Vous vous en doutez bien, je veux parler de l'emprisonnement de Laurent Nkunda après une arrestation arbitraire. Elle s'avère plus qu'arbitraire, elle a été et demeure inutile, pour le peuple rwandais et un retard presqu'irrécupérable pour le processus de paix en RDC et dans la région. Je ne comprends pas comment le Rwanda peut même être facilitateur des négociations concernant le Soudan! C'est seulement l'ironie d'une géopolitique de pacotille, comme nous sommes habitués à en voir au niveau africain.
Il me semble que l'arrestation et l'emprisonnement de Nkunda est une affaire absolument inutile pour le peuple rwandais parce que le leadership de ce dernier au lieu de traiter la menace des FDLR soutenues par les puissances derrière l'arrogance de Joseph Kabila, a fini par faire une seule chose: essayer de semer la division des tutsis en RDC et hors frontières en utilisant Bosco Ntaganda. Par cette même voie, le leadership rwandais a simplement obtempéré aux ordres de Kabila et a oublié l'ennemi du peuple rwandais, les FDLR, ou du moins l'a minimisé indûment. Ce qui est grave c'est l'erreur de jugement incompréhensible quant à ce que Nkunda représentait et représente pour le processus de paix dans le région. A Kigs, ils ont oublié le rempart formidable que ses forces constituent quand il s'agit des visées des FDLR sur le Rwanda.
Maintenant tout le monde voudrait présenter la RDC comme un pays déjà pacifié, sans aucune menace FDLR contre le Rwanda. Kabila contrôle la situation. Il n'a plus besoin de son James Kabarebe, qui lui non plus n'a plus de raison de prétendre avoir aucun controle sur Kabila. Qui a perdu dans tout cela? Le peuple qui est toujours en dehors des tractations à Kigs ou à Kin. Et tant que le peuple demeure marginalisé, la paix dont on nous parle est aussi de la pacotille. Mais j'oserais ajouter que le Rwanda a perdu toute prétension sur Kabila. Ce dernier n'a pas d'armée, car on sait ce que sont les FARDC. Mais il a une armée supplétive que ses amis européens (les allemands et les français surtout, et peut-être déjà la Chine) soutiennent en armes, argent et soutien politique. Je parle ici des FDLR qui sont censément ou être rapatriées ou devenues impuissantes,sans l'avoir jamais été.
Devant un panorama pareille, à quoi aura servi l'arrestation de Nkunda pour les rwandais? A quoi aura servi l'effort insensé de semer la division parmi les tutsis peu importe où et d'où ils sont? A quoi aura servi l'invention d'une insurrection d'un Ntaganda? A rien, absolument à rien. Les FDLR peuvent changer de nom demain pour montrer la nouvelle image de la "pax kabiliana", mais elles demeurent tout aussi et même plus génocidaires qu'avant. Et l'infiltration au Rwanda sous une nouvelle image est toujours possible. En réalité le peuple rwandais a perdu, pas seulement devant les FDLR mais aussi en matière de prestige politique en faisant le policier pour rien comme ça, au service d'un pouvoir kléptocrate chez les voisins!
Saturday, 27 February 2010
Saturday, 20 February 2010
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT SANS GAFISI
Je vous l’avais prédit, il n’y a pas eu suffisamment de place dans le nouveau gouvernement Muzito pour le CNDp que les proches appellent Kifuafua. Je ne sais pas ce que cela veut dire mais kifuafua sonne comme quelque chose de fini! Je me demande ce que Terminator pense de la tournure que sa trahison a prise. Plus d’espoir pour un poste au gouvernement, pas de place réelle au sein de l’AMP, celle-ci comprenant ceux qui ont gagné les élections et non ceux qui ont pris les armes. Gafisi n’est d’aucune utilité pour Terminator, Terminator n’est d’aucune utilité pour une possible restoration de la dignité du Congo et du Congolais. Il n’est d’utilité que pour Joseph Kabila et James Kabarebe qui ont en commun une allergie eruptive à un leadersdhip fort à l’Est de la RDC. Puisqu’un leadership charismatique à Goma et Bukavu suffirait pour changer le tableau. La force militaire des Makenga, Mucyo, Faustin, etc… parle d’elle-même. Joseph Kabila et James Kabarebe, si l’on s’en tient à leur modus operandi, maintiendraient un Ntaganda en vue de l’utiliser pour continuer le plus longtemps possible d’essayer de diviser les tutsis d’une part, et de l’autre essayer de faire croire que la cause qu’ils ont commence n’est que minoritaire.
Si tel est leur plan, il est voué à l’échec malgré tout. Ntaganda n’a pas de crédibilité, pas même chez ceux qui l’ont suivi. Il pourrait peut-être bénéficier de l’appui de ceux qui ont exproprié et continuent d’exproprier le peuple dans le Masisi et le Rutshuru. Et plus Kabila et Kabarebe cherchent à entamer l’unité des tutsis en RDC, plus celle-ci grandit en RDC et ailleurs, de telle sorte que l’appui à Nkunda se solidifie chaque jour qu’il passe en prison. Donc la crédibilité de Ntaganda est nulle, la manière dont les accords d’Ihusi laisse son insurrection en dehors des affaires en est une autre prevue. Il devient aussi de plus en plus evident que la cause de Nkunda est vraiment congolaise. C’est donc inutile de la reduire seulement au cas des refugiés quoi que celui-ci est aussi important. Si quelqu’un doute de l’erosion de la crédibilité de Ntaganda, il faut lui raconter la toute dernière episode. Il lui a été demandé de produire 1000 miliaires pour le défilé des festivités autour du cinquantenaire à Kinshasa. Il a d’abord voulu savoir ce que Makenga aurait répondu à une telle invitation. Un non bien sûr. Et là lui aussi a dit non. Le non de Makenga n’est pas un caprice. C’est juste un rappel de l’échec concocté à Sun City et qui n’est pas encore rectifié. Les questions politiques pendantes de la RDC datent de là. Elles sont incontournables pour la paix et le développement de la RDC. Kabila et Kabarebe peuvent continuer leurs manigances, l’histoire va les rattraper. A propos, je rêve de discuter avec Makenga les loopholes de Sun City, mais à Mushaki, when, God knows, mais cela arrivera. Je pense que les stratèges militaires et les analystes politiques free lance ont quelque chose en commun.
Si Ntaganda n’est plus d’utilité pour Kabila et Kabarebe, il est néamoins devenu un danger, au moins pour Kabila. Je me demnde si celui-ci ne devrait simplement pas laisser les gars de Moreno Ocampo le cueillir. Il sera bien traité à la Haye, en Hollande il y a même de bien belles vaches s’il se porte assez bien pour mériter un tour au pays du fromage Gouda, l’original qu’on imite à Masisi.
Je disais tantôt que l’appui à Nkunda se solidifie. A propos, son procès a été renvoyé à Mars. Mais il a été demandé, de la part du pouvoir rwandais, à son avocat de reflechir et proposer une possible voie de sortie. Il est bien disposé l’avocat de faire cela j’imagine, mais il lui faudra exiger des garanties sûres et certaines. Le Rwanda doit vraiment trouver une très bonne voie pour libérer Nkunda. Son arretation a prouvé à suffisance qu’il n’est pas le problème pour la RDC. C’est plutôt son géôlier, l’autorité qui l'a arrêté qui se montre au jour le jour comme un problème aussi bien pour le Rwanda que pour la RDC. L’image exemplaire du Rwanda que tous les bailleurs de fonds ont l’habitude de citer est sérieusement entamée. La tentative de négocier le retour des refugiés n'y change rien. D’ailleurs cs refugiés l’ont bien signifié à la delegation tripartite: les mensonges ne suffisent pas, ils ne peuvent pas rentrer sans la paix et la sécurité, et sans le garant de ces deux éléments rares, Laurent Nkunda. Je dois filer, je corrige les fautes d'orthographe demain, et je dois avouer que mon français devient de plus en plus pauvre à force d'utiliser d'autres langues! Sorry!
Si tel est leur plan, il est voué à l’échec malgré tout. Ntaganda n’a pas de crédibilité, pas même chez ceux qui l’ont suivi. Il pourrait peut-être bénéficier de l’appui de ceux qui ont exproprié et continuent d’exproprier le peuple dans le Masisi et le Rutshuru. Et plus Kabila et Kabarebe cherchent à entamer l’unité des tutsis en RDC, plus celle-ci grandit en RDC et ailleurs, de telle sorte que l’appui à Nkunda se solidifie chaque jour qu’il passe en prison. Donc la crédibilité de Ntaganda est nulle, la manière dont les accords d’Ihusi laisse son insurrection en dehors des affaires en est une autre prevue. Il devient aussi de plus en plus evident que la cause de Nkunda est vraiment congolaise. C’est donc inutile de la reduire seulement au cas des refugiés quoi que celui-ci est aussi important. Si quelqu’un doute de l’erosion de la crédibilité de Ntaganda, il faut lui raconter la toute dernière episode. Il lui a été demandé de produire 1000 miliaires pour le défilé des festivités autour du cinquantenaire à Kinshasa. Il a d’abord voulu savoir ce que Makenga aurait répondu à une telle invitation. Un non bien sûr. Et là lui aussi a dit non. Le non de Makenga n’est pas un caprice. C’est juste un rappel de l’échec concocté à Sun City et qui n’est pas encore rectifié. Les questions politiques pendantes de la RDC datent de là. Elles sont incontournables pour la paix et le développement de la RDC. Kabila et Kabarebe peuvent continuer leurs manigances, l’histoire va les rattraper. A propos, je rêve de discuter avec Makenga les loopholes de Sun City, mais à Mushaki, when, God knows, mais cela arrivera. Je pense que les stratèges militaires et les analystes politiques free lance ont quelque chose en commun.
Si Ntaganda n’est plus d’utilité pour Kabila et Kabarebe, il est néamoins devenu un danger, au moins pour Kabila. Je me demnde si celui-ci ne devrait simplement pas laisser les gars de Moreno Ocampo le cueillir. Il sera bien traité à la Haye, en Hollande il y a même de bien belles vaches s’il se porte assez bien pour mériter un tour au pays du fromage Gouda, l’original qu’on imite à Masisi.
Je disais tantôt que l’appui à Nkunda se solidifie. A propos, son procès a été renvoyé à Mars. Mais il a été demandé, de la part du pouvoir rwandais, à son avocat de reflechir et proposer une possible voie de sortie. Il est bien disposé l’avocat de faire cela j’imagine, mais il lui faudra exiger des garanties sûres et certaines. Le Rwanda doit vraiment trouver une très bonne voie pour libérer Nkunda. Son arretation a prouvé à suffisance qu’il n’est pas le problème pour la RDC. C’est plutôt son géôlier, l’autorité qui l'a arrêté qui se montre au jour le jour comme un problème aussi bien pour le Rwanda que pour la RDC. L’image exemplaire du Rwanda que tous les bailleurs de fonds ont l’habitude de citer est sérieusement entamée. La tentative de négocier le retour des refugiés n'y change rien. D’ailleurs cs refugiés l’ont bien signifié à la delegation tripartite: les mensonges ne suffisent pas, ils ne peuvent pas rentrer sans la paix et la sécurité, et sans le garant de ces deux éléments rares, Laurent Nkunda. Je dois filer, je corrige les fautes d'orthographe demain, et je dois avouer que mon français devient de plus en plus pauvre à force d'utiliser d'autres langues! Sorry!
Thursday, 18 February 2010
JUSTICE ACCORDING TO KABILA (FROM THE GUARDIAN)
CONGO CONFLICT: 'THE TERMINATOR LIVES IN LUXURY WHILE PEACEKEEPERS LOOK ON
The UN mission in Congo is the world's largest peacekeeping operation, costing $1.35bn a year. But instead of putting an end to an epidemic of rape and murder, the force is accused of actively supporting those it was meant to bring to justice
David Smith in Goma
guardian.co.uk, Friday 5 February 2010 18.58 GMT
Article history
Bosco Ntaganda, the leader of the Congo rebels, at his mountain base in Kabati
Bosco Ntaganda, the Congo rebel leader whose forces are accused of atrocities while fighting under the banner of the national army in an arrangement backed by UN peacekeepers.
At first glance there is nothing disturbing about the man playing tennis on the red clay courts of the Hotel Karibu. Other guests in the grounds of the hotel walk serenely across its manicured lawns, dine in thatched-roofed rondavels, or sip drinks while admiring Lake Kivu.
But the casual sportsman in this oasis of luxury amid the poverty of Goma, in the Democratic Republic of the Congo, is a man the United Nations would prefer did not exist at all.
Bosco Ntaganda is wanted by the international criminal court (ICC) in The Hague for allegedly conscripting and sending into battle children under the age of 15. He is also accused of commanding troops responsible for the massacres of civilians, earning him the nickname, The Terminator.
Yet Ntaganda, believed to be 36, not only remains at liberty but serves as a general in an army that has the full backing of the UN's peacekeeping mission in Congo, known as Monuc. He is the personification of what critics say is a "pact with the devil". While the eyes of the world are distracted by wars in Afghanistan and elsewhere, many believe the thickly forested hills of eastern Congo are witnessing another shameful chapter in UN peacekeeping that ranks alongside the impotent displays in Srebrenica and Rwanda.
LOSS OF TRUST
"I can't trust Monuc any more," said a nurse who was last month robbed at gunpoint as she tried to reach injured civilians. "We asked them for help but they said it was not their job. We asked for a convoy to accompany us to the village but they did nothing to protect us."
The nurse, who did not want to be named for fear of reprisals, is employed in Goma by the Heal Africa hospital which treats many victims of the violence and was visited by the US secretary of state, Hillary Clinton, last year. But not even a hospital is immune to the lawless excesses of the Monuc-backed Congolese army.
"Two men in uniforms came from a maize field and stopped our car," said the nurse. "One of them came with a gun and pointed it at us. They asked where we were going and we said we're nurses going to Nyanbanira. They told us to give them $1,000; if not, they would burn the car.
"We told them this is an emergency car and we're going to look for injured villagers, but they wouldn't accept it. They opened the door and took the driver. They took all the money, food, documents and tools. They could have killed us. It's only God's miracle that we are still alive."
She said that the incident happened near Monuc base. "But when we called them to say we've been looted, they said, 'This is not our job.' It's not the first time they've failed to help us. I don't see what they're doing in eastern Congo."
With a force of 18,500 blue helmet-wearing troops in Congo, the UN has assembled the biggest peacekeeping operation in the world at a cost of $1.35bn (£865m) a year. Monuc has been providing rations, transport, fuel and firepower to the army of the Congolese government (FARDC) in its operations against an exile Rwandan Hutu militia group, the Democratic Liberation Forces of Rwanda (FDLR), some of whose leaders took part in the 1994 genocide in Congo's neighbour.
But the Congolese army stands accused of atrocities against the people it is meant to be protecting. In a series of damning reports, Human Rights Watch has documented hundreds of killings and thousands of rapes. Some of the deaths have been particularly vicious: civilians decapitated, chopped by machete, beaten with clubs, shot as they fled or burned alive in their homes. Most of the victims were women, children and elderly people.
Several NGOs such as Oxfam have joined Human Rights Watch's condemnation of Monuc for supporting an army with blood on its hands.
A leaked report from the UN-mandated Group of Experts found that the military operations had "exacerbated the humanitarian crisis". Writing in the Guardian last year, Eve Ensler, the author and founder of V-Day, a global movement to end violence against women and girls, claimed that "UN peacekeepers [Monuc] are not passively standing by and watching the massacres, but are actually supporting the perpetrators."
There are political reasons why the Congolese army is falling so dramatically short of military discipline. It had been fighting, and losing, against the renegade general Laurent Nkunda, a Tutsi warlord thought to be sponsored by Rwanda. But a year ago Congo and Rwanda struck a secret deal that led to his arrest.
Nkunda's militia group, the National Congress for the Defence of the People (CNDP), was abruptly legitimised and absorbed by the Congolese army. Together they would turn their guns on the FDLR. It was a necessary compromise, says the UN, because it might finally give the government enough strength to bring order to this vast and chaotic country.
"The realignment of the CNDP was probably the most significant development here for 15 years," said Matthew Brubacher, a Monuc political affairs officer. "Last year, before the agreement, the CNDP almost took over Goma. If you can't beat them, you might as well have them. You can't defeat them militarily so what's the choice? Would the NGOs prefer an autonomous military group to continue to be stronger than the army?"
DIFFICULT MERGER
But the merger has been far from smooth, with many former CNDP members refusing to give up their old ways.
Lyn Lusi, Heal Africa's British-born programme manager, said: "In the peace process they took all the bandits and the militia and the killers from every single group and put them into a uniform, and said, 'You are now the official army.' So what do you expect?
"I know that the professional soldiers in the FARDC are disgusted by this. They are now being lumped together with bandits and killers. There are good professional soldiers in the FARDC and they are longing for opportunity and help to clean up their army."
She added that the UN mission did not fully understand the reality on the ground. "I think Monuc were not aware of what everybody in Congo was aware of," said Lusi. "They make desktop solutions. They're sitting in their offices all around the world saying let's do this, let's support the national army. But anybody who knew the national army well would have said that's not enough."
The tensions have been exacerbated by jealousy over ranks, lack of training and a failure to pay many former CNDP soldiers, who subsequently returned to looting. Monuc claims it is working to resolve these problems.
In the village of Kanyabayonga, a lieutenant-colonel in the Indian army which, with more than 4,000 troops in Congo, makes up the biggest UN peacekeeping contingent in the country, said: "There was an issue about the integrated people not receiving salaries. One battalion rebelled, started firing one night and burned three houses. Our commander stayed overnight to speak to the soldiers and the matter was resolved."
The colonel, who wished to remain anonymous, added: "The FARDC realised they had to pay soldiers. So the generals are reacting to these issues. Things are changing on the ground but the training will take time."
But for another village, Luofu, 90 miles north of Goma, that discipline can not come soon enough. Last year around 1,000 houses were burned down by FDLR rebels, leaving people with only the hybrid Congolese army to turn to. Gilberd Bouyenge, a Catholic priest, said that now the villager's predicament was little better.
"There is no other army so we must trust them. Some of them rape, but not all of them," he said.
Monuc has tried to monitor the army's behaviour more closely, though its peacekeepers are spread thinly in an area the size of California.
In Luofu, Kyalwahi Daniel, who was forced to stand outside his home while inside his wife was raped by rebels, said the peacekeepers' presence was making a difference. "Since Monuc is here, the army soldiers are afraid of intimidating civilians," he said. "They know people will go to Monuc and it will send a bad report to their commander."
DISPLACED PEOPLE
There are tentative signs that the worst may be over. Peacekeepers on the ground claim they have seen violence decline during the past six months, and that the Congolese government and military command are finally treating sexual violence seriously by catching and punishing offenders.
UN figures show that the number of internally displaced people in North Kivu province declined from 1.1 million last July to 709,000 by the end of December. Official repatriations of Rwandans trebled last year as more FDLR rebels surrender.
The group's strength is estimated at around 4,000 and the FDLR is said to still be in control of many mining areas, benefiting from Congo's mineral wealth.
Congo's president, Joseph Kabila, has declared that the war is "90% over"‚ and has called for Monuc to leave in time for the 50th anniversary of the country's independence from Belgium in June. That seems wildly optimistic. Monuc has just begun a revised mission that, mindful of past criticisms, will only support the Congolese army on operations it helps plan.
Alan Doss, the British-born head of Monuc, acknowledged that the Congolese army was guilty of human rights abuses.
"Yes, elements of the Congolese army, in particular some of the newly integrated elements, have been involved in atrocities," said Doss. "We ourselves have reported on that and made our concerns known to the Congolese armed forces and above, and we've withdrawn support from the unit where these claims were made."
Asked if Monuc had been too hasty to throw its weight behind the army, he said: "Who knows, maybe when you look back a few years from now, you'll say yes, there were mistakes made, we were aware this was being rushed.
"But it's given the context where we found ourselves. We need to remember the [UN] security council had been pressing the government to deal with the CNDP rebellion and also deal with the FDLR."
Doss added: "Any operation is going to have, unfortunately, an impact on the civilian population. The issue is what are we trying to do here.
"Of course we don't find any satisfaction whatsoever in people being killed and women being raped, but this part of the country will never be at peace unless we deal decisively with armed groups and yes, of course, instil discipline in the FARDC."
Yet still Ntaganda, wanted for war crimes, is active in an army that is supported by a UN peacekeeping force. "We've made it clear that we will not have anything to do with him and we haven't," said Doss. "Ideally all the people who were involved in human rights violations will be handed over but remember where this country is coming from. You can't deal with everything immediately. We have to be realistic here. The integration process is still a work in progress."
Some would characterise this as pragmatism in a country wracked by war for generations, while others regard it as a very dirty compromise.
Kabila, however, does not try to finesse the situation in his country. The Congolese president has admitted, bluntly: "Why do we choose to work with Mr Bosco, a person sought by the ICC? Because we want peace now. In Congo, peace must come before justice."
The UN mission in Congo is the world's largest peacekeeping operation, costing $1.35bn a year. But instead of putting an end to an epidemic of rape and murder, the force is accused of actively supporting those it was meant to bring to justice
David Smith in Goma
guardian.co.uk, Friday 5 February 2010 18.58 GMT
Article history
Bosco Ntaganda, the leader of the Congo rebels, at his mountain base in Kabati
Bosco Ntaganda, the Congo rebel leader whose forces are accused of atrocities while fighting under the banner of the national army in an arrangement backed by UN peacekeepers.
At first glance there is nothing disturbing about the man playing tennis on the red clay courts of the Hotel Karibu. Other guests in the grounds of the hotel walk serenely across its manicured lawns, dine in thatched-roofed rondavels, or sip drinks while admiring Lake Kivu.
But the casual sportsman in this oasis of luxury amid the poverty of Goma, in the Democratic Republic of the Congo, is a man the United Nations would prefer did not exist at all.
Bosco Ntaganda is wanted by the international criminal court (ICC) in The Hague for allegedly conscripting and sending into battle children under the age of 15. He is also accused of commanding troops responsible for the massacres of civilians, earning him the nickname, The Terminator.
Yet Ntaganda, believed to be 36, not only remains at liberty but serves as a general in an army that has the full backing of the UN's peacekeeping mission in Congo, known as Monuc. He is the personification of what critics say is a "pact with the devil". While the eyes of the world are distracted by wars in Afghanistan and elsewhere, many believe the thickly forested hills of eastern Congo are witnessing another shameful chapter in UN peacekeeping that ranks alongside the impotent displays in Srebrenica and Rwanda.
LOSS OF TRUST
"I can't trust Monuc any more," said a nurse who was last month robbed at gunpoint as she tried to reach injured civilians. "We asked them for help but they said it was not their job. We asked for a convoy to accompany us to the village but they did nothing to protect us."
The nurse, who did not want to be named for fear of reprisals, is employed in Goma by the Heal Africa hospital which treats many victims of the violence and was visited by the US secretary of state, Hillary Clinton, last year. But not even a hospital is immune to the lawless excesses of the Monuc-backed Congolese army.
"Two men in uniforms came from a maize field and stopped our car," said the nurse. "One of them came with a gun and pointed it at us. They asked where we were going and we said we're nurses going to Nyanbanira. They told us to give them $1,000; if not, they would burn the car.
"We told them this is an emergency car and we're going to look for injured villagers, but they wouldn't accept it. They opened the door and took the driver. They took all the money, food, documents and tools. They could have killed us. It's only God's miracle that we are still alive."
She said that the incident happened near Monuc base. "But when we called them to say we've been looted, they said, 'This is not our job.' It's not the first time they've failed to help us. I don't see what they're doing in eastern Congo."
With a force of 18,500 blue helmet-wearing troops in Congo, the UN has assembled the biggest peacekeeping operation in the world at a cost of $1.35bn (£865m) a year. Monuc has been providing rations, transport, fuel and firepower to the army of the Congolese government (FARDC) in its operations against an exile Rwandan Hutu militia group, the Democratic Liberation Forces of Rwanda (FDLR), some of whose leaders took part in the 1994 genocide in Congo's neighbour.
But the Congolese army stands accused of atrocities against the people it is meant to be protecting. In a series of damning reports, Human Rights Watch has documented hundreds of killings and thousands of rapes. Some of the deaths have been particularly vicious: civilians decapitated, chopped by machete, beaten with clubs, shot as they fled or burned alive in their homes. Most of the victims were women, children and elderly people.
Several NGOs such as Oxfam have joined Human Rights Watch's condemnation of Monuc for supporting an army with blood on its hands.
A leaked report from the UN-mandated Group of Experts found that the military operations had "exacerbated the humanitarian crisis". Writing in the Guardian last year, Eve Ensler, the author and founder of V-Day, a global movement to end violence against women and girls, claimed that "UN peacekeepers [Monuc] are not passively standing by and watching the massacres, but are actually supporting the perpetrators."
There are political reasons why the Congolese army is falling so dramatically short of military discipline. It had been fighting, and losing, against the renegade general Laurent Nkunda, a Tutsi warlord thought to be sponsored by Rwanda. But a year ago Congo and Rwanda struck a secret deal that led to his arrest.
Nkunda's militia group, the National Congress for the Defence of the People (CNDP), was abruptly legitimised and absorbed by the Congolese army. Together they would turn their guns on the FDLR. It was a necessary compromise, says the UN, because it might finally give the government enough strength to bring order to this vast and chaotic country.
"The realignment of the CNDP was probably the most significant development here for 15 years," said Matthew Brubacher, a Monuc political affairs officer. "Last year, before the agreement, the CNDP almost took over Goma. If you can't beat them, you might as well have them. You can't defeat them militarily so what's the choice? Would the NGOs prefer an autonomous military group to continue to be stronger than the army?"
DIFFICULT MERGER
But the merger has been far from smooth, with many former CNDP members refusing to give up their old ways.
Lyn Lusi, Heal Africa's British-born programme manager, said: "In the peace process they took all the bandits and the militia and the killers from every single group and put them into a uniform, and said, 'You are now the official army.' So what do you expect?
"I know that the professional soldiers in the FARDC are disgusted by this. They are now being lumped together with bandits and killers. There are good professional soldiers in the FARDC and they are longing for opportunity and help to clean up their army."
She added that the UN mission did not fully understand the reality on the ground. "I think Monuc were not aware of what everybody in Congo was aware of," said Lusi. "They make desktop solutions. They're sitting in their offices all around the world saying let's do this, let's support the national army. But anybody who knew the national army well would have said that's not enough."
The tensions have been exacerbated by jealousy over ranks, lack of training and a failure to pay many former CNDP soldiers, who subsequently returned to looting. Monuc claims it is working to resolve these problems.
In the village of Kanyabayonga, a lieutenant-colonel in the Indian army which, with more than 4,000 troops in Congo, makes up the biggest UN peacekeeping contingent in the country, said: "There was an issue about the integrated people not receiving salaries. One battalion rebelled, started firing one night and burned three houses. Our commander stayed overnight to speak to the soldiers and the matter was resolved."
The colonel, who wished to remain anonymous, added: "The FARDC realised they had to pay soldiers. So the generals are reacting to these issues. Things are changing on the ground but the training will take time."
But for another village, Luofu, 90 miles north of Goma, that discipline can not come soon enough. Last year around 1,000 houses were burned down by FDLR rebels, leaving people with only the hybrid Congolese army to turn to. Gilberd Bouyenge, a Catholic priest, said that now the villager's predicament was little better.
"There is no other army so we must trust them. Some of them rape, but not all of them," he said.
Monuc has tried to monitor the army's behaviour more closely, though its peacekeepers are spread thinly in an area the size of California.
In Luofu, Kyalwahi Daniel, who was forced to stand outside his home while inside his wife was raped by rebels, said the peacekeepers' presence was making a difference. "Since Monuc is here, the army soldiers are afraid of intimidating civilians," he said. "They know people will go to Monuc and it will send a bad report to their commander."
DISPLACED PEOPLE
There are tentative signs that the worst may be over. Peacekeepers on the ground claim they have seen violence decline during the past six months, and that the Congolese government and military command are finally treating sexual violence seriously by catching and punishing offenders.
UN figures show that the number of internally displaced people in North Kivu province declined from 1.1 million last July to 709,000 by the end of December. Official repatriations of Rwandans trebled last year as more FDLR rebels surrender.
The group's strength is estimated at around 4,000 and the FDLR is said to still be in control of many mining areas, benefiting from Congo's mineral wealth.
Congo's president, Joseph Kabila, has declared that the war is "90% over"‚ and has called for Monuc to leave in time for the 50th anniversary of the country's independence from Belgium in June. That seems wildly optimistic. Monuc has just begun a revised mission that, mindful of past criticisms, will only support the Congolese army on operations it helps plan.
Alan Doss, the British-born head of Monuc, acknowledged that the Congolese army was guilty of human rights abuses.
"Yes, elements of the Congolese army, in particular some of the newly integrated elements, have been involved in atrocities," said Doss. "We ourselves have reported on that and made our concerns known to the Congolese armed forces and above, and we've withdrawn support from the unit where these claims were made."
Asked if Monuc had been too hasty to throw its weight behind the army, he said: "Who knows, maybe when you look back a few years from now, you'll say yes, there were mistakes made, we were aware this was being rushed.
"But it's given the context where we found ourselves. We need to remember the [UN] security council had been pressing the government to deal with the CNDP rebellion and also deal with the FDLR."
Doss added: "Any operation is going to have, unfortunately, an impact on the civilian population. The issue is what are we trying to do here.
"Of course we don't find any satisfaction whatsoever in people being killed and women being raped, but this part of the country will never be at peace unless we deal decisively with armed groups and yes, of course, instil discipline in the FARDC."
Yet still Ntaganda, wanted for war crimes, is active in an army that is supported by a UN peacekeeping force. "We've made it clear that we will not have anything to do with him and we haven't," said Doss. "Ideally all the people who were involved in human rights violations will be handed over but remember where this country is coming from. You can't deal with everything immediately. We have to be realistic here. The integration process is still a work in progress."
Some would characterise this as pragmatism in a country wracked by war for generations, while others regard it as a very dirty compromise.
Kabila, however, does not try to finesse the situation in his country. The Congolese president has admitted, bluntly: "Why do we choose to work with Mr Bosco, a person sought by the ICC? Because we want peace now. In Congo, peace must come before justice."
Friday, 12 February 2010
LES RIVALERIES REFONT SURFACE
Il se peut que Gafisi soit venu à Goma dans l’espoir de décrocher quelques miettes de postes ministériels à Kinshasa. Il a sans doute misé sur le fait qu’en principe la majorité présidentielle est sur le point de se réunir, mi-février, et pourra entre autres statuer sur l’entrée du CNDP dans l’alliance ou pas. Cela au niveau du sommet de l’Etat ou du moins au niveau du parti au pouvoir. Au niveau provincial par contre, il y a un peu de cacophonie, ce qui présage que l’incertitude finira par devenir le sort de Gafisi dans son aventure, qui à mon avis n’est qu’une tentative de perpétuer une trahison, ça ne porte pas bonheur. Quelle cacophonie observe-t-on au niveau provincial ? Un meeting entre le gouvernorat et l’équipe de Gafisi y compris Ntaganda aurait eu lieu, histoire de convaincre celui-ci de lever ses barrières. Of course il n’est pas pour. Mais que lui offre Paluku en échange ? Je n’en ai pas une seule idée. Vous vous souvenez qu’il y a une procédure pendante contre Paluku devant la justice à Goma n’est-ce pas ? Si la justice fonctionne comme au Rwanda dans le cas Nkunda, le Gouverneur n’a rien à craindre, ceux qui sont au pouvoir gagne en vertu de la raison d’Etat !
Cependant, il faut reconnaitre que ce n’est pas facile d’être le Gouverneur du Nord-Kivu quand le processus d’intégration des groupes armés reste une illusion, même si on se contente de considérer l’intégration terminée, ce n’est que théoriquement, d’ailleurs le recensement pour l’intégration prévue n’a jamais été effectué sur l’ensemble de la province. La Monuc, pour se donner à faire, est favorable à une intégration en situ, dès que la partie gouvernementale semble plancher sur son obsessionnelle idée de brassage. D’autre part, selon la Monuc et Eusec, il y a une certaine réticence de la part du Chef de l’Etat Major à continuer à intégrer des militaires de l’Est de la RDC, car cela rendrait plus faible la composante de l’Equateur. On ne sait, par ailleurs pas qui a vraiment le contrôle du commandement des FARDC sur les troupes (toutes origines confondues) déployées sur le terrain.
A ce stade vous vous demandez bien pourquoi rivaleries dans le titre. C’est qu’on a fait tant de bruit autour de Nkunda en disant qu’il était le problème, quand en fait il est la solution. Voilà le problème en dessous de tout ceci et qui n’apparait pas trop au grand jour. Le processus de la paix au Kivu depuis la conférence de Goma et le fameux défunt programme Amani se joue entre deux factions également coriaces autour du président Joseph Kabila. Il s’agit de la faction Malu Malu et de la faction Raymond Tshibanda. Les deux hommes et leurs factions s’occupent de la conduite des travaux du comité national de suivi de l'accord de
Ihusi. Tshibanda en est le président et Malu malu est son second. Le premier ayant plein à faire au sommet, n’arrive pas à faire le suivi de manière permanente quant à de la mise en oeuvre de l'accord signé avec les différents groupes armés y compris les forces de Terminator. Une manne pour Malu malu qui se voit en position de combler le vide et de manière tout à fait légale. En réalité Tshibanda s’inquiète des allures indépendantistes de Malumalu qui semble tout faire pour échapper au contrôle du ministre. Bien plus, il croit que Malumalu aurait l'intention de faire échouer le processus comme il en a été le cas avec le programme Amani.
C’est ici que les rivaleries se définissent car, 'à l'époque de la Conférence sur le Kivu, il existait deux camps autour de Kabila qui s'affrontaient ouvertement toutes armes permises: d'un côté il y avait Malumalu, Denis Kalume et Vital Kamerhe, tandis que de l'autre il y avait Raymond Tshibanda et Marcelin Chishambo. Après l'échec du programme Amani de Malumalu, le camp de Raymond Tshibanda a pris les affaires en
mains avec les négociations de Nairobi et le coup monté contre le CNDP. Il s’en félicite parce qu'il estime avoir réussi sans faute. En le supplantant dans l’imbroglio d’Ihusi, Malumalu serait en train de s’attribuer des dividendes que Tshibanda croit lui être dues, c’est pour cela qu’il serait prêt à lui faire la peau, à l’abbé, je veux dire. On en aura vu de toutes les couleurs.
Il y a un autre abbé dans les parages donc, lisez dans cela ce que vous voudrez. C’est l'Abbé Bahala, qui est le porte-parole du comité de suivi des accords d’Ihusi. C’est lui qui a signifié à Gafisi que ces accords n'ont jamais prévu des postes au sein du gouvernement en faveur du CNDP, que le gouvernement actuel appartient
à ceux qui ont gagné les élections et non à ceux là qui ont pris les armes et qui doivent être récompensés pour avoir tué des congolais. Je ne comprends pas cet homme, mais je ne sais pas comment le Rwanda lui a fait croire qu’il ferait quoi que ce soit pour sauver ces maudits accords ! Ils sont maudits parce qu’ils sont le fruit d’une trahison.
Cependant, il faut reconnaitre que ce n’est pas facile d’être le Gouverneur du Nord-Kivu quand le processus d’intégration des groupes armés reste une illusion, même si on se contente de considérer l’intégration terminée, ce n’est que théoriquement, d’ailleurs le recensement pour l’intégration prévue n’a jamais été effectué sur l’ensemble de la province. La Monuc, pour se donner à faire, est favorable à une intégration en situ, dès que la partie gouvernementale semble plancher sur son obsessionnelle idée de brassage. D’autre part, selon la Monuc et Eusec, il y a une certaine réticence de la part du Chef de l’Etat Major à continuer à intégrer des militaires de l’Est de la RDC, car cela rendrait plus faible la composante de l’Equateur. On ne sait, par ailleurs pas qui a vraiment le contrôle du commandement des FARDC sur les troupes (toutes origines confondues) déployées sur le terrain.
A ce stade vous vous demandez bien pourquoi rivaleries dans le titre. C’est qu’on a fait tant de bruit autour de Nkunda en disant qu’il était le problème, quand en fait il est la solution. Voilà le problème en dessous de tout ceci et qui n’apparait pas trop au grand jour. Le processus de la paix au Kivu depuis la conférence de Goma et le fameux défunt programme Amani se joue entre deux factions également coriaces autour du président Joseph Kabila. Il s’agit de la faction Malu Malu et de la faction Raymond Tshibanda. Les deux hommes et leurs factions s’occupent de la conduite des travaux du comité national de suivi de l'accord de
Ihusi. Tshibanda en est le président et Malu malu est son second. Le premier ayant plein à faire au sommet, n’arrive pas à faire le suivi de manière permanente quant à de la mise en oeuvre de l'accord signé avec les différents groupes armés y compris les forces de Terminator. Une manne pour Malu malu qui se voit en position de combler le vide et de manière tout à fait légale. En réalité Tshibanda s’inquiète des allures indépendantistes de Malumalu qui semble tout faire pour échapper au contrôle du ministre. Bien plus, il croit que Malumalu aurait l'intention de faire échouer le processus comme il en a été le cas avec le programme Amani.
C’est ici que les rivaleries se définissent car, 'à l'époque de la Conférence sur le Kivu, il existait deux camps autour de Kabila qui s'affrontaient ouvertement toutes armes permises: d'un côté il y avait Malumalu, Denis Kalume et Vital Kamerhe, tandis que de l'autre il y avait Raymond Tshibanda et Marcelin Chishambo. Après l'échec du programme Amani de Malumalu, le camp de Raymond Tshibanda a pris les affaires en
mains avec les négociations de Nairobi et le coup monté contre le CNDP. Il s’en félicite parce qu'il estime avoir réussi sans faute. En le supplantant dans l’imbroglio d’Ihusi, Malumalu serait en train de s’attribuer des dividendes que Tshibanda croit lui être dues, c’est pour cela qu’il serait prêt à lui faire la peau, à l’abbé, je veux dire. On en aura vu de toutes les couleurs.
Il y a un autre abbé dans les parages donc, lisez dans cela ce que vous voudrez. C’est l'Abbé Bahala, qui est le porte-parole du comité de suivi des accords d’Ihusi. C’est lui qui a signifié à Gafisi que ces accords n'ont jamais prévu des postes au sein du gouvernement en faveur du CNDP, que le gouvernement actuel appartient
à ceux qui ont gagné les élections et non à ceux là qui ont pris les armes et qui doivent être récompensés pour avoir tué des congolais. Je ne comprends pas cet homme, mais je ne sais pas comment le Rwanda lui a fait croire qu’il ferait quoi que ce soit pour sauver ces maudits accords ! Ils sont maudits parce qu’ils sont le fruit d’une trahison.
PASSPORT: ACKNOWLEDGING CREDIT WHERE IT IS DUE
J'ai posté une fois quelque chose sur le flou qui régnait autour du passeport bio-métrique congolais. J'ai même perdu 250 euros pour avoir essayé d'introduire la demande d'un nouveau avant l'expiration de l'ancien. Cela se passait en mars 2008. Envoi du fric à un avocat de confiance, attente interminable, demande d'une prorogation sur un passeport déjà expiré, ce qui fut fait par l'ambassade du pays hôte, voyages à l'étranger avec toujours l'explication suspicieuse (surtout à Doha ou à Washington où ils prennent du temps à découvrir que le code de notre pays c'est COD) du genre "regardez à la page 23 svp, c'est là que se trouve la prorogation en vigueur" etc...
Tout cela a changé depuis un peu avant Noel 2009: la grande nouvelle, l'ambassade a l'équipement pour faire la capture de données pour le passeport bio-métrique. Il faut juste remplir un formulaire, passer l'interview et avoir les fameuses attestations de nationalité et de bonne vie et moeurs, bien sûr payer 175 US$. Et c'est ici que les surprises commencent: le payement se fait à la banque, vous venez juste avec un bordereau du versement!!!!! Yes!!! Il y a des moments absolument rigolos quand on remplit le formulaire car si cela fait longtemps qu'on est hors du pays, c'est facile de trouver des gens qui ne savent plus à quoi correspond le secteur, le district, le territoire, etc. Ce qui m'a sauvé, c'est ma carte verte, eh oui, celle du MPR quand nous faisions tous partie du parti-Etat automatiquement. Un employé local n'en revenait pas et se demandait comment tous ces congolais qui remplissaient la salle d'attente pouvaient être dans le noir quand aux informations relatives à leur lieu d'origine. Il a fallu lui expliquer que chaque nouveau régime a tendance à changer ces choses, ce qui lui a semblé encore plus absurde.
De toute les façons, une fois toutes ces formalités achevées, il fallait attendre, je me préparais à attendre au moins trois mois, mais voilà. J'ai retiré mon passeport hier. Il porte la date précise du 26 janvier, ce qui veut dire que la procédure a pris moins d'un mois! Chapeau pour les employés de l'ambassade, je leur enverrai un gateau d'encouragement.
Tout cela a changé depuis un peu avant Noel 2009: la grande nouvelle, l'ambassade a l'équipement pour faire la capture de données pour le passeport bio-métrique. Il faut juste remplir un formulaire, passer l'interview et avoir les fameuses attestations de nationalité et de bonne vie et moeurs, bien sûr payer 175 US$. Et c'est ici que les surprises commencent: le payement se fait à la banque, vous venez juste avec un bordereau du versement!!!!! Yes!!! Il y a des moments absolument rigolos quand on remplit le formulaire car si cela fait longtemps qu'on est hors du pays, c'est facile de trouver des gens qui ne savent plus à quoi correspond le secteur, le district, le territoire, etc. Ce qui m'a sauvé, c'est ma carte verte, eh oui, celle du MPR quand nous faisions tous partie du parti-Etat automatiquement. Un employé local n'en revenait pas et se demandait comment tous ces congolais qui remplissaient la salle d'attente pouvaient être dans le noir quand aux informations relatives à leur lieu d'origine. Il a fallu lui expliquer que chaque nouveau régime a tendance à changer ces choses, ce qui lui a semblé encore plus absurde.
De toute les façons, une fois toutes ces formalités achevées, il fallait attendre, je me préparais à attendre au moins trois mois, mais voilà. J'ai retiré mon passeport hier. Il porte la date précise du 26 janvier, ce qui veut dire que la procédure a pris moins d'un mois! Chapeau pour les employés de l'ambassade, je leur enverrai un gateau d'encouragement.
Saturday, 6 February 2010
NORBERT NKULU OU LA DIPLOMATIE DELAVEE
La diplomatie n’a plus son éclat d’antan quand les ambassadeurs étaient pratiquement des princes. Elle a complètement perdu son verni particulièrement dans la RDC de Joseph Kabila. Dans le temps, le travail des diplomates, leurs négociations étaient tout un art ! Ceux qui aiment l’histoire se rappellent de ce qu’un type comme Metternick pouvaient faire pour l’Europe des Conventions entre Etats. Elégance, éloquence, conviction pouvaient masquer une poursuite féroce d’intérêts impériaux, coloniaux et j’en passe. Aujourd’hui nous assistons à une diplomatie affairiste qui ne craint pas de se salir les mains directement ou de les tremper directement dans le sang des milliers de peuples innocents. C’est le cas de l’activité de ce que j’appelle une excroissance de la diplomatie faisant ici allusion aux représentants de différents organismes internationaux. Ils ont carrément supplanté les professionnels du domaine. S’elle est devenue affairiste à une degré inconnu avant au niveau mondial, à l’échelle nationale, en RDC, elle accuse un manque de lustre sans précédent. Norbert Nkulu en sait quelque chose. Comme vous le savez, c’est lui l’ambassadeur désigné par la RDC pour Kigs.
Vous savez bien que l’intérêt de ce blog est surtout de vous parler de ce que les journaux et autres sources de nouvelles passent sous silence sciemment. Qui n’a pas applaudi le croque en jambe fait par la RDC et le Rwanda à la diplomatie avec un semblant de décence qui se déroulait à Nairobi en janvier 2009 ? Aujourd’hui on l’applaudit encore si j’en crois le communiqué fait à Addis Abeba lundi dernier. Je vous en transcris quelques extraits. « [Le mini sommet] a accueilli avec satisfaction l’amélioration des relations entre la RDC et le Rwanda et le renouvellement de leurs relations diplomatiques et de coopération. Ils ont en outre exprimé leur satisfaction de voir que la coopération existante a accordé des opportunités pour la mise en œuvre des programmes de la CIRGL et de la CEPGL sur la paix et la sécurité et le développement économique et l’intégration régionale respectivement.
[Le mini sommet] a exprimé leur satisfaction et encouragé la coopération existante entre la RDC, l’Ouganda, le Soudan et la République Centrafricaine dans la lutte conjointe contre l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) en vue de mettre fin à la présence des forces négatives au sein de la Région des Grands Lacs.
[Le mini sommet] a accueilli avec satisfaction les efforts consentis dans la poursuite et le déracinement des rebelles du FDLR dans les deux Kivu ainsi que l’engagement de la communauté internationale à arrêter les leaders des FDLR dans la diaspora et ainsi déstabiliser le réseau existant ».
Seulement voilà, les relations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda se réduisent aux déclarations d’intentions. Car, les medias n’en parlent pas, mais Norbert Nkulu a plié bagage et est rentré à Kinshasa. Les raisons de sa rentrée ressemblent en apparence à un caprice. Il parait que c’est une question de maison. La RDC aurait insisté pour récupérer la propriété qui servait d’Ambassade avant la rupture diplomatique. Pourquoi s’est-il obstiné quand le pays hôte avait, parait-il, signifié à la RDC que cette propriété était hors de portée pour de raisons de sécurité. Elle serait trop voisine du quartier général d’où opère le chef de l’Etat à Kigs ! Le Rwanda cependant s’était engagé à compenser notre ambassadeur, ce qui semble être une question pendante, moyennant quoi, Nkulu et ses gars se sont fatigués d’habiter un hôtel. Ils ont plié bagage. Est-ce là une raison suffisante de plier bagages diplomatiques ? Si vous voulez mon opinion spéculative, non. Il doit y avoir anguille sous roche, et peut-être un bien gros. Nous verrons. En tout cas, les plus perdants de cette mascarade diplomatique, c’est la population kivutienne car elle n’a pas de paix. Les FDLR ne sont pas plus inquiétées qu’elles ne l’étaient hier. Au sein de la population, les tutsis congolais sont ceux qui paient le prix le plus élevé simplement parce qu’ils portent encore l’étendard d’une révolution silencieuse que tout citoyen kivutien et congolais devrait mener contre un leadership disposé à pérenniser une corruption de système et de principe, de part et d’autre de la frontière. Les tutsis congolais sont la cible des Nokos de Kigs quand ceux-ci veulent satisfaire les caprices du rais. Observez ce qui se passera avec Nkulu…
On n’a pas eu le temps de discuter la sortie de Gadi Ngabo qui veut s’approprier de la cause de Laurent Nkunda. Il opère de l’Uganda où l’on dit qu’il a été et peut-être est encore membre des services de sécurité là-bas. S’il se permet de faire des sorties pareilles c’est d’abord pour montrer combien Kabila est mensonger : il ne contrôle pas l’Est du pays si Gadi a le contrôle d’Ishasha. Il ne contrôle pas le pays sauf si c’est par FDLR interposées car celles-là sont présentes au Kivu tant au Nord qu’au sud. Si l’on poussait la spéculation plus loin pour voir dans la déclaration de Gadi l’appui de l’Uganda, cela voudrait dire que le communiqué d’Addis-Abeba est aussi vide. N’importe quel gars armé avec l’appui d’un pays limitrophe peut faire sauter toutes ces sornettes dont on se félicite à Addis. Si l’on pense que Gadi aurait des relations proches avec un Ntaganda… Tout ceci pour montrer, une fois encore et je ne cesserai de le faire, que les revendications de Nkunda, ce que son mouvement négociait avant la mascarade d’Ihusi en mars dernier, demeure la question politique à résoudre. Et Nkunda la personne clé. En contournant cette réalité, on a créé un imbroglio plus complexe et on ne peut pas s’étonner qu’un Louis Michel débarque encore à Kin pour donner un coup au timon du bateau de Kabila, mais ce ne sera pas dans la direction qui profite au pays ou au peuple. Vous verrez. Est-ce que les Nokos de Kigs pourraient supporter un soulevement du coté d’Ishasha avec l’appui de l’Uganda ? Ne serions-nous pas plutôt devant un autre Kisangani si une éventualité pareille prenait forme? Who knows ?
On parlera du communiqué d'Addis Abeba bientôt. Un ami me l'a envoyé. J'ai aussi l'intégralité du texte par lequel Olosegun Obasanjo et son ami Mkapa viennent rendre tablier dans l'affaire du processus de paix en RDC. Mais ils se sont tous les deux déclarés disponibles au cas où l'on aurait besoin d'eux car, comme ils le reconnaissent, il n'y a pas encore de paix en RDC. Quel échec, mais c'est bien là une diplomatie sans lustre n'est-ce pas?
Vous savez bien que l’intérêt de ce blog est surtout de vous parler de ce que les journaux et autres sources de nouvelles passent sous silence sciemment. Qui n’a pas applaudi le croque en jambe fait par la RDC et le Rwanda à la diplomatie avec un semblant de décence qui se déroulait à Nairobi en janvier 2009 ? Aujourd’hui on l’applaudit encore si j’en crois le communiqué fait à Addis Abeba lundi dernier. Je vous en transcris quelques extraits. « [Le mini sommet] a accueilli avec satisfaction l’amélioration des relations entre la RDC et le Rwanda et le renouvellement de leurs relations diplomatiques et de coopération. Ils ont en outre exprimé leur satisfaction de voir que la coopération existante a accordé des opportunités pour la mise en œuvre des programmes de la CIRGL et de la CEPGL sur la paix et la sécurité et le développement économique et l’intégration régionale respectivement.
[Le mini sommet] a exprimé leur satisfaction et encouragé la coopération existante entre la RDC, l’Ouganda, le Soudan et la République Centrafricaine dans la lutte conjointe contre l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) en vue de mettre fin à la présence des forces négatives au sein de la Région des Grands Lacs.
[Le mini sommet] a accueilli avec satisfaction les efforts consentis dans la poursuite et le déracinement des rebelles du FDLR dans les deux Kivu ainsi que l’engagement de la communauté internationale à arrêter les leaders des FDLR dans la diaspora et ainsi déstabiliser le réseau existant ».
Seulement voilà, les relations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda se réduisent aux déclarations d’intentions. Car, les medias n’en parlent pas, mais Norbert Nkulu a plié bagage et est rentré à Kinshasa. Les raisons de sa rentrée ressemblent en apparence à un caprice. Il parait que c’est une question de maison. La RDC aurait insisté pour récupérer la propriété qui servait d’Ambassade avant la rupture diplomatique. Pourquoi s’est-il obstiné quand le pays hôte avait, parait-il, signifié à la RDC que cette propriété était hors de portée pour de raisons de sécurité. Elle serait trop voisine du quartier général d’où opère le chef de l’Etat à Kigs ! Le Rwanda cependant s’était engagé à compenser notre ambassadeur, ce qui semble être une question pendante, moyennant quoi, Nkulu et ses gars se sont fatigués d’habiter un hôtel. Ils ont plié bagage. Est-ce là une raison suffisante de plier bagages diplomatiques ? Si vous voulez mon opinion spéculative, non. Il doit y avoir anguille sous roche, et peut-être un bien gros. Nous verrons. En tout cas, les plus perdants de cette mascarade diplomatique, c’est la population kivutienne car elle n’a pas de paix. Les FDLR ne sont pas plus inquiétées qu’elles ne l’étaient hier. Au sein de la population, les tutsis congolais sont ceux qui paient le prix le plus élevé simplement parce qu’ils portent encore l’étendard d’une révolution silencieuse que tout citoyen kivutien et congolais devrait mener contre un leadership disposé à pérenniser une corruption de système et de principe, de part et d’autre de la frontière. Les tutsis congolais sont la cible des Nokos de Kigs quand ceux-ci veulent satisfaire les caprices du rais. Observez ce qui se passera avec Nkulu…
On n’a pas eu le temps de discuter la sortie de Gadi Ngabo qui veut s’approprier de la cause de Laurent Nkunda. Il opère de l’Uganda où l’on dit qu’il a été et peut-être est encore membre des services de sécurité là-bas. S’il se permet de faire des sorties pareilles c’est d’abord pour montrer combien Kabila est mensonger : il ne contrôle pas l’Est du pays si Gadi a le contrôle d’Ishasha. Il ne contrôle pas le pays sauf si c’est par FDLR interposées car celles-là sont présentes au Kivu tant au Nord qu’au sud. Si l’on poussait la spéculation plus loin pour voir dans la déclaration de Gadi l’appui de l’Uganda, cela voudrait dire que le communiqué d’Addis-Abeba est aussi vide. N’importe quel gars armé avec l’appui d’un pays limitrophe peut faire sauter toutes ces sornettes dont on se félicite à Addis. Si l’on pense que Gadi aurait des relations proches avec un Ntaganda… Tout ceci pour montrer, une fois encore et je ne cesserai de le faire, que les revendications de Nkunda, ce que son mouvement négociait avant la mascarade d’Ihusi en mars dernier, demeure la question politique à résoudre. Et Nkunda la personne clé. En contournant cette réalité, on a créé un imbroglio plus complexe et on ne peut pas s’étonner qu’un Louis Michel débarque encore à Kin pour donner un coup au timon du bateau de Kabila, mais ce ne sera pas dans la direction qui profite au pays ou au peuple. Vous verrez. Est-ce que les Nokos de Kigs pourraient supporter un soulevement du coté d’Ishasha avec l’appui de l’Uganda ? Ne serions-nous pas plutôt devant un autre Kisangani si une éventualité pareille prenait forme? Who knows ?
On parlera du communiqué d'Addis Abeba bientôt. Un ami me l'a envoyé. J'ai aussi l'intégralité du texte par lequel Olosegun Obasanjo et son ami Mkapa viennent rendre tablier dans l'affaire du processus de paix en RDC. Mais ils se sont tous les deux déclarés disponibles au cas où l'on aurait besoin d'eux car, comme ils le reconnaissent, il n'y a pas encore de paix en RDC. Quel échec, mais c'est bien là une diplomatie sans lustre n'est-ce pas?
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