Friday, 18 September 2009

PRESIDENT EN EXERCISE DE LA SADC

Le rais part ce weekend à New York assister à la 64ème assemblée de l'ONU. Selon les journaux inféodés à son régime prédateur, Joseph Kabila se présentera à New York en homme serein. Et pour cause, la croissance économique de son pays prévue pour 2010 serait de 5,7%. On se demande bien en quoi cela se traduit-il exactement quand il faut regarder de près la pauvreté absolue dans laquelle vit la plus grande partie de congolais. Il parlera de paix pour la RDC, et aussi pour la SADC. On s'attend bien à ce qu'il mette tout son poids derrière Robert Mugabe pour éviter les sanctions ou les embargos tous azimuts contre l'un des dinosaures encore arborant une arrogance incroyable envers son propre peuple. Je suppose que Joseph Kabila en tant que président de la SADC devra aussi rendre compte de l'instabilité au Madagascar. Pour faire les yeux doux au FMI il profitera de la tribune de l'ONU pour parler de la paix et la stabilité à l'Est de la RDC. Mais il demandera plus d'engagement des troupes de l'ONU pour complaire aux fonctionnaires de l'ONU qui vivent sur nos misères, particulièrement les français toujours en charge des missions de paix à l'ONU.

Au sujet de la stabilisation, il y aura une espèce de match ou de compétition entre Paul Kagame et Joseph Kabila. Leurs maneouvres montrent qu'ils se disputent le flambeau de la stabilité dans les Grands Lacs. Le problème c'est qu'il n'y a pas de flambeau du tout. Kabila parlera de l'intégration de groupes armées et de l'appui de la Monuc pour Kimia II. Kagame voudra sans doute reclamer le mérite d'avoir osé faire la paix avec la RDC, la situation est calme, les embassadeurs en voie d'être accrédités, la CEPGL en fonctionnement etc. Donc rien que des succès de part et d'autre et c'est à en perdre le souffle, si et si seulement on pouvait faire abstraction des rapports non médiatisés se trouvant déjà à New York et à Washington faisant étant de la réalité. En matière de sécurité, le danger n'a pas changé d'un seul iota. C'est même pire, il peut y avoir une escalade incessamment. Tous les deux le savent mais choisissent de l'ignorer. C'est prévisible et ça l'était depuis le moment où les strategistes de Kigali qui, croyant encore controler Kabila, ont décidé d'arrêter l'homme de la situation et s'allier avec quelqu'un sur qui pèse un mandat d'arrêt de la CPI. Soyons patients, nous verrons bien qui de deux sortira le plus élégamment d'une situation pas aussi facile qu'ils veulent le faire croire à l'opinion.

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