Monday 15 September 2008

Kabila supervise sa guerre

Le président de la république qui est arrivé à Goma en arborant un treillis militaire. Toute son apparence, ses faits et gestes ainsi que ceux de ses généraux ont donné l'impression qu'il est venu terminer la crise du Kivu, une fois de plus, par la force plutôt que par la negociation même si il a prolongé le mandat du programme AMANI pour une durée d'une annee. Des sources dignes de fois nous font savoir qu'en réalité, il a passé ses nuits dans une tente érigée dans la cour du bureau du gouvernorat. Histoire de solidariser avec les déplacés qui sont à la merci des intempéries, quelle ironie, ou plus encore, quel cynisme!

Au même moment, ses troupes créent d'autres nouveaux déplacements de populations innocentes. ces forces tirent à l'armement lourd à 40 km depuis le camp militaire de Rumangabo vers Bunagana avec le seul objectif de faire fuire les populations vers les camps des refugiés en Ouganda. Simultanément, pendant que Kabila était encore à Goma, la 14e brigade en coalition avec les FDLR et les PARECO, a systématiquement tué, violé, pillé, arraché des yeux et coupé les pieds à des civils sans défense au vue et au su de la Monuc. Après cette démonstration sauvage qui est la marque des génocidaires Hutu, ils ont ensuite essayé un exploit en attaquant les positions du CNDP. Ils ont cependant subi un grand revers a NGUNGU où trois capitaines FARDC ont été capturés. Voilà comment fonctionne la stratégie du Rais, qui est, comme tout le monde le sait, un général.

Ce même Rais a sommé le CNDP de se désengager dans un délai d'une semaine, à défaut de quoi, le président passerait alors à la vitesse supérieure. Il semble oublier volontairement quatre exigences qui ne sont qu'évidentes parce qu'elles font partie du défi qu'il se refuse à affronter en ne voulant pas le négocier politiquement. Il s'agit du retour des refugiés, de la réinstallation des déplacés, et bien entendu la réinsertion de tous dans leur milieu; la libération des prisonniers d'opinion; le désarmement des FDLR; une restructuration plus rationnelle de l'armée ainsi qu'un nouveau cadre de développement.

Pendant que le chef de l'État supervise la confusion de Goma, la MONUC se trouve à la croisée des chemins. D'un côté elle est malmenée par CHIKEZ DIEMU qui brûle d'envie de se débarrasser le l'ONU afin de pouvoir organiser ses massacres sans supervision internationale. De l'autre BABACAR GAYE le commandant de cette force onusienne continue a ordonner les casques bleus à faire la guerre directe au CNDP. Celui-ci est devenu la seule force qui se bat pour défendre le peuple contre des violeurs et des pilleurs. BABACAR GAYE, selon certaines sources bien informées, est lui même criminel. Il semble qu'il existe un mandat d'arrêt contre lui, puisqu'il aurait supervisé la tuerie de ses propres concitoyens. De toute façon, les choses ne semblent pas aller au mieux entre lui et Tchikez Diemu car ce dernier a incité la population à une tentative de lapidation du commandant sortant de la Monuc. On ne saurait pas prévoir si Diemu s'entendra mieux avec l'espagnol qui est destiné à remplacer Gaye dans les prochains mois. La CPI devrait considérer son incimination au motif de l'association entre la MONUC , les FARDC et les FDLR, forces génocidaires qui sont devenues alliées de la force onusienne dans un massacre continu au Kivu.

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