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Wednesday, 28 January 2009

KABILA S'ENCOMBRE

JOSEPH KABILA S’ENCOMBRE ET LES VAUTOURS HUMANITAIRES SE FROTTENT LES MAINS.

L’Est de la RDC a toujours été explosif, pas seulement à cause de la nouvelle forme de guerre inaugurée par le jeune président du grand pays. C’est la terre des volcans, c’était le grénier de la République jusqu’à la fatidique année 1994, sa géographie, sa flore et sa faune vous coupent tout simplement le souffle, n’est-ce pas explosif ça ? Cependant l’évolution des choses depuis la semaine dernière prend de plus en plus les allures d’une éruption volcanique, et pas celle du Nyamulagira dont les vulcanologues de Goma annoncent déjà les signes. Il va y avoir du remous, mais c’est du remous politique. Peut-être le Nyamulagira y mettra du sien sans crier gare, ce qui n’arrangera pas le destin du peuple. Quels remous politiques peut-on envisager ?

Echéances électorales et repositionnement politique.

Oui les Nokos ont fabriqué une simili-démocratie sur la superficie d’un magma de problèmes politiques non résolus. C’est connu, mais on y reviendra. Le ticket qui a installé le chef de l’Etat avait un slogan, emmener la paix dans tout le pays. Mais surtout restaurer la paix à l’Est du pays. Ce qui n’est pas arrivé. D’abord parce que les Nokos, après avoir exporté et installé les génocidaires en RDC, ont contribué activement à les maintenir comme un facteur destabilisateur. Ils n’ont jamais rien fait à leur propos depuis Lusaka en 1999 jusqu’à Rome en 2005, et finalement le fameux accord de Nairobi. Ensuite parce que, contre l’avis de ces mêmes Nokos, le chef de l’Etat a voulu résoudre les problèmes politiques des ressortissants du Nord-Kivu par les armes, sans pour autant avoir une armée. Pendant que les insurgés du Nord-Kivu réussissaient à contraindre le pouvoir au dialogue, les remous politiques ont commencé. Les Nokos s’agitaient parce que sachant que les insurgés ont des doléances politiques sérieuses. Il ne fallait pas risquer d’y répondre sans avoir joui des bénéfices d’avoir payé 500 millions d’euros pour introniser le pouvoir à Kinshasa. En écoutant les doléances des insurgés sur le plan national et international, on risquait de faire face à la tache gigantesque de penser au peuple plutôt qu’à la poche ou au champ d’influence de certains. Je l’ai dit ici beaucoup de fois, on a traîné les pieds à Nairobi pour trouver une manière d’adopter l’option du Rais et ses parrains, à savoir le programme Amani. Je posterai tantôt le lien sur une nouvelle de l’ONU qui le réitère.

Mais tout cela était sans compter sur la vitesse que le dynamique Rwanda et Kabila allaient imprimer sur le cours des événements en prenant tout le monde de court. On ne compte que des heures entre la scission provoquée au sein du CNDP (les dollars payés à Bosco Ntaganda, le transfert d’un Munyampenda à Masisi pour faire figure politique à côté d’un militaire de la trempe de Ntaganda, les déclaration du fameux Dr Kamanzi qui ne s’y connait absolument pas en maquis etc...), la ruse assez simple (une fois qu’on la connait) d’attirer Laurent Nkunda en détention et le début des opérations conjointes entre la RDF et les FARDC. On ne peut pas vraiment inclure le CNDP parce que Bosco Ntaganda ne compte pas grand chose comme militaires l’ayant suivi dans sa démarche hasardeuse. Parfaite synchronisation des faits spéctaculaires sur lesquels Kabila compte pour engranger la confiance de son électorat qu’il a surtout fait souffrir. Consternation du peuple auquel Kinshasa a habitué des discours vilipendant le Rwanda. Jusque là les congolais savent que Kinshasa insulte le Rwanda. Et les tutsis congolais sont traités de rwandais par les congolais comme si cela était une insulte. Mais en politique on peut passer des insultes aux embrassades sans transition. Kabila le démontre depuis la semaine dernière et les congolais doivent s’y faire vouloir ou pas, car c’est la réalité.

Qu’est-ce que tout cela a à voir avec le repositionnement politique ? Eh bien le président de l’assemblée nationale s’est dit surpris des accords et des opérations qui en ont résulté. Il a dit que si c’était vrai, c’était grave, montrant qu’il n’était pas au courant de la démarche menée par Katumba Mwanke et John Numbi au Rwanda (selon Braeckmann pour maintenir le secret et laisser dehors les kivutiens http://blogs.lesoir.be/colette-braeckman/2009/01/27/le-double-pari-de-kabila-et-kagame/). Depuis, il est allé demandé des explications au président, sous pression des députés. Et c’est ici qu’on voit les signes du shift au sein de la toute puissante AMP, et c’est certain que c’est en vue des prochaines échéances. Evariste Boshab avait déjà rappelé à Kamere qu’il fallait faire confiance au président. C’est d’ailleurs ce que Etumba lui même s’était empressé de faire, une fois qu’il s’est rendu compte qu’il avait parlé trop vite en confiant aux medias qu’il ne savait rien. La motion des députés de l’opposition portant sur la convocation d’une session extraordinaire pour débattre des opérations a été déchirée par ceux de la majorité. Le repositionnement se dessine, on ne peut s’y méprendre. Lambert Mende lui a été le fidèle porte-parole du gouvernement insistant que le Rwanda a été invité. Et après il a même dit à Radio Okapi que le gouvernement avait été surpris de la surprise du président de l'assemblée... Sideling somebody here?

Les encombrements du Rais

Et voilà le premier encombrement du président de la république, c’est-à-dire la scission au sein de son cercle de faucons. La scission n’est plus seulement entre l’opposition et la majorité, mais celle-ci également semble se diviser. Les Kivutiens perdent leur « clout » autour du président et quand cela arrive, les plus sûrs, c’est la famille, le Katanga. Le deuxième encombrement du président c’est l’autre scission qu’il a créée : entre Bosco Ntaganda et Laurent Nkunda. L’arrestation de Nkunda a accompli le miracle d’une victoire finale de kabila contre ce dernier. Gérard Prunier a pourtant dit à IRIN que c’était le résultat « d’un désespoir, d’une incompétence et de l’animosité personnelle ». Mais l’utilisation de Ntaganda ne peut pas produire de gros résultat pour Joseph Kabila. HRW, la CPI, même la MONUC désespèrent de prouver au monde qu’ils sont efficaces. Ils ont déjà commencé à faire pression pour que Bosco Ntaganda soit arrêté. Il faut souhaiter que ces vautours lui accordent au moins le temps de jouir de son argent qui le prix de quelque chose de très précieux. Mais ils ne lacheront pas si vite. La délégation que Kinshasa a envoyé à la Haye pour négocier le retrait du mandat contre Ntaganda.

Le dernier encombrement du président est sa propre capacité de convaincre le monde, surtout les vautours, de la justesse de sa coopération avec la RDF. Vous pouvez voir la pression se formuler clairement ici : http://www.crisisgroup.org/home/index.cfm?id=5886. En plus ce n’est pas certain que l’opération contre les FDLR soit un succès en 15 jours, même pas en une année. Tout au plus ils vont être repoussé le plus loin possible dans la forêt. Mais alors, les troupes qui les chassent devront s’installer d’où elles les ont chassées pour a’assurer qu’ils ne reviendront pas. Les FDLR ont affirmé à maintes reprises qu’elles ne retreront pas de manière forcée. Pour que cela se fasse, il faut de troupes qui connaissent mieux le terrain et bien plus nombreuses et mieux équipés. Ce dernier encombrement est juste, si pas une erreur de calcul de la part de Kabila, un mensonge aux institutions et à son peuple. 15 jours ? C’est simplement ridicule. Et c’est sur ce point-ci que l’ONU patauge et va patauger, à moins que l’UA ne la secoure à Addis-Abeba cette fin de semaine.

Monday, 15 September 2008

Kabila supervise sa guerre

Le président de la république qui est arrivé à Goma en arborant un treillis militaire. Toute son apparence, ses faits et gestes ainsi que ceux de ses généraux ont donné l'impression qu'il est venu terminer la crise du Kivu, une fois de plus, par la force plutôt que par la negociation même si il a prolongé le mandat du programme AMANI pour une durée d'une annee. Des sources dignes de fois nous font savoir qu'en réalité, il a passé ses nuits dans une tente érigée dans la cour du bureau du gouvernorat. Histoire de solidariser avec les déplacés qui sont à la merci des intempéries, quelle ironie, ou plus encore, quel cynisme!

Au même moment, ses troupes créent d'autres nouveaux déplacements de populations innocentes. ces forces tirent à l'armement lourd à 40 km depuis le camp militaire de Rumangabo vers Bunagana avec le seul objectif de faire fuire les populations vers les camps des refugiés en Ouganda. Simultanément, pendant que Kabila était encore à Goma, la 14e brigade en coalition avec les FDLR et les PARECO, a systématiquement tué, violé, pillé, arraché des yeux et coupé les pieds à des civils sans défense au vue et au su de la Monuc. Après cette démonstration sauvage qui est la marque des génocidaires Hutu, ils ont ensuite essayé un exploit en attaquant les positions du CNDP. Ils ont cependant subi un grand revers a NGUNGU où trois capitaines FARDC ont été capturés. Voilà comment fonctionne la stratégie du Rais, qui est, comme tout le monde le sait, un général.

Ce même Rais a sommé le CNDP de se désengager dans un délai d'une semaine, à défaut de quoi, le président passerait alors à la vitesse supérieure. Il semble oublier volontairement quatre exigences qui ne sont qu'évidentes parce qu'elles font partie du défi qu'il se refuse à affronter en ne voulant pas le négocier politiquement. Il s'agit du retour des refugiés, de la réinstallation des déplacés, et bien entendu la réinsertion de tous dans leur milieu; la libération des prisonniers d'opinion; le désarmement des FDLR; une restructuration plus rationnelle de l'armée ainsi qu'un nouveau cadre de développement.

Pendant que le chef de l'État supervise la confusion de Goma, la MONUC se trouve à la croisée des chemins. D'un côté elle est malmenée par CHIKEZ DIEMU qui brûle d'envie de se débarrasser le l'ONU afin de pouvoir organiser ses massacres sans supervision internationale. De l'autre BABACAR GAYE le commandant de cette force onusienne continue a ordonner les casques bleus à faire la guerre directe au CNDP. Celui-ci est devenu la seule force qui se bat pour défendre le peuple contre des violeurs et des pilleurs. BABACAR GAYE, selon certaines sources bien informées, est lui même criminel. Il semble qu'il existe un mandat d'arrêt contre lui, puisqu'il aurait supervisé la tuerie de ses propres concitoyens. De toute façon, les choses ne semblent pas aller au mieux entre lui et Tchikez Diemu car ce dernier a incité la population à une tentative de lapidation du commandant sortant de la Monuc. On ne saurait pas prévoir si Diemu s'entendra mieux avec l'espagnol qui est destiné à remplacer Gaye dans les prochains mois. La CPI devrait considérer son incimination au motif de l'association entre la MONUC , les FARDC et les FDLR, forces génocidaires qui sont devenues alliées de la force onusienne dans un massacre continu au Kivu.