après les alliés, dans les FARDC.

Si telle est la situation, Laurent Nkunda, libre, ne représente plus aucune menace ni pour Kinshasa, ni pour Kigali. Donc, ce qui le tiennent illégalemet en résidence surveillée, complètement coupé du monde, n'ont plus de raison de le tenir dans cette situation. Le libérer tout court, le laisser rentrer chez lui comporte, en plus, une valeur ajoutée exceptionnellement importante due aux échéances électorales au pays de mille collines. Je dis cela parce que certaines sources affirment que l'électorat, dans ce pays, très sensible au sort de Laurent Nkunda, aurait déjà commencé à manifester exactement son mécontentement. Un mécontentement exprimé sans équivoque: pourquoi tenir Nkunda aux arrêts et illégalement. Il faut le libérer. Le peuple est toujours souverain, au moins dans sa perception de ce qui est juste. C'est seulement que dans nos démocraties de façade, il n'a jamais la chance de s'exprimer. La seule chance de son expression demeure le bulletin de vote, qui peut sanctionner sévèrement, à moins que ce bulletin ne soit falsifié, enfin la triche... vous en avez entendu parler. Ce qui crée des situations terribles, l'expérience kenyane l'année dernière n'était pas un spectacle enviable.

En terme de liberté, la seule chose qu'on nous a servie dans les media la semaine dernière, c'est que le Rwanda aurait proposé à Laurent Nkunda de partir en exil dans un pays neutre. On se demande bien "neutre" par rapport à quoi et à qui. En existe-t-il seulement un. Et qu'est-ce qui se passerait si, en l'envoyant dans un pays neutre, la neutralité elle -même lui permette de rentrer d'une manière ou d'une autre en RDC. Vous imaginez-vous seulement ce qui peut se passer? Un recommencement de la guerre? Dans tous les cas de figure, le scenario le plus avantageux est de juste le laisser partir, ou devra-t-on attendre que ce soit un juge qui le libère car l'illégalité de sa détention est évidente. Un juge qui décide indépendament et suivant son intime conviction lui rendrait la liberté, ce qui serait une autre issue envisageable. Ceci dépendrait de l'existence d'un système judiciaire indépendant de la politique, même celle des alliés.

Finalement il y a un point important que l'alliance éclair RDC-Rwanda ne semble pas avoir contemplé, pas au sujet de Nkunda, mais à propos du dédommagement que les Congolais estiment devoir exiger au Rwanda pour ce que ce pays a fait en RDC. Je ne veux pas entrer dans ce débat, seulement rappeler que la RDC a déjà obtenu une compensation pareille de l'Ouganda quoi qu'elle n'a pas encore été payée. Je me demande juste ce que l'accord secret a établi à ce sujet, sans oublier le razzia des banques (et même des cambistes) organisé pour payer l'effort de guerre occasionné par les opérations Umoja wetu... Trop de questions en suspense.

Tuesday, 31 March 2009

QUAND LES ELEPHANTS SE BATTENT

On dit bien que c'est l'herbe qui en pâtit. A regarder la RDC de près, en tout cas son peuple, ses citoyens ordinaires et courants, on comprend bien le sens illustratif du dicton. Seulement on ne sait pas combien d'élephants se battent et pour combien de temps, sur le territoire national. Le bras de fer, qui s'est soldé par l'éclipse politique de l'homme qui a le plus contribué à faire accepter Kabila en RDC, était de l'ordre de la bataille d'élephants même si il a pris la forme d'une querelle de parti. A un moment donné, sans être admiratrice de Kamerhe, j'ai cru et même souhaité que l'homme tiendrait tête à l'AMP. Son attitude lui avait gagné l'appui des députés qui voulaient demander des comptes au gouvernement. Le peuple surtout kinois, estomaqué par la resurgence d'une présence rwandaise, s'était spontanément rangé du côté de Kamerhe. Il est aisé de penser que le fragile imaginaire populaire flairait finalement une sorte de renaissance d'un homme d'Etat considéré corrommpu ne fut-ce que par la manière dont il a acheté les élections de 2006. J'ai vraiment cru, au moins par moments, qu'il allait vraiment tenir tête. Quel n'a donc pas été mon étonnement de le voir démissioner avec une telle promptitude, on dirait même une certaine aisance. La raison de ce revirement je l'ai trouvée dans les méandres des arguments compliqués que présente spéctaculairement le "Terminator original" (H. Ngbanda). Ne croyant pas beaucoup ni à sa conversion proclamée, ni à ses points de vue, je lis cependant ce qu'il écrit car, derrière toute cette fumée on peut trouver quelques charbons laissés par un certain feu.

En effet il a fait circuler sur le net un document faisant état d'une manoeuvre ayant pesé lourd dans la décision de Kamerhe. Voici en quels termes il nous présente la chose: " Car la veille de sa démission, Kamerhe venait de jeter le pavé dans la marre en écrivant au ministre des finances et au Président de la Cour des Comptes pour leur demander de diligenter une enquête sur la sortie frauduleuse de fond effectuée le 19 mars 2009 à la banque centrale du Congo au profit de l’Assemblée nationale, sans qu’aucune autorité compétente de cette institution ne l’ait ordonnée ni moins encore réceptionnée. Pourtant, le Comptable publique principal de la Banque centrale a bel et bien décaissé 1.150 000 $ (un million cent cinquante mille dollars américains) sous le code comptable 0536. Mais seulement, personne au Parlement n’est au courant de cette opération. Ou plutôt si ! Vital Kamerhe qui nage dans la même marre aux crocodiles avait été pleinement prévenu par ses antennes que c’est «son rival» (entendez «Joseph Kabila») qui a ordonné cette sortie de fonds pour financer l’opération de «soutien du moral des députés AMP» et autres en sa faveur. Et voilà que brusquement, mercredi 25 mars, alors que plus de quatre cents députés l’attendaient depuis 10 heures dans l’hémicycle pour la plénière, Kamerhe s’amène vers 13 heures seulement pour lâcher la bombe : « …tout en vous remerciant pour avoir cru à l’action que nous avons menée ensemble ici dans notre institution, je vous prie de bien vouloir accepter ma démission sans débat ni vote» ! Explosion de joie dans les rangs des députés de la majorité présidentielle, stupeur dans le camp de l’opposition, et plus particulièrement dans le groupe des dissidents de l’AMP qui avait cru en Kamerhe et qui voient leur pilote sauter en parachute et les abandonner en plein ciel agité par la tempête! "

Le Terminator, qui s'y connaît dans ce genre d'affaires, n'hésite pas à affirmer que Kamerhe est tombé dans la même trappe que JP Bemba. Ce qui me fait penser à une autre bataille d'élephants qui, en aout 2006 et en mars 2007, a meurti tellement l'herbe populaire qu'elle ne s'en remet encore pas. La chose la plus terrible, c'est qu'il y a des élephants encore plus gros et plus forts, capables de reduire les bataille ci-haut décrites en simple bagarres d'adolescents. J'ai affiché, il y a quelques jours un article sur le FMI. Les kabilistes avec Kabila en tête ont refusé mordicus d'opérer la révision des contrats chinois. Une des choses que le général Nkunda a dite en provoquant intensément le courroux des kabilistes, c'était que le peuple congolais avait le droit d'exiger la révision de ces contrats. Nous savons tous que cette exigence n'allait pas venir d'un parlement qui dit oui-oui à un exécutif prédateur. Or qu'en est-il de cette situation aujourd'hui? Les fameuses institutions de Bretton Woods n'avaleront jamais le troc sino-rdcongolais portant sur une exploitation léonine des mines en échange d'infrastructures encore invisibles. De quel pouvoir disposait Kinshasa pour resister à la pression? Aucun. Le résultat est là. La Chine est puissante, mais elle cultive aussi son image et sa place parmi les puissants. Elle n'est pas prête à saborder tout cela pour les beaux yeux des faucons kabilistes. Moyennant quoi, elle ne déboursera que le tiers des 9 milliards sur lesquels comptait Kabila pour réaliser les "cinq sentiers". A cette allure, ce ne sera vraiment plus que des sentiers! Surtout si pour la destruction de chaque adversaire politique, il faut puiser dans les coffres qui devraient financer les infrastructures potentielles... Voilà donc comment l'herbe populaire congolaise est savamment piétinée par les grands élephants de ce monde. Il faudra bien qu'il y ait pas seulement un Nkunda, mais bien un bon nombre qui veuille parler et défendre les victimes de ces batailles féroces entre élephants aveuglés par une cupidité sans mesure.

Friday, 13 March 2009

LES RAISONS DE LA DISTRACTION CONTINUE

Nous avons parlé du dépeçage territorial qui n'émeut ni le chef de l'Etat ni son gouvernement. Nous avons aussi parlé de la crise institutionnelle qui guette le parlement et que le leadership corrompu est en train d'essayer d'étouffer en recourant comme d'habitude à la grande distraction. Cette crise institutionnelle étouffée ou pas est présente. Joseph Kabila a toujours cru que la paix au Kivu ferait oublier les congolais tous les autres malheurs qu'un gouvernement incapable inflige au pays depuis que ce jeune homme a hérité le pays qu'il entend gouverner en vrai dictateur. Si je n'étais débordée, je crois qu'Il serait temps de continuer mon analyse en anglais sur ce qui a mal tourné pour que nous en soyions arrivés là. Le président s'est toujours arrangé pour faire croire aux congolais et à ses parrains que seul le CNDP était un obstacle à la paix. Les apparences de la situation vont jusqu'à faire croire qu'il ne manque plus que l'extradition de Nkunda pour parfaire la pax kabiliana. Mais c'est là encore une distraction. Nkunda et le CNDP énervent souvairenement le rais parce qu'ils détiennent la clé de la porte vers la paix, mais la paix du peuple, pas la paix de quelques faucons friands du dollar facile.
A propos du dollar, voici ce que l'agence Belga rapporte : "La monnaie de la République démocratique du Congo (RDC), le franc congolais, a repris sa dégringolade face au dollar et à l'euro, en dépit de mesures prises par le gouvernement, a rapporté jeudi la radio onusienne Okapi. La barre des 800 francs congolais (FC) pour un dollar américain a été franchie mercredi à Kinshasa sur le marché noir. Et il faut plus de 1.000 francs pour obtenir un euro.En trois mois, la monnaie congolaise a perdu plus de 35% de sa valeur face au billet vert, entraînant du coup une flambée des prix de biens de consommation - dans un pays où le revenu moyen par habitant est d'un dollar par jour -, a souligné Radio Okapi, parrainée par l'ONU. Sur les marchés de Kinshasa, l'augmentation des prix de produits alimentaires est proportionnelle du taux d'inflation. Un sac de cossettes de manioc se négocie ainsi actuellement à 45.000, voir 47.000 FC, soit une augmentation de plus de 30% par rapport à fin décembre 2008. Il en est de même pour le maïs. Le prix d'un bidon d'huile de palme est passé de 9.000 à 15.000 FC, alors qu'un sac de riz de 25 kilos s'écoule aujourd'hui à 24.000 FC, contre 19.000 FC en début février. Un carton de poisson est acheté à 40.000FC contre 30.000 FC en fin décembre.La devise de la RDC avait déjà connu un premier accès de faiblesse début janvier, avant que le gouvernement de Kinshasa et la Banque centrale du Congo (BCC) ne prennent une série de mesures, dont un relèvement du taux directeur d'intérêt par palliers de 28 à 63%. La monnaie congolaise était ainsi remontée au taux de 650 FC pour un dollar (550 sur le marché parallèle) après une chute brutale - de l'ordre de 20% -, avec des taux qui avaient alors atteint plus de 900 francs pour un dollar. Mais les interventions de la BCC ont réduit ses réserves en devises étrangères, qui avaient chuté en février à 36 millions de dollars - soit un à deux jours de couverture des importations, selon un expert.La RDC, qui tente de se remettre des suites d'une longue guerre civile et régionale, entre en 1998 et 2003, est touchée de plein fouet par la crise économique mondiale et la chute des cours de ses matières premières, bien que celui du cuivre ait rebondi en raison de la faiblesse des stocks, a expliqué un spécialiste du dossier à l'agence BELGA. Face à la baisse de ses recettes, le gouvernement tente de les "maximaliser" en réclamant des régies financières qu'elles collectent davantage et plus rapidement les impôts et taxes. Kinshasa compte aussi sur l'aide des donateurs internationaux. La Banque mondiale (BM) a annoncé le 27 février l'octroi d'une aide de 100 millions de dollars à la RDC, en faisant l'un des deux premiers pays - avec l'Arménie - à bénéficier d'une nouvelle facilité de prêts d'urgence.Cette aide doit permettre de financer des importations indispensables de biens et de matières premières, de payer des enseignants ainsi que les factures d'eau et d'électricité de l'Etat".
Vous avez là une autre raison colossale de la distraction, prouvant que l'extradition d'un Nkunda ne suffirait pas pour sauver Kabila et ses institutions chancelantes. On ose croire que ses nouveaux alliés (et Louis Michel) soient capables de lui faire entendre raison. Le Nord-Kivu, et la RDC puisqu'on y est, ont besoin de la vision de leadership qu'a le CNDP. Vous pouvez penser que c'est tiré par les cheveux, mais c'est le moment où Kabila devrait affronter une négociation directe avec le CNDP. Il est déjà conscient que la dissidence n'a été qu'une perte de temps. A moins qu'il ne la considère comme un regain de terrain pour ses troupes supplétives, les FDLR. Je dis que ses alliés devraient le lui faire comprendre, et il ne s'agit pas seulement de l'Etat Major rwandais. Je pense aussi à ces diplomates qui représentent les puissances occidentales. Pour faire plaisir au rais, ils ont tous contribué activement ou passivement à montrer une image peu flatteuse du CNDP. Il est temps que cela change. L'échec des opérations ambitieusement appelées Umoja Wetu doit leur servir d'occasion de ressaisissement. Il temps de penser au congolais. C'est vrai que les temps économiques sont mauvais. Mais c'est là une raison de plus de se ressaisir car la loi de la jungle régissant les corporations qui sucent la RDC, par le truchement du gouvernement de Kabila, n'est pas la solution pour le développement tant attendu par le peuple. Comme Nkunda n'a cessé de le dire, il faut changer d'approche et vite. Il faut cesser de parler de son extradition car il faut bien parler de sa libération prompte. Il y a du travail que les soldats rwandais restés au Nord-Kivu après la parade du 25 février ne sauraient mener à bien. Par contre le CNDP oui, puisqu'il était déjà avancé avant le fameux voyage de James Kabarebe à Kinshasa en janvier!

Thursday, 12 February 2009

A GAMBLE THAT CAN HARDLY PAY OFF

We said it here from the very beginning of the surprise operations RDF-FARDC. Kabila and Kagame gambled, but it is doubtful whether this gamble will pay off. I had asked next to my profile picture: "what if they just manage to send FDLR deeper into the equatorial forrest?". Anyone who knows Eastern DRC was and is aware that with the trio Kamanzi-Munyampenda-Ntaganda, there was no way of succeeding. Anyone who wants to bring true peace has got to talk peace and strategy with Laurent Nkunda and his team on the political front and the military. Everything else is gamble, gamble meant to fail. FDLR are well prepared. I said yesterday, and I got it from good sources, they are deployed from Kalemie to Lubero. Reader Bagambiki corrected me saying it's up to Kilo-Moto. And the only thing the rwandan did was to march into previously CNDP held territories, where FDLR were fairly cleared. So there is no victory to be claimed and Tambwe Mwamba, Lambert Mende and co are lying to everyone so shamelessly! The media vultures who have been quite silent of late, start talking about it. But as Bagambiki commented on Braeckman "revelations", they are not telling us anything we don't know. Neither is the rwandan part. We are watching. I am very happy CNDP/Europe is speaking and I hope other (s) will follow. I like company in this battle. Roll up your sleeves CNDP guys (the genuine one, not the one of usurpers, who by now are shaking in their boots, because if the gamble does not pay off, I don't think their "bosses" from RDF-FARDC will be happy about the trio).

Wednesday, 11 February 2009

MAMA BRAECKMAN PARLE DE MECONTENTEMENT

Toujours très bien renseignée, elle nous dit qui a décidé d'arrêter Nkunda. Elle annonce l'amplification d'un mécontentement social de part et d'autre de la frontière. Elle en sait des choses sur le plan des opérations, le nombre infime des FDLR rapatriées, etc.

Le Phare, quotidien de Kinshasa, exprime très bien le malaise grandissant. J'y fais allusion depuis quelques temps. Mais nous suivons une sorte de progression géométrique accelerée, vers une issue encore inconnue mais qui sera fatale, à moins que quelqu'un puisse arrêter le cheval fou des évéments.

Les signes de la progression géométrique vers l'implosion la plus spectaculaire à Kinshasa:

Il n'y aura pas de paix solide s'elle doit provenir de l'abandon des négociations de Nairobi et de l'intégration irréfléchie des troupes du CNDP.

Et ce n'est pas seulement les membres du bureau politique du CNDP original qui travaillent toujours, malgré le fait que les médias ne parlent pas d'eux. Un communiqué du CNDP/Europe vient de me parvenir à travers ma fantastique boite yahoo.com que je suis désormais resolue à ne pas annuler. Le communiqué est long, mais puisque je soupçonne que je n'aurai pas le temps de faire un posting demain, vous avez là du matériel. Si quelqu'un veut introduire un peu de reflexion saine dans le mess , il faut bien ramener le gouvernement et le CNDP de Nkunda à Nairobi. Avec Nkunda lui-même ce serait parfait.

  • COMMUNIQUE DE PRESSE DU CNDP/ EUROPE.

    Nous, représentants du Congrès National pour la Défense du Peuple, en sigle CNDP/Europe, exprimons notre vive désapprobation suite à l’arrestation infondée et à la mise en résidence surveillée par les autorités militaires rwandaises du Général major Laurent NKUNDA MIHIGO, Chairman du CNDP depuis le 22 janvier 2009.

    Comme cette détention se prolonge trop, nous réclamons la libération immédiate afin que soit réparé ce qui apparaît comme une injustice à nos yeux.

    Nous tenons à déclarer au régime de Kinshasa que le cas du Général major Laurent NKUNDA MIHIGO, Chairman du CNDP ne peut trouver des solutions que sur le plan diplomatique et politique en tant que leader politique qui défend le Peuple congolais en général et la Communauté des Tutsis congolais en particulier qui a été meurtrie par sa mauvaise politique.

    Etant donné que jusqu’à aujourd’hui, le régime de Kinshasa n’a rien entrepris pour le retour des Tutsis congolais, bien au contraire, qu'il s’est même allié avec les génocidaires rwandais/ Interahamwe. Et c'est ce climat malsain qui a toujours empêché les Tutsis congolais de jouir de leurs droits humains fondamentaux dont le droit de vivre paisiblement en République Démocratique du Congo (RDC)
    Et même les autres populations congolaises des deux Kivu sont victimes de cette politique désastreuse.

    Un petit rappel historique de la tragédie de la Région des Grands Lacs Africains : c’est dès 1994, année de l’entrée massive les génocidaires rwandais/Interahamwe en RDC que le calvaire des Tutsis congolais a atteint son paroxysme. Ces génocidaires rwandais s’étant juré de parachever le « travail » d’extermination des Tutsis qu’ils avaient déjà commencé au Rwanda; ils ont massacré, violé, pillé, décimé le bétail et la forêt, produisant ainsi la première catastrophe humanitaire dans cette région.

    Par conséquent, depuis une quinzaine d’années, les Tutsis congolais ont été contraints à l’exil au Burundi, au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie, au Rwanda, en Occident, et ailleurs dans le monde. La plupart d’entre eux croupissent dans des conditions infra-humaines dans des camps de réfugiés.
    Rien qu’au Rwanda, le Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) prend en charge plus de 3 grands camps dont le camp de Gihembe (Byumba); le camp de Nyabihike (ex Ngaramba); le camp de Kiziba (Kibuye), etc....

    C’est la raison pour laquelle le Général major Laurent NKUNDA MIHIGO, Chairman du CNDP avec des compagnons ont fondé le Mouvement politico-militaire, appelé Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP).
    Maintenant, après quelques années de lutte pour le respect de nos droits humains fondamentaux en RDC, l’arrestation du Général major Laurent NKUNDA MIHIGO, Chairman du CNDP, loin de résoudre le problème, au contraire, elle vient bloquer tout espoir de paix durable. En effet, celle-ci aggrave la situation des Tutsis congolais qui devient ainsi sans issue.

    Nous aimerions dire à tous nos compatriotes soucieux du sort malheureux des filles et des fils de la RDC qui sont victimes de la tyrannie du régime de Kinshasa, d’unir toutes nos énergies, intelligences et imaginations pour que notre pays cesse d’être la risée du monde entier.
    Il faut que la revendication de nos droits humains fondamentaux soit entendue et reconnue par tout le monde.

    Compte tenu des faits ci-dessus dénoncés, nous interpelons la Communauté internationale pour qu’elle fasse pression sur le régime de Kinshasa afin qu’il retourne dans le processus des négociations de Nairobi entre son gouvernement et le CNDP.
    Ce n’est pas en créant une dissension au sein du CNDP et en exigeant l’extradition du Général major Laurent NKUNDA MIHIGO, Chairman du CNDP que nous pouvons espérer une paix durable en RDC.
    Nous exigeons plutôt que notre leader soit considéré comme un partenaire important dans les négociations de Nairobi qui doivent reprendre le plus tôt possible.

    Quelques solutions pour retrouver la paix durable en RDC :

    1) La libération immédiate du Général major, Chairman du CNDP, Laurent NKUNDA MIHIGO;
    2) La poursuite des négociations de Nairobi entre le CNDP et le gouvernement de Kinshasa pour résoudre les problèmes de fond;
    3) Le désarmement complet des FDLR-RUD/ Interahamwe;
    4) La sécurisation, la pacification des deux régions du Kivu (Nord et Sud);
    5) Le retour des réfugiés Tutsis congolais et ceux d’autres ethnies congolaises sur la terre de nos ancêtres;
    6) Le droit des Tutsis congolais de vivre et de se déplacer partout en RDC;
    7) La formation de l’Armée Nationale congolaise inclusive, c’est-à-dire sans aucune discrimination ethnique ;
    8) L’intégration des cadres du CNDP au sein de l’administration congolaise, c’est-à-dire sans aucune discrimination ethnique.
    Ensemble avec tous les militants du CNDP à l’intérieur et à l’extérieur de la RDC, nous renouvelons notre solidarité indéracinable et notre loyauté indéfectible au Général major, Chairman du CNDP, Laurent NKUNDA MIHIGO.

    Fait à Bruxelles, le 10 février.
    Représentant du CNDP/Europe.
    Paul MBUGUJE

Thursday, 29 January 2009

BRAVO LES GARS!!!!

A woman's intuition is always something great to rely upon, especially in trying times. So despite the dramatic change of alliances on the ground, that is so tough to follow being far from home, was meant to discourage and even destroy the spirit that has moved the said minority to join hands and seek to restore the dignity of the people. I said yesterday that instead of destroying the movement, the dramatic turn is strenghtening it. And this is what the ennemy knows and fears. With the backing of a so called dissident high ranking officer in the CNDP, the FARDC and western diplomats (the latter are incapable of hidding any longer behind the FARDC-RDF joint operations), hoped to finally take into their failled (for 6 years now) brassage the CNDP military branch. I had expressed my doubt about Ntaganda rallying those true freedom fighters to his disappointing coat turning move. He did not yuppeeee! The proof is here: http://af.reuters.com/article/drcNews/idAFLS29135720090128?sp=true and http://www.oregonlive.com/newsflash/index.ssf?/base/international-9/1233167079291200.xml&storylist=international. You can see that the ICG analysis I was quoting yesterday was meant to preempt a possible failure of this on the spot or on the move, or by roadside integration. That is why this vulture called ICG was already recommending pressure on Rwanda and DRC to suspend their newly found cooperation in uprooting FDLR. The vulture will have to start thinking how in the end, they will have to pressure Kinshasa to come back to negotiating with Nkunda's CNDP. The one who claim to have ousted him is someone who has been cheated. While he was helping Nkunda and his movement to seek real peace, he allowed himself to be carried away by adventurous business people (they are known, very well known with their names and surnames) who have no consideration whatsoever for the people in Kivu and much less for the refugees in Rwandan camps, ugandan camps, etc...
Just got to say it again: Bravo les gars pour avoir planté les officiers FARDC et les diplomates sur l'esplanade de Rumangabo. Bravo, vous avez un chairman. Il est aux arrêts, ce n'est pas le moment de trahir les idéaux qui vous ont fait prendre à lui et à vous même le maquis!
  • AFP:
    Des soldats de l'armée congolaise, le 10 décembre 2008 dans la région de Kibati, au Kivu © AFP/Archives Pascal GuyotRUMANGABO (AFP) - mercredi 28 janvier 2009 - 16h59 - Le lancement de l'"intégration accélérée" des rebelles congolais du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dans l'armée congolaise, prévu ce mercredi dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a été reporté sine die, a constaté l'AFP.
    Une cérémonie officielle de lancement de l'opération était prévue dans le camp militaire de Rumangabo, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.
    De nombreux officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) avaient fait le déplacement, ainsi que des diplomates et des personnels de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc).
    Plusieurs commandants rebelles et leurs hommes qui se trouvaient sur place en début de matinée ont cependant affirmé ne pas être courant de l'évènement et ont quitté les lieux.
    "La cérémonie a été reportée sine die pour des raisons logistiques et techniques", a affirmé ensuite un porte-parole des FARDC, le capitaine Olivier Amuli, après des heures d'attente des journalistes convoqués pour couvrir l'évènement.
    Une réunion de l'état-major des FARDC sur le sujet se déroulait au même moment à Goma, a-t-il précisé.
    Plusieurs personnalités gouvernementales, dont le ministre de la Défense Charles Mwando Nsimba, ainsi que le chef d'état-major du CNDP, le général Bosco Ntaganda, étaient attendues à cette cérémonie.
    Censée se dérouler en une semaine, cette opération doit permettre l'intégration collective -par unités déjà constituées- au sein des FARDC de 6.200 rebelles du CNDP, selon les chiffres de l'état-major congolais.
    Elle doit être suivie de leur redéploiement immédiat aux côtés des armées rwandaise et congolaise qui mènent depuis le 20 janvier au Nord-Kivu une offensive conjointe contre les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui opèrent dans l'est de la RDC depuis le génocide de 1994 au Rwanda.
    Mercredi, la Monuc a annoncé son intention de fournir un appui logistique à l'armée congolaise dans cette opération contre les FDLR, mais également un soutien à l'intégration des rebelles au sein de l'armée gouvernementale.
    Le 16 janvier, le général Ntaganda avait limogé le chef historique du CNDP Laurent Nkunda et déclaré "la fin de la guerre". Nkunda a ensuite été arrêté au Rwanda.
    Les FARDC se sont depuis déployées en masse dans les territoires qui étaient jusque-là sous contrôle du CNDP.

Monday, 26 January 2009

AU LECTEUR QUI VOULAIT SAVOIR OU EST PASSE BERTRAND BISIMWA

  • Et puis, retrouvez ici, cher lecteur, Bertrand Bisimwa expliquant aux media où le Chairman du CNDP a été arrêté. http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-38251453@7-60,0.html. C'est rassurant pour ses supporters qui sommes loin de savoir qu'il ne fuyait pas comme les vautours ont voulu le faire croire à tout le monde.
D'une source tout à fait indépendante j'ai également appris le détail suivant: "L'armée rwandaise est entrée au Congo avec comme mission de traquer les FDLR. Depuis mardi 20 janvier 2009 des bataillons rwandais accompagnent les FARDC dans les seuls territoires congolais, ceux contrôlés par le CNDP qui ne contiennent pas des FDLR. Mercredi 21 janvier 2009 le chairman a été convié dans une réunion préparatoire des opérations contre les FDLR et Jeudi 22 janvier 2009, les autorités rwandaises lui ont alors informé qu'il est aux arrêts sans que des griefs lui soient communiqués. Le chairman savait ce qui pourrait arriver en se rendant au Rwanda, une décision sage mais difficile à consommer (...). "

INTERESTING REACTIONS ABOUT NKUNDA'S ARREST

I am posting the link and highlighting one comment showing that people understand perfectly Nkunda's cause and understand him actually without having ever met him. So it does not happen only with me haha!

Here is the link, the article is very hostile to him. http://tumeke.blogspot.com/2009/01/rwanda-congo-border-seigneur-de-la.html

But check out the fist comment that I am posting in entirety for those who don't open these links I usually post.


At 25/1/09 10:14 PM, war nerd fan said...
War Nerd MC’s First Man O’ War O’wardz:Well ain’t that nice: Bono got another award. That’s what will help our world be a better and nicer place, Bono getting another award. What makes this one even more sickening than the rest is the name of the award: “Man of Peace.” That’s right: in case any of you had any doubts, on December 16, 2008, a bunch of moldy international moochers got together and officially named Bono this year’s man of peace.There are a lot of people worth hating in this world, but I can’t think of anybody more in need of two bullets in the torso and one in the head than our friend Bono. Or whatever his name is; “Bono” is the name he took when he started his little Christian-classic-rock ensemble U2. I guess it was an homage deal to Sonny and Cher: “Saint Bono, who was martyred by a ski-slope tree.” And the wacky name they gave their band, , U2, like “you too”—how’s that for witty and inclusive at the same time, the kind of humor even liberals can get. These guys were like the wits of the eighties, as you can see. Bono’s boyfriend from their Christian high school renamed himself “The Edge,” which is even funnier. When you think edgy, you sure think of guys like the boys in U2, edgemeisters like Bono who once booked a first-class airline ticket for his cowboy hat.So here’s my contribution to fair and balanced: I’m inaugurating the first annual Man O’ War O’Wardz to commemorate the people who are trying to make the world a better place through war.And I’m dead serious about that. There are times and places when war helps and “peace” hurts. Like the case of the man who gets our first MO’W O’Ward: General Laurent Nkunda, leader of the Tutsi militia in Eastern Congo. Nkunda is not only the coolest-looking guy on the planet, like a praying mantis in human form, he’s probably the most brilliant commander actually working on a front line right now. With as few as 3000 men, he’s in effective control of a huge chunk of Eastern Congo.And he’s doing good by making war. A lot more good than Bono’s doing. Bono’s approach to Africa is to treat Africans like retards who need fulltime care. He wants the West to be Quakery with Africa, forgive them their debts so the sleazy leaders can run up some more billions to spend on estates in Europe. Send them more free food so the birthrate can rise without a hope in Hell of jobs and an infrastructure to support the kids they’re popping out. The idea behind Bono’s plan, if you can even call it an idea, is something like, “They’re so hopeless we have to give them everything and hope for the best.”Now take my man, Laurent Nkunda. He came up out of nowhere, never asked anybody for a thing. Nobody even knows much about him because he’s always played his biographical details very close to the flak vest. He whipped a small Tutsi militia into such fantastic shape that it chased the gigantic robbin’, rapin’ army of Congo right out of the bush. And he did all this while his people, the Tutsi, were being slaughtered all through Rwanda. Nobody helped him or the Tutsi. Not Bono, not nobody. The first time the bleeding hearts got worried about Rwanda, and this is a matter of “historical record” as they say, was when RPF, the Tutsi militia, chased the Hutu genocidaires out of Rwanda with their pangas still dripping Tutsi women and kids’ blood. Then the UN came out in force, with all the free food and sympathy even Bono could ask.The Tutsi didn’t complain. They don’t do complaining. They’re like the Prussians, tall and grim, and just as likely to be wiped out, too. They took back Rwanda and forgave the Hutu murderers.The Tutsi, this little tribal army carved out of the survivors of the worst genocide in decades, kept walking west out of Rwanda and walked into a giant vacuum called “Congo.” The Congo Army was a dirty joke and collapsed when the disciplined Tutsi units approached, and the little army marched all the way to Kinshasa, where the leaders, including Nkunda, were fobbed off with fancy titles while the Kabilas, father and son, went about making the usual sleazy Congo deals with the Katanga rich boys, divvying up the country fresh. Nkunda was promoted to general in the Congo Army in 2004, but as he watched his friends from the bush picked off one by one, framed for treason or other joke crimes and disappeared, he got the idea that Kinshasa wasn’t a healthy place for a real man of war. That kind of peace was too dirty for him.And there was work for a soldier back in eastern Congo. The Hutu genocidaires, those wonderful specimens of humanity who were sulking in the forests there after being forced out of Rwanda before they could finish off “the work” of killing every last Tutsi infant, responded to the Tutsis’ totally unprecedented softness and failure to take revenge by massacring and raping all the Tutsi civilians they could catch in Congo. It was like they decided to franchise Tutsi genocide to their new location.That’s when Nkunda’s little army went in, to flush them out and protect his tribe. By this time Nkunda was commanding Tutsi units that had been “integrated” into the Congo Army, the 81st and 83rd Brigades. His units quit the Congo Army (which is run by and for Katanga mining barons and their tame officers) and fanned out through the bush to scatter the Hutu death squads, who fled without putting up a fight as usual.If it weren’t for Bono and the UN and all the other Good People, the Tutsi would keep marching to victory. They’d carve out their own country in Rwanda, Burundi and Eastern Congo. And it would get rich in a couple of generations, once everyone around learned not to mess with it. And then there’d be actual peace in Central Africa, a kind of peace made by the locals, on local terms that everybody could understand: this is Tutsi country, so behave. We’re tougher and smarter and better-disciplined than you, and we want things productive and calm.Well, that’s a natural, sensible outcome, so the Good People can’t stand the idea and they’ve declared Nkunda a “war criminal” in spite of the fact that the Tutsi forces have shown unbelievable restraint by any standards, never mind Congo standards.As far as I can tell, it’s because Nkunda is a great man that the Good People hate him so much. Bono and his billionaire friends don’t want Prussian Africans. They want basket cases they can get their pictures taken giving handouts to. So excuse me if I say Nkunda, the man of war, is a better man on his own terms and in terms of making a better Africa, than Bono O’Phoney will ever be.
Jeffrey Gettleman from the New York Times (and who seems to hate Nkunda greatly from what he is been writing about him and the CNDP) is playing on the collective imagination of Congolese people. But if you read between the lines you may find some cracks in the vultures' perception of the struggle for freedom represented by Nkunda nad the CNDP! Those cracks are the proof that the vultures fear the Movement is not as dissolved as they wish it was. Read on:

Saturday, 24 January 2009

L'INCROYABLE FRAGILITE DE L'IMAGINAIRE CONGOLAIS

Nkunda est arrêté par la RDF et les FARDC en une fraction de seconde. La paix arrive à l'Est de la RDC, et c'est du moins ce que les vautours veulent faire croire à la population. Impossible de savoir comment et quand Joseph Kabila a appris à manier en véritable virtuose le fragile imaginaire collectif congolais. Les vautours se régalent, mais on est bien en droit de croire que les inconnues de l'équation RDC se font que devenir plus complexes. Un avenir très proche nous le dira.

Parfaite exécution augurant des opérations expéditives, or you feed the masses on something spectacular as you figure out what next? Mais les vautours craignent déjà une situation qu'ils ne maîtrisent pas beaucoup, ou du moins pas encore:

Même le fameux Jason Stearns est on ne peut plus sceptique. A-t-il raison de l'être?

Et voilà que les vautours commencent à affirmer ce que je disais depuis si longtemps: les missions de paix de l'ONU vont disparaître comme dans le dicton. "Et le combat cessa faute de combattants". Il n'y a pas de troupes pour alimenter l'inflation des missions de paix qui, du reste, ont prouvé abondamment leur inefficacité.

Les vautours s'organisent derrière cet incroyablement fragile imaginaire collectif congolais

L'ONU qui allait aussi déperir lentement à cause de sa bureaucratie irreformable va bientôt compter sur l'appui d'une administration démocrate à Washington. Ce n'est pas demain que le monde sera débarrassé de ce "machin"- là comme l'appelait de Gaulle.

Surréalisme ou naiveté chez les politiciens congolais? Ils ne feront rien. La motion sur les politiciens à double nationalité s'est voliatilisée depuis longtemps (2006), le rapport de la commission Lumbala sur Kahemba n'a rien changé, les angolais arborent leur drapeau sur le sol congolais, le chef de l'opposition croupit à la Haye, sans autre forme de procès, les contrats léonins se portent toujours comme de petits amours charmants, etc... Cette fois-ci les extremistes du Nord-Kivu, toujours bruyants ont aussi perdu leur voix. L'histoire immédiate de l'Est de la RDC devent de plus en plus surréaliste. De la dérive dans l'amateurisme...

Sunday, 14 December 2008

DEUX ANS DE DEMOCRATURE

Reprenons les faits à partir de la lettre adressée aux Congolais par le CNDP le 16 novembre 2006. J’en ai cité un extrait qui soulignait que « Les partisans du pouvoir pour le pouvoir, les tenants du status quo, les serviteurs d’intérêts extérieurs, présentent des bilans qui ne permettent pas au peuple d’évaluer ni le degré de la décomposition de l’État ni celui de l’état sinistré du pays. Il y a une absence totale de vision et d’orientation nationale ». Ce sont ces mêmes partisans qui, aujourd’hui brouillent toutes les cartes pour essayer d’imprimer un nouveau cours au destin de la RDC.

Le rythme auquel les cartes sont brouillées a atteint une intensité particulière à partir du moment où les « vautours », malgré la force de leur capacité de convaincre l’ONU, se sont rendus comme que, même si le Conseil de sécurité a autorisé l’augmentation des troupes pour la MONUC, il serait pratiquement impossible d’en trouver. D’où l’idée toute française de troupes européennes de relai ou d’intervention temporaire. Ne pouvant pas décider isolément de cet envoi, le lobby de la Françafrique a pesé lourd dans la demande que Ban Ki Moon a adressée à la Belgique à cet effet. Je crois avoir dit ici que la nouvelle rencontre de Nairobi n’était organisée que comme mécanisme permettant de temporiser, histoire de permettre à la lilliputienne Belgique de convaincre la géante UE de mener une guerre régionale dans les Grands Lacs Africains. De Gutcht ne jure plus que par une solution militaire, quoi qu’hypocritement il affirme que c’est pour des raisons humanitaires, une responsabilité morale de l’Europe et bla, bla, bla. Olosegun Obasanjo et Benjamin Mkapa ont agi dans cette logique quand ils ont accepté d’initier des pourparlers entre le CNDP et une délégation du gouvernement congolais sans mandat formel. Se disant disposés à tout faire pour permettre un franc dialogue vers la paix, ils ont cependant vite fait de se déclarer incompétents de traiter les questions de fond à l’origine de la crise congolaise telles que les exposait la délégation du CNDP.

Les fameux partisans du status quo, serviteurs d’intérêts extérieurs (…) ne permettant pas au peuple d’évaluer le degré de décomposition de l’État, ont tous tiqué quand ils ont vu que le CNDP n’est pas un mouvement médiocre qui se contenterait de revendications sans effets pour l’ensemble du peuple congolais. C’est pour cela qu’ils ont chronométré la sortie de plusieurs de leurs cartes supposées faire taire le Mouvement, ou tout au moins le contraindre à faire des concessions à leur goût. La première de ces cartes gagnantes était vouée à l’échec : il s’agit des tentatives infructueuses de Karel de Gutcht. Le vieux renard Louis Michel a décidé d’entrer en scène, fort du renfort médiatique que l’ONU pouvait lui fournir, à savoir le rapport d’un panel d’enquêteurs indépendants, organisé sous l'égide du Conseil de Sécurité de l’ONU, donc un rapport relatif au soutien fourni aux différents protagonistes de la crise au Kivu. Quand on sait que le panel était présidé par Jason Stearns, on comprend très bien la partialité du rapport, qui n’étonne d’ailleurs pas ceux qu’il a incriminés. Le mélange du discours guerrier (les troupes) sous couvert d’action humanitaire, les menaces contre les mêmes acteurs capables de trouver de solutions parce qu’intéressés au premier chef, et les propos aventuriers de Louis Michel, sans oublier le refus d’Obasanjo d’affronter les questions de fond de la politique congolaise qui soutendent la crise, mettent à nu le vrai visage de la nébuleuse communauté internationale, qui semble être la moins intéressée par la paix. La dite communauté internationale découvre son visage chaque fois davantage, mais on peut en résumer les dernières révélations à la lumière de l’évolution actuelle de manière suivante :

1) La communauté internationale insiste toujours sur des stratégies dont l’échec est plus que patent, surtout prouvé par son appui au maintient d’un conflit armé. Ces stratégies ayant échoué semblent arranger une partie au conflit, à savoir le gouvernement de Joseph Kabila et ses alliés les génocidaires installés en RDC par la France et l’ONU depuis 1994. D’où l’attachement presque maladive au programme Amani cher à Joseph Kabila et que l’on cherchait à ressusciter à Nairobi cette semaine, n’eût été la clarté des vues du CNDP. Dans ce contexte, il est important de rappeler que la conférence de Goma sur laquelle on a greffé le programme Amani était, en soi, un moyen pour Kinshasa de noyer l’acte de Nairobi de Novembre 2007 qui l’obligeait à affronter une des principales raisons de la crise. En soutenant Kinshasa dans ce sens, la communauté internationale montre qu’elle soutient son option guerrière d’autant plus que le gouvernement a violé les différents cessez-le-feu sans que la communauté internationale lui reproche quoi que ce soit. Ceci tout en sachant que, comme certains diplomates osaient le reconnaître en privé, que la conférence de Goma et le programme Amani n’étaient qu’un jeu de dupes.
2) Le plan de désengagement présenté par Alan Doss à la mi-septembre incluait un cessez-le-feu violé par les offensives de la coalition FARDC-FDLR contre le CNDP, sans que cela n’ait suscité aucune observation de la part de la MONUC. Ce qui a permis aux FDLR, MAI MAI, PARECO et autres milices progouvernementaux d’augmenter l’ampleur de leur contrôle. Les FDLR sont allées jusqu’à revendiquer leur mainmise sur la cité de Masisi, tenez-vous bien auprès de l’ONU. La collaboration entre les FARDC et les génocidaires n’a jamais entraîné une condamnation décisivement claire de la part de la communauté internationale. D’où la terrible hypocrisie du rapport du panel de Jason Stearns qui se veut plutôt vengeur contre précisément le CNDP et le Rwanda, par le fait que ce sont les seuls acteurs publics qui osent défier l’establishment international qui impose à la RDC la présence destructrice des génocidaires. Le tollé que suscite ce rapport n’a pas plus d’air dans ses voiles que n'en avait celui que les ONGs ont soulevé la semaine précédente à propos des déplacés. On recourt aux prétextes et aux faux arguments pour décider un cours erroné vers la paix. Il faut être effronté pour parler d’officiers rwandais au sein du CNDP sans mentionner que depuis longtemps, les officiers FDLR dirigent l’armée congolaise, en l’occurrence le second en commande de la 8ème Région militaire tel que le soulignait la lettre du CNDP citée en début de cet article.
3) Nous pouvons donc dire que tout a été préparé pour créer une situation encore plus inextricable en RDC en focalisant toutes les énergies d’une diplomatie nocive au Kivu. La sortie de Louis Michel qui a régalé les media en affirmant avoir reçu de Kagame l’autorisation d’aller dire à Nkunda de faire des concessions (à Louis Michel), les soi-disantes révélations du panel de Jason Stearns au moment où Obasanjo était incapable d’exiger de Kabila un mandat formel de la délégation du gouvernement au négociations avec le CNDP, pendant que Karel de Gutcht échouait dans sa démarche militariste, peuvent être considérés comme des ingrédients destinés à assener un coup mortel à l’inébranlable CNDP. Ce qui reste à voir. En effet il est aisé de faire et défaire un scoop politique dans les média, mais il n'est pas aisé de défaire une cause pour laquelle des hommes et des femmes intègres sont prêts à perdre leur vie.

Nous saurons dans un avenir très proche où menait tout le tintamarre de la diplomatie marchande en fin de semaine dernière. En attendant, nous pouvons seulement affirmer que les 500 millions d’euros payés par les européens pour faire élire Joseph Kabila à la présidence de la République constituent le prix auquel la liberté du peuple congolais a été vendue par le leadership congolais aux vieux renards tels que Louis Michel et tout ce que celui-ci représente. Et il faut dire que c’est un vil prix que le peuple ne mérite pas. Laurent Nkunda et le CNDP le savent et c’est pour cela qu’ils luttent pour recouvrer cette liberté. On leur reproche de vouloir claquer la porte de toutes les négociations. C’est qu’à chaque fois, ils se retrouvent devant des rapaces qui veulent garder le peuple congolais prisonnier de toutes sortes de prédateurs et génocidaires. Cela fait deux ans que ce prix a installé Kabila à la tête d’une démocratie selon Louis Michel, mais c’est plutôt à la tête d’une démocrature !