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Friday, 15 May 2009

LA CARTE DE LA RDC CI-CONTRE

Cette carte électorale qui date de 2006 me semble fascinante. Et je continue de me poser la question de savoir ce qu'il en sera en 2011. A l'allure où vont les choses, on peut hasarder quelques prévisions, sans oublier qu'en RDC les événéments de demain, ou même de cet après midi peuvent basculer et prouver le contraire. Hasardons-les quand même ces prévisions.

La dictature se porte bien et pour preuve, seulement en regardant la carte, Bemba n'est plus là pour présenter un défit substantiel à Joseph Kabila. Son parti tient une présence à l'Assemblée nationale qui ne peut ébranler en rien la toute puissante AMP. Donc, on peut colorier la zone bleu en rouge, sans pitié au moins dans le sentiment de tout kabiliste qui se respecte. Quant à la zone verte de Yandi Ve, nous savons qu'elle était sous la coupe du président déjà au moment de la constitution du gouvernement Gizenga I, imaginez-vous maintenant sous Muzito, avec toutes les violations de la constitution de Liège etc. Le président n'a pas encore épuisé ses cartes gagnantes dans ce jeu qui le porte à un totalitarisme flégmatique. Je crois que vous dévinez la plus gagnante de toutes. Figurez-vous qu'à mon avis ce ne sont pas les contrats chinois! Ce sont les FDLR.

Après avoir joué un tour à ses parrains de Kigali, le rais a gardé ces forces génocidaires intactes, mais avec plus d'avantages qu'avant. En effet, les FDLR demeurent sa force supplétive, mais dès lors qu'on a faussement déclaré le succès des opérations Umoja wetu à 95%, elles constituent un noyau important des FARDC. D'autre part, elles constituent aussi son électorat à l'Est de la RDC, non seulement en population, mais aussi en tant que vote armé ou devrais-je dire vote à l'arme. Il est aisé de comprendre ce que j'appelle vote à l'arme, si l'on se souvient de ce qui s'est passé en 2006.

Le pouvoir des FDLR n'augmente pas seulement en RDC. Il est fort probable que ces forces soient également un atout important pour le régime de Kigali pour deux raisons importantes. La première c'est qu'elles constitueront toujours, à court comme à long terme, un pretexte pour un possible retour public ou pas de la RDF en RDC. La deuxième c'est que les élections au Rwanda sont très proches. La menace FDLR peut peser beaucoup sur le vote, à moins que le régime ne décide de négocier avec ces génocidaires comme ils l'exigent. Ce qui aura aussi des effets en terme de vote. Enfin, on peut continuer de spéculer, surtout si l'on prend l'affaire du point de vue des vautours, c'est-à-dire dans le sens où abonde ICG par exemple dans le rapport que j'ai posté ici le 13 mai.


Thursday, 29 January 2009

AUTOPSIE D'UN POTOPOTO

L’ONU PATAUGE ET TOUT LE MONDE AVEC


La récente évolution de la situation dans l’Est de la RDC semble très compliquée. Pourtant, à y regarder de près, ceux qui en ont eu l’idée ont dû croire que tout serait bien simple. La progression de la situation commence à faire voir que le but réel de toute cette histoire n'est pas d'abord de combattre les FDLR. Ceci ne servait que de pretexte, assez convaincant d’ailleurs, malgré la douceur avec laquelle les vautours (ou lobbies selon l’expression civilisée) les traitent. Je disais donc que le but était autre.

Autopsie d’un potopoto

Aujourd’hui on peut voir au grand jour qu’il s’agissait plutôt de détruire ou alors de diluer les forces du CNDP dans les FARDC. La tournure objective que prenaient les négociations de Nairobi a rendu nerveux certains individus très influents dans les cercles rapprochés du pouvoir aussi bien à Kigali qu’à Kinshasa. Voir l’Etat et la communauté internationale tenir en compte des revendications politiques du CNDP, et partant en envisager des solutions, n’a certainement pas plu à ces individus là. Tout le monde a bien en mémoire que c’est le puissant Kudura Kasongo qui avait dit publiquement avant le deuxième Nairobi que le round suivant aurait lieu à Kinshasa. On affirmerait difficilement que les accords surprises qui ont donné lieu au potopoto d’aujourd’hui soient l’oeuvre de deux Etats, mais bien plutôt de quelques personnalités avec une certaine vaine kamikaze. Enfin, les déclarations frustrées de Kamerhe, celle de Didier Etumba et la cacophonie au parlement etc... sont révélatrices. Ceux qui meuvent les pions de l’échiquier politiques congolais, et qui probablement sont derrières Kamerhe, ont certainement été pris de court aussi. Le défaut de calcul dans le chef de ceux qui ont tramé la situation actuelle est tripple : ils ont misé sur le mauvais cheval, ils ont agi avec une précipitation dont la logique est difficile à voir, et ils ont voulu écraser le héraut infatigable de la restauration de la dignité du Kivu et de la RDC à savoir le CNDP et son chef. Une des conséquences immédiates de cette triple faille, c’est que les vautours-lobbies commencent à exiger l’arrestation du mauvais cheval, Bosco Ntaganda et par ricochet, de Laurent Nkunda(http://www.amnestyusa.org/document.php?id=ENGAFR620012009&lang=e&rss=recentnews). C’est dommage qu’Amnesty International demande ceci sans jamais avoir demandé la prosecution des FDLR. Mais c’est pour cela que j’appelle ces organisations des vautours. On y reviendra. Avant de toucher l’ONU, posons de toute façon les questions qui s’imposent :

a) Que fera Kabila de Ntaganda avec la pression de HRW, ICG, Amnesty International ? De toute manière il devra aussi trouver le cadre politico-légal pour son invitation lancée au Rwanda pour que la RDF vienne pourchasser les FDLR. Donc :
b) Quelle explication rationnelle a-t-il à ce sujet ?
c) Puisque la RDF est intervenue sur son invitation, va-t-il leur livrer aussi la cinquantaine des FDLR qui oeuvre à ses côtés dans les institutions de la RDC. N’est-ce pas grâce à eux qu’il peut se taper le luxe d’avoir tous les vautours de son côté, et donc du côté des FDLR. Et cette dernière question montre que du côté des Afandes il y a eu aussi des failles de calcul. Kabila ne laissera jamais personne pourchasser les vrais chefs FDLR en RDC. On ne brûle sa propre maison que si l’on veut se suicider.

Quand l’Onu patauge

En date du 19 janvier 09, Alan Doss félicite le soi-disant leader du CNDP (Ntaganda) de bien vouloir cesser les hostilités pour finalement mettre fin à la rebellion. Comme cela, tranquillement, comme si une rebellion comme celle-là disparraissait sous l’effet d’une trahison irréfléchie. Mais le representant de l’ONU l’a dit avec un calme anglais trahissant son attente d’une chose qu’il savait jugée « en coulisses ». Le 22 janvier 09, les opérations conjointes RDF-FARDC commencent au grand dam de tous les non initiés aux secrets conconctés par un petit nombre de part et d’autre de la frontière, et Doss s’empresse de dire que sa MONUC n’y participe pas, sentait-il déjà le roussi ? Il glisse aussi en dernière ligne du communiqué que sa MONUC protégerait les civils et assurerait l’intégration de groupes armés, entendez qu’il s’attendait à tous les officiers du CNDP et leurs soldats, trahissant encore sa connivence dans la destruction de ce mouvement plutôt que dans la chasse au FDLR qui n’a jamais intéressé la Monuc serieusement depuis 1999. Le 23 janvier, content de l’arrestation de Nkunda, il presse les troupes du CNDP à embrasser la paix, mais quelle paix après l’arrestation du chef et l’entrée triomphale de la RDF ? Pour lui la paix en RDC égal l’arrestation de Nkunda, est-ce de la naiveté ou à force d’avoir corrompu, il croit corrompre les fils qui se battent pour leurs parents ? Le même jour Obasanjo renvoie les négociations politiques de Nairobi pour après la réunion des Chefs d’Etats de l’UA. Ses propos inacceptables sur le CNDP font croire qu’il ira défendre encore une fois le programme Amani à Addis-Abeba. C’est ce que Kamerhe avait aussi préconisé dans son regretté plan de sortie de la crise ! Le 26 janvier Alan Doss commence à vouloir participer aux opérations FARDC-RDF et dit soutenir le retour exploratoire des FDLR qui le veulent. Et le 28 janvier il dit ouvertement soutenir les opérations des deux gouvernements. Est-ce de cette manière que Kabila va justifier son invitation de la RDF ? Mais Doss a passé aux actes à sa grande déception : le brassage de Rumangabo hier a été un fiasco. L’AFP qui a le monopole des nouvelles du conflit s’est déjà contredit là-dessus. Check it out here : http://www.monuc.org/news.aspx?newsID=20029 and here http://www.monuc.org/news.aspx?newsID=20016

Que peut-on conclure de tout ceci? Que Kabila et ses récentes alliances se sont trompés. Que la solution aux problèmes congolais et particulièrement le Kivu implique la lutte contre les FDLR, oui mais c’est surtout le problème de la gouvernance dans toute son envergure, c’est-à-dire tel que posé par le CNDP qui est urgent. La solution contre les FDLR viendra de là. En conséquence, au lieu de chercher une ultime resurrection du programme Amani à Addis-Abeba, Olosegun Obasanjo pourrait sauver Kinshasa et Kigali en ramenant Kinshasa et le CNDP de Nkunda (il n’y en a pas d’autre) sur l’étape des négociations atteinte à Nairobi. Kabila pourra sauver sa face en sauvant le vrai plan de la paix. Quant à Kigali, il est temps qu’il comprenne que le CNDP est la voie pour la stabilité attendue, même pour le problème des FDLR. Les citoyens au Rwanda le comprennent mieux que le pouvoir. Les manifestations d’hier ont été reprimées durement, mais la grogne peut et va durer et elle ne manquera pas de se faire sentir aux prochaines échéances électorales.

Monday, 5 January 2009

ABSOLUMENT RIGOLO; PUISQU'ON NE PEUT EN PLEURER

Le personnage principal de cette affaire n'est personne d'autre que le député de quelque part à Rutshuru (?), Barihima!

Radio okapi donne quelques détails:

L’affaire sur les allégations de corruption de 12 députés nationaux par la Direction générale des Impôts, DGI, en vue de réduire l’apport de la régie financière au projet de budget 2009, connaît un nouveau rebondissement. Au cours de la plénière de mardi, l’Assemblée nationale a résolu que 12 élus du peuple, tant de l’opposition que de l’Alliance pour la majorité présidentielle, seront mis à la disposition de la justice pour investigation. Par conséquent, leur immunité sera levée. Cette décision intervient après l’enquête menée par la commission des sages, rapporte radiookapi.net

Bureau de l'Assemblée nationale


Parmi ces députés figure Jean Bosco Barahima, président de la cellule. Il est accusé d’avoir voulu rabattre les recettes additionnelles de la DGI. On lui reproche aussi d’avoir remis 1 000 $US à certains députés du sous groupe. Des accusations que lui rejette. Les députés cités Jules Mugiraneza, Pasi za Pamba, Mambu Mbumi, Kalumi Mbalo, Buhunda Baroki et Kashidi Asumani ont reconnu avoir reçu cette somme, mais à titre de prime habituelle et non pour une quelconque corruption.Par contre Mpungwe Mitshika, Modue Molengomo, Mukeba Tshikala et Willy Ntumba déclarent n’avoir pas perçu ce montant.Dans ce rapport, le 12e député incriminé est Lisanga Bonganga. Son nom tombe comme un cheveu dans la soupe. Des investigations de la commission des sages, ce député ne fait pas partie de cette cellule de travail. Seulement, il est cité par Barahima. Seul Bulambo Kilisho qui a dénoncé l’affaire est exempté. Mais il demeure témoin.

L'ONU essaie de faire en sorte que les négociations de Nairobi subissent le sort du fameux mort-né programme Amani: