Sunday, 29 April 2012

LA MONUSCO A COURT DE PRETEXTE COMME KABILA

Il y a peu je rappelais aux lecteurs de ce blog que quand la légitimité de Joseph Kabila chancelle, il a recours au même pretexte: agiter les eaux de la haine contre les tutsis congolais. Une tactique qui a toujours marché car un discours destructeur fonctionne plus efficacement qu'un discours constructeur surtout quand il vise un imaginaire aussi faible que celui du peuple congolais. C'est à cela que rime toute la confusion qu'il a laissée sur sa trace lors de son dernier passage à l'Est. Ses généraux se félicitent encore d'avoir arrêté je ne sais combien de militaires du CNDP. Ils ont même parlé de ceux qu'ils ont réussi à déployer ailleurs que dans le Nord et le Sud-Kivu. Soit, mais en quoi cela change-t-il le sort du peuple qui a besoin de paix pour continuer ses occupations qui consistent, très souvent en un effort de survivre le jour?

Mon passage à Goma il y a une semaine m'a confirmé le gouffre qu'il y a entre le discours de la classe politique et l'acharnement d'un peuple travailleur qui se débrouille en une absence généralisée de l'Etat. L'allure bigarrée du quartier Birere à Goma vibrant d'une dernière version de ce que l'on appelle l'économie informelle est très éloquente. Cette activité grouillante fait plus pour le pays que Kabila et la Monusco combinés. Puisque je mentionne la Monusco, parlons-en. Elle approche la fin de son mandat les mains vides quant aux résultats en terme d'impact sur le processus de paix bloquée depuis Janvier 2009; d'impact sur la rehabilitation des déplacés dans leurs propres terres; enfin d'impact sur le retablissement de l'autorité de l'Etat à l'Est de la RDC. Je suppose cependant que cette même Monusco s'est enrichie en termes d'affaires louches autours de l'exploitation des mines et malheureusement aussi des pratiques immorales qui détruisent la population surtout jeune. Mains vides donc et au moment où le sort de cette entité doit être décidé au Conseil de securité de l'ONU.

C'est en prévision de cette échéance que la Monusco aurait, semble-t-il préparé ce qu'elle a espéré être un scoop médiatique. Elle signale Bosco Ntaganda en Ituri bien entendu en affirmant qu'il y prépare une nouvelle rebellion. La Monusco a donc mis en alerte ses ttroupes dans cette partie du pays. Simultanément elle affirme avoir établi huit postes opérationnels au Sud-Kivu pour la protection des populations dans cette autre partie de l'Est de la RDC. Il faut courir tous les lièvres à la fois pour assurer la permenance de cette inepte Monusco qui se moque bien de la misère de la population qu'elle s'est habituée à regarder dédaigneusement du haut de ses jeeps tout terrain, ses avions et helicos. En brandissant le nom de Ntaganda lié à une énième rebellion à l'Est est, sans doute, une assurance de légitime présence de la Monusco. Roger Meece et ses gars sont sûrs que le conseil de sécurité n'y refléchira pas deux fois. Joseph Kabila non plus, tout occupé avec son nouveau premier ministre à embrasser la modernité le slogan de son nouveau quinquenat!

Thursday, 12 April 2012

UN BOURBIER EN L'ESPACE DE TROIS JOURS

Voilà ce que Joseph Kabila a réussi durant son séjour à l'Est. On peut aller jusqu'à dire qu'il cheche activement à déclarer une guerre, contre les Kivutiens cette fois s'il est vrai que les voisins outre-frontières ne veulent plus entendre parler de guerre. Fidèle à son propre style, il ne peut se maintenir au pouvoir sans embraser le Kivu. Les extremistes qui commandent les deux régions militaires ne peuvent qu'en être contents. Son revirement contre Ntaganda est un pretexte ideal pour masquer plusieurs aspects du manque d'engagement politique du rais. Hier je parlais de son besoin plus qu'urgent d'asseoir sa légitimité. Il faut rappeler qu'il doit aussi satisfaire les vautours, surtout ceux qui s'auto-proclamment défenseurs des droits de l'homme. Maintenant il faut ajouter une autre raison: son projet irresistible d'erradiquer le CNDP. 

Aujourd'hui les journalistes cherchaient à traduire ses propos en Kiswahili où il disait qu'il peut arrêter Ntaganda et le juger. Comment compte-t-il faire cela? Il va, s'il ne l'a déjà pas fait, tenter d'acheter en monnaie sonnante et trébuchante des proches de Ntaganda. S'il a réussi en 2009 à les convaincre de trahir Nkunda au profit de Ntaganda, il croit pouvoir faire la même chose. Payer ceux d'entre qui peuvent le lui livrer. Qui a trahi une fois peut bien trahir deux fois. Reste à savoir si à l'allure où vont les choses, il réussirait cette manoeuvre. Surtout après avoir déclaré la cessation de toutes opérations contre les FDLR. Aucune somme d'argent, à mon avis, ne serait convaincante après une décision pareille. Il y a traitrise et traitrise!

Puisque c'est d'un bourbier que nous parlons, la cessation de toutes opérations contre les FDLR est une déclaration de guerre contre toutes les forces qui les ont toujours combattues. Cette cessation semble comporter des implications très lourdes en termes de restructuration de l'armée à l'Est. Si on revient au schema 8ème region militaire à Goma et 10ème à Bukavu, il est inévitable de pousser non seulement le CNDP, mais aussi les Pareco, Mundundu 40 et autres à reconsidérer leur appartenance et pour quelle fin. On voit dans ce genre de décision irréfléchie et précipitée, un rais qui écoute les extremistes du comandement militaire dans les deux regions. Des extrêmistes qui ont leur responsabilité quant à la clochardisation des soldats. Des extremistes qui n'ont jamais saisi la dimension politique des troubles à l'Est et qui continuent à en faire un fonds de commerce pour leur propre gain et celui du président.

Wednesday, 11 April 2012

KABILA A LA RECHERCHE D'UNE LEGITIMITE IMPOSSIBLE

La démocracie libérale gauchiste qui domine l'agenda occidental en Afrique est obsedée par le simulacre de légitimité qui passe par les élections. C'est comme cela que ladite communauté internationale trouve tout à fait normale qu'un Joseph Kabila se maintienne encore au pouvoir. Il ne s'agit même plus de formalisme positiviste kelsenien. C'est juste de la magouille. De la plus évidente. Honteux n'est-ce pas? Oui bien sûr. Ils en sont tous conscients. Seuls les congolais, pas la classe politique à Kin, savent que Kabila n'est pas légitime. Et ça se palpe. Si les diplomates se plaignent et accusent les congolais de ne pas avoir "de sang arabe", ce qu'ils savent que c'est insupportable d'imposer au peuple un leadership qui a prouvé son ineptitude pour les derniers 10 ans dans l'histoire du pays. Mais c'est leur ami, au moins en termes pécuniers. Puisqu'ils réalisent que les congolais ne sont ni tunisiens, ni égyptiens, ils ont trouvé une autre manière de lui assurer "sa légitimité" qui  racheterait aussi les contradictions de leur propre discours. D'où l'unanimité que les vautours cherchent à consolider autour du cas Ntaganda pour la Haye. Le belge qui a visité Kin récemment, le gars de l'Africom, etc... exigeaient tous la même chose. C'est facile de s'imaginer ces longues mains de la plutocracie internationales expliquant au Rais qu'il devrait faire au moins un geste: envoyer à la CPI l'homme qu'il présentait il y a si peu à tous comme le champion de la paix "retrouvée" à l'Est.


Cependant, les choses ne sont pas aussi simples et Kabila ne va pas tarder à s'en rendre compte. A chaque fois qu'il s'est trouvé en mal de légitimité, il a eu recours à la guerre à l'Est. Maintenant il essaie de brouiller cette vieille carte. Chercher à arrêter Ntaganda pendant que les soldats dénonçaient l'incapacité de Kinshasa d'honorer sa part des accords "bidon" d'Ihusi au même moment où les grosses voix de l'armée de l'Est et le haut commandement militaire cherchent à convaincre Kabila que le CNDP est sur le point de mener une offensive générale, voilà un scenario vraiment brouillé. Jouer à l'arsoniste et au pompier peut se reveler dangereux parfois. Il y a quatre jours je disais que deux bataillons ont été dépêchés du Kasai et de Kindu pour en finir avec le CNDP. C'est presqu'enfantin pour la hiéarchie de l'armée de convaincre Kabila que la seule manière de résoudre les problème de l'armée et ceux de l'absence de l'Etat au Kivu, c'est d'erradiquer le CNDP. Pas si aisé que ça. 


Puisqu'il en est ainsi, le rais a fait le déplacement en personne pour aller menacer encore, tonner, intimer, quoi et à qui? La même chose: déploiement à l'ouest et j'entends dre qu'il vient aussi de décider l'arrêt de toute opérations contre les FDLR. Est-il en train d'essayer de forcer la main du Rwanda pour pousser ce dernier à une énième guerre? Un peu désespéré non? Je n'ai aucune idée de la position des nokos de Kigs, mais je pense qu'il ne sont pas intéressés par une possibilité d'être entrainés dans une autre guerre. Ils sont très bien occupés à développer leur pays, ce que Kabila devrait apprendre à faire. Il peut les allecher en leur disant que Nyamwasa and co pourraient trouver un terrain fertile au Kivu, mais à Kigs on sait bien que la question congolaise se fiche des dissidents rwandais. Je n'en suis pas certaine, mais je parierais que Kigs peut très bien dire à Kin que maintenant il s'agit d'un problème congolais qu'il faut résoudre entre congolais en commençant par les conditions des soldats et les différents politiques qui opposent la périphérie kivutienne à la kléptocracie qui règne à Kinshasa.  Ceux d'entre nous qui observent de très près ces différents savent aussi très bien à quel point Kinshasa n'aurait jamais honoré les accords d'Ihusi. Il est donc grand temps de revenir à la case du départ.

Sunday, 8 April 2012

REACTION DE JOSEPH KABILA A UN MEMORANDUM DES TROUPES

Très intéressant quand un article du Potentiel parle du CNDP du général Nkunda, au lieu de ce qu'ils ont pris l'habitude d'appeler le CNDP de Bosco Ntaganda. Il n'y a jamais eu de CNDP ni d'UPC de Bosco Ntaganda. Parce, Dieu merci, dans l'armée il y a une hiérarchie. Mais ce n'est pas tout, la hiérarchie n'explique pas tout. Ce qui fait le CNDP plus qu'une force armée, c'est une cause politique d'intérêt national et même régional étant donné son importance pour, non pas seulement la stabilité, mais bien plus le développement de la nation et de la région. Je crois que Ntaganda lui-même ne trouverait rien à reprocher à cette interprétation de la réalité. Le pouvoir à Kinshasa et un grand nombre d'occidentaux qui cherchent à influencer le présent et le future du pays ont tort d'ignorer cette cause. Cette ignorance les poussent à mettre en avant des non-solutions à n'en plus finir. Et Joseph Kabila et sa clique sont les premiers à manquer le courage politique de faire face à la cause à laquelle nous devons un élément aussi formidable que le CNDP. Si quelqu'un croit que je m'en prends contre Kabila gratuitement, je dirais qu'il faut bien observer ce qu'il est en train de faire maintenant.


Il a en effet reçu un memorandum des militaires de l'Est du pays, rappelant les engagements de cessation de guerre pris immédiatement après l'arrestation de Laurent Nkunda. Kinshasa qui ne veut pas faire montre de panic, panique en fait. Et pour cause, le memorandum a été suivi par le mouvement de troupes dont je parlais récemment. Ce langage pourtant éloquant n'a cependant suscité qu'une réponse absolument inadéquate, parce que Kabila n'écoute que des charlatans et des vautours. Au lieu de penser à négocier quand il ne s'agit encore que de questions de salaire, qu'est-ce qu'il fait? Il envoie deux bataillons commandos formés respectivement par les belges à Kindu et les chinois (eh oui!!!) au Kasai. Un peu tard sur quelque front, il faut s'y attendre quand on fonctionne sur une logique de précipitation. Un peu tard parce que Bunagana est sous controle des auteurs du mémorandum, les FARDC en fuite en Ouganda. Les deux bataillons arrivent sur Goma et Bukavu sur ces entrefaites. Et comme toujours ils seront en train de se demander pourquoi combattre et pour qui. Ce doute n'est jamais présent chez leurs adversaires dont l'avantage majeur réside dans le fait qu'ils aient vaiment une cause pour laquelle non seulement on est prêt à combattre mais aussi prêt à mourir. Je garde encore dans le inbox d'un de mes courriers életroniques un échange d'emails avec Koko Denis. Je m'apprêtais à aller participer à une conférence à Goma autour du 30 juin 2010 et je lui écrivais pour savoir s'il serait possible de discuter avec lui quelques aspects historiques de la cause politique du CNDP. J'étais loin de penser que ce serait là son dernier courrier et que je ne le verrais pas du tout. Elle est chère à ce point cette cause. Aujourd'hui nous sommes tous d'accord que l'arrestation de Nkunda n'a rien changé à cette marche historique et politique; ce que nous avons appelé en son temps la trahison de Ntaganda, de même. Les alliés de Kabila, belges, chinois, américains ou autres doivent finir par comprendre cette réalité et arrêter d'essayer de l'enterrer sous les immondices d'une rhétorique mercantile. 

Dans ses négociations avec l'Africom, Kabila ne peut pas oublier cette dure réalité. C'est certain que l'Africom lui propose, encore (combien de fois????), de former ou de re-former son armée, sous bien entendu, le pretexte d'assister son pouvoir dans son effort de créer un secteur privé dynamique. Et vous me reprochiez déjà d'user d'une sorte de néologisme quand je parle de rhétorique mercantile? Une force armée, étrangère de surcroît, pour créer un secteur privé? Anyway, et ils vous diront que pour que cela devienne réalité, Ntaganda doit être à la Haye aujourd'hui. Cette Africom n'est-elle déjà pas active en Ituri? Haha. Attendons voir. Ils doivent quand même savoir que leur succès dépend aussi de la manière dont Kinshasa répondra à toutes les questions pendantes comprises dans la cause du CNDP, que Ntaganda soit à la Haye ou pas, just irrelevant. Je soupçonne que même Kabila doit aujourd'hui penser que les négociations intérrompues à Nairobi, quand il était sur le point de trouver un point de convergence avec Nkunda, auraient été plus bénéfiques au pays que le bourbier qui s'annonce. Il n'est jamais tard pour bien faire.

Wednesday, 4 April 2012

NOS EXPERTS CHOISISSENT BIEN LEURS CRIMINELS

Ce qui ont eu la patience de lire ce blog depuis septembre 2008 savent ce que je pense de Bosco Ntaganda à partir de sa participation dans l'arrestation arbitraire et sommaire du général Laurent Nkunda. Je ne retire donc rien de ce que j'ai écrit à son propos en janvier 2009. J'ai aussi exprimé ici mon opinion de la condemnation de Thomas Lubanga par la Haye en expliquant que la justice de cette cour ne profite à personne en RDC. Maintenant je dois dire quelque chose à propos du tohu-bohu qui recommence au Kivu. Nos experts occidentaux de tous bords qui ont applaudi Kabila et Kagame au moment de l'arrestation de Nkunda ont, il y a juste trois ans, applaudi de ce fait, le courage de Bosco Ntaganda et l'ont converti en héro, au nom de la pseudo "paix" kabiliste. Soudain ils le comparent à Kony. Ce mysterieux Kony que tous croient caché quand ils savent très bien où il se trouve. Qui peut se cacher même dans la jungle équatoriale dans l'âge de l'image satellitaire parfaite? Pourquoi un revirement pareil? Ce n'est pas la première fois que cela arrive, mais passons.


C'est le timing du revirement qui m'intéresse. Les soldats congolais, toujours laissés pour compte, inaugurent le nouveau mandat de Joseph Kabila en protestant, leur salaire minable, souvent empoché par leurs chefs, les conditions misérables dans lesquelles ils vivent, les batailles qu'ils doivent continuer à livrer quand Kabila et ses experts disent que le pays est en paix, etc... Tout cela peut énerver n'importe qui! Ils entrevoient 5 ans vides d'intérêt pour eux et vide d'accomplissement en faveur du peuple. Il faut avoir le toupet de nos chers experts cum vautours pour monter au créneau aujourd'hui et parler des soldats, du CNDP ou des FARDC, peu importe, quand on passe sous un lourd silence les FDLR. Je suis contre cette logique obscure qui cherche le tort chez les victimes quand les vrais bourreaux sont tacitement acceptés. Quand les experts-vautours s'acharnent sur Lubanga, Ntaganda, Bemba ou Nkunda (très différents) sans inquiéter en rien les génocidaires que nous connaissons tous, sans mettre en question le régime de Kabila pour ses crimes, nous savons très bien où ils veulent en venir.


Quand ils s'agitent pour faire porter aux Tutsi congolais le spectre de la balkanisation de la RDC, c'est juste parce qu'ils veulent définitivement remplacer ces Tutsi congolais par les génocidaires et leurs alliés dans l'Est du pays. Ils ont cru avoir réussi completement en faisant coffrer Laurent Nkunda. Ntaganda a joué leur jeu un moment, mais à l'allure où vont les choses, je suppose qu'il a compris, car je pense qu'il n'est quand même pas ignorant. Nkunda avait raison, la cause qu'il défendait, et j'ose croire défende (être privé de liberté de mouvement ne signifie pas être sans liberté de conviction!) encore est plus grande que les alliances conjoncturelles concoctées sous le patronnage de nos experts-vautours. Avec sa collaboration de janvier 2009, Ntaganda a fait réculer sérieusement la bataille pour la cause, mais il ne l'a pas arrêté. La faiblesse et la négligence du régime de Kinshasa n'excuse en rien ce régime dans son devoir de faire face, si pas aux questions politiques non résolues au Kivu, au moins à la vérité historique dont le mouvement des soldats ces derniers jours n'est qu'un signe avant-coureur. S'il y a un plan de balkanisation, il est bel et bien préparé par le régime de Kinshasa - par action et par omission-  et tous ces experts qui travaillent à leur propre enrichissement en imposant au pays une classe politique déficitaire en volonté politique. Les diplomates de Kabila ne peuvent pas capitaliser sur les blogs des vautours (http://kristof.blogs.nytimes.com/2012/03/14/bosco-2012-while-we-hunt-kony-another-indicted-war-criminal-lives-a-life-of-leisure/) ou courir chez les nokos de Kigs pour résoudre un problème aussi simple que payer le salaire des soldats. Est-ce qu'avoir Lubanga, Katanga, Bemba, Ntaganda à la Haye paiera les soldats? Est-ce que l'homme à tout faire, Kagame, doit aller à Kinshasa faciliter un atelier sur le "Payroll" d'une armée? Come on guys!