While Raymond Tshibanda is preparing to go sign the peace agreement with M23 on behalf of the Congolese government, our interest should remain on "le nouveau garçon de course de Hervé Ladsous", Mr. Martin Kobler who has promised to defeat all armed groups in the DRC. As we wait to see how he does it, FARDC assisted by FIB and FDLR are raping, killing and looting from Kibati to Bunagana. The list of the victims is growing by the hour. Of course no International Media will say anything about that, and much less our spin doctors and the guys from HRW or ICG.
The job cut out for Mr Kobler is well described in this article from the interesting Congoindependant website:
Les groupes armés dans l’Est du Congo-Kinshasa
Des éléments des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda). Photo d’archives
Après la "disparition" de la rébellion du M23, à combien s’élève le nombre des groupes armés qui opèrent dans les provinces congolaises du Nord et du Sud Kivu, du Katanga et dans la Province Orientale? Diverses sources parlent d’une quarantaine d’organisations dont quatre groupes dissidents étiquetés "FDLR" (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda). Des analystes sont d’avis qu’il est "peu probable" que l’éradication de la rébellion pro-rwandaise du M23 entraîne le retour de la paix dans la partie orientale du Congo en général et dans les provinces du Kivu en particulier. Il s’avère que pas moins de quarante organisations armées sont présentes à l’Est. Le projet Enough - qui lutte contre le génocide - en a fait l’inventaire. L’instabilité à l’Est du Congo a entraîné le déplacement de près de trois millions des personnes. Des réfugiés de l’intérieur. Des experts onusiens redoutent une catastrophe humanitaire.
Ci-après la liste des bandes armées établie par le projet "Enough" :
M23
La rébellion M23 a vu le jour en avril 2012, lorsque des centaines de soldats - des Tutsis pour l’essentiel - ont déserté des FARDC (l’armée congolaise) sous la direction de Gen Bosco Ntaganda en raison de mauvaises conditions de vie et de salaire. La plupart étaient d’anciens membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une administration rebelle pro-Tutsis. En 2009, le CNDP a signé un accord avec le gouvernement, que les mutins reprochaient à Kinshasa de ne pas appliquer pleinement. Le M23 tient son nom du 23 mars 2009, date du traité de paix entre le CNDP et le gouvernement congolais.
Les affrontements entre le M23 et les FARDC ont provoqué le déplacement de plusieurs centaines de milliers de personnes au Nord-Kivu, et contraint plusieurs dizaines de milliers d’autres à fuir au Rwanda et en Ouganda. Les deux camps ont été accusés de graves violations des droits humains, aussi bien l’un envers l’autre qu’à l’encontre des civils, et les groupes de défense des droits parlent même de crimes de guerre.
En décembre 2012, le M23 a brièvement occupé Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. « Officiellement, le M23 souhaite plus de gouvernance, de sécurité, de démocratisation et de développement pour le pays. Dernièrement, ils ont publiquement demandé l’amnistie, ainsi que leur réintégration militaire et politique », précise le rapport du projet Enough.
Selon ce même projet, les troupes du M23 avoisineraient les 1 500 hommes. D’autres sources mentionnent 1 700 à 2 000 hommes.
« L’injection de nouveaux Casques bleus plus tôt cette année, investis d’un mandat plus strict pour combattre activement les rebelles [du M23] semble avoir inversé la tendance », a dit Gabriel Gatehouse, correspondant pour la BBC.
Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR)
Les FDLR ont été formées par quelques-uns des acteurs clés du génocide rwandais de 1994, exilés en RDC à la suite des massacres.
Leur chef, le général de division Sylvestre Mudacumura, a été inculpé pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI).
« Les FDLR souffrent de divisions internes et d’une hiérarchie fragile, incapable de diriger et de contrôler la totalité des opérations de l’organisation », a dit M. Vogel.
Le groupe – qui compterait environ 1 500 hommes – s’est affaibli au premier semestre 2013, avec une baisse de ses effectifs attribuée à un important taux de reddition, indique le rapport de mi-mandat du groupe d’experts des Nations Unies pour l’année 2013.
Toujours selon ce rapport, la direction des FDLR est divisée entre des jusqu’au-boutistes - tels que Mudacumura - souhaitant poursuivre la lutte armée, et des modérés d’une génération plus jeune en faveur de la démobilisation et la réintégration.
Cela fait 15 à 20 ans que les FDLR sont impliquées dans des violations des droits humains et l’exploitation illicite de ressources naturelles. Elles sont toujours en activité dans certaines régions des territoires de Masisi, Walikale, Sud-Lubero et Rutshuru.
Quelques factions dissidentes des FDLR
1) Forces démocratiques pour la libération du Rwanda/Rassemblement uni pour la démocratie (FDLR-Rud)
Le groupe, dirigé par le brigadier-général Jean Damascène Ntibabagije (« Musare ») rassemble entre 400 et 600 hommes, essentiellement des Hutus. Il a ratifié des accords de non-agression avec différents groupes et tolère le M23, selon le rapport du projet Enough publié en d’août. Le groupe opère du côté du territoire du Sud-Lubero, avec de vastes positions dans le nord-est du territoire de Rutshuru. Il se livre au commerce de minéraux, de bois et de charbon, ainsi qu’à la taxation illégale et au braconnage.
2) FDLR-Soki
Les FDLR-Soki, dont le chef - le « colonel » Soki – a été tué par le M23 en juillet, totalisent 60 à 100 membres, surtout des Hutus. D’après le projet Enough, le groupe est connu pour ses activités de banditisme dans le nord du territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
3) FDLR-Foca
Cette faction menée par le général de division Mudacumura compte de 1 500 à 5 000 hommes, dont certains auteurs du génocide rwandais de 1994, indique le projet Enough. Elle est active dans l’est du Rutshuru, et est accusée de violations des droits humains et d’exploitation illicite de ressources naturelles. Elle compte le M23 parmi ses ennemis.
4) FDLR Mandevu
Dirigés par le « colonel » Mandevu, le groupe, qui s’est détaché des FDLR-Foca en 2010, se serait rallié au M23 et est opposé aux FARDC.
Maï Maï Hilaire (Union pour la réhabilitation de la démocratie au Congo – URDC)
L’URDC est une milice alliée du M23, dirigée par un transfuge des FARDC, le « brigadier-général » Paluku Kombi Hilaire. Constituée en 2012, elle compte environ 300 hommes, majoritairement d’ethnie nande. L’URDC a également signé des alliances avec les Forces démocratiques alliées d’Ouganda (ADF-Nalu) et les Maï Maï Morgan (voir plus bas), rapporte le projet Enough.
L’URDC représente les hommes politiques et d’affaires opposés au gouvernement central, selon le rapport du groupe d’experts, qui précise que l’organisation opère en territoire de Beni, au Nord-Kivu.
Le groupe est soupçonné d’enlèvements d’enfants et d’adultes à Beni depuis le début de l’année 2013. Certains évadés et d’anciennes victimes d’enlèvement ont révélé au groupe d’experts avoir suivi un entraînement militaire, tandis que d’autres ont été contraints au travail forcé.
L’URDC s’approvisionne en armes et en munitions auprès des FARDC (en les achetant ou en attaquant et en pillant des positions de l’armée) ; du M23 ; et de trafiquants ougandais, note le rapport du groupe d’experts.
Raia Mutomboki
Les Raia Mutomboki (« citoyens en colère »), eux aussi alliés au M23, forment le plus grand corps armé du Sud-Kivu, d’après le projet Usalama.
Les Raia Mutomboki ont été créés en territoire de Shabunda (Sud-Kivu) en 2005, par un transfuge de l’armée régulière, le pasteur Jean Musumbu, en réponse aux massacres des FDLR. L’organisation se compose de différents groupes dirigés par des chefs locaux et des déserteurs des FARDC. De milice paroissiale, le groupe a évolué en milice violente déployée sur de vastes territoires du Nord et du Sud-Kivu, profitant des brèches des différents accords de paix en vigueur dans l’est de la RDC, dit le rapport Usalama.
« Les Raia Mutomboki sont avant tout une réaction à la présence des Interahamwe, aujourd’hui ralliés aux FDLR, à l’origine de ravages dans une grande partie de l’est du Congo. [Ils] sont organisés en milices d’autodéfense localisées qui ont tenté de contrer la menace des FDLR aussi violemment que possible, y compris [par le biais] de graves violations des droits humains telles que des homicides arbitraires, des attaques contre des individus tributaires non armés, ou des exécutions », a dit à IRIN Christoph Vogel, attaché Mercator et analyste spécialiste de la RDC.
Depuis 2011, les Raia Mutomboki se sont rapidement développés dans les Kivus, note le rapport du groupe d’experts. En mars 2013, Mutuza Kasapa - le chef des Raia Mutomboki à Shabunda – a dit au groupe d’experts que la milice n’abandonnerait pas les hostilités tant qu’il resterait des rwandophones dans les Kivus. Le rapport a documenté le soutien du M23 à certaines factions des Raia Mutomboki dans le territoire de Masisi au sud du Nord-Kivu.
Maï Maï Sheka (Nduma Defence of Congo – NDC)
Fin octobre, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) a condamné les attaques des Maï Maï Sheka (parfois en collaboration avec les Raia Mutomboki) dans certaines régions du territoire de Masisi au Nord-Kivu, dont le bilan s’élève à dix morts dont des enfants.
La milice a été formée en 2009 par Ntabo Ntaberi Sheka, un négociant en minéraux établi, dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu. Elle totalise entre 150 et 180 combattants, essentiellement des déserteurs et des jeunes, selon le projet Enough.
Le « général » Sheka s’est autrefois allié à l’ancien chef du CNDP (également chef du M23 par la suite) Gen Bosco Ntaganda, actuellement jugé à la Cour pénale internationale (CPI). En 2011, les Nations Unies ont désigné Sheka pour dessanctions ciblées.
Maï Maï Kifuafua
La faction Kifuafua, dont les combattants sont pour l’essentiel issus des communautés Batembo, Bahunde et Bayanga, est active dans le sud du territoire de Masisi (Nord-Kivu). Elle se targue de protéger les intérêts « indigènes » contre les groupes rwandophones prétendument étrangers. Lors de la guerre civile de 1998-2003, les Maï Maï Kifuafua ont combattu le Rassemblement congolais pour la démocratie soutenu par le Rwanda (et son successeur le CNDP), ainsi que le RCD-Goma (qui a dirigé le Nord-Kivu en tant que mandataire du gouvernement rwandais de 1998 à 2003), selon le rapport du mois d’avril de Small Arms Survey.
Forces de défense locale Busumba (FDL)
Erasto Ntibaturama, une figure influente de l’ethnie hutue dans le nord du territoire de Masisi (Nord-Kivu), a formé les FDL en 2005. L’organisation compte plus d’une cinquantaine de combattants hutus et serait alliée au M23, selon le projet Enough. Ce dernier ajoute que M. Ntibaturama aurait aidé d’anciens combattants du CNDP à s’approprier des terres et à étendre l’influence du M23 à Masisi. Le rapport du groupe d’experts indique qu’il a envoyé son fils en soutien au M23.
Front de défense du Congo (FDC)
Le Front de défense du Congo fut initialement fondé en 2012 comme force de défense locale contre les troupes des FDLR et des FARDC sous le commandement du « général » Butu Luanda, un ancien officier du CNDP.
Le FDC a participé à plusieurs opérations cruciales contre la direction des FDLR dans les régions de Ntoto et Kimua en janvier et février 2012, selon le rapport du groupe d’experts. Ce dernier ajoute que M. Luanda a travaillé en étroite collaboration avec M. Ntaganda du M23, qui lui apportait son soutien financier, des armes et des munitions.
Union des patriotes congolais pour la paix (UPCP/FPC)
Établie en 2012, l’UPCP est une coalition de factions Maï Maï et de transfuges des FARDC menée par le « général » Kakule Vasaka Sikulikyolo Lafontaine. Forte de 500 à 600 hommes – des Nande pour la plupart – elle est active dans les environs du Lubero, au Nord-Kivu, rapporte le projet Enough. L’UPCP a pour ambition de former une coalition de groupes armés pour renverser le gouvernement congolais, est-il précisé.
Le projet Enough ajoute que l’UPCP a aidé d’anciens officiers du CNDP à déserter l’armée nationale qu’elle considère comme son pire ennemi. Le groupe est tristement réputé pour ses activités d’extraction d’or dans le Sud-Lubero, au côté des FDLR-Rud.
Mouvement d’action pour le changement (MAC)
Le MAC, dont l’ambition est de contrer l’avancée du M23 en territoire Masisi, a été formé par une faction de guides et de porteurs locaux en différend avec M. Ntaganda (suite à sa défection des FARDC pour former le M23), indique le rapport du projet Enough
Il est dirigé par le lieutenant-colonel Bwira, un ancien commandant des FARDC issu de la communauté hunde. Ses effectifs se composent de 80 à 300 hommes, d’ethnie hunde et nyanga pour la plupart. Il collabore avec d’autres groupes armés comme l’APCLS, les FARDC et les Nyatura.
Mouvement populaire d’autodéfense (MPA)
Le MPA se compose de 500 membres – essentiellement des transfuges des FARDC d’ethnie hutue – qui ont quitté l’armée en 2011 en raison d’un sentiment de marginalisation de la part d’anciens officiers du CNDP. Dirigée par le colonel Ndagijimana Basabose, l’organisation prétend protéger les intérêts des Hutus contre les anciens officiers du CNDP et les opérations du M23 en territoire Rutshuru. Elle entretient des liens avec différents groupes armés, indique le projet Enough.
Maï Maï Morgan
Les Maï Maï Morgan sont dirigés par Paul Sadala, alias Morgan, et opèrent dans les territoires de Mambasa et Bafwasende (Province Orientale). La faction compte plusieurs dizaines de combattants, qui agissent en petits groupes à partir de camps itinérants, selon le rapport des Nations Unies. Elle gonfle régulièrement ses rangs avec des alliés de l’URDC de Hilaire (voir plus haut) et des Maï Maï Simba (voir plus bas), ainsi qu’avec des recrues venues de Kisangani, ajoute le rapport.
Les troupes de Morgan se sont rendues coupables d’atrocités, notamment d’enlèvements, de cannibalisme et d’esclavage sexuel lors de raids contre des villages et des mines. D’anciens prisonniers ont rapporté au groupe d’experts qu’à diverses reprises, le groupe de Morgan s’était adonné au cannibalisme et avait tué ou blessé des gens par le feu.
Morgan se livre de longue date au braconnage d’éléphants dans l’enceinte et aux alentours de la Réserve naturelle d’Okapi, précise le rapport du groupe d’experts. Les attaques des FARDC ont causé le morcèlement du groupe de Morgan en plusieurs petites bandes criminelles armées.
Maï Maï Simba
Les Maï Maï Simba (également connus sous le nom d’« Armée populaire de libération nationale congolaise-Lumumba/APLNC-Lumumba) - dont les origines remontent à 1964 - seraient le plus ancien groupe armé congolais, d’après le projet Enough. Il est dirigé par les « généraux » Mando Mazero et Lucien Simba.
Composé de 150 à 200 hommes, le groupe opère dans les provinces Orientale et de Maniema. Selon le projet Enough, il aurait collaboré avec des éléments des FARDC, des Maï Maï Morgan, des Raia Mutomboki, et du NDC de Sheka. Son objectif est de remodeler la RDC conformément aux idées politiques du premier président Patrice Lubumba sur l’unification.
Forces démocratiques alliées (ADF-Nalu)
L’ADF-Nalu est un groupe rebelle islamiste de direction ougandaise, qui opère au nord-ouest de la chaîne du Ruwenzori, non loin du territoire de Beni (RDC). Son chef suprême, Jamil Mukulu, est un chrétien converti à l’islam qui a fondé l’ADF-Nalu en 1995 dans l’objectif d’instaurer un état islamique en Ouganda.
C’est l’un des groupes les plus anciens – et pourtant l’un des plus méconnus – de la RDC. Il totalise environ 1 200 combattants. Début 2013 en Ouganda, le groupe a tenté d’augmenter ses effectifs avec de nouvelles recrues et par le biais d’enlèvements, indique le rapport d’experts. L’ADF-Nalu a recruté en RDC en 2013, et mené une série d’enlèvements de ressortissants congolais, est-il ajouté.
En juillet, les troupes de l’ADF-Nalu et des FARDC se sont affrontées dans la région de Kamango, à l’extrême nord du Nord-Kivu, provoquant la fuite de milliers de personnes en Ouganda.
« L’ADF-Nalu entretient des liens avec Al-Qaida, qui entretient des liens avec Al-Chabab »
Les experts des Nations Unies étudient les liens potentiels entre l’ADF-Nalu et le groupe militant somalien Al-Chabab. Les allégations émises à ce sujet laissent craindre deviolentes réactions antimusulmanes à Beni.
« L’ADF-Nalu entretient des liens avec Al-Qaida, qui entretient des liens avec Al-Chabab. Ils ont été entraînés sur des engins explosifs improvisés », a dit à IRIN le porte-parole de l’armée ougandaise, le lieutenant-colonel Paddy Ankunda. Ses troupes comptent 800 à 1 200 combattants, essentiellement de l’ethnie nande.
L’Armée de résistance du Seigneur (LRA)
Fondée dans le nord de l’Ouganda en 1987, la LRA est dirigée par Joseph Kony, inculpé par la CPI. Elle est tristement célèbre pour sa brutalité et le recrutement forcé de milliers d’enfants.
Ses derniers agissements en Ouganda remontent à 2006 ; le groupe opère désormais – avec quelques centaines de combattants seulement – dans le nord de la RDC, le Sud-Soudan et la République centrafricaine, où quelque 353 000 personnes sont déplacées par crainte d’une attaque de la LRA.
Les archives d’IRIN comportent des centaines d’articles au sujet de la LRA.
Forces nationales de libération (FNL)
Aujourd’hui, les FNL sont principalement un parti politique d’opposition burundais. De son passé de groupe rebelle subsistent quelques factions armées qui continuent d’agir dans certaines zones de Magunda et Ruhuha, sur le plateau d’Uvira au Sud-Kivu. Isidore Nibizi a succédé à Agathon Rwasa à la tête des FNL, dont le « général » Aloys Nzamapema assure le commandement militaire.
Cependant, le rapport des Nations Unies mentionne que les FNL se sont divisées et affaiblies depuis le début de l’année 2013. Il ajoute que le groupe a conduit des raids en RDC et au Burundi pour recruter de jeunes hommes par la force et s’approvisionner en nourriture.
D’après M. Muller, du projet Enough, « les FNL ont tenté de reprendre des forces au Sud-Kivu pour mener des attaques au Burundi ».
Fin janvier 2013, les troupes des FNL et des FDLR (voir plus haut) se sont ralliées pour combattre un groupe armé (que le rapport d’experts n’identifie pas) dans la région de Masango, au Sud-Kivu, où des maisons et des écoles ont été brûlées.
Pour M. Musamba, chercheur à l’université de Bukavu, le problème des FNL doit être traité en interne au Burundi et à l’échelle régionale dans le cadre de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
Maï Maï Yakutumba
Le blog Congo Siasa rapporte que les Maï Maï Yakutumba sont un groupe important au Sud-Kivu, en particulier dans le territoire de Fizi.
Fondée en 2007, la milice tient son nom de son chef militaire, le « général de division » William Amuri Yakutumba. Son aile politique, le Parti pour l’action et la reconstruction du Congo (PARC), est dirigée par Raphael Looba Undji. MM. Yakutumba et Undji sont tous deux des intellectuels diplômés de l’université, selon le blog Congo Siasa.
Dans ce même blog, Judith Verweijen écrit : « Il semblerait qu’à l’origine, ils n’étaient pas impliqués dans des activités économiques et criminelles à grande échelle, mais qu’ils se finançaient essentiellement par le biais de contributions communautaires et d’extorsions à petite échelle, auprès des pêcheurs et commerçants du lac de Tanganyika et dans les mines d’or artisanales de Fizi ».
« La collaboration entre les Yakutumba et les FNL illustre à quel point la violence en RDC continue d’être influencée par des dynamiques régionales et est alimentée par des réseaux militarisés transfrontaliers »
« Cependant, depuis que le mouvement a commencé à collaborer avec les FNL en 2010, ses activités sur le lac ont pris une tout autre dimension ; ils se livrent désormais à la contrebande à grande échelle et à l’extorsion systématique du trafic maritime ».
« La collaboration entre les Yakutumba et les FNL illustre à quel point la violence en RDC continue d’être influencée par des dynamiques régionales et est alimentée par des réseaux militarisés transfrontaliers », a-t-elle indiqué.
D’après le rapport du projet Usalama, les FNL et les Yakutumba recrutent tous deux parmi les réfugiés congolais et burundais en Tanzanie.
Maï Maï Nyatura
« Formés en 2010, les Maï Maï Nyatura sont une milice congolaise hutue qui collabore avec les FDLR et les FARDC contre le M23. […] Le groupe prétend protéger les intérêts des Hutus contre les anciens officiers du CNDP et le M23 », rapporte le projet Enough.
« Les Nyatura sont engagés dans des confrontations en tant que groupe autonome, mais également avec quelques sous-groupes agissant pour le compte de l’armée congolaise », a dit M. Vogel.
Les Maï Maï Nyatura ont été accusés (à l’instar du M23 et des FDLR) de violations des droits humains, y compris du recrutement d’enfants soldats.
En 2012, certaines factions des Nyatura ont intégré les FARDC. Le groupe, qui a attaqué des convois du M23 par le passé, s’est récemment affronté avec l’APCLS à Masisi.
Forces de défense des intérêts du peuple congolais (FDIPC)
L’objectif des FDIPC était de chasser le M23 du territoire de Rutshuru (dont les forces gouvernementales se sont emparées le 27 octobre). Le projet Enough rapporte que la milice, formée en avril 2013, compte environ 250 membres - des Hutus de Rutshuru et Kiwandja pour l’essentiel.
« Le groupe est célèbre pour ses embuscades meurtrières contre les convois militaires du M23 dans le fief des rebelles. Les civils sont la cible du gros des attaques menées en représailles par le M23. Aucun effort n’est en cours pour intégrer les FDIPC à l’armée nationale congolaise », a dit M. Muller du projet Enough.
Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS)
Dirigée par le « général » Janvier Buingo Karayiri – un transfuge des FARDC – l’APCLS a été créée en 2008 pour faire face à la menace perçue du CNDP contre la communauté hunde, rapporte le projet Enough.
L’APCLS, qui interagit avec certaines factions des FARDC, des FDLR-Foca et des Nyatura, a également agit pour le compte d’autres factions des FARDC contre le M23, indique le projet Enough. Le groupe, qui totalise environ 1 500 hommes, serait impliqué dans l’extraction de tantale (utilisé dans les téléphones portables) à Masisi.
D’après le rapport des Nations Unies, l’intégration aux FARDC de quelques rebelles de l’APCLS à Kitchanga (Masisi) a été perturbée à la suite de violents affrontements avec l’armée aux mois de février et mars. Les combats ont entraîné le déplacement temporaire d’environ 100 000 personnes, et les deux camps ont commis de graves violations des droits humains, notamment des attaques ciblées contre des civils, ajoute le rapport.
L’APCLS s’est affrontée aux Maï Maï Sheka. « En territoire Masisi, une variété de groupes armés sont très actifs dans l’ombre des confrontations entre FARDC et M23 à l’est. Les affrontements récents entre l’APCLS de Janvier et le NDC de Sheka ont causé un déplacement massif et laissé plusieurs petites villes anéanties par les flammes », a dit M. Vogel à IRIN.
Coalition des groupes armés de l’Ituri (COGAI)/MRPC
La COGAI est un rassemblement d’organisations ayant pour ambition d’unifier les milices du district d’Ituri (Province Orientale). Menée par le « brigadier-général » Justin Banaloki (alias Cobra Matata) - également à la tête des FRPI (voir plus bas) - la COGAI a été établie en 2012, note le projet Enough. Elle compte quelque 800 membres et contrôle certaines zones à l’est et au sud du territoire d’Irumu (Ituri).
Le premier chef de la COGAI, Germain Katanga, est actuellement jugé par la CPI. « La COGAI de Matata a déstabilisé l’Ituri en 2012, mais a été affaiblie par les opérations des FARDC. Elle a échoué à s’attirer le soutien de la majorité de la communauté hema », a dit à IRIN M. Muller du projet Enough.
Forces de résistance patriotiques en Ituri (FRPI)
Les FRPI sont une sous-division de la COGAI, dirigée elle aussi par Cobra Matata.
Peu de progrès ont été enregistrés, que ce soit pour intégrer les FRPI aux FARDC ou les contrecarrer, note le rapport des Nations Unies. Le groupe souhaite parvenir à un accord avec le gouvernement central, dans l’esprit de celui ratifié avec le CNDP et d’autres groupes armés le 23 mars 2009.
« Les dirigeants des FRPI affirment que leurs principaux objectifs sont d’intégrer les FARDC à leur grade [autoproclamé] actuel, de rester en Ituri et que le gouvernement libère et accorde l’amnistie aux rebelles FRPI faits prisonniers », a dit M. Vogel à IRIN.
« Depuis fin août, [les FRPI] se sont affrontées avec l’armée congolaise, entraînant le déplacement de milliers de personnes. Du fait de leur engagement contre les FARDC, ils portent la responsabilité partagée du déplacement de dizaines de milliers de personnes dans la région de Gety ».
Les FRPI continuent en outre de harceler les gens, de collecter des taxes illégales et de se livrer à l’extraction artisanale d’or et au pillage.
Kata Katanga
Kata Katanga (« Détachez le Katanga » en swahili) est un groupe armé à la structure imprécise, composé d’individus et de groupes militant pour l’indépendance de la province de Katanga, au sud-est de la RDC, selon le rapport d’experts.
Kyungu Mutanga (« Gédéon ») est le principal chef des régions de Manono, Mitwaba et Pweto. Il est allié avec l’aile armée de la Coordination pour le référendum et l’autodétermination du Katanga, précise le rapport.
Fin 2012 et début 2013, les affrontements entre le groupe et les FARDC à Katanga se sont soldés par de graves violations des droits humains et des infractions au droit international humanitaire. La violence à Katanga est caractérisée par des massacres, des exécutions sommaires, des attaques ethniquement ciblées, des assassinats par le feu et la destruction par le feu de maisons et de propriétés, ajoute le rapport d’experts.
« Ils [les Kata Katanga] se sont tristement distingués par l’ampleur des violations des droits humains commises dans le « triangle de la mort » formé par Pweto, Manono et Kalemie, où ils ont brûlé des villages entiers et l’insigne de l’État congolais », a dit M. Vogel à IRIN.
Les Kata Katanga prétendent recruter de nouveaux membres, auxquels ils dispensent un entraînement militaire. De l’avis de M. Bussy, de l’université de Bukavu, le groupe comprend des radicaux impliqués dans le recrutement d’enfants soldats dans la province de Katanga.
Suite à une incursion avortée à Lubumbashi, le chef-lieu de la province de Katanga, en mars, des centaines de combattants du groupe ont été cernés, tués ou arrêtés. « Les Bakata Katanga [Kata Katanga] sont actuellement engagés dans un processus d’intégration aux FARDC », a dit M. Bussy.
Forces de défense nationale (FDN)
Les FDN ont été formées par d’anciens soldats des FARDC qui ont déserté l’armée nationale en 2010, en raison d’un sentiment de marginalisation. Le groupe, fort de 160 hommes, opère dans l’est du territoire de Walikale, rapporte le projet Enough. Il est dirigé par le « colonel » Akilimali Luendo, alias Akilo, et le « colonel » Jeremie.
« Le groupe décline progressivement avec le départ de certains dirigeants qui ont rallié l’armée congolaise », selon le projet Enough.
M18
Le 28 octobre, l’agence Reuters a annoncé la fuite en Ouganda de quelque 10 000 réfugiés congolais, cherchant à échapper aux affrontements entre une nouvelle faction identifiée comme le M18 et des milices dans le nord-est de la RDC.
L’armée ougandaise affirme que le M18 n’est pas lié à l’insurrection du M23 dans la province du Nord-Kivu. « Nous savons que le M18 est un nouveau groupe rebelle de la Province Orientale et qu’ils se sont affrontés avec des milices là-bas, obligeant les gens à fuir », selon les propos du porte-parole de l’armée ougandaise, le lieutenant-colonel Paddy Ankunda, rapportés par l’agence Reuters.
M26
Le M26, dont la formation remonte au 26 octobre 2012, se compose de vétérans des Nyatura qui ont refusé de rallier les FARDC. Avec deux autres groupes armés (les FDLR et une faction des Maï Maï Pareco), il a essayé d’enrôler de nouvelles recrues dans la région de Mpati au Nord-Kivu, d’après le Great Lake Voice.
Le M26 est également soupçonné d’être impliqué dans des viols de masse dans la région, selon News Afrique Informations.
M23
La rébellion M23 a vu le jour en avril 2012, lorsque des centaines de soldats - des Tutsis pour l’essentiel - ont déserté des FARDC (l’armée congolaise) sous la direction de Gen Bosco Ntaganda en raison de mauvaises conditions de vie et de salaire. La plupart étaient d’anciens membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une administration rebelle pro-Tutsis. En 2009, le CNDP a signé un accord avec le gouvernement, que les mutins reprochaient à Kinshasa de ne pas appliquer pleinement. Le M23 tient son nom du 23 mars 2009, date du traité de paix entre le CNDP et le gouvernement congolais.
Les affrontements entre le M23 et les FARDC ont provoqué le déplacement de plusieurs centaines de milliers de personnes au Nord-Kivu, et contraint plusieurs dizaines de milliers d’autres à fuir au Rwanda et en Ouganda. Les deux camps ont été accusés de graves violations des droits humains, aussi bien l’un envers l’autre qu’à l’encontre des civils, et les groupes de défense des droits parlent même de crimes de guerre.
En décembre 2012, le M23 a brièvement occupé Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. « Officiellement, le M23 souhaite plus de gouvernance, de sécurité, de démocratisation et de développement pour le pays. Dernièrement, ils ont publiquement demandé l’amnistie, ainsi que leur réintégration militaire et politique », précise le rapport du projet Enough.
Selon ce même projet, les troupes du M23 avoisineraient les 1 500 hommes. D’autres sources mentionnent 1 700 à 2 000 hommes.
« L’injection de nouveaux Casques bleus plus tôt cette année, investis d’un mandat plus strict pour combattre activement les rebelles [du M23] semble avoir inversé la tendance », a dit Gabriel Gatehouse, correspondant pour la BBC.
Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR)
Les FDLR ont été formées par quelques-uns des acteurs clés du génocide rwandais de 1994, exilés en RDC à la suite des massacres.
Leur chef, le général de division Sylvestre Mudacumura, a été inculpé pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI).
« Les FDLR souffrent de divisions internes et d’une hiérarchie fragile, incapable de diriger et de contrôler la totalité des opérations de l’organisation », a dit M. Vogel.
Le groupe – qui compterait environ 1 500 hommes – s’est affaibli au premier semestre 2013, avec une baisse de ses effectifs attribuée à un important taux de reddition, indique le rapport de mi-mandat du groupe d’experts des Nations Unies pour l’année 2013.
Toujours selon ce rapport, la direction des FDLR est divisée entre des jusqu’au-boutistes - tels que Mudacumura - souhaitant poursuivre la lutte armée, et des modérés d’une génération plus jeune en faveur de la démobilisation et la réintégration.
Cela fait 15 à 20 ans que les FDLR sont impliquées dans des violations des droits humains et l’exploitation illicite de ressources naturelles. Elles sont toujours en activité dans certaines régions des territoires de Masisi, Walikale, Sud-Lubero et Rutshuru.
Quelques factions dissidentes des FDLR
1) Forces démocratiques pour la libération du Rwanda/Rassemblement uni pour la démocratie (FDLR-Rud)
Le groupe, dirigé par le brigadier-général Jean Damascène Ntibabagije (« Musare ») rassemble entre 400 et 600 hommes, essentiellement des Hutus. Il a ratifié des accords de non-agression avec différents groupes et tolère le M23, selon le rapport du projet Enough publié en d’août. Le groupe opère du côté du territoire du Sud-Lubero, avec de vastes positions dans le nord-est du territoire de Rutshuru. Il se livre au commerce de minéraux, de bois et de charbon, ainsi qu’à la taxation illégale et au braconnage.
2) FDLR-Soki
Les FDLR-Soki, dont le chef - le « colonel » Soki – a été tué par le M23 en juillet, totalisent 60 à 100 membres, surtout des Hutus. D’après le projet Enough, le groupe est connu pour ses activités de banditisme dans le nord du territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
3) FDLR-Foca
Cette faction menée par le général de division Mudacumura compte de 1 500 à 5 000 hommes, dont certains auteurs du génocide rwandais de 1994, indique le projet Enough. Elle est active dans l’est du Rutshuru, et est accusée de violations des droits humains et d’exploitation illicite de ressources naturelles. Elle compte le M23 parmi ses ennemis.
4) FDLR Mandevu
Dirigés par le « colonel » Mandevu, le groupe, qui s’est détaché des FDLR-Foca en 2010, se serait rallié au M23 et est opposé aux FARDC.
Maï Maï Hilaire (Union pour la réhabilitation de la démocratie au Congo – URDC)
L’URDC est une milice alliée du M23, dirigée par un transfuge des FARDC, le « brigadier-général » Paluku Kombi Hilaire. Constituée en 2012, elle compte environ 300 hommes, majoritairement d’ethnie nande. L’URDC a également signé des alliances avec les Forces démocratiques alliées d’Ouganda (ADF-Nalu) et les Maï Maï Morgan (voir plus bas), rapporte le projet Enough.
L’URDC représente les hommes politiques et d’affaires opposés au gouvernement central, selon le rapport du groupe d’experts, qui précise que l’organisation opère en territoire de Beni, au Nord-Kivu.
Le groupe est soupçonné d’enlèvements d’enfants et d’adultes à Beni depuis le début de l’année 2013. Certains évadés et d’anciennes victimes d’enlèvement ont révélé au groupe d’experts avoir suivi un entraînement militaire, tandis que d’autres ont été contraints au travail forcé.
L’URDC s’approvisionne en armes et en munitions auprès des FARDC (en les achetant ou en attaquant et en pillant des positions de l’armée) ; du M23 ; et de trafiquants ougandais, note le rapport du groupe d’experts.
Raia Mutomboki
Les Raia Mutomboki (« citoyens en colère »), eux aussi alliés au M23, forment le plus grand corps armé du Sud-Kivu, d’après le projet Usalama.
Les Raia Mutomboki ont été créés en territoire de Shabunda (Sud-Kivu) en 2005, par un transfuge de l’armée régulière, le pasteur Jean Musumbu, en réponse aux massacres des FDLR. L’organisation se compose de différents groupes dirigés par des chefs locaux et des déserteurs des FARDC. De milice paroissiale, le groupe a évolué en milice violente déployée sur de vastes territoires du Nord et du Sud-Kivu, profitant des brèches des différents accords de paix en vigueur dans l’est de la RDC, dit le rapport Usalama.
« Les Raia Mutomboki sont avant tout une réaction à la présence des Interahamwe, aujourd’hui ralliés aux FDLR, à l’origine de ravages dans une grande partie de l’est du Congo. [Ils] sont organisés en milices d’autodéfense localisées qui ont tenté de contrer la menace des FDLR aussi violemment que possible, y compris [par le biais] de graves violations des droits humains telles que des homicides arbitraires, des attaques contre des individus tributaires non armés, ou des exécutions », a dit à IRIN Christoph Vogel, attaché Mercator et analyste spécialiste de la RDC.
Depuis 2011, les Raia Mutomboki se sont rapidement développés dans les Kivus, note le rapport du groupe d’experts. En mars 2013, Mutuza Kasapa - le chef des Raia Mutomboki à Shabunda – a dit au groupe d’experts que la milice n’abandonnerait pas les hostilités tant qu’il resterait des rwandophones dans les Kivus. Le rapport a documenté le soutien du M23 à certaines factions des Raia Mutomboki dans le territoire de Masisi au sud du Nord-Kivu.
Maï Maï Sheka (Nduma Defence of Congo – NDC)
Fin octobre, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) a condamné les attaques des Maï Maï Sheka (parfois en collaboration avec les Raia Mutomboki) dans certaines régions du territoire de Masisi au Nord-Kivu, dont le bilan s’élève à dix morts dont des enfants.
La milice a été formée en 2009 par Ntabo Ntaberi Sheka, un négociant en minéraux établi, dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu. Elle totalise entre 150 et 180 combattants, essentiellement des déserteurs et des jeunes, selon le projet Enough.
Le « général » Sheka s’est autrefois allié à l’ancien chef du CNDP (également chef du M23 par la suite) Gen Bosco Ntaganda, actuellement jugé à la Cour pénale internationale (CPI). En 2011, les Nations Unies ont désigné Sheka pour dessanctions ciblées.
Maï Maï Kifuafua
La faction Kifuafua, dont les combattants sont pour l’essentiel issus des communautés Batembo, Bahunde et Bayanga, est active dans le sud du territoire de Masisi (Nord-Kivu). Elle se targue de protéger les intérêts « indigènes » contre les groupes rwandophones prétendument étrangers. Lors de la guerre civile de 1998-2003, les Maï Maï Kifuafua ont combattu le Rassemblement congolais pour la démocratie soutenu par le Rwanda (et son successeur le CNDP), ainsi que le RCD-Goma (qui a dirigé le Nord-Kivu en tant que mandataire du gouvernement rwandais de 1998 à 2003), selon le rapport du mois d’avril de Small Arms Survey.
Forces de défense locale Busumba (FDL)
Erasto Ntibaturama, une figure influente de l’ethnie hutue dans le nord du territoire de Masisi (Nord-Kivu), a formé les FDL en 2005. L’organisation compte plus d’une cinquantaine de combattants hutus et serait alliée au M23, selon le projet Enough. Ce dernier ajoute que M. Ntibaturama aurait aidé d’anciens combattants du CNDP à s’approprier des terres et à étendre l’influence du M23 à Masisi. Le rapport du groupe d’experts indique qu’il a envoyé son fils en soutien au M23.
Front de défense du Congo (FDC)
Le Front de défense du Congo fut initialement fondé en 2012 comme force de défense locale contre les troupes des FDLR et des FARDC sous le commandement du « général » Butu Luanda, un ancien officier du CNDP.
Le FDC a participé à plusieurs opérations cruciales contre la direction des FDLR dans les régions de Ntoto et Kimua en janvier et février 2012, selon le rapport du groupe d’experts. Ce dernier ajoute que M. Luanda a travaillé en étroite collaboration avec M. Ntaganda du M23, qui lui apportait son soutien financier, des armes et des munitions.
Union des patriotes congolais pour la paix (UPCP/FPC)
Établie en 2012, l’UPCP est une coalition de factions Maï Maï et de transfuges des FARDC menée par le « général » Kakule Vasaka Sikulikyolo Lafontaine. Forte de 500 à 600 hommes – des Nande pour la plupart – elle est active dans les environs du Lubero, au Nord-Kivu, rapporte le projet Enough. L’UPCP a pour ambition de former une coalition de groupes armés pour renverser le gouvernement congolais, est-il précisé.
Le projet Enough ajoute que l’UPCP a aidé d’anciens officiers du CNDP à déserter l’armée nationale qu’elle considère comme son pire ennemi. Le groupe est tristement réputé pour ses activités d’extraction d’or dans le Sud-Lubero, au côté des FDLR-Rud.
Mouvement d’action pour le changement (MAC)
Le MAC, dont l’ambition est de contrer l’avancée du M23 en territoire Masisi, a été formé par une faction de guides et de porteurs locaux en différend avec M. Ntaganda (suite à sa défection des FARDC pour former le M23), indique le rapport du projet Enough
Il est dirigé par le lieutenant-colonel Bwira, un ancien commandant des FARDC issu de la communauté hunde. Ses effectifs se composent de 80 à 300 hommes, d’ethnie hunde et nyanga pour la plupart. Il collabore avec d’autres groupes armés comme l’APCLS, les FARDC et les Nyatura.
Mouvement populaire d’autodéfense (MPA)
Le MPA se compose de 500 membres – essentiellement des transfuges des FARDC d’ethnie hutue – qui ont quitté l’armée en 2011 en raison d’un sentiment de marginalisation de la part d’anciens officiers du CNDP. Dirigée par le colonel Ndagijimana Basabose, l’organisation prétend protéger les intérêts des Hutus contre les anciens officiers du CNDP et les opérations du M23 en territoire Rutshuru. Elle entretient des liens avec différents groupes armés, indique le projet Enough.
Maï Maï Morgan
Les Maï Maï Morgan sont dirigés par Paul Sadala, alias Morgan, et opèrent dans les territoires de Mambasa et Bafwasende (Province Orientale). La faction compte plusieurs dizaines de combattants, qui agissent en petits groupes à partir de camps itinérants, selon le rapport des Nations Unies. Elle gonfle régulièrement ses rangs avec des alliés de l’URDC de Hilaire (voir plus haut) et des Maï Maï Simba (voir plus bas), ainsi qu’avec des recrues venues de Kisangani, ajoute le rapport.
Les troupes de Morgan se sont rendues coupables d’atrocités, notamment d’enlèvements, de cannibalisme et d’esclavage sexuel lors de raids contre des villages et des mines. D’anciens prisonniers ont rapporté au groupe d’experts qu’à diverses reprises, le groupe de Morgan s’était adonné au cannibalisme et avait tué ou blessé des gens par le feu.
Morgan se livre de longue date au braconnage d’éléphants dans l’enceinte et aux alentours de la Réserve naturelle d’Okapi, précise le rapport du groupe d’experts. Les attaques des FARDC ont causé le morcèlement du groupe de Morgan en plusieurs petites bandes criminelles armées.
Maï Maï Simba
Les Maï Maï Simba (également connus sous le nom d’« Armée populaire de libération nationale congolaise-Lumumba/APLNC-Lumumba) - dont les origines remontent à 1964 - seraient le plus ancien groupe armé congolais, d’après le projet Enough. Il est dirigé par les « généraux » Mando Mazero et Lucien Simba.
Composé de 150 à 200 hommes, le groupe opère dans les provinces Orientale et de Maniema. Selon le projet Enough, il aurait collaboré avec des éléments des FARDC, des Maï Maï Morgan, des Raia Mutomboki, et du NDC de Sheka. Son objectif est de remodeler la RDC conformément aux idées politiques du premier président Patrice Lubumba sur l’unification.
Forces démocratiques alliées (ADF-Nalu)
L’ADF-Nalu est un groupe rebelle islamiste de direction ougandaise, qui opère au nord-ouest de la chaîne du Ruwenzori, non loin du territoire de Beni (RDC). Son chef suprême, Jamil Mukulu, est un chrétien converti à l’islam qui a fondé l’ADF-Nalu en 1995 dans l’objectif d’instaurer un état islamique en Ouganda.
C’est l’un des groupes les plus anciens – et pourtant l’un des plus méconnus – de la RDC. Il totalise environ 1 200 combattants. Début 2013 en Ouganda, le groupe a tenté d’augmenter ses effectifs avec de nouvelles recrues et par le biais d’enlèvements, indique le rapport d’experts. L’ADF-Nalu a recruté en RDC en 2013, et mené une série d’enlèvements de ressortissants congolais, est-il ajouté.
En juillet, les troupes de l’ADF-Nalu et des FARDC se sont affrontées dans la région de Kamango, à l’extrême nord du Nord-Kivu, provoquant la fuite de milliers de personnes en Ouganda.
« L’ADF-Nalu entretient des liens avec Al-Qaida, qui entretient des liens avec Al-Chabab »
Les experts des Nations Unies étudient les liens potentiels entre l’ADF-Nalu et le groupe militant somalien Al-Chabab. Les allégations émises à ce sujet laissent craindre deviolentes réactions antimusulmanes à Beni.
« L’ADF-Nalu entretient des liens avec Al-Qaida, qui entretient des liens avec Al-Chabab. Ils ont été entraînés sur des engins explosifs improvisés », a dit à IRIN le porte-parole de l’armée ougandaise, le lieutenant-colonel Paddy Ankunda. Ses troupes comptent 800 à 1 200 combattants, essentiellement de l’ethnie nande.
L’Armée de résistance du Seigneur (LRA)
Fondée dans le nord de l’Ouganda en 1987, la LRA est dirigée par Joseph Kony, inculpé par la CPI. Elle est tristement célèbre pour sa brutalité et le recrutement forcé de milliers d’enfants.
Ses derniers agissements en Ouganda remontent à 2006 ; le groupe opère désormais – avec quelques centaines de combattants seulement – dans le nord de la RDC, le Sud-Soudan et la République centrafricaine, où quelque 353 000 personnes sont déplacées par crainte d’une attaque de la LRA.
Les archives d’IRIN comportent des centaines d’articles au sujet de la LRA.
Forces nationales de libération (FNL)
Aujourd’hui, les FNL sont principalement un parti politique d’opposition burundais. De son passé de groupe rebelle subsistent quelques factions armées qui continuent d’agir dans certaines zones de Magunda et Ruhuha, sur le plateau d’Uvira au Sud-Kivu. Isidore Nibizi a succédé à Agathon Rwasa à la tête des FNL, dont le « général » Aloys Nzamapema assure le commandement militaire.
Cependant, le rapport des Nations Unies mentionne que les FNL se sont divisées et affaiblies depuis le début de l’année 2013. Il ajoute que le groupe a conduit des raids en RDC et au Burundi pour recruter de jeunes hommes par la force et s’approvisionner en nourriture.
D’après M. Muller, du projet Enough, « les FNL ont tenté de reprendre des forces au Sud-Kivu pour mener des attaques au Burundi ».
Fin janvier 2013, les troupes des FNL et des FDLR (voir plus haut) se sont ralliées pour combattre un groupe armé (que le rapport d’experts n’identifie pas) dans la région de Masango, au Sud-Kivu, où des maisons et des écoles ont été brûlées.
Pour M. Musamba, chercheur à l’université de Bukavu, le problème des FNL doit être traité en interne au Burundi et à l’échelle régionale dans le cadre de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
Maï Maï Yakutumba
Le blog Congo Siasa rapporte que les Maï Maï Yakutumba sont un groupe important au Sud-Kivu, en particulier dans le territoire de Fizi.
Fondée en 2007, la milice tient son nom de son chef militaire, le « général de division » William Amuri Yakutumba. Son aile politique, le Parti pour l’action et la reconstruction du Congo (PARC), est dirigée par Raphael Looba Undji. MM. Yakutumba et Undji sont tous deux des intellectuels diplômés de l’université, selon le blog Congo Siasa.
Dans ce même blog, Judith Verweijen écrit : « Il semblerait qu’à l’origine, ils n’étaient pas impliqués dans des activités économiques et criminelles à grande échelle, mais qu’ils se finançaient essentiellement par le biais de contributions communautaires et d’extorsions à petite échelle, auprès des pêcheurs et commerçants du lac de Tanganyika et dans les mines d’or artisanales de Fizi ».
« La collaboration entre les Yakutumba et les FNL illustre à quel point la violence en RDC continue d’être influencée par des dynamiques régionales et est alimentée par des réseaux militarisés transfrontaliers »
« Cependant, depuis que le mouvement a commencé à collaborer avec les FNL en 2010, ses activités sur le lac ont pris une tout autre dimension ; ils se livrent désormais à la contrebande à grande échelle et à l’extorsion systématique du trafic maritime ».
« La collaboration entre les Yakutumba et les FNL illustre à quel point la violence en RDC continue d’être influencée par des dynamiques régionales et est alimentée par des réseaux militarisés transfrontaliers », a-t-elle indiqué.
D’après le rapport du projet Usalama, les FNL et les Yakutumba recrutent tous deux parmi les réfugiés congolais et burundais en Tanzanie.
Maï Maï Nyatura
« Formés en 2010, les Maï Maï Nyatura sont une milice congolaise hutue qui collabore avec les FDLR et les FARDC contre le M23. […] Le groupe prétend protéger les intérêts des Hutus contre les anciens officiers du CNDP et le M23 », rapporte le projet Enough.
« Les Nyatura sont engagés dans des confrontations en tant que groupe autonome, mais également avec quelques sous-groupes agissant pour le compte de l’armée congolaise », a dit M. Vogel.
Les Maï Maï Nyatura ont été accusés (à l’instar du M23 et des FDLR) de violations des droits humains, y compris du recrutement d’enfants soldats.
En 2012, certaines factions des Nyatura ont intégré les FARDC. Le groupe, qui a attaqué des convois du M23 par le passé, s’est récemment affronté avec l’APCLS à Masisi.
Forces de défense des intérêts du peuple congolais (FDIPC)
L’objectif des FDIPC était de chasser le M23 du territoire de Rutshuru (dont les forces gouvernementales se sont emparées le 27 octobre). Le projet Enough rapporte que la milice, formée en avril 2013, compte environ 250 membres - des Hutus de Rutshuru et Kiwandja pour l’essentiel.
« Le groupe est célèbre pour ses embuscades meurtrières contre les convois militaires du M23 dans le fief des rebelles. Les civils sont la cible du gros des attaques menées en représailles par le M23. Aucun effort n’est en cours pour intégrer les FDIPC à l’armée nationale congolaise », a dit M. Muller du projet Enough.
Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS)
Dirigée par le « général » Janvier Buingo Karayiri – un transfuge des FARDC – l’APCLS a été créée en 2008 pour faire face à la menace perçue du CNDP contre la communauté hunde, rapporte le projet Enough.
L’APCLS, qui interagit avec certaines factions des FARDC, des FDLR-Foca et des Nyatura, a également agit pour le compte d’autres factions des FARDC contre le M23, indique le projet Enough. Le groupe, qui totalise environ 1 500 hommes, serait impliqué dans l’extraction de tantale (utilisé dans les téléphones portables) à Masisi.
D’après le rapport des Nations Unies, l’intégration aux FARDC de quelques rebelles de l’APCLS à Kitchanga (Masisi) a été perturbée à la suite de violents affrontements avec l’armée aux mois de février et mars. Les combats ont entraîné le déplacement temporaire d’environ 100 000 personnes, et les deux camps ont commis de graves violations des droits humains, notamment des attaques ciblées contre des civils, ajoute le rapport.
L’APCLS s’est affrontée aux Maï Maï Sheka. « En territoire Masisi, une variété de groupes armés sont très actifs dans l’ombre des confrontations entre FARDC et M23 à l’est. Les affrontements récents entre l’APCLS de Janvier et le NDC de Sheka ont causé un déplacement massif et laissé plusieurs petites villes anéanties par les flammes », a dit M. Vogel à IRIN.
Coalition des groupes armés de l’Ituri (COGAI)/MRPC
La COGAI est un rassemblement d’organisations ayant pour ambition d’unifier les milices du district d’Ituri (Province Orientale). Menée par le « brigadier-général » Justin Banaloki (alias Cobra Matata) - également à la tête des FRPI (voir plus bas) - la COGAI a été établie en 2012, note le projet Enough. Elle compte quelque 800 membres et contrôle certaines zones à l’est et au sud du territoire d’Irumu (Ituri).
Le premier chef de la COGAI, Germain Katanga, est actuellement jugé par la CPI. « La COGAI de Matata a déstabilisé l’Ituri en 2012, mais a été affaiblie par les opérations des FARDC. Elle a échoué à s’attirer le soutien de la majorité de la communauté hema », a dit à IRIN M. Muller du projet Enough.
Forces de résistance patriotiques en Ituri (FRPI)
Les FRPI sont une sous-division de la COGAI, dirigée elle aussi par Cobra Matata.
Peu de progrès ont été enregistrés, que ce soit pour intégrer les FRPI aux FARDC ou les contrecarrer, note le rapport des Nations Unies. Le groupe souhaite parvenir à un accord avec le gouvernement central, dans l’esprit de celui ratifié avec le CNDP et d’autres groupes armés le 23 mars 2009.
« Les dirigeants des FRPI affirment que leurs principaux objectifs sont d’intégrer les FARDC à leur grade [autoproclamé] actuel, de rester en Ituri et que le gouvernement libère et accorde l’amnistie aux rebelles FRPI faits prisonniers », a dit M. Vogel à IRIN.
« Depuis fin août, [les FRPI] se sont affrontées avec l’armée congolaise, entraînant le déplacement de milliers de personnes. Du fait de leur engagement contre les FARDC, ils portent la responsabilité partagée du déplacement de dizaines de milliers de personnes dans la région de Gety ».
Les FRPI continuent en outre de harceler les gens, de collecter des taxes illégales et de se livrer à l’extraction artisanale d’or et au pillage.
Kata Katanga
Kata Katanga (« Détachez le Katanga » en swahili) est un groupe armé à la structure imprécise, composé d’individus et de groupes militant pour l’indépendance de la province de Katanga, au sud-est de la RDC, selon le rapport d’experts.
Kyungu Mutanga (« Gédéon ») est le principal chef des régions de Manono, Mitwaba et Pweto. Il est allié avec l’aile armée de la Coordination pour le référendum et l’autodétermination du Katanga, précise le rapport.
Fin 2012 et début 2013, les affrontements entre le groupe et les FARDC à Katanga se sont soldés par de graves violations des droits humains et des infractions au droit international humanitaire. La violence à Katanga est caractérisée par des massacres, des exécutions sommaires, des attaques ethniquement ciblées, des assassinats par le feu et la destruction par le feu de maisons et de propriétés, ajoute le rapport d’experts.
« Ils [les Kata Katanga] se sont tristement distingués par l’ampleur des violations des droits humains commises dans le « triangle de la mort » formé par Pweto, Manono et Kalemie, où ils ont brûlé des villages entiers et l’insigne de l’État congolais », a dit M. Vogel à IRIN.
Les Kata Katanga prétendent recruter de nouveaux membres, auxquels ils dispensent un entraînement militaire. De l’avis de M. Bussy, de l’université de Bukavu, le groupe comprend des radicaux impliqués dans le recrutement d’enfants soldats dans la province de Katanga.
Suite à une incursion avortée à Lubumbashi, le chef-lieu de la province de Katanga, en mars, des centaines de combattants du groupe ont été cernés, tués ou arrêtés. « Les Bakata Katanga [Kata Katanga] sont actuellement engagés dans un processus d’intégration aux FARDC », a dit M. Bussy.
Forces de défense nationale (FDN)
Les FDN ont été formées par d’anciens soldats des FARDC qui ont déserté l’armée nationale en 2010, en raison d’un sentiment de marginalisation. Le groupe, fort de 160 hommes, opère dans l’est du territoire de Walikale, rapporte le projet Enough. Il est dirigé par le « colonel » Akilimali Luendo, alias Akilo, et le « colonel » Jeremie.
« Le groupe décline progressivement avec le départ de certains dirigeants qui ont rallié l’armée congolaise », selon le projet Enough.
M18
Le 28 octobre, l’agence Reuters a annoncé la fuite en Ouganda de quelque 10 000 réfugiés congolais, cherchant à échapper aux affrontements entre une nouvelle faction identifiée comme le M18 et des milices dans le nord-est de la RDC.
L’armée ougandaise affirme que le M18 n’est pas lié à l’insurrection du M23 dans la province du Nord-Kivu. « Nous savons que le M18 est un nouveau groupe rebelle de la Province Orientale et qu’ils se sont affrontés avec des milices là-bas, obligeant les gens à fuir », selon les propos du porte-parole de l’armée ougandaise, le lieutenant-colonel Paddy Ankunda, rapportés par l’agence Reuters.
M26
Le M26, dont la formation remonte au 26 octobre 2012, se compose de vétérans des Nyatura qui ont refusé de rallier les FARDC. Avec deux autres groupes armés (les FDLR et une faction des Maï Maï Pareco), il a essayé d’enrôler de nouvelles recrues dans la région de Mpati au Nord-Kivu, d’après le Great Lake Voice.
Le M26 est également soupçonné d’être impliqué dans des viols de masse dans la région, selon News Afrique Informations.
Issa Djema (avec IRIN)
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