Friday, 29 January 2010

25 MILLIONS DUS A L'ENTREPRISE DE DAN GERTLER (DGI)

Il y a du bruit du côté de la commission des finances de l'assemblée nationale. Le problème est celui de toujours: des engagements jamais honorés. Il s'agit de l'argent que la MIBA, qui appartient à 80% à l'Etat congolais, doit à Emaxxon une filiale de la DGI. Vous pouvez avoir des nouvelles mises à jour sur ce sujet si vous consultez avec fréquence le site de AfricaminingIntelligence. Obscurité quand il s'agit de passation de marché. Y a-t-il quelque audit qui fonctionne en RDC? Mystère. Il semble que trois députés du PPRD veulent demander des explication, et c'est presque certain que c'est là une peine perdue. Et on n'entendra pas parler de cela sur les journaux pprdistes. Pendant ce temps, Makonda Bonza, Senateur de ses fonctions, a pris la peine d'expliquer à son parti comment, pourquoi et à quel point la RDC est devenu un paradis fiscal pour tous les maffieux qui ne se préoccupent même pas de blanchir leur argent sale. Ceci non plus ne peut être trouvé que sur des sources de nouvelles indépendantes, loin du joug kabiliste.

On le voit bien, les nouvelles importantes ne font pas la une. Mais elles doivent persister pour éveiller les quelques consciences qui restent! Il y a toujours un petit reste du peuple. C'est donc ainsi que des nouvelles à propos de Laurent Nkunda doivent aussi persister. Quoi dire après presque dix jours où il m'a été impossible de trouver une minute pour faire un posting. Les bribes d'information qui généralement me permettent de construire mes spéculations pragmatiques s'accumulent. Je ne sais par où commencer.

Une année entière en résidence surveillée, Nkunda doit reapparaitre de plus en plus dans les nouvelles. D'abord parce que son emprisonnement est un abus grossier des droits de l'hommes, en échange de ce que les congolais appeleraient simple cop ya mbongo entre Kabila et son mentor de la RDF. Juste pour cette raison, il faut en parler. Mais il y a plus. La cour suprême a encore une fois différé son procès, pour la simple raison qu'elle n'est pas indépendante des mêmes forces qui le détiennent, pas de doute là-dessus. Ceci m'interesse minimement vous le savez déjà. Par contre ce qui se trame m'interesse. Et comme je n'ai aucun moyen de le savoir, je ne peux qu'interroger l'expérience. On l'a gardé si longtemps au frais parce qu'il a une qualité extraordinaire, celle d'unir du monde autour de la cause. Et c'est pour cette raison qu'aujourd'hui j'aimerais surtout exploiter l'idée de la division des tutsis qui semble faire partie de la stratégie d'un establishment rwandais effarée à outrance par la simple idée des tutsis unis à d'autres congolais pour la reconstruction de leur pays.

Voilà un danger à écarter et voilà à quoi semble travailler la main invisible ou par trop visible dans la destabilisation de l'Est, en tout cas en sa phase la pire, c'est-à-dire depuis janvier 2009. Où est l'évidence de la division? Je dois filer dans dix minutes donc ne pourrai pas aller au bout de l'argument. Il s'agit du discours qui fait la différence entre les bagogwe et le reste de tutsis d'abord, ensuite la différence entre les bagogwe de Masisi et ceux de Jomba-Rutshuru, et au sens plus large la division entre les tutsis ougandais, burundais etc... Où cela mène-t-il? A un Ntaganda qui a été littéralement erigé contre Nkunda, le choix de Munyampenda et maintenant Gafisi, la chasse aux bagogwe refugiés à Gishwati depuis l'époque de l'arrivée des interahamwe au Kivu... Je sens cette division, que je n'ai jamais vue, accroitre de jour en jour dans les media étrangers, de jeunes journalistes européens ou américains nés il y a 20 ans vous en parlent avec une verve et une assurance teintées du radicalisme encyclopédique d'un Voltaire, mais au moins Voltaire était intélligent quoi que méchant. A quoi rime toute cette sarabande qui atteint de nouvelles proportions au long de l'emprisonement de Nkunda? Qui divise normalement veut détruire ou règner par la peur et la force. Mais je crois que dans le cas qui nous occupe, la division peut se retourner contre son auteur, car elle peut fédérer les mécontents dont le nombre aussi peut augmenter.

Voici ce qu'un ami me disait récement à propos de tout ceci. Je lui disais que je ne pouvais pas déviner comment le peuple rwandais, en tant que peuple, digérait le fait d'être devenu le policier de Joseph Kabila pour martyriser un Nkunda qui n'a jamais voulu aucun mal ni au Rwanda ni au Congo. Il ne pouvait simplement plus croiser les bras d'un combattant devant l'échec du leadership en RDC. Mon ami me disait que sans pouvoir le dire ouvertement, les gens au Rwanda ont compris que "Kabila se moque aujourd'hui des fameux Nokos or (Afandes), car en acceptant de faire sa police dans leur propre pays et en arretant Nkunda, une division assez remarquable et manifeste se lit au sein des Tutsi(du Congo, du Rwanda, de
l'Uganda, du Burundi...), tous detestent ce qu'ils ont compris: que 'ezalaki nde coop ya mbongo entre James et Kabila'. Ceux qui ont joué aux policiers en janvier 2009 ont mis leur chef devant un fait accompli par un complot mensonger et à une vitesse de croisiere, tous ont compris qu'il y avait aucun plan d'interet du peuple rwandais par rapport à l'arrestation de Nkunda. Aujourd'hui le leadership est ridicule devant le peuple tutsi, ce qui profite à Kabila qui se satisfait d'avoir contribué à diviser davantage son adversaire, le tutsi congolais qui n'hesite pas à questionner son regime". C'est clair.

On entend dire que le secrétaire général du commonwealth qui était recemment à Kigs a insisté sur la revision d'un système judiciaire qui laisse à désirer. S'il y a une opposition au Rwanda, mais une opposition constructive, elle a pas mal de cartes à exploiter la veille d'une election générale. Ce que j'aime bien c'est que faire partie du commonwealth va aider à placer tous ces coins obscures au grand jour. Deux derniers petits points. Et d'un James Kabarebe pourrait-il réellement apparaitre dans le box des accusés? Pas bon pour le panache militaire et cela montrerat des cracks dans la clique qui constitue le solide noyau du régime. Donc, pour Nkunda, une alternative doit etre trouvée, laquelle, nous verrons. Et de deux, Gafisi veut 5 postes ministeriels dans le remaniement hypothetique de Kabila. L'Abbé Bahala a été chargé de lui dire clairement qu'il faut oublier une telle revendication car meme le PPRD qui est au pouvoir n'en a pas. Mr l'Abbé leur a dit que si l'on trouve un chien ayant monté sur un arbre, c'est que le proprietaire qui l'a fait monter est dans les environs. Au lieu de lui jeter des pierres, il faut chercher le propriétaire pour qu'il le fasse descendre car un chien ne peut pas monter sur un arbre seul. Alors ils sont demoralisés au faux CNDP. Ils l'auront cherché non?

Thursday, 21 January 2010

LA TRAHISON A-T-ELLE UN PRIX ?

Il y a une certaine confusion ou est-ce un certain embarras. Chez les afandes de Kigs je veux dire. De Kigali. Avec leur prisonnier Laurent Nkunda. Celui-ci a donné une sorte de manne à certains journalistes, ce qui a réjouit les lâches du leadership kinois. Il aurait dit qu’il serait prêt à l’exil, à la Haye ou même devant je ne sais quelle cour à Kinshasa. Mende a tout de suite parlé aux journalistes de ces propos. C’est étonnant, les journalistes aimeraient beaucoup que Nkunda parle. Un d’eux m’a demandé la semaine dernière pourquoi il ne proclame pas son mécontentement. Il disait presqu’innocemment quelque chose dans le genre « je ne comprends pas, je ne sais pas si Nkunda est furieux ou content, s’il fait réellement partie du ‘plan’ ou s’il est vraiment là contre sa volonté ». Les journalistes pensent toujours qu’il y a ‘un plan’, parce qu’au-delà des sentiments de Laurent Nkunda, ils n’ont jamais compris les raisons des réactions de Kigs. A la recherche du sensationnel, ils n’ont pas compris pourquoi le Rwanda, au lieu de préciser ouvertement s’il appuyait la rébellion de Laurent Nkunda ou pas, il l’ait arrêté. Pourquoi le rapport de l’ONU publié à la fin de l’année 2008 a-t-il piqué si furieusement la hiérarchie militaire rwandaise qui, généralement exécute les ordres politiques venus d’en haut, au point de la pousser à prendre une mesure négative sur tous les plans. Remarquez que le « en haut » peut dire quarante milles sphères de décisions que vous et moi ne pouvons que soupçonner sans jamais pouvoir mettre un doigt dessus. Cependant, la sphère directement concernée c’est bien les Nokos de Kigs. La question maintenant est celle-ci : ont-ils un plan pour sortir de l’embrouillamini créé par eux-mêmes avec l’arrestation du général Nkunda ?

Le seul plan qu’il devrait y avoir devrait être le résultat d’une analyse objective des relations entre la RDC et le Rwanda depuis leurs accords secrets. Ces « maudits » accords ont créé une complication politico-diplomatique dont, peut-être, les meneurs de l’arrestation de Nkunda ont négligé l’importance. Pour assouvir une soif de gains individuels et une influence néfaste sur le Kivu, les accords secrets et leurs opérations connexes ont démontré qu’aussi bien à Kin qu’à Kigs, on a toujours mal calibré les revendications politiques pour lesquelles la rébellion du général Nkunda se battait et se bat encore. La conséquence des manigances autours des accords secrets est maintenant étalée aux yeux de tous : je parle de la paralysie complète du processus de paix au Kivu et partant en RDC et dans la Région d’une part, et de l’abus des droits de l’homme ourdi contre le général Nkunda dans un pays qui veut apparaitre aux yeux du monde comme étant le pays le plus progressif dans ce sens en Afrique. La paix au Kivu, je l’ai dit mainte fois ici, est plus grande que les intérêts de quelques chefs militaires, politiques, ou commerçants outre-frontière Est de la RDC. En la paralysant, l’insécurité s’est amplifiée ainsi que la pauvreté qui l’accompagne. Le nombre des déplacés atteint des proportions exponentielles. Personne ne négocie plus rien du côté d’une administration des affaires publiques qui sont des affaires du peuple (abandonné). On est bien forcé de découvrir une vérité aussi évidente que l’emplacement du nez sur un visage. Les accords secrets relevaient du gangstérisme et n’ont rien résolu. Le bande putschiste de Ntaganda peut vous le confirmer : elle cherche encore quelques miettes à Kinshasa, mais elle serait bête de croire que miettes il y aura. Et dire que c’est cette bande là qui était « le plan ».

Le panorama aujourd’hui démontre que les Nokos de Kigs n’ont plus de plan. Mais est-ce que cela justifie qu’ils continuent de violer les droits et libertés fondamentales de quelqu’un qui, comme eux veut un avenir meilleur pour son pays ? Leur système judiciaire controlé par les commanditaires de l’arrestation de Nkunda n’a pas su lui rendre justice et ne le saura pas d’ailleurs. Je dis cela pas pour décourager quelques « faint hearted » lecteurs, mais juste pour exprimer l’évidence. Maintenant le meeting entre Kabila et Kabarebe a eu lieu. What next ? Etait-ce une occasion de chercher un compromis sur la question politico-diplomatique lourde de conséquences que représente la personne de Laurent Nkunda ? En ce moment nous ne le savons pas. Ayant joué les policiers de Kabila pour arrêter Nkunda, il ne devrait pas leur être si compliqué de lui faire voir qu’en réalité, tous ont besoin de Nkunda libre et en RDC, au Kivu. Et cela pour relancer le processus de paix. L’année 2009 a amplement confirmé qu’il est plus que chef d’une rébellion, il est un acteur politique indispensable. Les Nokos à Kigs ne devraient ni se plaindre de l’arrogance de Kabila ni négliger la cause politique plus ample pour laquelle il faut libérer le prisonnier. Il faut être pragmatique jusqu’au bout. Il n’y aura pas de paix sans le retour de ce gars et seuls ceux qui sont aveuglés par des intérêts égoïstes ne le comprennent pas.

D’autre part, à Kigs, on doit se mettre bien en tête, j’ai envie d’écrire ça en majuscules, que ce n’est pas en divisant les tutsis que le leadership se maintiendrait, se pérenniserait au pouvoir. Réflexion osée mais vraie sans doute. Et que les policiers de Kabila prennent note. A Kin, on panique et avec raison. Les hauts gradés du CNDP ont poliment et fermement décliné une invitation qui les appelait à participer aux soit-disantes concertations sur l’évaluation de Kimia II. Pourquoi évaluer une opération disqualifiée et remplacée par une autre ? Ce refus doit être pris tel qu’il est, un signal fort en direction de Kin, mais indirectement aussi à Kigs. Le sérieux de la situation doit peser dans la balance des discussions entre Kabila et Kabarebe et leurs équipes. Puisque la libération de Nkunda est une donnée clef dans l’imbroglio des relations entre le Rwanda et la RDC pour un problème exclusivement congolais mais avec des implications lourdes sur la région, la raison doit primer sur l’orgueil de ceux qui ont fait un très mauvais pas en l’arrêtant. La stabilité de la région est bien plus importante que des « egos » quelque peu démesurés. Les deux pays doivent faire montre, pour une fois, de prudence en traitant le cas Nkunda, car il ne s’agit pas seulement d’une personne mais du gros problème de leadership. Endémique à Kin et problématique à Kigs. Le seul prix à payer pour la trahison du 22 janvier 2009, c’est juste un sacré coup assené à l’orgueil, cet ennemi mortel de l’homme!

Friday, 15 January 2010

QUELQUE CHOSE DE SINISTRE EN PREPARATION

Apparement des raisons d'ordre étatique auraient empêché l'assigné en justice de se présenter pour le procès entrepris par les avocats de Laurent Nkunda devant la Cour Suprême de Justice du Rwanda. Toutefois, il aurait déclaré sa disponibilité dès après une date précise, le 26 février. Je n'ai pas beaucoup de détails pour la simple raison que je n'ai pas encore cru que la justice rwandaise aurait suffisament d'indépendance pour libérer un innocent arrêté pour une raison d'Etat. On devrait dire "des Etats". C'est cette "incroyance" à moi qui explique pourquoi je me suis si peu intéressée aux péripéties de ce procès. Que prépare-t-on avant le 26 février?

Voici ce que j'en pense: la précision de date peut simplement confirmer que les mêmes agents qui ont arrêté Nkunda achètent du temps, je devrais dire choisissent de temporiser pour préparer, sans doute aucun une ou des manoeuvres sinistres. Il se prépare quelque chose. Quant à savoir si c'est une bonne ou mauvaise chose, seul l'avenir nous le dira.

Mais que dit l'expérience? L'experience dit qu'un leadership charismatique, congolais et tutsi de surcroit n'est pas bien vu à Kigali, surtout pour les agents chargés de faire ce que les anglophones appellent "the dirty job". Cependant, le temps change. Tout le processus de paix dans la région a été serieusement endommagé par la stratégie à vision courte et erronée dont les accords d'Ihusi sont l'expression la plus éloquente. Ce n'est pas de cette façon-là que les relations régionales prendront une voie saine. Tout au contraire. Je disais que les temps changent, les mentalités aussi, surtout celles qui se disent développées ou progressives. D'où ma conviction qu'il est temps pour Kigali de se défaire de la technique "dirty job" avec Nkunda. Le libérer le plus tôt possible, sans créer d'autres manoeuvres sinistres sans plus serait comme restorer l'organe qui manque à la reprise d'un vrai processus de paix. Espérons que je me trompe quand je spécule sur ce qui se prépare entre aujourd'hui et le 1er mars prochain! Bon weekend chers lecteurs!

Thursday, 14 January 2010

SACRE KAREL DE GUTCHT: SES ACCUSATIONS CONTRE LA RDC AURONT-ELLES PESE SUR LE SUCCES DE SON ORAL EUROPEEN?

De Gucht réussit son grand oral européen

Rédaction en ligne

mardi 12 janvier 2010, 18:07
Le nouveau commissaire européen au commerce, le Belge Karel De Gucht, a passé mardi matin avec succès son audition devant les eurodéputés. Malgré quelques critiques isolées, il devrait être confirmé dans ses fonctions.
Lire aussi : De Gucht dénonce la politique de change chinoise / Catherine Ashton confirmée sans enthousiasme

Le futur commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, a affiché un style fort peu diplomatique mardi, dénonçant la Chine pour sa politique de change et maintenant de récents propos controversés contre la République démocratique du Congo.

M. De Gucht, ancien chef de la diplomatie réputé pour ne pas avoir la langue dans sa poche, a estimé que “la sous-évaluation de la monnaie chinoise constitue un problème majeur” et qu’il était “clair” qu’il “s’agit d’une politique délibérée” de Pékin, après une audition devant le Parlement européen.

Les Européens se plaignent régulièrement de la sous-évaluation du yuan, qui dope les exportations chinoises sur les marchés mondiaux. Ils lancent fréquemment des appels aux autorités chinoises pour qu’elles laissent leur monnaie s’apprécier par rapport au dollar.

Mais ils se gardent en revanche habituellement de mettre en cause directement le caractère “délibéré” de cette sous-évaluation.

Autre sujet sensible: M. De Gucht a indiqué qu’il n’allait “rien changer” à des propos controversés sur la République démocratique du Congo (RDC), qui lui ont valu d’être déclaré persona non grata par Kinshasa et ont provoqué une mini-crise diplomatique entre Bruxelles.

“D’ailleurs, je ne pourrais pas le faire, puisque (...) j’ai parlé au nom de la Commission” européenne, a-t-il dit.

En décembre, M. De Gucht, actuellement commissaire au Développement, avait mis en doute devant le Parlement européen l’efficacité de l’aide à l’ex-colonie belge, en dénonçant les insuffisances du pouvoir en place.

Interrogé pour savoir si cela n’allait pas handicaper ses relations avec la RDC en tant que commissaire au Commerce, il a répondu que “si les autorités congolaises veulent me parler du commerce, elles peuvent aussi venir à Bruxelles”.

Le commissaire désigné a aussi rejeté d’emblée l’idée d’une taxe carbone aux frontières de l’UE, défendue par la France pour protéger les entreprises européennes faute d’accord mondial sur le climat. “Je ne suis pas pour”, a-t-il dit.

Sur un autre sujet, le libéral flamand s’est par ailleurs dit “confiant” dans la possibilité de conclure les négociations dites du “cycle de Doha” à l’OMC sur la libéralisation des échanges mondiaux, estimant qu’il fallait “essayer de conclure cet accord le plus vite possible”.

Il a cependant dit ne pas savoir s’il sera possible de parvenir à un accord avant 2011, tout en estimant qu’il “ne fallait pas changer le mandat” de négociations maintenant.

Les députés européens se sont montrés mitigés après cette audition, les socialistes et les Verts regrettant notamment son manque d’engagement pour intégrer les questions sociales ou environnementales dans le champ commercial.

“Dans une telle période de crise, la croissance économique ne peut pas être seulement mesurée en termes de volumes d’échanges commerciaux”, ont souligné les socialistes européen dans un communiqué.

“On nous avait prédit un libéral avec des convictions. On a le libéral qui nous explique clairement qu’il est là pour négocier les accords de libre-échange. Mais on a pas vu les convictions”, a déploré de son côté à l’AFP l’eurodéputé Vert français Yannick Jadot.

(D’après AFP)

Tuesday, 12 January 2010

VAINES MANOEUVRES EN PREPARATION

Joseph Kabila ne s’intéresse plus au langage de la paix, même si ses inconditionnels affirment constamment que la guerre est finie à l’Est. Elle a comme par hasard commencé à l’Ouest. Mais c’est faux, il n’y a pas de paix à l’Est. Le président le sait. Ses alliés rwandais le savent encore mieux. Bernard Kouchner est venu en rajouter. De telle sorte que nous avons deux schémas: le rwando-congolais et le franco-congolais pour se sortir du pétrin de l’Est. Les deux schémas ont quelque chose en commun : l’ONU leur est encombrante. Sa présence quoi qu’inutile fait peur aux adeptes des manœuvres gangsteriennes, du style kabarebiste si vous voyez le panorama.

Mais qu’est-ce qui se passe entre Kabila et la Monuc ? C’est la guerre ouverte. Il veut qu’elle parte. Il ne l’a pas associée au départ quand il planifiait Amani leo, une opération montée juste pour distraire comme toujours et justifier l’usage des fonds étrangers. N’attendez donc pas de résultat ! Au lieu de la Monuc, Kabila est en train d’armer les FDLR, des munitions et uniformes ont été délivrés à Walikale récemment. Entre temps, Kouchner a proposé l’aide de la France pour combattre ces mêmes FDLR, quelle ironie, la France qui les a armés depuis le Rwanda et les soutient encore ira les combattre ? Absurde, absurde. Quand Kouchner parle de moins de Monuc, plus de développement, il utilise carrément le discours de la hiérarchie rwandaise, mais le sens de son discours est tout autre : la France rêve de convaincre Kabila que, pour avoir la paix, il doit, comme l’a déjà dit Sarkozi d’ailleurs, accepter le partage des ressources de l’Est. Mais avec qui ? Avec les Nokos bien entendu. Seulement Kabila est encore plus déconcertant que son père pour les occidentaux. Il vient de se brouiller avec de Gutcht encore et a réussi donc à se mettre sur le dos la Commission Européenne entière.

A cause de tout ce gâchis et de l’approche d’un nouveau mandat, Kabila prépare d’autres manœuvres ! Pourquoi dépendrait-il seulement des Nokos de l’Europe s’il en d’efficaces à côté ? D’abord il faut remanier le gouvernement qui a quatre vacances en ce moment. Mais il n’est pas question d’y inclure Gafisi ni personne d’autre du Putch Ntaganda made by Kabarebe. En effet le cndp putchiste est impopulaire, ne contrôle rien et se dissout sûrement. Ensuite il faut une réunion d’évaluation de Kima II à Matadi. Devinez qui est invité : James Kabarebe en personne. Il est chargé d’emmener avec lui à Matadi la semaine prochaine, Bosco Ntaganda. Kabila est personnellement incapable de convaincre Ntaganda d’aller le rencontrer. La question est de savoir si James Kabarebe accepterait lui-même d’emmener Ntaganda, sachant très bien qu’une démarche pareille comporterait de gros risques dont nous parlerons quand nous aurons du temps. Enfin Kabila va bientôt sortir une nouvelle mise en place et redéploiement de militaires en visant bien sûr ceux du CNDP qu’il voudrait expédier hors du Kivu. C’est devenu une sorte de démangeaison obsessionnelle. Cependant, il reste à voir s’il est encore possible pour lui d’opérer une telle manœuvre. La raison pour laquelle ces hommes constituent l’armée du CNDP, qui est la même raison pour laquelle ils ont combattu Kabila est encore là entièrement. Ces hommes ne piétineront pas la cause pour laquelle ils ont déjà refusé à maintes reprises de quitter la province. Et demain c’est en principe le procès intenté contre James Kabarebe devant la Cour Suprême de justice au Rwanda. Il est coupable de détenir illégalement le général Laurent Nkunda Mihigo pour onze mois maintenant. Je doute de l’indépendance de cette cour et de la volonté de l’accusé de se présenter. Mais on ne sait jamais, il y a parfois de grosses surprises.

Sunday, 10 January 2010

L'article entièrement copié ci-bas est intéressant. Mais l'évaluation la plus précise qu'il contient c'est "l'insincerité" faisant partie intégrante des relations entre la RDC et le Rwanda en ce moment. L'implication de la France par le truchement de Bernanrd Kouchner après la déclaration de "persona non grata" à l'endroit du belge de Gutcht ne fera que compliquer cette insincerité! Heureusement que les gars qui travaillent sur la cause de la paix à l'Est ont une autre approche! Ils devront juste garder un rythme calculé pour faire échec aux manoeuvres RDC-Rwanda-French Doctor etc...

Les défis de la paix dans l'est de la République démocratique du Congo, par Thierry Vircoulon
(Le Monde 08/01/2010)

Point de vue. Alors que le ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner, entreprend une tournée africaine qui l'amènera au Rwanda et en République démocratique du Congo (RDC), la situation à la frontière de ces pays ne cesse d'être volatile. Longtemps à couteaux tirés, ces deux pays se sont rapprochés en 2009, à la suite des pressions de la communauté internationale. Ce rapprochement s'est traduit par l'arrestation d'un des principaux seigneurs de guerre de la région, Laurent Nkunda, ex-leader du mouvement rebelle tutsi, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), l'intégration de ses troupes dans l'armée congolaise et la traque contre la milice des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), sinistres héritiers du génocide rwandais de 1994, installés depuis en RDC. Cette traque a pris la forme d'opérations militaires : après une multitude d'accords inappliqués, l'usage de la force marquait un changement majeur de stratégie vis-à-vis des groupes armés.

Paradoxalement, la nouvelle donne entre Kigali et Kinshasa n'a pas produit les effets escomptés. La mise hors jeu de Laurent Nkunda ne s'est pas traduite par sa comparution devant la justice mais par son remplacement, à la tête du CNDP, par un autre soldat de fortune recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, Bosco Ntaganda. Les opérations militaires n'ont pas permis de neutraliser les FDLR et ont eu un coût humain élevé pour les populations civiles, prises entre deux feux et victimes d'exactions de la part de l'armée comme de celle des milices rebelles. Le CNDP utilise son intégration dans les troupes congolaises aux fins d'étendre sa zone de contrôle, occuper davantage de sites miniers et organiser le retour de populations tutsies dans des territoires de l'est de la RDC qu'il juge être siens.

Ce bilan ne surprend pas, l'insincérité étant partie intégrante des processus de paix. Mais il reflète un problème plus profond : la compétition pour le foncier et les ressources minières, causes structurelles de l'instabilité dans cette région frontalière, n'est toujours pas prise en compte dans la stratégie de paix. Celle-ci continue de se développer dans deux directions : la lutte contre les FDLR et la réforme du secteur de la sécurité. La première implique, pour être efficace, d'être internationale et de frapper les réseaux financiers soutenant ce mouvement depuis l'Europe, l'Amérique et l'Extrême-Orient. La seconde est une œuvre de long, voire très long, terme qui suppose des budgets et une expertise considérables ainsi qu'une volonté politique de fer pour éradiquer la corruption dans les services de sécurité. Or les efforts déployés dans ces deux domaines sont loin d'être à la hauteur des besoins.

Engluée dans des dilemmes sécuritaires, l'actuelle stratégie de paix néglige les causes profondes de la violence : la compétition pour le foncier, sur fond de surpeuplement (le Rwanda et le Burundi ont dépassé les 300 habitants au kilomètre carré et l'Est congolais atteindra bientôt cette densité), et la lutte pour le contrôle des ressources minières, qui sont à cette région ce que le pétrole est à l'Arabie saoudite. Malgré l'accumulation d'études et de rapports, le commerce illicite des minerais continue d'alimenter les caisses des seigneurs de guerre, et le problème de l'accès à la terre reste considéré comme un sujet bon pour les spécialistes en développement mais néfaste pour les négociations de paix.

Il faut espérer que cela change vite, et l'occasion d'intégrer les problématiques de développement dans les négociations de paix est à portée de main : la conférence internationale sur la coopération économique dans la région des Grands Lacs, prévue cette année à l'initiative de la France, devra prendre ces deux sujets à bras-le-corps ; sinon elle sera pour la paix en RDC ce que la conférence de Copenhague a été pour l'environnement : un rendez-vous manqué de plus.

Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales (IFRI)
LEMONDE.FR |

© Copyright Le Monde

Friday, 8 January 2010

PAROLES, PAROLES, PAROLES

Happy New Year! Nous commençons une nouvelle année. Une nouvelle page du destin d’un peuple que nous observons certains avec espoir car nous croyons à la victoire d’un vrai idéal, c’est le cas de ceux à qui je donne publiquement mon soutien moral sur ce blog. Certains avec désespoir parce qu’il n’y a pas de signes convaincants d’un avenir meilleur dans un future proche, c’est le cas des populations congolaises qui continuent de souffrir malgré l’arsenal de paroles, qui commencent à devenir trop répétitives d’ailleurs, que la clique kabiliste lance à tout hasard pour promettre une paix dont elle n’a pas les moyens. Vous avez compris, je parle de la succession de slogans du genre Programme Amani, Opération Umoja wetu, Opération Kimia I, Kimya II, et maintenant Amani leo… ne fait-on pas ici montre d’un vocabulaire très limité pour une langue aussi riche que le kiswahili ? Mais la limite se trouve ailleurs, dans la substance même de ce qu’on prétend accomplir. Les kabilistes et même les afandistes ne peuvent pas promettre monts et merveilles à la région sans répondre à la cause pour laquelle Nkunda et le vrai CNDP se battent. Je continue à dire le vrai parce que le faut s’est trop liquéfié pour signifier encore quelque chose.

Au lancement du slogan Amani leo, répondons donc : « paroles, paroles, paroles » ! C’est inventé pour calmer la société civile, or était-ce si vile (?) de BKV. Rien ne change donc. A Goma, la population a une sensibilité différente. L’affluence de monde au mariage du Colonel Makenga à l’hôtel Karibu l’a démontré. Une adhésion à quelque chose de différent : la détermination de créer une meilleure situation pour notre peuple. C’est cela à quoi tout le monde adhère. Voici c’est qu’un ami qui y était me disait : « quant au mariage de Makenga, il y avait plus de 3000 personnes, c'etait incroyable mais vrai.
Bato nyoso bakamwaki ».

Paroles et paroles encore avec le dernier épisode « Karel de Gutcht ». C’est que cette fois-ci Kinshasa ne se trouve pas seulement en face d’un seul homme. En effet, toute la Commission Européenne a tenu à exprimer publiquement son soutien au Commissaire de Gutcht affirmant que ce qu’il a dit « reflétait la position de l’exécutif européen dans son ensemble ainsi que celle de Barroso lui-même". C’est on ne peut plus clair. Kinshasa a déclaré jeudi dernier que le commissaire était persona non grata en RDC puisqu’il a osé dire à haute voix ce que tous les diplomates pensent à propos de l’aide fournie au pouvoir: « Le problème est quelle est l’efficacité de tout cela au bout du compte, si vous n’avez pas d’interlocuteur approprié dans l’arène politique ». Ces gens, ils ont quand même financé les élections non ? Il avait ajouté à cette expression pour le moins précise une autre décrivant assez bien l’état de la nation comme étant un « énorme gâchis qu’est devenue la RDC, un pays où presque tout est à refaire, à commencer par la reconstruction de l’État, dont l’absence est au cœur du problème ». Qui peut le blâmer si ce n’est la clique qui dirige le pays à coup de slogans vides ?

Tuesday, 22 December 2009

UNE LUNE DE MIEL EMPOISONANTE

C’est de la lune de miel entre la RDC et le Rwanda dont je parle. Elle a l’air de s’étendre et s’amplifier si l’on s’en tient à certains faits. L’échange d’ambassadeurs entre les deux pays est chose faite. L’éviction du gouvernement rwandais de l’artisan des accords absurdes d’Ihusi en la personne de Rosemary Museminali et son remplacement par une autre « dame de fer » à la rwandaise, action affirmative oblige, en la personne de Louise Mushikiwabo. Elle est parfaitement bilingue et s’adapterait mieux aux circonvolutions linguistiques des sophistes qui peuplent la diplomatie congolaise, s’il en existe une. La lune de miel se porte même mieux du côté commercial: il y a eu le lancement des vols des avions de la compagnie Rwandair sur Goma et Kinshasa. Il semble que les ignorants techniciens de la classe congolaise doivent aller incessamment suivre des cours intensifs à Kigali. Il s’agit pour les kinois d’apprendre à créer un environnement propice aux investissements étrangers. Il s’agira pour les rwandais d’impartir leurs connaissances extraordinaires aux congolais ! Et les xénophobes chantent encore que les congolais haïssent les rwandais, haha. Il ne faut pas oublier, dans cette série des faits prouvant la bonne santé de la lune de miel rwando-congolaise, la récente présence physique de Joseph Kabila à Goma pour recevoir les « lettres de créance » du nouveau chef de la moribonde insurrection Ntaganda.

Cependant, malgré tout ceci, ou dans l’entre temps, Dongo brûle ou s’il ne l’est pas, il y a un flou sécuritaire ou une nouvelle poche « insécuritaire » créée. Elle ne semble en aucun cas perturber le calme du rais. Les vautours « humanitaires » crient à qui veut l’entendre que le Kivu est au bord d’un autre éclatement, mais Mende parle de l’autorité de l’Etat que Kabila rétablit en personne via ses visites éclair d’un coin à l’autre du pays. La MONUC négocie sa délicate extension de mandat. Les français, patrons des missions de paix à l’ONU et donc ayant droit au chapitre quand il s’agit d’incruster les casques bleus quelque part, vont sans doute finir par incruster la MONUC en RDC comme la France y a incrusté les FDLR. Ne me dites pas que ce n’est pas ridicule de parler d’une extension de 5 mois pour protéger les civiles (jamais protégés), et ensuite un retrait progressif ! C’est qu’on nous prend pour des idiots. Le livre de Dambisa Moyo sur l’inutilité de l’aide extérieure a attiré l’attention de beaucoup de monde. Il a été excessivement loué à mon avis car, l’auteur faisant partie du système, convainc très faiblement sur la manière de le changer. Elle n’a fait que toucher la pointe de l’iceberg du nouveau colonialisme. Le livre a, par contre, éclipsé le débat sur un autre qui porte un titre très éloquent : Les confessions d’un tueur à gages économique (The confessions of an economic hit man). L’auteur de ce dernier étale les entrailles de l’aide extérieure et n’hésite pas à la qualifier de colonialisme. J’en parle ici parce qu’il explique comment les puissances étrangères et leurs organismes internationaux utilisent les « tueurs à gages économiques » dans cette nouvelle colonisation. Quand ceux-ci échouent, ils recourent à ceux qu’il appelle les chacals “des services secrets” sous couvert de techniciens qui n’hésitent pas à semer plus de chaos. Quand ils échouent, on recourt aux forces armées. Les forces armées se chargent de détruire comme nous l'avons vu en Bosnie-Herzégovine, en Afganistan, en Iraq, etc... Rappellez-vous qu'Obama a fait une campagne électorale centrée sur un retrait progressif de troupes, vous savez où. Il ne peut pas le faire, et si un jour il le fait, je parie que les français enverront des casques bleus... L’armée de l’ONU fait le même travail : défendre les intérêts des puissances qui la paient, d’où son attachement à créer des jobs. C’est d’après tout ceci que la lune de miel se montre assez empoisonante.

On s’est écarté de la lune de miel là, mais revenons-y. Pendant que le rapprochement RDC-Rwanda est en forme, le chaos en RDC se porte aussi à merveille. Certains bonzes de la communauté internationale en ont marre du statu quo que Kabila veut maintenir. La franchise du flamand le plus abhorré par les kabilistes fait encore jaser les forums sur internet. En réalité, le discours de Karel de Gutcht au parlement européen montre qu’il y a une division claire au sein de la communauté internationale. Il y a le camp de ceux qui soutiennent l’alliance entre le Rwanda et la RDC, et ceux qui ne la soutiennent plus parce que conscients de son échec présent et à venir. Je dis qui ne la « soutiennent plus » car en janvier dernier tous l’ont applaudie quand nous la décriions. La seule chose incorrecte que Karel de Gutcht ait dite c’est que le rapprochement entre la RDC et le Rwanda est nécessaire à la paix au Kivu. C’est incorrect car il y a un élément substantiel délibérément omis, mais que tout le monde reconnait, même si c’est souvent hors de la portée des media. Cet élément, vous le dévinez bien c’est Laurent Nkunda et sa cause qui, du reste, dénonce depuis le lendemain de SUN CITY exactement la même chose que dénonce Karel de Gutcht : l’ineptie, la kléptocratie, la corruption du leadership qui fait qu’il soit impossible de travailler avec une volonté politique requise par les questions politiques irrésolues de la RDC et dont le Kivu est la clé. La RDC et le Rwanda peuvent se rapprocher autant qu’ils veulent, mais sans Nkunda, ils n’avanceront pas et les vautours continueront à déchiqueter notre peuple.

Même s’il oublie l’élément le plus substantif de la paix à l’Est de la RDC, Karel de Gutcht a cependant bien fait de suspendre l’aide à la CEPGL : l’interlocuteur valable qu’il cherche pour dénouer le nœud du conflit se trouve juste à côté dans une résidence surveillée à KGL. Je comprends que de Gutcht soit fatigué de Kabila!! Ce gars ferme les yeux sur un drame qui compromet tant de générations. Hier encore il recevait Bosco Ntaganda à 5h du matin (en cachette, hein !) pour le sermonner. Il lui a carrément demandé de retirer son administration parallèle, ce que Bosco ne fera pas car on ne brule pas son grenier juste pour complaire un jeune homme capricieux. Fini les barrières de taxation, dans le cas contraire le rais a rappelé à Ntaganda qu’il ne peut pas continuer de le couvrir contre la Haye s’il continue à gérer le Masisi comme sa propre république. Cette carte, celle de la Haye, là Kabila finira par la jouer à cause de la pression internationale. Les rwandais ne l'en empêcheront pas parce que, pour eux, c'est mieux de faire sauter Ntaganda pour plaquer les activistes des droits de l'homme et ainsi se protéger soi-même, plutôt que de risquer autre chose dont nous parlerons un jour. A Gafisi le rais aurait promis les mêmes sornettes de toujours: des postes dans un ultérieur et improbable remaniement ministériel !

Avec tout cela, on ne peut pas finir sans parler de la réalité sur terrain. L’appui à Laurent Nkunda grandit chaque jour qu’il passe en prison. L’appui militaire et populaire est indiscutable. L’équipe politique travaille à consolider cet appui, de tel sorte que ni le gouvernement ni le mouvement rwandais de Ntaganda ou Gafisi, n’ont jamais pu organiser un seul meeting populaire à Goma, Rutshuru ou Masisi. Les militaires qui ont rejoint Ntaganda au début de son insurrection sont en train de se révolter. Kabila ne pourra pas contenir tout ce qui peut arriver. Les rwandais qui continuent à lui faire payer la facture d’avoir arrêté trop tôt leur expédition au début de cette année sont aussi au bout de leur imagination. Gafisi n’est pas vraiment une trouvaille qui puisse faire de la différence, pas même s’il devenait ministre. Par ailleurs les rwandais ne savent plus quoi faire avec leur prisonnier. Ils feraient mieux de laisser la cour suprême l’acquitter pour aller faire son boulot. En attendant tenons bon car le moment de travailler à créer un leadership innovatif en RDC à partir du Kivu est bien proche.

Friday, 18 December 2009

MORE QUICK PAGING, SORRY!

Quand ça barde de partout, Joseph Kabila fait un tour à l'EST de la République. Et son ministre de l'information assure que c'est pour montrer le retablissement de l'autorité de l'Etat là où nous savons que cette autorité n'existe pas. Je crois, à part moi, que Joseph Kabila est envoûté par le Kivu. Il pense que puisque c'est de là que les FDLR et Vital Kamerhe ont réussi à lui faire plus de voix aux élections de 2006, c'est son fief fétiche. La réalité est toute autre. J'ai demandé cet après-midi à une source bien informé des détails d'une manière assez simple. Ma question était: que vient faire Kabila à Goma encore? Vient-il recevoir en personne le nouveau chef du mouvement de Ntaganda que James Kabarebe envoie ce samedi?

La réponse contient un bon grain d'humour. Les commentaires entre parenthèses sont miens: "Joseph Kabila fait juste un tour de terrain pour ruminer les insultes à son endroit de la part de la population de Bukavu; il rumine la pression qui pèse sur lui le forçant à arrêter Bosco Ntaganda (pour assouvir les sursauts de remord dans le chef des champions de la Justice ou est-ce l'injustice internationale?); il rumine à Goma les attaques ouvertes de Karel de Gutcht (du haut de son perchoir union-européenne, d'où il sent que puisqu'il peut punir Kabila en terme d'élection, il pourrait obtenir de lui plus???)et ses accusations soulignant que le gouvernement de Kabila est un "etre" inexistant; de Goma, Kabila rumine l'arrêt tout prochain des opérations de la Monuc (ouf quand viendra ce jour béni du départ de cette engeance???); et finalement, Kabila rumine sur place la defection (aussi bien que la détermination?) du Cndp original et l'insecurite grandissante, la corruption etc". C'est à en perdre la raison n'est-ce pas?

I wish I had time to post an extensive analysis. It will come before Christmas I hope! Nice week end to all.

Thursday, 17 December 2009

QUICK PAGING AGAIN

Il y a à peine une semaine Kabila promettait 20.000.000 $ en début de l'année 2010 pour renflouer la trésorerie de la MIBA, selon les sources aussi informées que Africa Intelligence Mining. C'est facile pour Kabila de parler en millions de dolars après que la bruoilee avec le FMI ait pris des couleurs plus notables. Mais c'est toujours de l'accumulations de dettes que les générations futures doivent payer. Mais quelles générations si le pays continue d'être liquefier comme nous le voyons? Je ne vais pas parler de DONGO et d'où cette nouvelle crise arrive. Je veux parler des nouvelles qui se prêtent à confusion comme ce que dit RFI à propos des rebelles intégrés qui désertent les FARDC.

Je vous l'ai dit ici déjà il y a quelques jours. Ceux qui ont rejoint taganda au moment de son putsch se sont rendus compte que son accord avec Kinshasa était un feu follet qui s'est éteint avant d'être allumé. Ils rejoignent les officiers fidèles à l'idéal pour lequel ils ont pris les armes pour aller au maquis il y a 5 ans. Ils sont impatients de la libération de leur vrai leader. Mais ceux qui n'ont pas encore deserté Ntaganda sont en débandade. La nouveauté c'est que le Rwanda, au lieu de libérer laurent Nkunda, continue de vouloir changer de tête politique à l'amorphe putsch créé en janvier 2009. Munyampenda s'en est allé, Kamanzi aussi. Le Rwanda veut essayer un certain Gafisi (ou Gafarasi, je ne suis pas sûre du nom)Philip, ancien directeur des Statistiques au ministère des finances au Rwanda. Il leur sera présenté en fin de semaine, il parait.

Ce gentleman devrait s'attendre à une bonne résistance car personne d'autre à part Bosco peut etre, n'est prêt à l'accepter. Kigali ne peut il pas comprendre que cela ne marche pas? Ces gens là ne sont peut être pas aussi bête que le croit le chef de l'armée rwandaise! En tout cas Bosco sait déjà que les hommes qui lui restent ne veulent plus entendre de chef qui leur soit imposé du Rwanda. Les hutus sous ses ordres le menacent de quitter son semblant de mouvement s'il ne libère pas Mr. Gacaba. Et la sarabande continue. Quand les gens me parle du pragmatisme des dirigeants rwandais je leur dit que cela n'existe pas, du moins pas à partir d'un observatoire attentif!