Après avoir appliqué systématiquement la stratégie de pourrissement qu’il vaut la peine de rappeler, Kinshasa maintient sa poursuite de la guerre tout en ameutant les médias qui, à leur tour, clament sans honte que c’est le CNDP qui a commencé les hostilités. Il faut être à ce point loufoque! Les FARDC et leurs alliées FDLR-PARECO-MAY MAY et al., qui d’ailleurs n’ont jamais cessé de violer le cessez-le-feu de janvier 2008, ont bel et bien commencé les hostilités sur terrain. Les déclarations de Tchikez Diemu et autres ténors du gouvernement n’ont fait que confirmer que cela répondait aux ordres de la plus haute hiérarchie. La présence du Chef de l’Etat a rehaussé de son autorité l’origine de l’initiative des hostilités. Que les journaux congolais se le tiennent pour dit, personne n’est dupe.
Pourrissement voulu
De quelle stratégie de pourrissement s’agit-il ? Tout le monde se souvient de la pompe avec laquelle Kabila et son flamboyant président de l’assemblée nationale ont opéré ce qui devait être un tour de magie pour résoudre la question sécuritaire à l’Est du pays : la fameuse conférence de Goma, sanctionné par le non moins fameux Acte d’Engagement de Goma. Qui sait combien de millions d’euros ou de dollars US (monnaies d’usage à Goma, grâce à la distribution qu’en fait le pouvoir public) ont été dépensés pour organiser les soi-disant missions de paix, séminaires de sensibilisation au programme Amani, missions de vérification on ne trop bien de quoi ? Rien que des manœuvres d’apparat. Aussi longtemps que l’attention du public était orientée vers le « cirque du programme Amani », plutôt que vers la défaite cuisante de Mushaki en décembre 2007 et l’inertie et la corruption de nouvelles institutions du pays, Joseph Kabila, son gouvernement et la trop complaisante mission de paix de l’ONU demeuraient convaincus qu’ils éviteraient indéfiniment de traiter les questions de fonds de la crise kivutienne. Mais ces questions de fond demeurent. Au lieu de les affronter Kabila pense que laisser pourrir la situation lui donne toujours la possibilité d’utiliser son armée des pilleurs appuyée des génocidaires pour écraser le CNDP. Parce qu’il croit qu’écraser le CNDP, un mouvement porteur non seulement d’un vrai idéal de paix, mais aussi d’une vision des reformes stratégiques et économiques pour le Kivu et le pays, c’est facile et cela résoudrait tout ! On ne saurait pas dire si c’est de la naïveté ou d’une ignorance invincible.
La communauté internationale emboîte les médias pour démoniser le CNDP quand elle a été incapable de faire pression sur le gouvernement congolais concernant les FDLR. Ce qui était prévisible si l’on se rappelle du rôle que cette même communauté, surtout les Nations Unies, ont joué dans l’implantation des forces génocidaires en RDC. La Monuc, qui enrichit ses fonctionnaires en sillonnant la région, n’a pas été capable de dénoncer tant l’alliance des FDLR avec les FARDC, comme les violations répétées du cessez-le-feu de janvier 2008 par cette même coalition. Elle ne semble élever la voix que pour accuser le CNDP, fortuitement bien sûr. Toutes ces manœuvres ne visent qu’à pourrir la situation sans en toucher le fond. S’il faut le répéter c’est une crise à causes politiques que ni guerre, ni pourrissement ne résoudront. Plus Kabila retarde les négociations politiques, plus sa situation deviendra inconfortable, d’autant plus qu’il n’est pas aujourd’hui plus sûr de gagner la guerre qu’il ne l’était en décembre dernier. Peut-être il croit qu’il faut verser du sang chaque année pour émouvoir l’assemblée général des Nations Unies. Les faits et gestes de la très discréditée Monuc ne se convertissent-ils pas en décisions des hautes instances des Nations Unies ?
Les échos du jour
Hier, convaincues que les dernières déclarations de la MONUC et du Gouvernement sur une imminente cessation des hostilités, les troupes du CNDP ont maintenu avec discipline une ouverture à un éventuel geste de bonne foi. Mais elles ont vite été surprises par une agression féroce sur Mushaki par l’alliance FARDC-FDLR. Elles ont été obligées de se replier en hâte, pour une intempestive réorganisation pour repousser l’ennemi. D’où la débande de la coalition et la prise de la cité de SAKE par les troupes d’avant-garde du CNDP.
Nous avons appris que c’est la MONUC qui a demandé au CNDP de ne pas poursuivre les FARDC-FDLR en fuite vers Goma. Il semble que le CNDP ait obtempéré à condition que la MONUC dénonce l’agression des FARDC-FDLR sur Mushaki et que l’armée gouvernementale ne rentre plus dans la Cité de SAKE. La Mission onusienne aurait promis de négocier, dans la soirée, une sortie dans ce sens là. Voilà des gestes que la Monuc devrait rendre publics, même quand elle prend un engagement verbal. Au lieu de cela, elle a laissé les FARDC-FDLR occuper la zone neutre de Kimoka, sans broncher en sachant très bien qu’il s’agit là d’une autre violation. Une preuve de plus que la prétendue neutralité de la force de paix onusienne n’existe plus.
Dans l’entre temps, ce matin, à Rutshuru dans plusieurs secteurs les troupes du CNDP s’attendaient à un affrontement imminent dû au pilonnage initié par les FARDC-FDLR très tôt. En territoire de Masisi c’est la même chose. On se demande alors si la promesse de la Monuc, peut-être donnée trop hâtivement pour protéger Goma de l’avancée possible des troupes du CNDP, ainsi que le plan de désengagement que Joseph Kabila et Alan Doss ont tant médiatisé ne constituent que des faux fuyants. Quoi que communiqué au CNDP, ni la Monuc ni le gouvernement ne peuvent s’attendre à ce que ce Mouvement y réponde pendant qu’il est sous l’assaut de la coalition des FARDC et les génocidaires FDLR.
Pourrissement voulu
De quelle stratégie de pourrissement s’agit-il ? Tout le monde se souvient de la pompe avec laquelle Kabila et son flamboyant président de l’assemblée nationale ont opéré ce qui devait être un tour de magie pour résoudre la question sécuritaire à l’Est du pays : la fameuse conférence de Goma, sanctionné par le non moins fameux Acte d’Engagement de Goma. Qui sait combien de millions d’euros ou de dollars US (monnaies d’usage à Goma, grâce à la distribution qu’en fait le pouvoir public) ont été dépensés pour organiser les soi-disant missions de paix, séminaires de sensibilisation au programme Amani, missions de vérification on ne trop bien de quoi ? Rien que des manœuvres d’apparat. Aussi longtemps que l’attention du public était orientée vers le « cirque du programme Amani », plutôt que vers la défaite cuisante de Mushaki en décembre 2007 et l’inertie et la corruption de nouvelles institutions du pays, Joseph Kabila, son gouvernement et la trop complaisante mission de paix de l’ONU demeuraient convaincus qu’ils éviteraient indéfiniment de traiter les questions de fonds de la crise kivutienne. Mais ces questions de fond demeurent. Au lieu de les affronter Kabila pense que laisser pourrir la situation lui donne toujours la possibilité d’utiliser son armée des pilleurs appuyée des génocidaires pour écraser le CNDP. Parce qu’il croit qu’écraser le CNDP, un mouvement porteur non seulement d’un vrai idéal de paix, mais aussi d’une vision des reformes stratégiques et économiques pour le Kivu et le pays, c’est facile et cela résoudrait tout ! On ne saurait pas dire si c’est de la naïveté ou d’une ignorance invincible.
La communauté internationale emboîte les médias pour démoniser le CNDP quand elle a été incapable de faire pression sur le gouvernement congolais concernant les FDLR. Ce qui était prévisible si l’on se rappelle du rôle que cette même communauté, surtout les Nations Unies, ont joué dans l’implantation des forces génocidaires en RDC. La Monuc, qui enrichit ses fonctionnaires en sillonnant la région, n’a pas été capable de dénoncer tant l’alliance des FDLR avec les FARDC, comme les violations répétées du cessez-le-feu de janvier 2008 par cette même coalition. Elle ne semble élever la voix que pour accuser le CNDP, fortuitement bien sûr. Toutes ces manœuvres ne visent qu’à pourrir la situation sans en toucher le fond. S’il faut le répéter c’est une crise à causes politiques que ni guerre, ni pourrissement ne résoudront. Plus Kabila retarde les négociations politiques, plus sa situation deviendra inconfortable, d’autant plus qu’il n’est pas aujourd’hui plus sûr de gagner la guerre qu’il ne l’était en décembre dernier. Peut-être il croit qu’il faut verser du sang chaque année pour émouvoir l’assemblée général des Nations Unies. Les faits et gestes de la très discréditée Monuc ne se convertissent-ils pas en décisions des hautes instances des Nations Unies ?
Les échos du jour
Hier, convaincues que les dernières déclarations de la MONUC et du Gouvernement sur une imminente cessation des hostilités, les troupes du CNDP ont maintenu avec discipline une ouverture à un éventuel geste de bonne foi. Mais elles ont vite été surprises par une agression féroce sur Mushaki par l’alliance FARDC-FDLR. Elles ont été obligées de se replier en hâte, pour une intempestive réorganisation pour repousser l’ennemi. D’où la débande de la coalition et la prise de la cité de SAKE par les troupes d’avant-garde du CNDP.
Nous avons appris que c’est la MONUC qui a demandé au CNDP de ne pas poursuivre les FARDC-FDLR en fuite vers Goma. Il semble que le CNDP ait obtempéré à condition que la MONUC dénonce l’agression des FARDC-FDLR sur Mushaki et que l’armée gouvernementale ne rentre plus dans la Cité de SAKE. La Mission onusienne aurait promis de négocier, dans la soirée, une sortie dans ce sens là. Voilà des gestes que la Monuc devrait rendre publics, même quand elle prend un engagement verbal. Au lieu de cela, elle a laissé les FARDC-FDLR occuper la zone neutre de Kimoka, sans broncher en sachant très bien qu’il s’agit là d’une autre violation. Une preuve de plus que la prétendue neutralité de la force de paix onusienne n’existe plus.
Dans l’entre temps, ce matin, à Rutshuru dans plusieurs secteurs les troupes du CNDP s’attendaient à un affrontement imminent dû au pilonnage initié par les FARDC-FDLR très tôt. En territoire de Masisi c’est la même chose. On se demande alors si la promesse de la Monuc, peut-être donnée trop hâtivement pour protéger Goma de l’avancée possible des troupes du CNDP, ainsi que le plan de désengagement que Joseph Kabila et Alan Doss ont tant médiatisé ne constituent que des faux fuyants. Quoi que communiqué au CNDP, ni la Monuc ni le gouvernement ne peuvent s’attendre à ce que ce Mouvement y réponde pendant qu’il est sous l’assaut de la coalition des FARDC et les génocidaires FDLR.
2 comments:
Quelle strategie devons nous utiliser pour dissiper et denoncer la politique mensongere qu'applique la communnauté internationale et le gouvernement KABILA?
Pour l'instant, une contre-offensive campagne médiatique, plus nous dénonçon publiquement leurs agissements, moins ils mentiront! La communauté internationale a horreur d'être dénoncée publiquement. Il faut écrire des op-eds dans les journaux online et partout où vous pouvez. mais il ne suffit pas de dénoncer, il faut auss montrer que nous somme capable de penser un plan organisatif et structurel d'une RDC différente! merci de lire mon blog!
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