Thursday, 20 May 2010

DES PROVINCETTES, 26, PARLONS EN !

L’infirmier bandit qui se tient au chevet de la RDC veut pérenniser son activité mercenaire. Puisque personne ne sait plus à quoi il sert s’étant révélé particulièrement incompétent, il s’acharne pour conserver son sale boulot. Vous avez sans doute deviné, il s’agit de la Monuc. Nous le savons bien le raïs veut la voir partir. Mais la mission négocie encore. La mission du conseil de sécurité a fait sa routinière visite touristique à Kinshasa, cette fois-ci « pour écouter ». Kabila a déclaré haut et fort qu’il en a marre. Mais la Monuc sert très bien les vautours qui, eux, n’en ont pas marre. C’est une sorte de police pour assurer la tranquillité dont ils ont besoin pour continuer de saigner le pays qu’ils clament être en train de sauver de lui-même. Et Kabila, il doit quand même à cette Monuc là son élection de 2006. Le problème c’est qu’il commence d’en avoir peur. Il en a peur pour deux raisons : d’abord il n’en veut plus comme témoin de la prochaine magouille électorale déjà en préparation, ensuite il commence à suspecter que cette force pourrait être utilisée pour l’éliminer. Cela ne serait pas la première fois. Kabila plus que personne devrait connaitre la vulnérabilité de sa position. Il y a des choses que l’argent qu’il draine de la RDC ne peut pas faire pour lui. Quand les vautours décideront de l’éliminer, il n’a pas de murs suffisamment épais pour le cacher de ces gars en casques bleus qui se promènent dans tous les coins de la RDC avec l’autorité « morale » même corrompue du mastodonte que nous appelons l’ONU aujourd’hui. Il se pourrait que l’enivrement de pouvoir lui ait fait oublier la fin in-glorieuse de son père. Il en a une réminiscence tout de même, et on le voit dans cette peur de la Monuc dont il s’est servi, du reste, quand cela lui convenait.


Peur donc. Elections aussi. Comment les faire sans la Monuc ? Et si les vautours ne veulent plus assumer tous le coût puisqu’ils sont en crise ? Nos députés à court d’idées se sont souvenus que la constitution kabilienne portait le démentellement des provinces actuelles en 26 provincettes. Ils croient qu’en mettant de la pression, ils affecteraient le projet de Kabila de se faire élire encore. Ils oublient qu’en soulignant les lacunes ou les dispositions jamais appliquées, ils pourraient attirer l’attention sur l’illégalité de leur mandat. Cette constitution n’a été que sélectivement appliquée. Je ne m’y intéresse pas outre mesure puisqu’il s’agit d’une constitution particulièrement superficielle, j’oserais même dire frivole. Bien sur que Kabila n’en veut pas des provincettes, comme il n’a jamais voulu d’élections municipales, et comme il se fout bien (pardonnez l’expression) des frontières. Le contentieux avec l’Angola remplit les pages d’Africa Mining Intelligence. Les frontières ! Il s’agit du pétrole ! Nous disions donc que Kabila ne veut pas des provincettes. Une des raisons pour lesquelles il veut faire réviser la constitution c’est bien celle-ci. Il veut garder les grandes provinces qui sont plus faciles à contrôler de son point de vue.


C’est dans la logique même de regagner le pouvoir qu’il temporise avec les gouvernorats vacants au Sud-Kivu et au Maniema. Il faut dire qu’il devrait aussi se préparer pour le Nord-Kivu. Il y a eu des pépins entre lui et Paluku à un certain moment, mais surtout Paluku n’est pas populaire. C’est difficile de le voir délivrer le Nord-Kivu pour le boss. En termes de gouvernorat au Nord-Kivu, je croyais qu’il pouvait compter sur les hutus proches de lui comme les Mashako Mamba, Sekimonyo, Vunabandi, Serufuli, Mutiri etc. Avec les FDLR et autres factions de tendance hutue, le tour serait joué. Mais il me semble que seul Mashako est fort. Je ne crois pas en outre que le président veuille s’en séparer. Les autres ils ont perdu toute crédibilité même sur terrain. Pour le Sud-Kivu, il est presque certain que c’est son Marcellin Tshisambo qu’il désignera. Mais il devra faire gaffe car les banyabungo n’en voudront pas. Ils risquent de faire avec lui la même chose qu’ils ont faite avec son prédécesseur. Qui aurait dit au grave Joseph que les choses se compliqueraient autant. N’avait-il pas réussi, avec la Monuc, Alan Doss en tête, de convaincre le monde que le problème de la RDC c’était Nkunda ? Ne vous fatiguez pas de lire cette question. Je la pose bien intentionnellement dans presque tous mes postings car elle va nous aider à prouver que les problèmes politiques soulignés par la rébellion de Nkunda sont encore intacts. Et la bande des maffieux qui a manigancé son arrestation était une bande d’opportunistes qui ne pensent pas au futur de la région. Quand est-ce que l’Afrique produira des patriotes ? Je crois bien qu’il y en a un en Nkunda, on le garde coffré car l’intégrité est toujours une menace pour les corrompus. Son arrestation n’a arrangé ni Kigali, ni Kinshasa et encore moins la population qui garde encore l’espoir de le voir se remettre au travail. Je suis sûre par ailleurs qu’il travaille dans sa tête sur une région de Grands Lacs développée et prospère. Kabila devrait lui donner raison, au moins maintenant que lui aussi veut garder les 9 provinces. Je veux dire qu’il devrait être d’accord maintenant avec le projet fédéraliste que Nkunda préconise. J’ai posté il y a longtemps un long article en parties ici expliquant pourquoi la solution de la RDC, au lieu d’un émiettement en provincettes devrait être une fédération. Maintenant ses parrains occidentaux vont battre leur tambour pour ces maudites petites provinces pour le fragiliser, et puis quoi, nous imposer un autre Kabila ?


Et c’est comment l’humeur du grand Afande à Kigs ? On me dit qu’elle est plutôt massacrante. Détermination intacte, même pour écraser une mouche avec un marteau. Mais on comprend bien, il y a un nombre croissant de soucis pour une veille d’élection : les grenades (je suis presque certaine qu’elles ont quelque chose à voir avec les FDLR, mais je peux me tromper); les chantres des droits de l’homme qui font du bruit à propos de son style ; le malaise à l’intérieur où tout le monde suspecte tout le monde, une sorte de terrorisme interne quoi, etc. On me dit qu’il maigrit, il n'était déjà pas très costaud.

Thursday, 13 May 2010

WHO IS CORRUPTING WHO? AN E-MAIL FROM AFRICAFILES TO MY INBOX

Leaked oil contracts threaten resource wars and $10 billion rip-off by British company


Confidential oil contracts held by UK companies Tullow and Heritage in the Democratic Republic of Congo were leaked today, revealing the danger of economic rip-off and rights abuses in one of Africa's most unstable countries. The Production Sharing Agreements (PSAs) are accompanied by a legal analysis, ''A Lake of Oil - Congo's controversial contracts compromise rights, environment & safety'', published by oil watchdog PLATFORM in partnership with the African Institute for Energy Governance (Afiego). [1] As the dispute between Tullow/Heritage and the South African-led Divine Inspiration consortium over lucrative oil licences on Lake Albert comes to a head [2], the contract terms have been released for the first time. [3] PLATFORM's analysis compares revenues delivered by two competing contracts, revealing that:

• Both Tullow/Heritage & Divine/H Oil's contracts guarantee excessive profits, at the expense of Congo's poor
• Tullow's contract terms reduce the ! Congolese take by around 15%, compared to Divine's.
• If recognised, Tullow's contract will cut Congolese government revenues by over $10 billion - a figure equivalent to the country's entire national debt. Tullow and the British Embassy in Kinshasa have been lobbying hard for these contract terms. This represents a significant transfer of wealth from some of Africa's poorest to British and Irish investors.
In ''A Lake of Oil", PLATFORM also raises concerns about:
• Co-operation between oil companies and military groups and the likelihood of escalating resource-driven war in eastern Congo. (p26 & 33)
• The legal rights granted to flare natural gas (p.24)
• The complete absence of penalties for environmental damage (p.21),
• The 'stabilisation clause', which will restrict DRC's ability to improve its environmental protection and human rightsstandards in the future (p.27)
Alfred Buju, head of the Jus! tice and Peace Commission in Ituri, DRC, at the heart of Exploration B lock 2, said: ''This report reveals the contracts that will affect our communities and raises serious concerns about who will benefit from oil extraction in Ituri. We need the government and international companies to be honest and clear - will our environment be protected? The history of natural resources in eastern DRC makes us worry that oil will lead to more conflict.''
PLATFORM Campaigner Mika Minio said, ''The reality is that extracting Congolese crude will escalate resource wars, transfer wealth from Congo's poorest to London's richest, create new health problems for local communities, increase corruption and pollute the land, water and air. It is up to social movements and civil society to create the pressure to defend rights, livelihoods and Uganda's rich environment."
PLATFORM Researcher Taimour Lay in Bunia, Congo DRC, said "The confidential documents we have published make clear that the British government and oil companies have been lobby! ing for terms which leave Congo significantly worse off than another contract already on the table. This shows a wanton prioritisation of profit and British control of African resources over all else." Taimour Lay added, "Tullow's statements demonstrate strength in corporate responsibility rhetoric. Yet their practice here on Lake Albert tells a different story - one of arrogance, environmental damage, collusion in secrecy and indifference to human rights abuses."
The report recommends that "Urgent changes should be made to the contracts, legislation and regulatory regime covering oil, to achieve some level of environmental protection, ensure accountability for military forces enforcing security, to protect a degree of Congolese sovereignty, minimize economic distortion through revenue flows, and capture a more appropriate share of the revenues and to re-apportion the economic risks."
http://www.! carbonweb.org/drc/
CONTACT
Taimour Lay in Bunia, Congo (GMT+ 3): ++00 243 995 291 018, taimourlay@gmail.com
Mika Minio-Paluello in San Francisco, USA (GMT + 8) : ++1 925 234 0910, mika@platformlondon.org
PLATFORM Office in London, England: +44 207 4033738
NOTES FOR EDITORS
NOTE 1: The analysis was carried out by PLATFORM, in partnership with the African Institute for Energy Governance. The report is available at: http://www.carbonweb.org/drc/
NOTE 2: The Congolese blocks on Lake Albert are widely assumed to hold large reserves of crude oil, following Tullow and Heritage's major discoveries on the adjoining blocks on the Ugandan side of the border. See http://www.carbonweb.org/uganda/
NOTE 3: PLATFORM has obtained and released copies of Tullow/Heritage’s 2006 PSA for Blocks 1 & 2 and Divine Inspiration/H! Oil's 2008 PSA for Block 1, on Lake Albert. The 2006 contract is disputed by both sides since the Congolese Ministry of Energy appeared to annul it in October 2007, prior to reassigning Block 1 to the Divine Inspiration consortium in 2008. The Congolese government has expressed a desire to finalise the status of contracts and begin exploration during 2010.
The contracts and analysis are available in French and English at:

http://www.carbonweb.org/drc/
Dr Sarah Wykes
+44 7971064433
sarah@swykes.com
sarahwykesgw@skype.com

Wednesday, 12 May 2010

LE MOMENT DES JONGLEURS

Les élections sonnent toujours l’heure de l’activisme surtout aux pays des régimes un-démocratiques comme en Afrique centrale. Loin de créer l’espace pour un débat franc autour de la création ou pas d’un Etat de droit et d’une citoyenneté responsable, on s’agite pour trouver la manière de maintenir le pouvoir acquis par les moyens que nous connaissons. C’est dans ce sens qu’il faut lire la stratégie de Joseph Kabila face aux gouvernorats vacants au Sud-Kivu et au Maniema. En effet, l’Est du pays n’est plus un champ aussi sûr pour le rais autant qu'2006. Il lui faudra des gouverneurs qui pourront mieux coopérer au lieu de ceux qui pourraient être libre dans leurs choix stratégiques. CENI ou CEI, quoi qu’il arrive, Joseph Kabila retiendra Malu Malu qui est payé pour assurer un soutien indéfectible au président. Le président devra aussi compter lourdement sur les FDLR étant donné que les FARDC affamées, appauvries et découragées ne sauraient certainement pas lui être d’une grande utilité. Vous pouvez m’opposer une objection relative à Ntaganda, comme quoi il pourrait être d’un certain rôle dans les élections. Mais non, il ne le sera pas. Pour l’instant, son rôle se limite à servir d’épouvantail pour une éventuelle confrontation avec les Makenga et autres, enfin, une illusion.



Certains propagandistes, pour détourner l’attention de l’opinion nationale de la me-gestion catastrophique de l’ère Kabila, commencent à parler encore d’un déferlement des rwandais dans les Kivus. C’est incroyable la manière dont la xénophobie se perpétue. J’ai demandé a des contacts sur place, et voici la réponse de l’un d’eux. « Vous pensez bien que les rwandais ne se risqueront jamais en terrain non sécurisé. Il faut vraiment être de là et ne plus avoir de perspectives raisonnables au pays des mille collines pour décider d'y aller en ce moment. Ce sont donc des vrais masisiens qui rentrent ». A la question de savoir si Terminator y était pour quelque chose, on me dit qu’il ne peut plus servir à qui que ce soit, sauf pour essayer de terroriser ses anciens amis légitimistes. Il est vraiment dans le pétrin. On lui a supprimé ses péages-routes qui lui rapportaient quelques 2500$ par jour, et maintenant il est en plein dans le commerce du bois et du charbon. « Selon moi, mon contact ajoute, Kabila le maintient comme un épouvantail contre les Makenga, Faustin etc... au cas où...! Mais même s'il devait y avoir confrontation, il ne tiendrait pas sans les afandes », entendez sans l’appui de James Kabarebe. La nomination ministérielle de ce dernier, avons-nous spéculé ici, est une mise à l’écart et une protection contre les poursuites dans le cas qui l’oppose au General Nkunda. Donc il faut se souvenir que les visées rwandaises aujourd’hui se résument aux élections. Raison pour laquelle Kigali et Kinshasa travaillent à faire croire aux parrains respectifs que tout va bien dans le meilleur des mondes en ce qui concerne les relations diplomatiques. En réalité, ces relations ne sont pas aussi bonnes que les intéressés le disent. Voila ceux que des observateurs sur place disent. « Mais, ils ne peuvent pas l'avouer en ce moment. Je crois qu'en cette période préélectorale pour les deux, chacun cherche à montrer aux parrains que les choses se sont normalisées, mais les contentieux de part et d'autre demeurent. Il sera toujours temps pour KGL de les ouvrir après août ».


A propos de Kigali, la réponse sibylline du président Kagame au journaliste de Jeune Afrique sur l'emprisonnement de Laurent Nkunda est en train de circuler massivement sur internet avec toute sorte de commentaires. On y jongle avec des mots, au fond c’est de cela que vivent les journalistes. Ce qui est étonnant c’est le manque de clarté du discours. Le général congolais y est qualifié de petit problème. Il était pourtant dit hôte spécial du pays de milles collines, il y a quelque temps. On ne s’arrêtera pas sur ces propos contradictoires car on sait qu’il ne s’agit pas du tout d’un petit problème. Il faut plutôt se demander s’il y a eu vraiment des résultats que le chef de l’Etat qualifie d’encourageants, pour qui, quand et ou ? On se le demande. Et puis « la justice est la », mais laquelle, celle qui se déclare incompétente a tous les niveaux de la procédure judiciaire et bientôt militaire ? Le problème n’étant pas si petit que ca, le président reconnait que la solution devra impliquer bien de monde ! On verra. Voici ce qu’un ami m’en dit : « Dire que Nkunda est un petit problème dans un ensemble des problèmes plus grands c'est peut-être vrai. Mais le Rwanda est aussi un petit pays par rapport à beaucoup d'autres pays africains. Il n'empêche que lorsqu'il a éternué c'est tout le continent et même d'autres parties du monde qui se sont enrhumés. Mais je crois que c'est un langage de politicien, il sait très bien ce que cela lui cause comme ennui. De la même façon, c'est de la langue de bois que de trouver encourageants les résultats obtenus à l'est de la RDC dans le cadre de nouvelles relations entre les deux pays. Les populations y sont devenues plus rwandophobes, mais aussi anti-kabilistes. Ce qui ne les empêche pas de tirer profit des possibilités qu'elles trouvent à pouvoir faire du commerce frontalier avec le Rwanda. Les Interahamwe sont devenus plus mobiles, mais toujours aussi nuisibles et toujours plus violents. Les militaires FARDC sont devenus des groupes armés, parce que totalement impayés et vivent plus que jamais sur le dos des populations. Aujourd'hui le Gouvernement a rétabli les barrières de sécurité à Mugunga et à Munigi parce que la paranoîa des autorités veut que dans les jours qui viennent, les deux provinces du Nord et Sud-Kivu soient destabilisées par des attaques généralisées en particulier sur Goma et Bukavu. Alors, franchement...! »

Je vaoulais aussi savoir de quoi il retourne dans l'affaire d’un CNDP rénové circulant aussi sur internet. Il s’agirait donc d’un des hommes de Ntaganda, un certain Patrice Habarulema, qui a fait récemment un communiqué radiodiffusé à Goma au terme duquel il créait avec d'autres - surtout des Hutu comme lui- un courant rénovateur du CNDP. Comme sa famille résidait à Gisenyi, il aurait été dénoncé par Ntaganda aux afandes qui l'ont coffré. Il est aujourd'hui retenu à Kigali.

Saturday, 8 May 2010

DE LA CORRUPTION DE LA SCIENCE

Je sais que n'importe quel lecteur de ce blog est, en ce moment, en avance sur moi sur les complexes affaires qui ont paralysent encore. De toutes les informations de cette semaine, je retiens celle de notre self-made spécialiste de la RDC, ancien de l’ONU, ancien d’ICG, co-auteur du fameux rapport de l’ONU qui a précipité le déclenchement des opérations Umoja wetu, maintenant agissant dans le rôle de la face innocente d’un indépendant philanthrope-journaliste-cum universitaire à l’occasion. C’est bien de Jason Stearns dont je parle. Ses postings cependant peuvent trahir facilement cette innocence apparente, et montrer en filigrane pour qui il travaille. On peut aussi y voir une nouvelle manière choisie par un establishment euro-américain de nous envoyer des signes avertisseurs, si ce n’est des signes confirmatifs de sinistres agendas. Un peu à la manière dont fonctionnent les chantres de toutes les organisations qui se disent à caractère humanitaire ou entrepreneurial que nous voyons contribuer à dépecer la RDC avec tant de brio.


Dans un effort d’intellectualisme, cette semaine il nous a présenté plusieurs initiatives ou l’on voit son nez dans leur inspiration peut-être. Il s’agit des initiatives visant à promouvoir la réglementation ou le contrôle, si vous voulez, de l’exploitation des mines dans l’Est de la RDC. Il nous informe entre autres qu’il y a deux projets de loi devant le Congres américain probablement sur les violences sexuelles en RDC et sur le contrôle de la chaine d’approvisionnement en ressources naturelles. Il semble qu’un sous-secrétaire ait été chargé de planifier une stratégie relative aux conflits lies aux minerais. La ou l’on voit son inspiration c’est quand il avoue qu’il a déjà expliqué que la cause des conflits en RDC ne se trouve pas dans les minerais. C’est que probablement il a donné son avis et en cela je suis d’accord avec lui que chercher à contrôler la chaine de l’exploitation et l’exportation des mines ne résoudra pas les conflits. Il s’étonne que ces initiatives aient trouvé une réception plus positive que la campagne pour le retrait de la Monuc. Ce qui m’étonne moi c’est ce qu’il ajoute pour montrer comment les initiatives se concrétisent. Excusez-moi de le citer en anglais mais c’est que je ne voudrais pas risquer de distorsionner le sens de ses propos par une traduction indue : « This past week, Stanford University has recommended that its Board of Trustees take conflict minerals in the Congo into consideration in its investment portfolio. They said: We recommend that the University vote in favor of well-written and reasonable shareholder resolutions that ask companies for reports on their policies and efforts regarding their avoidance of conflict minerals and conflict mineral derivatives”. C’est ce dernier bout de texte qui me fait penser a la corruption de la science. Autrement dit, depuis quand est-ce qu-une université qui se respecte se permet une approche aussi superficielle que celle contenu dans ces quatre lignes.


La RDC souffre chroniquement d’un mal ou d’un manqué de vision politique qui rétablirait l’Etat, et voici qu’une universite qui se dit prestigieuse apparait pour financer, je dis bien financer une approche qui, loin de résoudre le problème de l’Est de la RDC va la compliquer davantage. Est-ce que Stanford travaille pour les gangsters qui saignent le pays a travers Joseph Kabila et sa bande de kleptocrates? Est-ce l’universite de Stanford travaille pour James Kabarebe et ses copains qui ont voulu annihiler le General congolais Laurent Nkunda parce qu’il travaillait pour rétablir un environnement qui permettrait le rétablissement d’une vraie autorité de l’Etat. Je ne peux pas croire que les nokos de Kigs aillent jusque la. Et même si je le croyais, il me serait plus difficile de croire qu’une universite qui se respecte se contente de proposer de l’aspirine pour guérir un cancer au cerveau. La seule raison que j’y trouve c’est que peut-être notre spécialiste a réussi à leur présenter cela comme un projet de recherche. Depuis quand veut on réduire l’universite aux méthodes d’une ONG banale? C’est pour cela que je crois qu’on est ici sur la voie de la corruption de la science, son exploitation a des fins freinant la paix. Décidément, il vraiment temps que Laurent Nkunda reprennent son boulot avant que ces gens qui poussent Joseph Kabila a dépiécer le pays n’en aient fini avec. Il a le truc de la cours militaire mardi prochain, mais je n’en attends pas grand chose tant et si bien qu’en nommant James Kabarebe ministre de la défense, le grand Kagame a fait d’une pierre deux coups, éloigner le gars de plus en plus (j’allais dire détruire le gars), et donner la chance a la cour militaire de se déclarer incompétente comme les précédentes. Je vous parie qu’elle se dira incompétente de juger son ministre!!!! A moins que les nokos ne me surprennent pour une fois en me prouvant le contraire. Voyez-vous un juge rwandais juger le grand James Kabarebe, non parce qu’il ne faut pas le soumettre a ce que les anglophones appellent double jeopardy.

Sunday, 2 May 2010

HELLO MR. JOHN HOLMES

Saluons le chef des Missions Humanitaires des Nations Unies qui désespère de la situation continuellement catastrophique en RDC. Vous avez probablement lu l'article de Gettleman sur le New York Times hier. Il semble écrire de Mwenga où il accompagnait probablement Mr. Holmes. Ce dernier lui aurait avoué qu'il était impossible de ne pas désespérer de la RDC. Il reconnait que l'instabilité soit devenue endémique, que la soldatesque FARDC n'est faite que de hordes de drogués et ivrognes. Il dit pressentir que la situation se détériore et peut jusqu'au pire. Il regrette qu'en plus de tout cela, le gouvernement congolais ait entrepris une campagne agressive visant à bouter dehors l'infame MONUC. N'est-ce pas là des larmes de crocodiles? A quoi servira une énième mission d'évaluation de l'ONU? Cette organisation ne s'était-elle pas félicitée des fameuses opérations Umoja wetu et l'arrestation du Général congolais Laurent Nkunda en déclarant, de concert avec toute la communauté internationale ainsi que la diplomatie hasardeuse de Rosemary Museminari et Raymond Tshibanda, que la paix était scellée?

En réalité seul Nkunda avait et conserve la meilleure stratégie pour en finir avec les FDLR dont Gettleman parle encore. Seule Nkunda avait et conserve la meilleure stratégie pour retablir une stabilité aux Kivus, et partant, dans la région. Il serait souhaitable que ses geôliers et la communauté internationale réevaluent la situation à partir de septembre 2008. Il faut bien trouver des acteurs crédibles en RDC et ils ne sont pas au gouvernement. Les Nokos de Kigs ont également besoin de partenaires crédibles à l'Est de la RDC, pas des ennemis ni des serfs. Je ne désespère pas de la RDC comme Holmes qui le fait hypocritement. Je désespère de voir qu'on est capable de passer à coté de l'excellence et ne pas la reconnaitre. Ce qui mène à la médiocrité au lieu de mèner à la grandeur.