Saturday, 25 February 2012
THOMAS SANKARA AVAIT RAISON
“La dette c’est encore le néo-colonialisme ou les colonialistes qui se sont transformés en « assistants techniques ». En fait, nous devrions dire en assassins techniques. Et ce sont eux qui nous ont proposé des sources de financement, des « bailleurs de fonds ». Un terme que l’on emploie chaque jour comme s’il y avait des hommes dont le « bâillement » suffirait à créer le développement chez d’autres. Ces bailleurs de fonds nous ont été conseillés, recommandés. On nous a présenté des dossiers et des montages financiers alléchants. Nous nous sommes endettés pour cinquante ans, soixante ans et même plus. C’est-à-dire que l’on nous a amenés à compromettre nos peuples pendant cinquante ans et plus. La dette sous sa forme actuelle, est une reconquête savamment organisée de l’Afrique, pour que sa croissance et son développement obéissent à des paliers, à des normes qui nous sont totalement étrangers. Faisant en sorte que chacun de nous devienne l’esclave financier, c’est-à-dire l’esclave tout court, de ceux qui ont eu l’opportunité, la ruse, la fourberie de placer des fonds chez nous avec l’obligation de rembourser.”
Les lecteurs qui ne sont pas nés hier reconnaîtront sans doute l’extrait si haut dans le dernier discours de Thomas Sankara à une assemblée générale de la défunte OUA. Le gars avait raison sur le thème de la nouvelle colonisation. Il avait tres bien compris que le continent était déjà hypothèque pour 50 ans. Et il n’a pas eu l’opportunité de voir les pseudo-leaders de la trempe de Kabila. S’il voyait l’Afrique d’aujourd’hui il dirait que les Kabila de ce monde l’hypothèque pour tout un siècle à venir. La reconquête de l’Afrique dont il parlait passe aujourd’hui par les ONG, les experts bidons qui travaillent aussi bien pour des multinationals que pour des interêts politiques étrangers. Ces derniers ont inventé le discours post-conflit sur toute l’étendue de la RDC. Le seul problème dont ils parlent c’est le viol des femmes. Personne ne dit rien sur les multiples déplacés, refugiés, laissés pour compte etc. Ils viennent de déclarer une élection grotesque acceptable. Et maintenant quoi?
Le people congolais longtemps traité d’infantile attend, mais quoi. Rien, absolument rien. Et quand un peuple n’attend plus rien de personne, il doit recourrir à ce qu’il a de plus cher et de plus souverain: sa dignite et sa liberte pour s’affranchir. Pour se maintenir a Kinshasa, Joseph Kabila et ses alliés qu’il s’est faits en hypothequant le pays, capitalisent sur la resignation et l’inertie du people congolais. Je suis convaincue que cette resignation n’est pas un socle suffisament solide pour asseoir un pouvoir abusif. Kabila compte aussi sur le fait de ne pas avoir d’opposition du tout. Les dérives théâtrales de Tshisekedi sont comiques, grotesques et derisoires. La seule opposition vraiment menaçante qu’il ait jamais trouvée sur son chemin c’est Laurent Nkunda. L’effort pour neutraliser ce dernier n’a pas résolu ni les problèmes sécuritaires, ni les problèmes politiques. Le dysfontionnement du régime de Kabila contre lequel il s’opposait n’a fait que devenir de plus en plus manifeste au fil des jours que Nkunda passe en résidence surveillée chez les voisins. Le temps vient où Joseph Kabila devra faire face à croisée des chemins et décider. A l’Est la neutralisation des operations des FDLR est encore à l’ordre du jour pour retablir les congolais dans leurs vie quotidienne. La reforme de l’armée est encore le point de départ pour cet objectif primordial. Joseph Kabila ne peut pas ignorer la possibilité d’une opposition armée. Je ne pense pas que son allié Bosco Ntaganda puisse lui être utile dans ce sens. Les raisons d’exécuter son mandat d’arrêt ne manquent pas, notamment dans les affaires liées aux élections. Nous analyseront le discours de Thomas Sankara bientôt.
Thursday, 11 August 2011
POURQUOI LES ELECTIONS DEMEURENT UN EXERCICE FUTILE POUR LE PEUPLE
La petite histoire titrée AKUFA-KALA
par l’apostropheur du quotidien “le Potentiel” de Kinshasa ce matin illustre si
bien la situation du pays. Elle est complètement différente de celle des
cercles politiques quant à eux focalisés sur les élections, particulièrement l’annexe
de la loi électorale votée hier par l’assemblée nationale. Nous aurons
maintenant 774 sièges, élephantesque!!! A Kinshasa on se félicite aussi de l’organisation
d’élections financées seulement par le gouvernement, entendez par là “sans l’argent”
des vautours, ce qui n’est pas possible. On se félicite aussi d’avoir une
opposition dès lors que le vétéran Etienne Tshisekedi est cette fois-ci sur la
scène. Mais je suis certaine que quelque part, à un certain moment il refusera
de signer quelque chose, ou n’aura n’autre role que celui de nous faire croire
qu’il y avait vraiment opposition.
Cependant l’histoire “AKUFA-KALA”
symbolise ce qui se passera: business as usual dans le style kabiliste et
vautouresque. La territoriale en conformité avec la nouvelle constitution n’a
jamais été mise en pratique. Les élections municipales de 2006 n’ont jamais eu lieu. Les 5 chantiers ont
été réduits à quelques kms de routes goudronnées dans une Kin “la poubelle” quasiment érosionnée de partout. On nous dit que l’enregistrement d’électeurs
est achevé, mais comment peut-ont enrégistrer les électeurs dans un pays qui n’a
jamais procédé à un recencement de sa population? La seule mémoire que j’ai d’un
semblant de récencement c’était au début de mes études à la faculté de droit. Si
je ne me trompe c’était au cours de l’année académique 1983-1984. Qui ne sait
pas la manière dont Mobutu pouvait organiser un exercice comme celui-là quand
nous naissions tous membres de son parti? Dans tous les cas, enrégistrer les électeurs
quand on ne peut récencer la population c’est de la foutaise, pardonnez l’expression.
Kabila finance seul les élections donc, et maintenant la seule chose dont il faut s’assurer,
c’est qu’elles soient apaisées. Qu’est-ce qui pourrait empêcher des élections apaisées?
Les problèmes de sécurité non encore résolus.
Pendant qu’on assistera à la
formation mouvante de différentes alliances qui finiront toutes par rallier la
majorité presidentielle (elle le demeure), à l’intérieur des provinces on
assistera à la même terreur infligée par les groupes armés à la solde de l’Etat
ou d’autres aventuriers. La victoire du président sera déclarée sans rien
changer et l’exercice aura été futile comme d’habitude. Il faut cependant fixer
l’attention sur la manière dont l’opinion des vautours déjà contruit les
concepts pour l’imaginaire congolais. Certains de nos spécialistes du pays
parlent du FRF chez les Banyamulenge du Sud-Kivu et, bien entendu du CNDP au
Nord-Kivu, juste pour agiter et jeter le spectre d’insécurité sur les Tutsi des
Kivus. Pas un mot sur les FDLR et autres oiseaux du même plumage. Pourquoi
cette chanson fatiguante? Pour masquer les problèmes politiques ou si vous
voulez, de gouvernance, qui n’ont jamais changé. Ces vautours devraient savoir
que les conflits armés n’intéressent que les marchants d’armes et n’apportent
ni l’ordre, ni la sécurité, encore moins le développement de nos peoples, qui
est du reste, la seule chose qui nous importe. Les vautours du côté américains
se distinguent entre deux camps… Les élections nous en montrent les couleurs au
fil des jours. Observons-les pour comprendre qui tire quelles ficelles.
Friday, 5 August 2011
MOUVEMENTS PRESIDENTIELS DANS LES GRANDS LACS
Le vétéran Yoweri Museveni a passé chez son
homologue rwandais quatre jours en une visite que certains croient historique,
en tout cas du point de vue de l’atmosphère tendu qui a caractèrisé pendant
longtemps leurs relations. C’était la semaine dernière. Cette semaine, c’est
Joseph Kabila qui a rendu une visite éclair à son homologue et “conseiller
supérieur” Eduardo dos Santos. La cordialité des deux premiers contraste avec
l’air pressé des seconds. Quatre jours pour les premiers et quatre heures pour
les seconds. S’agit-il encore des questions de sécurité? Ouvertement pour
Kabila oui, si l’on en juge par les membres de son cabinet qui l’ont
accompagné. Pour les deux vétérans de l’Est c’est plus difficile à dire. Ceux
qui ont observé la présence d’Andrew Mitchell à Kigali avant la visite
historique croient qu’il avait pour mission de rapprocher les deux grandes
figures. Mais dans quel objectif? Sécuritaire aussi peut-être? La banque
mondiale et le fond monétaire international réunissent à Kinshasa les gouverneurs
des banques centrales et les ministres des finances pratiquement au moment de
ces contacts entre chefs d’Etat. D’autre part, Kinshasa se prépare à de
nouvelles élections justes et transparentes dans le style de Kabila.
Tout ce qui se passe en ce moment dans la région
doit être bien observé. Nous savons que dans les officines de l’administration
américaine se prépare une révolution frontalière pour les grands lacs et elle a
commencé avec le succès au Sud Soudan. Si les vautours avancent leur project de
révision des frontières en Afrique des grands lacs, nous regretterons d’avoir
brutalement arrêté les efforts de Laurent Nkunda en Janvier 2009. A cette
époque son équipe était sur le point d’atteindre un accord avec le gouvernement
de Joseph Kabila en vue de la restoration de l’Etat à l’Est. La solution du
problème du Kivu s’annonҫait plus durable à ce moment là et elle allait plutôt
renforcer l’integrité du territoire aussi bien que le statut politique de la
province au sein de toute le république. Au fond avoir bloqué la démarche en
2009 a ouvert la porte à des problèmes plus sérieux en ce sens que cela a précipité
la faillite de l’Etat qui devenu encore plus liquefié. La déliquescence de
l’Etat, en sa situation d’aujourd’hui permet aux aventurieux des chancelleries étrangères
de comploter même un démembrement du pays. Qui peut les arrêter? Au fond ils
savent qu’ils n’ont qu’à payer à Kabila son élection pour après, dans les
coulisses de leurs propres officines, décider dans quel sens, de quelle manière
ils aimeraient démanteler la RDC.
Je ne veux pas être une sorte d’oiseau de
mauvais augure. Ce que j’avance c’est simplement la thèse soutenant que Nkunda
était et demeure un patriote à qui on n’a pas laissé la chance de contribuer à
la restoration de l’Etat à l’Est. Par contre on a laissé l’ONU perpétuer sa
contribution à la déliquescence de l’Etat en préparation du coup de grâce que
les vautours peuvent lui infliger en le démantelant le moment venu. Si l’on
doit accuser quelqu’un d’une quelconque balkanization de la RDC, ce n’est pas Nkunda
mais bel et bien Joseph Kabila. C’est à lui que le titre de balkanisateur devra
revenir de droit et de fait. Le projet balkanisateur ne serait peut être pas
immédiat, mais il suffit de donner à Kabila un autre mandat de 5 ans pour que
le travail soit préparé sans encombre. Où seraient les patriotes qui pourraient
arrêter la machine Obama-Sarkozy après que celle-ci ait assuré un nouveau mandat
à l’actuel maître de Kinshasa)?
Saturday, 2 July 2011
LA FARCE ELECTORALE EN AFRIQUE
J'étais à Dakar il y a dix jours et j'ai été témoin de quelque chose d'un peu surprenant et qui n'a cependant pas fait beaucoup de bruit dans les media. Le parti au pouvoir a voulu changer la constitution pour introduire ce que Kabila a déjà introduit avec succès en RDC, à savoir les élections à un seul tour où un candidat qui totaliserait ne fut-ce qu'un 25% gagnerait si telle serait la majorité. Il y a aussi toute l'histoire de la manière dont Abdulaye Wade a forcé son fils sur la scène politique depuis un ceratin temps, avec comme but plus ou moins avoué de le voir le succéder à la tête du pays. En ce moment le fils est à la tête de non moins de 5 ministères! Aberrant n'est-ce pas? Sauf si peut-être c'est mieux d'avoir un ministre à la tête de 5 ministères au lieu d'un cabinet de 60 ministères, le ridicule a longtemps pris sa place dans la pratique politique de l'Afrique. Néamoins le projet de loi modifiant la constitution n'a pas fait long chemin. Les manifestations du peuple ont forcé le parti au pouvoir, c'est-à-dire le président (nous sommes en Afrique) de le retirer . Un première je crois. L'arrogant ministre qui avait osé défier le peuple en disant qu'il était trop passif et lâche pour s'imposer a voulu les maisons de ses deux femmes brûlées et lui même tabassé. Je n'aime pas la violence et ne saurais en faire apologie. Je n'aime pas la destruction, surtout qu'on ne peut construire sur elle. Mais j'ai cru voir dans le peuple sénégalais de Dakar une maturité dans sa manière de manifester. En fait le lendemain du retrait du projet, la ville a repris son train de travail sans problème. Ce n'est là qu'un point de départ civique. Il faut un autre.
La situation sénégalaise présente un contraste extraordinaire comparée à la RDC où la fameuse constitution de 2006 est régulièrement modifiée, ignorée quand cela convient, ou simplement violée par le parti au pouvoir sans que personne ne fasse quoi que ce soit. On s'achemine aux élections à un tour. Les irrégularités sont légion, mais l'UDPS n'a d'autre réponse que quelques SIT IN devant la CENI, qui s'en fiche d'ailleurs, pardonnez l'expression! Les bailleurs de fonds qui ont le plus d'intérêts dans une réelection de Kabila que personne d'autre tirent déjà efficacement les ficelles pour que tout se passe comme et même mieux que par le passé. Le mandat de la MONUSCO est prorogée pour une année. Qui ne l'aurait pas prévu? On stabilise encore la RDC non? Qui en est capable d'après l'acception coutumière de ces bailleurs de fonds si ce n'est l'ONU que nous connaissons, de l'intérieur du problème comme étant le chapeau moral que tous les vautours portent afin de dévorer la charogne RDC en toute quiétude?
Ceci étant dit, le jeu d'alliances que tel ou tel candidat s'evertue à former n'est que de la fumée, dès qu'elle passera on verra qu'il s'agissait du sale "business as usual" qui consiste à voler l'indépendance et la souveraineté d'un peuple qui ne sait plus à quel saint se vouer pour sortir du bourbier, du marasme de la pauvreté dans un pays qui ne manque de rien! Aucun de ces politiciens en lice aujourd'hui pour diriger la RDC n'a les mains propres pour le faire. Les vautours se sont très bien arranger pour avoir les uns et les autres cités ou impliqué directement ou pas dans les affaires de corruption. Il suffit de revoir les différents rapports de l'ONU de la dernière decennie pour s'en assurer. Donc nous sommes toujours dans la même situation: un seul homme ou une seule femme intègre qui puisse avoir le peuple à coeur! Une espèce rare, mais qu'il faut absolument trouver!
La situation sénégalaise présente un contraste extraordinaire comparée à la RDC où la fameuse constitution de 2006 est régulièrement modifiée, ignorée quand cela convient, ou simplement violée par le parti au pouvoir sans que personne ne fasse quoi que ce soit. On s'achemine aux élections à un tour. Les irrégularités sont légion, mais l'UDPS n'a d'autre réponse que quelques SIT IN devant la CENI, qui s'en fiche d'ailleurs, pardonnez l'expression! Les bailleurs de fonds qui ont le plus d'intérêts dans une réelection de Kabila que personne d'autre tirent déjà efficacement les ficelles pour que tout se passe comme et même mieux que par le passé. Le mandat de la MONUSCO est prorogée pour une année. Qui ne l'aurait pas prévu? On stabilise encore la RDC non? Qui en est capable d'après l'acception coutumière de ces bailleurs de fonds si ce n'est l'ONU que nous connaissons, de l'intérieur du problème comme étant le chapeau moral que tous les vautours portent afin de dévorer la charogne RDC en toute quiétude?
Ceci étant dit, le jeu d'alliances que tel ou tel candidat s'evertue à former n'est que de la fumée, dès qu'elle passera on verra qu'il s'agissait du sale "business as usual" qui consiste à voler l'indépendance et la souveraineté d'un peuple qui ne sait plus à quel saint se vouer pour sortir du bourbier, du marasme de la pauvreté dans un pays qui ne manque de rien! Aucun de ces politiciens en lice aujourd'hui pour diriger la RDC n'a les mains propres pour le faire. Les vautours se sont très bien arranger pour avoir les uns et les autres cités ou impliqué directement ou pas dans les affaires de corruption. Il suffit de revoir les différents rapports de l'ONU de la dernière decennie pour s'en assurer. Donc nous sommes toujours dans la même situation: un seul homme ou une seule femme intègre qui puisse avoir le peuple à coeur! Une espèce rare, mais qu'il faut absolument trouver!
Saturday, 19 February 2011
EST-CE A LA BELGIQUE D’HONNORER LES DEFUNTS ACCORDS DE MBUDI?
Le Potentiel s’inquiète de la souverainete de la République démocratique du Congo qui “vient de signer, avec la Belgique et la Banque mondiale, un accord tripartite. Il porte sur 20 millions d’euros, don de la Belgique sous forme d’appui budgétaire. Cette somme vient soutenir la paie des enseignants du secteur public de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP)”. Le jounal de Jaynet Kabila s’interroge, peut-être avec une certaine tristesse, sur un nombre de doutes. En voici quelques échantillons. “Jusqu’où ce gouvernement continuera-t-il d’évoluer avec des aides extérieures ? L’Etat congolais saura-t-il préserver sa souveraineté tout en recourrant à la politique de la main tendue ?” Le constat, en guise de réponse est encore plus triste: “Ailleurs, l’expérience a largement enseigné qu’aucune nation sérieuse ne se développe avec des dons. Il faut produire pour s’autofinancer si l’on tient sérieusement à son autonomie. Que non. La RDC veut demeurer cet éternel nain qu’on porte sur les épaules et qu’on mène là où il n’a nullement envie de se rendre”.
Nous sommes habitués à ce genre de manoeuvres de la part des dirigeants dont la seule ambition est de se remplir les poches et les comptes en banque au lieu de penser, même de loin à un certain objectif commun appelé le bien du people. En effet nous savons que la reforme de l’armée que tout le monde voulait comme point de départ n’a jamais été envisage que sous l’angle d’une realization étrangère. Pourtant nous avons un vrai meneur d’hommes capable de commander et d’inculquer une discipline militaire comme il l’a démontré, seulement il croupit dans une prison rwandaise. Après l’armée, la police devait aussi être reformée avec l’argent et l’expertise des étrangers. Ils accourent pour donner leurs petits millions à Kabila pour des reformes BOGUS, et lui, en échange leur deliver les richesses du pays et hypothèque allégrement le future de nos enfants.
Si le Potentiel croit que la Belgique va sauver l’enseignement et la function publique congolaise, il se trompe. Le Rais fait les affaires au taux du jour, la Belgique en fait autant et la Banque mondiale pareillement. La logique du marché qui vit richement en appauvrisant encore plus les plus pauvres continue sa route inexorable jusqu’au jour où un Nkunda, celui qui est en prison ou libre jouera son rôle directement pour mettre fin à une mascarade qui n’a que trop duré. Le people ne peut pas placer son espoir dans un autre mandat pour la Kabilie qui n’aura d’autre sens que prolonger le temps pour les vautours de continuer leur macabre festin. Les soi-disants experts de la région préparent l’opinion une nouvelle fois. Ne nous ont-ils pas dit la semaine dernière que les groupes armés veulent finalement réintegrer l’armée? Et que les négociations réussies qui ont abouti à ce résultat miraculeux seraient dûs à nul autre que Delphin Kahimbi qui sillone les deux Kivus à cet effet. Comprenez-vous que le rais n’a pas besoin d’un Kamerhe ni d’un Sekimonyo pour obtenir le vote des Kivus quand un colonel Kahimbi suffit pour le garantir. Mais entre nous, croyez-vous vraiment que les groups armés au Kivu font déjà partie de l’histoire? Ce serait naïf de le croire tant et si bien que les problèmes politiques qui ont entrainé la deliquescence de l’Etat au Kivu soient encore entiers. Et ce serait naïf pour les vautours de croire que le pillage du Kivu par les multinationales, les fameux humanitaires et leurs non moins fameux “experts de la region” continuera ad infinitum.
Nous sommes habitués à ce genre de manoeuvres de la part des dirigeants dont la seule ambition est de se remplir les poches et les comptes en banque au lieu de penser, même de loin à un certain objectif commun appelé le bien du people. En effet nous savons que la reforme de l’armée que tout le monde voulait comme point de départ n’a jamais été envisage que sous l’angle d’une realization étrangère. Pourtant nous avons un vrai meneur d’hommes capable de commander et d’inculquer une discipline militaire comme il l’a démontré, seulement il croupit dans une prison rwandaise. Après l’armée, la police devait aussi être reformée avec l’argent et l’expertise des étrangers. Ils accourent pour donner leurs petits millions à Kabila pour des reformes BOGUS, et lui, en échange leur deliver les richesses du pays et hypothèque allégrement le future de nos enfants.
Si le Potentiel croit que la Belgique va sauver l’enseignement et la function publique congolaise, il se trompe. Le Rais fait les affaires au taux du jour, la Belgique en fait autant et la Banque mondiale pareillement. La logique du marché qui vit richement en appauvrisant encore plus les plus pauvres continue sa route inexorable jusqu’au jour où un Nkunda, celui qui est en prison ou libre jouera son rôle directement pour mettre fin à une mascarade qui n’a que trop duré. Le people ne peut pas placer son espoir dans un autre mandat pour la Kabilie qui n’aura d’autre sens que prolonger le temps pour les vautours de continuer leur macabre festin. Les soi-disants experts de la région préparent l’opinion une nouvelle fois. Ne nous ont-ils pas dit la semaine dernière que les groupes armés veulent finalement réintegrer l’armée? Et que les négociations réussies qui ont abouti à ce résultat miraculeux seraient dûs à nul autre que Delphin Kahimbi qui sillone les deux Kivus à cet effet. Comprenez-vous que le rais n’a pas besoin d’un Kamerhe ni d’un Sekimonyo pour obtenir le vote des Kivus quand un colonel Kahimbi suffit pour le garantir. Mais entre nous, croyez-vous vraiment que les groups armés au Kivu font déjà partie de l’histoire? Ce serait naïf de le croire tant et si bien que les problèmes politiques qui ont entrainé la deliquescence de l’Etat au Kivu soient encore entiers. Et ce serait naïf pour les vautours de croire que le pillage du Kivu par les multinationales, les fameux humanitaires et leurs non moins fameux “experts de la region” continuera ad infinitum.
Saturday, 8 January 2011
LE MEILLEUR ELEVE DE LA MONDIALISATION
Meilleurs Voeux après une longue absence sur le blog à cause de mes nombreuses occupations.
Je ne veux pas perdre le fil des évéments comme cela m’est arrivé depuis le 19 Novembre 2010, dernière apparition ici. La RDC comme le monde d’aujourd’hui vit au fil de l’improvisation chaque fois plus grotesque si vous permettez l’expression! Je discutais ce matin avec une jeune dame, enseignante comme moi. Nous sommes perplexes devant la follie de nos systèmes éducatifs qui produisent de plus en plus des individus d’une ignorance remarquable. Si l’on enseignait à l’école secondaire, on se consolerait en disant qu’il y a encore du temps pour combler les lacunes. Mais à l’université où l’anglo-saxonisation a réduit la licence à quatre ans, nous avons à peine le temps de leur faire découvrir le degré d’ignorance qu’ils sont déjà licenciés et partis! Notre discussion se déroulait donc autour de la question de savoir comment faire plus et plus vite pour que sortent de l’université des personnes dotées de connaissances suffisamment universelles pour prendre la responsabilité de leur futur ainsi que celui de la société à laquelle elles appartiennent. En bref notre conclusion était qu’à la lumière du désastre actuel, nous devons avoir le courage de demander qu’est-ce qu’il faut enseigner et dans quel but? Quoi, pourquoi, ou cette éternelle question philosophique, doit impérativement précéder le comment qui a trop occupé le monde académique dépourvu d’humanisme. C’est ce monde académique dépourvu d’humanisme que nous avons hérité au cours et après la période coloniale. La mondialisation que nous semblons accepter passivement aujourd’hui a, à travers l’éducation, le marché et les medias, perpétué, en l’aggravant, notre incapacité de penser en dehors des schemas que les mondialistes construisent assidûment et subtilement, dans le but de nous soumettre à une colonisation plus pernicieuse.
Les acteurs les plus dangereux de cette nouvelle colonisation sont légion! Nos politiciens, nos collègues ayant bénéficié ou bénéficiant des bourses mondialistes, donc à agenda colonialiste sans faute, ceux qu’on appelle maintenant les “international civil servants”, ou les fonctionnaires publics internationaux, en un mot, tous ceux que j’appelle les vautours et oiseaux de même plumage. Mais puisque le débat sur ce blog a un contexte précis, plutôt limité à la RDC, aujourd’hui je m’intéresse aux politiciens congolais. En premier lieu, respect oblige, Joseph Kabila. Le meilleur élève de la mondialisation ou nouvelle colonisation. Il fait jaser encore parce qu’il veut changer la constitution pour accommoder le scrutin à un tour, comptant ainsi sur une majorité simple. Ce n’est même plus de la fourberie, on bricole la constitution ouvertement avec comme seule fin conserver le pouvoir. Cette même fin justifie la promotion dans l’armée et dans la police, ainsi que les alliances de toutes les couleurs que vous verrez se faire, se défaire et se refaire pendant la période électorale. Notez en passant qu’il a commis une grande erreur en ne confirmant pas les grades des militaires fidèles à la cause de Laurent Nkunda et qui sont sur terrain. Par ailleurs, le gouvernement de la RDC a négocié avec la Chine un accord sur l’étude de la répartition de l'Uranium sur le territoire congolais et l’évaluation de ses reserves, dans quel but? Vous pouvez spéculer. Sur toutes ces entre-faites, l’Occident, la mondialisation, que dis-je, s’agite autour des ressourses minières et les companies, partie intégrante du mondialisme, qui les exploitent. Les vautours et leurs experts se veulent les seuls en contrôle et parfaite connaissance de la situation kivutienne, militaire, minérale, sécuritaire ou autre. Ils commencent tous à projeter la situation de manière à donner des indices à leur bon élève à Kinshasa sur ce qu’il faut faire pour conserver son pouvoir et les laisser prolonger indéfiniment le malheur des populations. Notre expert particulier du Kivu n’a-t-il déjà pas suggéré qu’il faille encore un groupe d’experts de l’ONU qui produirait un énième rapport etc… Il devrait savoir que nous savons déjà que les experts de son espèce ou de celle de l’ONU font partie du réseau criminel de la nouvelle colonisation. La seule chose qu’ils cherchent ce n’est pas résoudre les questions politiques relatives au Kivu, ni voir la RDC se refaire comme nation. C’est plutôt servir leur appétit impérialiste jamais assouvi. Si vous doutez, trouvez les moyens de suivre très prochement les péripeties du fameux Dodd-Frank bill au pays de l’oncle Sam. Lisez entre les lignes quand les experts parlent! De veritables maffieux!
Le décor est planté donc pour une offensive toute kabilienne pour asseoir le pouvoir aussi longtemps que possible. Cependant, je suppose que les politiciens congolais et les vautours qui les financent ont en tête que l’enjeu majeur qu’ils negligent effrontément c’est le peeple. Un peeple peut être meurtri, il conserve toujours un petit nombre de ceux qui resistent et s’acharnent. C’est ici que Kinshasa etles vautours font très mal leurs calculs. Tout en reconnaissant qu’il s’agit d’une force réelle, la lecture que nos experts font du CNDP et de ses forces sur terrain au Kivu est complètement erronnée. C’est le cas quand nos experts associent l’armée fidèle à Nkunda aux politiciens en lisse electorale. Ces gars sur terrain ont appris suffisament pour se ranger si tôt derrière un candidat quelconque. C’est également le cas quand ils insinuent que le CNDP se prêterait à une relation quelconque avec les dissidents rwandais FPR en exil en Afrique du Sud. Je peux vous assurer que c’est impossible pour le CNDP de Nkunda de s’associer aux dissidents rwandais qui courtisent les FDLR dans la diaspora et d’autres revisionnistes tel que le type du film Hotel Rwanda. Le CNDP de Laurent Nkunda n’a rien contre Kagamé et son régime, tout simplement parce que le CNDP de Nkunda a une cause politique simplement congolaise, et partant n’a absolument pas de raison de vouloir destabiliser le Rwanda en quelque manière que ce soit. S'il faut trouver quelque chose que le CNDP de Nkunda aurait contre le Rwanda c'est l'emprisonement indéfini et sans raison, de ce dernier. Je suis parfois en disaccord avec le maitre de Kigali, mais jamais quand il s’agit des revisionnistes et des arrivistes à vision terriblement courte pour la Région des Grands Lacs. Quand je dis arrivistes, je pense par exemple à un Gafisi qui espère conquerir Kabila dans le meeting que les deux auront au Katanga incessamment. Nous verrons bien.
Je ne veux pas perdre le fil des évéments comme cela m’est arrivé depuis le 19 Novembre 2010, dernière apparition ici. La RDC comme le monde d’aujourd’hui vit au fil de l’improvisation chaque fois plus grotesque si vous permettez l’expression! Je discutais ce matin avec une jeune dame, enseignante comme moi. Nous sommes perplexes devant la follie de nos systèmes éducatifs qui produisent de plus en plus des individus d’une ignorance remarquable. Si l’on enseignait à l’école secondaire, on se consolerait en disant qu’il y a encore du temps pour combler les lacunes. Mais à l’université où l’anglo-saxonisation a réduit la licence à quatre ans, nous avons à peine le temps de leur faire découvrir le degré d’ignorance qu’ils sont déjà licenciés et partis! Notre discussion se déroulait donc autour de la question de savoir comment faire plus et plus vite pour que sortent de l’université des personnes dotées de connaissances suffisamment universelles pour prendre la responsabilité de leur futur ainsi que celui de la société à laquelle elles appartiennent. En bref notre conclusion était qu’à la lumière du désastre actuel, nous devons avoir le courage de demander qu’est-ce qu’il faut enseigner et dans quel but? Quoi, pourquoi, ou cette éternelle question philosophique, doit impérativement précéder le comment qui a trop occupé le monde académique dépourvu d’humanisme. C’est ce monde académique dépourvu d’humanisme que nous avons hérité au cours et après la période coloniale. La mondialisation que nous semblons accepter passivement aujourd’hui a, à travers l’éducation, le marché et les medias, perpétué, en l’aggravant, notre incapacité de penser en dehors des schemas que les mondialistes construisent assidûment et subtilement, dans le but de nous soumettre à une colonisation plus pernicieuse.
Les acteurs les plus dangereux de cette nouvelle colonisation sont légion! Nos politiciens, nos collègues ayant bénéficié ou bénéficiant des bourses mondialistes, donc à agenda colonialiste sans faute, ceux qu’on appelle maintenant les “international civil servants”, ou les fonctionnaires publics internationaux, en un mot, tous ceux que j’appelle les vautours et oiseaux de même plumage. Mais puisque le débat sur ce blog a un contexte précis, plutôt limité à la RDC, aujourd’hui je m’intéresse aux politiciens congolais. En premier lieu, respect oblige, Joseph Kabila. Le meilleur élève de la mondialisation ou nouvelle colonisation. Il fait jaser encore parce qu’il veut changer la constitution pour accommoder le scrutin à un tour, comptant ainsi sur une majorité simple. Ce n’est même plus de la fourberie, on bricole la constitution ouvertement avec comme seule fin conserver le pouvoir. Cette même fin justifie la promotion dans l’armée et dans la police, ainsi que les alliances de toutes les couleurs que vous verrez se faire, se défaire et se refaire pendant la période électorale. Notez en passant qu’il a commis une grande erreur en ne confirmant pas les grades des militaires fidèles à la cause de Laurent Nkunda et qui sont sur terrain. Par ailleurs, le gouvernement de la RDC a négocié avec la Chine un accord sur l’étude de la répartition de l'Uranium sur le territoire congolais et l’évaluation de ses reserves, dans quel but? Vous pouvez spéculer. Sur toutes ces entre-faites, l’Occident, la mondialisation, que dis-je, s’agite autour des ressourses minières et les companies, partie intégrante du mondialisme, qui les exploitent. Les vautours et leurs experts se veulent les seuls en contrôle et parfaite connaissance de la situation kivutienne, militaire, minérale, sécuritaire ou autre. Ils commencent tous à projeter la situation de manière à donner des indices à leur bon élève à Kinshasa sur ce qu’il faut faire pour conserver son pouvoir et les laisser prolonger indéfiniment le malheur des populations. Notre expert particulier du Kivu n’a-t-il déjà pas suggéré qu’il faille encore un groupe d’experts de l’ONU qui produirait un énième rapport etc… Il devrait savoir que nous savons déjà que les experts de son espèce ou de celle de l’ONU font partie du réseau criminel de la nouvelle colonisation. La seule chose qu’ils cherchent ce n’est pas résoudre les questions politiques relatives au Kivu, ni voir la RDC se refaire comme nation. C’est plutôt servir leur appétit impérialiste jamais assouvi. Si vous doutez, trouvez les moyens de suivre très prochement les péripeties du fameux Dodd-Frank bill au pays de l’oncle Sam. Lisez entre les lignes quand les experts parlent! De veritables maffieux!
Le décor est planté donc pour une offensive toute kabilienne pour asseoir le pouvoir aussi longtemps que possible. Cependant, je suppose que les politiciens congolais et les vautours qui les financent ont en tête que l’enjeu majeur qu’ils negligent effrontément c’est le peeple. Un peeple peut être meurtri, il conserve toujours un petit nombre de ceux qui resistent et s’acharnent. C’est ici que Kinshasa etles vautours font très mal leurs calculs. Tout en reconnaissant qu’il s’agit d’une force réelle, la lecture que nos experts font du CNDP et de ses forces sur terrain au Kivu est complètement erronnée. C’est le cas quand nos experts associent l’armée fidèle à Nkunda aux politiciens en lisse electorale. Ces gars sur terrain ont appris suffisament pour se ranger si tôt derrière un candidat quelconque. C’est également le cas quand ils insinuent que le CNDP se prêterait à une relation quelconque avec les dissidents rwandais FPR en exil en Afrique du Sud. Je peux vous assurer que c’est impossible pour le CNDP de Nkunda de s’associer aux dissidents rwandais qui courtisent les FDLR dans la diaspora et d’autres revisionnistes tel que le type du film Hotel Rwanda. Le CNDP de Laurent Nkunda n’a rien contre Kagamé et son régime, tout simplement parce que le CNDP de Nkunda a une cause politique simplement congolaise, et partant n’a absolument pas de raison de vouloir destabiliser le Rwanda en quelque manière que ce soit. S'il faut trouver quelque chose que le CNDP de Nkunda aurait contre le Rwanda c'est l'emprisonement indéfini et sans raison, de ce dernier. Je suis parfois en disaccord avec le maitre de Kigali, mais jamais quand il s’agit des revisionnistes et des arrivistes à vision terriblement courte pour la Région des Grands Lacs. Quand je dis arrivistes, je pense par exemple à un Gafisi qui espère conquerir Kabila dans le meeting que les deux auront au Katanga incessamment. Nous verrons bien.
Friday, 19 November 2010
QUI PENSE POUR QUI?
Le temps passe si vite et les nombreuses occupations augmentent parfois exponentiellement. Mais bon, il faut, contre mauvaise fortune bon coeur! Les événements en RDC c'est toujours riches. On est sûr qu'on est à for some catching up. Le bruit des vautours il faut l'interpréter quand il s'annonce. Pour un temps ils ruminaient encore la nouvelle étape. Je me demandais bien qui allait en signaler l'orientation le premier. Voilà que ICG ne s'est fait pas prier. Un élément pour contextualiser sa dernière trouvaille: le coup d'épée dans l'eau du rapport de l'ONU dont je parlai la dernière fois en octobre sur ce blog. Le résultat escompté n'aura été qu'un flop en ce qui concerne la bataille que mènent les vautours contre les tutsis dans la région, et au passage préparer une autre victoire éléctorale pour Kabila en RDC tout en se ménageant un modus operandi avec les Chinois pour brader la région. Un échec donc ce rapport de l'ONU. Néamoins il demeure un pas des vautours dans leur effort d'isoler Paul Kagamé, au nom des révisionnistes et autres détracteurs. Je crois que pour les vautours l'envoûtement que Kagame exerce sur Kabila est un obstacle à leur dessein. Juste une supposition.
Le coup d'épée dans l'eau ayant été un flop, ils reviennent à la charge. L'extrait ci-bas, entièrement sorti du document de ICG du 16 Novembre signale la nouvelle tactique. Je previens qu'elle est aussi une tentative d'isoler le Rwanda. Et c'est dommage la manière dont le Rwanda a salement joué entre les mains des vautours pour saper la lutte des tutsis congolais. En effet, je ne cesse de le répéter sciemment, c'est une erreur monumentale de la part du Rwanda avoir tenter de briser l'élan de Laurent Nkunda. Cela n'a servi que quelques intérêts cupides en retardant douloureusement la solution politique des problèmes de la RDC au Kivu. La force du CNDP residant essentiellement dans sa cause n'a cependant pas étéannihilée comme James Kabarebe l'avait calculé. Par contre la prétention d'une présence militaire rwandaise des opérations umoja wetu n'est plus que de l'histoire. Et les problèmes politiques et militaires du coins demeurent entier comme les généraux congolais l'ont constaté ces dernières semaines. Ils sont venus faire l'état des lieux et préparer le deployement des troupes du CNDP hors du Kivu. Ils ont constaté que ceci demeure une impossibilité.
Et ICG produit et étale ses nouvelles solutions magiques en prenant bien soin d'insister sur le fait que le rapprochement entre Kigs et Kin est une chimère donc, Kagame, le parrain de ce rapprochement est prononcé inutilisable dans les questions congolaises. Mais plus que les vautours, il sait que si lui peut être écarté du processus, le CNDP ne peut pas être écarté. Il sait aussi que seul le CNDP peut contribuer à une restoration de l'ordre au Kivu qui incluerait la solution aux FDLR. Vraiment dommage que son état major ait eu une vue si courte des échéances à long terme.
Voilà que je retarde l'extrait de ICG avec mes considérations. Sans plus tarder lisez les recommendations tout à fait vautouresques:
Congo : Pas de stabilité au Kivu malgré le rapprochement avec le Rwanda
Rapport Afrique N°165 16 nov. 2010
SYNTHESE ET RECOMMENDATIONS
Le plan de résolution du conflit au Kivu consistant à privilégier la solution militaire s’avère être un échec. Deux années après le début du rapprochement entre le président Congolais Joseph Kabila et son homologue rwandais Paul Kagame, les soldats gouvernementaux sont encore aux prises avec des miliciens pour le contrôle des terres et des zones minières. Bien qu’aucune des deux parties n’ait réellement les capacités de prendre un ascendant définitif, elles ont toutes deux les ressources suffisantes pour prolonger la lutte. Dans le même temps, les civils subissent des violences extrêmes et la situation humanitaire se détériore. Les tensions ethniques se sont aggravées à l’annonce des plans de rapatriement de dizaines de milliers de réfugiés congolais qui ont fui au Rwanda durant les années 1990. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a observé la situation se dégrader à l’est du Congo sans s’opposer aux décisions de Kagame et Kabila.
Une stratégie basée sur des engagements présidentiels tenus secrets ne permettra pas de ramener la paix au Kivu : l’approche actuelle doit être réévaluée et élargie afin d’impliquer toutes les communautés locales et préparer l’avenir de la région en instaurant un dialogue transparent, notamment avec les pays voisins.
Au cours de l’été 2008, le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), un groupe rebelle congolais, alors dirigé par le général Tutsi Laurent Nkunda et soutenu officieusement par le Rwanda, se retire d’un processus de négociations entamées avec le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette nouvelle crise qui éclate dans la province du Nord Kivu déstabilise les autorités congolaises et la mission de maintien de la paix des Nations-unies (alors nommée MONUC). La communauté internationale, préoccupée par les conséquences d’une conquête de Goma, la capitale du Nord Kivu, par le CNDP, multiplie les initiatives pour éviter une escalade de la violence qui pourrait mener à une confrontation entre le Rwanda et la RDC.
En novembre 2008, pour mettre fin à la crise sécuritaire et politique, le Président Kabila tend la main à son adversaire traditionnel, le président rwandais Paul Kagame. Sans recourir aux mécanismes de médiation formels privilégiés par la communauté internationale, les deux chefs d’Etat négocient rapidement un accord dont le contenu demeure secret. L’initiative congolaise surprend la plupart des partenaires internationaux de la région des Grands Lacs. Ces derniers sont cependant soulagés quand les discussions portant sur une intervention multinationale pour stabiliser le Kivu prennent brusquement fin.
Dans le cadre de leur plan de résolution du conflit au Kivu, Kabila et Kagame travaillent dorénavant à la mise en œuvre des engagements bilatéraux. Cela implique deux con¬ces¬sions majeures pour Kabila. Tout d’abord, il s’est engagé à répondre aux exigences politiques du groupe rebelle (CNDP) qui lui a causé le plus de difficultés auprès de sa base électorale par le passé. Deuxièmement, il a accepté de lancer des opérations militaires qui servent davantage les intérêts de ceux qui les conduisent qu’elles n’appor¬tent de réelle protection à la population. La réussite de ce plan, notamment ses composantes politiques et économiques, dépend de la réaction de la population du Kivu vis-à-vis de la redistribution du pouvoir à l’échelon local et de la capacité de l’armée nationale congolaise (FARDC) à atteindre les objectifs militaires fixés par Kinshasa.
Les conditions du rapprochement entre la RDC et le Rwanda ont modifié les rapports de pouvoirs dans les provinces du Nord et du Sud Kivu. Le général Nkunda est arrêté en janvier 2009 et remplacé par Bosco Ntaganda, un présumé criminel de guerre, contre lequel la Cour Pénale Internationale a émis un mandat d’arrêt en 2006. Le CNDP, à l’origine fondé pour défendre les intérêts de la communauté Tutsi, est intégré dans l’armée nationale et en devient une composante importante. Son cahier des charges politiques est au centre d’un accord passé entre le gouvernement congolais et les groupes armés du Kivu. La nouvelle influence acquise par le CNDP inquiète les dirigeants des autres communautés qui craignent que cela les desserve lors des élections générales prévues pour 2011-2012.
Les limites de l’approche politico-militaire actuelle sont atteintes. Malgré trois opérations successives menées par l’armée congolaise, la situation humanitaire se détériore au Kivu et les actes d’extrême violence se multiplient. Les femmes, ainsi que les jeunes filles, subissent les conséquences de l’impunité générale et de l’environne¬ment hautement militarisé dans lequel la pratique du viol est endémique. La population est à la fois victime des campagnes de représailles menées par les rebelles et des violations impunies des droits humains commises par les soldats congolais.
Le groupe rebelle Hutu rwandais, les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), résistent aux campagnes de désarmement forcé, en concluant des alliances avec les milices congolaises qui refusent d’être intégrées dans l’armée nationale. Les FDLR ont été chassées de nombreux sites miniers dont ils avaient le contrôle, cependant ces derniers n’ont toujours pas été placés sous le contrôle d’une autorité légitime. Les dissidents rwandais, ougandais et burundais recherchent activement des soutiens au Kivu et tentent de créer des coalitions armées transfrontalières. En retour, les signes d’interférences régionales dans les affaires du Kivu se multiplient.
L’intégration rapide d’anciens rebelles, dont certains présumés criminels de guerre, au sein de l’armée nationale et leur participation à des opérations militaires mal planifiées, n’ont pas contribué à résoudre les conflits dans l’est du Congo. Les efforts déployés par les Nations Unies à travers la mise en œuvre d’une nouvelle politique de conditionnalité liée au soutien des casques bleus n’ont pas influé sur le comportement des troupes congolaises. La crédibilité de la MONUC – rebaptisée MONUSCO en juillet 2010 – a été sérieusement entamée par son incapacité à protéger efficacement les civils.
Pendant ce temps, les luttes pour le pouvoir au niveau local ont compromis encore davantage le rétablissement d’un Etat de droit dans les Kivus. Les conflits fonciers et les tensions intercommunautaires se sont multipliés, exacerbés par des cycles répétés de déplacements de population. Des contradictions subsistent toujours entre le droit coutumier et le droit moderne et, ce faisant, les chefs traditionnels s’opposent à des autorités administratives cherchant à mettre en œuvre le programme du CNDP. Les institutions politiques provinciales se déchirent sur fond d’accusations de corruption, entraînant une crise de la gouvernance locale. En dépit de l’intensification des échanges commerciaux dans les grandes villes frontalières et de la relance des institutions économiques régionales, un développement économique de long terme reste incertain.
Combinés, ces facteurs augmentent le risque de désintégration de l’armée nationale, d’affrontements intercommunautaires et de déstabilisation régionale par l’interfé¬rence d’acteurs étrangers. Si l’approche actuelle n’est pas révisée et élargie pour y inclure toutes les communautés de manière transparente et si un nouvel élan international n’est pas insufflé, la population continuera à porter le poids de l’échec des tentatives visant à établir la souveraineté de l’Etat aux Kivus.
RECOMMANDATIONS
Au gouvernement congolais, à la MONUSCO et aux partenaires internationaux de la RDC :
1. Suspendre les opérations militaires offensives au Kivu en attendant le déploiement de bataillons formés par les Etats-Unis, la Chine, la Belgique, l’Afrique du Sud et l’Angola, et :
a) déployer ces bataillons congolais, dans un premier temps, dans les territoires de Masisi et Rutshuru au Nord Kivu afin d’assurer la sécurité de la population, tandis que l’accord du 23 mars 2009 entre le gouvernement congolais et les groupes armés congolais est pleinement mis en œuvre ; et exercer des pressions militaires sur les FDLR au Nord et au Sud Kivu grâce au suivi et au soutien de ces bataillons par les partenaires internationaux ;
b) focaliser immédiatement les moyens militaires de la MONUSCO sur la protection des populations, y compris par le maintien de capacités aéroportés de soutien et de déploiement rapide ainsi que d’équipes conjointes de protection ; aider l’armée nationale à contrôler les territoires abandonnés par les FDLR ; et regagner la confiance de la population congolaise en s’assurant que les règles d’engagement soient activement mises en œuvre et en poursuivant les efforts pour arrêter Bosco Ntaganda ; et
c) lancer une opération d’intégration repensée, combinée avec un nouveau programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) sous contrôle international afin de traiter le cas de tous les soldats ayant rejoint l’armée nationale à un certain point depuis janvier 2008, dont les ex-CNDP et les rebelles congolais dorénavant associés aux FDLR ; et commencer à réduire les troupes présentes au Kivu de 60 000 à 21 000 soldats con¬for¬mément au plan gouvernemental de réforme de l’armée de janvier 2010.
Au Gouvernement congolais et au CNDP :
2. Mettre en œuvre l’accord du 23 mars, notamment en:
a) renouvelant le mandat du Comité National de Sécurité (CNS) qui a expiré en mai 2010, de sorte que les partenaires internationaux puissent soutenir et suivre les activités du CNS en rendant compte régulièrement de la mise en œuvre des engagements pris par chaque partie ; et reprendre les discussions sur la reconnaissance des grades des officiers des autres groupes armés qui ont intégré les FARDC ;
b) nommant des personnalités CNDP dans les institutions provinciales du Nord Kivu en échange du démantèlement effectif des structures administratives et fiscales parallèles du CNDP, sous la surveillance de la MONUSCO qui rendra compte au CNS; et en arrêtant Bosco.
c) confiant aux bataillons de l’armée nationale formés par les partenaires étrangers et la MONUSCO, la responsabilité d’assurer la sécurité dans les territoires de Masisi et Rutshuru ;
d) engageant les troupes qui ont participé à l’opéra¬tion “Amani Leo” à adhérer au nouveau program¬me DDR, de telle sorte que tous les combattants ex-CNDP soient complètement intégrés dans l’armée nationale ou la police, ou réinsérés dans la vie civile ; et
e) prenant l’engagement de ne pas s’impliquer dans les activités politiques et militaires de dissidents étranger, dont celles du général rwandais Faustin Kayumba Nyamwasa.
Aux Gouvernements Congolais, Rwandais et Ougandais et au Haut Commissariat pour les réfugiés des Nations Unies (UNHCR):
3. Superviser et assurer un environnement stable pour le retour des réfugiés au Kivu, notamment en :
a) procédant, en partenariat avec le UNHCR, à un recensement des réfugiés sans-papiers qui sont retournés au Kivu depuis l’été 2009 ; en entamant un processus de vérification de leur nationalité et en distribuant, sur cette base, des cartes d’élec¬teurs avant les élections ; et en relançant le mécanisme de vérification conjoint RDC-Rwanda-Ouganda afin de contenir l’immigration clandestine dans les Kivus ; et
b) commençant le rapatriement des réfugiés du Rwanda et de l’Ouganda selon les conditions du UNHCR, y compris concernant les retours volontaires et la sécurité des zones de retour; les comités locaux permanents de conciliation devraient décider, sur la base de critères clairs, si les conditions de sécurité sont réunies pour autoriser ces retours ; les zones considérées par la MONUSCO comme étant sous contrôle d’une administration parallèle ne devraient pas faire partie des zones de retours potentielles.
Au Gouvernement Congolais :
4. Renforcer les capacités des institutions afin de favoriser la réconciliation intercommunautaire et la gestion des différends, notamment en :
a) développant des compétences pour gérer les conflits fonciers, incluant la création d’une commission en charge d’examiner les titres fonciers; en renforçant Starec - l’organisation gouvernementale congolaise en charge des programmes de stabilisation - pour qu’il devienne un mécanisme permanent de résolution des conflits ; en mettant en œuvre les résolutions sur la paix et la sécurité de la conférence de Goma de 2008 ; en consacrant des ressources adéquates et en enrôlant du personnel supplémentaire par le biais d’un processus de recrutement transparent ;
b) renforçant les pouvoirs des institutions provinciales en leur conférant les ressources et l’autorité nécessaires pour répondre aux besoins locaux ; et en créant un cadre légal et administratif qui permette de traiter les questions de la représentation politique des minorités ethniques ainsi que les incohérences entre les droits coutumier et moderne, et en
c) organisant la tenue d’une table ronde avec les communautés locales, les autorités provinciales et les dirigeants nationaux afin de définir des règles claires concernant l’attribution des postes au sein de l’administration provinciale ; en établissant un processus consensuel pour éloigner les communautés locales des groupes armés ; et en adoptant un code de conduite portant sur l’exercice des activités politiques au Kivu.
Aux présidents Congolais, Rwandais, Ougandais et Burundais:
5. Organiser un sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) pour :
a) Entamer, sous la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD), des discussions politiques au niveau des chefs d’Etats sur les questions économiques, foncières et de mouvements de population, et ce dans l’objectif de créer une vision commune mutuellement bénéfique pour l’avenir de la région des Grands Lacs ;
b) Travailler de concert pour analyser ensemble l’histoire traumatique de la région, de manière à favoriser la réconciliation entre les Congolais et les Rwandais ; et
c) Prendre l’engagement de ne pas interférer dans les efforts légitimes de consolidation de l’Etat à l’est du Congo.
Nairobi/Bruxelles, 16 novembre 2010
Le coup d'épée dans l'eau ayant été un flop, ils reviennent à la charge. L'extrait ci-bas, entièrement sorti du document de ICG du 16 Novembre signale la nouvelle tactique. Je previens qu'elle est aussi une tentative d'isoler le Rwanda. Et c'est dommage la manière dont le Rwanda a salement joué entre les mains des vautours pour saper la lutte des tutsis congolais. En effet, je ne cesse de le répéter sciemment, c'est une erreur monumentale de la part du Rwanda avoir tenter de briser l'élan de Laurent Nkunda. Cela n'a servi que quelques intérêts cupides en retardant douloureusement la solution politique des problèmes de la RDC au Kivu. La force du CNDP residant essentiellement dans sa cause n'a cependant pas étéannihilée comme James Kabarebe l'avait calculé. Par contre la prétention d'une présence militaire rwandaise des opérations umoja wetu n'est plus que de l'histoire. Et les problèmes politiques et militaires du coins demeurent entier comme les généraux congolais l'ont constaté ces dernières semaines. Ils sont venus faire l'état des lieux et préparer le deployement des troupes du CNDP hors du Kivu. Ils ont constaté que ceci demeure une impossibilité.
Et ICG produit et étale ses nouvelles solutions magiques en prenant bien soin d'insister sur le fait que le rapprochement entre Kigs et Kin est une chimère donc, Kagame, le parrain de ce rapprochement est prononcé inutilisable dans les questions congolaises. Mais plus que les vautours, il sait que si lui peut être écarté du processus, le CNDP ne peut pas être écarté. Il sait aussi que seul le CNDP peut contribuer à une restoration de l'ordre au Kivu qui incluerait la solution aux FDLR. Vraiment dommage que son état major ait eu une vue si courte des échéances à long terme.
Voilà que je retarde l'extrait de ICG avec mes considérations. Sans plus tarder lisez les recommendations tout à fait vautouresques:
Congo : Pas de stabilité au Kivu malgré le rapprochement avec le Rwanda
Rapport Afrique N°165 16 nov. 2010
SYNTHESE ET RECOMMENDATIONS
Le plan de résolution du conflit au Kivu consistant à privilégier la solution militaire s’avère être un échec. Deux années après le début du rapprochement entre le président Congolais Joseph Kabila et son homologue rwandais Paul Kagame, les soldats gouvernementaux sont encore aux prises avec des miliciens pour le contrôle des terres et des zones minières. Bien qu’aucune des deux parties n’ait réellement les capacités de prendre un ascendant définitif, elles ont toutes deux les ressources suffisantes pour prolonger la lutte. Dans le même temps, les civils subissent des violences extrêmes et la situation humanitaire se détériore. Les tensions ethniques se sont aggravées à l’annonce des plans de rapatriement de dizaines de milliers de réfugiés congolais qui ont fui au Rwanda durant les années 1990. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a observé la situation se dégrader à l’est du Congo sans s’opposer aux décisions de Kagame et Kabila.
Une stratégie basée sur des engagements présidentiels tenus secrets ne permettra pas de ramener la paix au Kivu : l’approche actuelle doit être réévaluée et élargie afin d’impliquer toutes les communautés locales et préparer l’avenir de la région en instaurant un dialogue transparent, notamment avec les pays voisins.
Au cours de l’été 2008, le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), un groupe rebelle congolais, alors dirigé par le général Tutsi Laurent Nkunda et soutenu officieusement par le Rwanda, se retire d’un processus de négociations entamées avec le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette nouvelle crise qui éclate dans la province du Nord Kivu déstabilise les autorités congolaises et la mission de maintien de la paix des Nations-unies (alors nommée MONUC). La communauté internationale, préoccupée par les conséquences d’une conquête de Goma, la capitale du Nord Kivu, par le CNDP, multiplie les initiatives pour éviter une escalade de la violence qui pourrait mener à une confrontation entre le Rwanda et la RDC.
En novembre 2008, pour mettre fin à la crise sécuritaire et politique, le Président Kabila tend la main à son adversaire traditionnel, le président rwandais Paul Kagame. Sans recourir aux mécanismes de médiation formels privilégiés par la communauté internationale, les deux chefs d’Etat négocient rapidement un accord dont le contenu demeure secret. L’initiative congolaise surprend la plupart des partenaires internationaux de la région des Grands Lacs. Ces derniers sont cependant soulagés quand les discussions portant sur une intervention multinationale pour stabiliser le Kivu prennent brusquement fin.
Dans le cadre de leur plan de résolution du conflit au Kivu, Kabila et Kagame travaillent dorénavant à la mise en œuvre des engagements bilatéraux. Cela implique deux con¬ces¬sions majeures pour Kabila. Tout d’abord, il s’est engagé à répondre aux exigences politiques du groupe rebelle (CNDP) qui lui a causé le plus de difficultés auprès de sa base électorale par le passé. Deuxièmement, il a accepté de lancer des opérations militaires qui servent davantage les intérêts de ceux qui les conduisent qu’elles n’appor¬tent de réelle protection à la population. La réussite de ce plan, notamment ses composantes politiques et économiques, dépend de la réaction de la population du Kivu vis-à-vis de la redistribution du pouvoir à l’échelon local et de la capacité de l’armée nationale congolaise (FARDC) à atteindre les objectifs militaires fixés par Kinshasa.
Les conditions du rapprochement entre la RDC et le Rwanda ont modifié les rapports de pouvoirs dans les provinces du Nord et du Sud Kivu. Le général Nkunda est arrêté en janvier 2009 et remplacé par Bosco Ntaganda, un présumé criminel de guerre, contre lequel la Cour Pénale Internationale a émis un mandat d’arrêt en 2006. Le CNDP, à l’origine fondé pour défendre les intérêts de la communauté Tutsi, est intégré dans l’armée nationale et en devient une composante importante. Son cahier des charges politiques est au centre d’un accord passé entre le gouvernement congolais et les groupes armés du Kivu. La nouvelle influence acquise par le CNDP inquiète les dirigeants des autres communautés qui craignent que cela les desserve lors des élections générales prévues pour 2011-2012.
Les limites de l’approche politico-militaire actuelle sont atteintes. Malgré trois opérations successives menées par l’armée congolaise, la situation humanitaire se détériore au Kivu et les actes d’extrême violence se multiplient. Les femmes, ainsi que les jeunes filles, subissent les conséquences de l’impunité générale et de l’environne¬ment hautement militarisé dans lequel la pratique du viol est endémique. La population est à la fois victime des campagnes de représailles menées par les rebelles et des violations impunies des droits humains commises par les soldats congolais.
Le groupe rebelle Hutu rwandais, les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), résistent aux campagnes de désarmement forcé, en concluant des alliances avec les milices congolaises qui refusent d’être intégrées dans l’armée nationale. Les FDLR ont été chassées de nombreux sites miniers dont ils avaient le contrôle, cependant ces derniers n’ont toujours pas été placés sous le contrôle d’une autorité légitime. Les dissidents rwandais, ougandais et burundais recherchent activement des soutiens au Kivu et tentent de créer des coalitions armées transfrontalières. En retour, les signes d’interférences régionales dans les affaires du Kivu se multiplient.
L’intégration rapide d’anciens rebelles, dont certains présumés criminels de guerre, au sein de l’armée nationale et leur participation à des opérations militaires mal planifiées, n’ont pas contribué à résoudre les conflits dans l’est du Congo. Les efforts déployés par les Nations Unies à travers la mise en œuvre d’une nouvelle politique de conditionnalité liée au soutien des casques bleus n’ont pas influé sur le comportement des troupes congolaises. La crédibilité de la MONUC – rebaptisée MONUSCO en juillet 2010 – a été sérieusement entamée par son incapacité à protéger efficacement les civils.
Pendant ce temps, les luttes pour le pouvoir au niveau local ont compromis encore davantage le rétablissement d’un Etat de droit dans les Kivus. Les conflits fonciers et les tensions intercommunautaires se sont multipliés, exacerbés par des cycles répétés de déplacements de population. Des contradictions subsistent toujours entre le droit coutumier et le droit moderne et, ce faisant, les chefs traditionnels s’opposent à des autorités administratives cherchant à mettre en œuvre le programme du CNDP. Les institutions politiques provinciales se déchirent sur fond d’accusations de corruption, entraînant une crise de la gouvernance locale. En dépit de l’intensification des échanges commerciaux dans les grandes villes frontalières et de la relance des institutions économiques régionales, un développement économique de long terme reste incertain.
Combinés, ces facteurs augmentent le risque de désintégration de l’armée nationale, d’affrontements intercommunautaires et de déstabilisation régionale par l’interfé¬rence d’acteurs étrangers. Si l’approche actuelle n’est pas révisée et élargie pour y inclure toutes les communautés de manière transparente et si un nouvel élan international n’est pas insufflé, la population continuera à porter le poids de l’échec des tentatives visant à établir la souveraineté de l’Etat aux Kivus.
RECOMMANDATIONS
Au gouvernement congolais, à la MONUSCO et aux partenaires internationaux de la RDC :
1. Suspendre les opérations militaires offensives au Kivu en attendant le déploiement de bataillons formés par les Etats-Unis, la Chine, la Belgique, l’Afrique du Sud et l’Angola, et :
a) déployer ces bataillons congolais, dans un premier temps, dans les territoires de Masisi et Rutshuru au Nord Kivu afin d’assurer la sécurité de la population, tandis que l’accord du 23 mars 2009 entre le gouvernement congolais et les groupes armés congolais est pleinement mis en œuvre ; et exercer des pressions militaires sur les FDLR au Nord et au Sud Kivu grâce au suivi et au soutien de ces bataillons par les partenaires internationaux ;
b) focaliser immédiatement les moyens militaires de la MONUSCO sur la protection des populations, y compris par le maintien de capacités aéroportés de soutien et de déploiement rapide ainsi que d’équipes conjointes de protection ; aider l’armée nationale à contrôler les territoires abandonnés par les FDLR ; et regagner la confiance de la population congolaise en s’assurant que les règles d’engagement soient activement mises en œuvre et en poursuivant les efforts pour arrêter Bosco Ntaganda ; et
c) lancer une opération d’intégration repensée, combinée avec un nouveau programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) sous contrôle international afin de traiter le cas de tous les soldats ayant rejoint l’armée nationale à un certain point depuis janvier 2008, dont les ex-CNDP et les rebelles congolais dorénavant associés aux FDLR ; et commencer à réduire les troupes présentes au Kivu de 60 000 à 21 000 soldats con¬for¬mément au plan gouvernemental de réforme de l’armée de janvier 2010.
Au Gouvernement congolais et au CNDP :
2. Mettre en œuvre l’accord du 23 mars, notamment en:
a) renouvelant le mandat du Comité National de Sécurité (CNS) qui a expiré en mai 2010, de sorte que les partenaires internationaux puissent soutenir et suivre les activités du CNS en rendant compte régulièrement de la mise en œuvre des engagements pris par chaque partie ; et reprendre les discussions sur la reconnaissance des grades des officiers des autres groupes armés qui ont intégré les FARDC ;
b) nommant des personnalités CNDP dans les institutions provinciales du Nord Kivu en échange du démantèlement effectif des structures administratives et fiscales parallèles du CNDP, sous la surveillance de la MONUSCO qui rendra compte au CNS; et en arrêtant Bosco.
c) confiant aux bataillons de l’armée nationale formés par les partenaires étrangers et la MONUSCO, la responsabilité d’assurer la sécurité dans les territoires de Masisi et Rutshuru ;
d) engageant les troupes qui ont participé à l’opéra¬tion “Amani Leo” à adhérer au nouveau program¬me DDR, de telle sorte que tous les combattants ex-CNDP soient complètement intégrés dans l’armée nationale ou la police, ou réinsérés dans la vie civile ; et
e) prenant l’engagement de ne pas s’impliquer dans les activités politiques et militaires de dissidents étranger, dont celles du général rwandais Faustin Kayumba Nyamwasa.
Aux Gouvernements Congolais, Rwandais et Ougandais et au Haut Commissariat pour les réfugiés des Nations Unies (UNHCR):
3. Superviser et assurer un environnement stable pour le retour des réfugiés au Kivu, notamment en :
a) procédant, en partenariat avec le UNHCR, à un recensement des réfugiés sans-papiers qui sont retournés au Kivu depuis l’été 2009 ; en entamant un processus de vérification de leur nationalité et en distribuant, sur cette base, des cartes d’élec¬teurs avant les élections ; et en relançant le mécanisme de vérification conjoint RDC-Rwanda-Ouganda afin de contenir l’immigration clandestine dans les Kivus ; et
b) commençant le rapatriement des réfugiés du Rwanda et de l’Ouganda selon les conditions du UNHCR, y compris concernant les retours volontaires et la sécurité des zones de retour; les comités locaux permanents de conciliation devraient décider, sur la base de critères clairs, si les conditions de sécurité sont réunies pour autoriser ces retours ; les zones considérées par la MONUSCO comme étant sous contrôle d’une administration parallèle ne devraient pas faire partie des zones de retours potentielles.
Au Gouvernement Congolais :
4. Renforcer les capacités des institutions afin de favoriser la réconciliation intercommunautaire et la gestion des différends, notamment en :
a) développant des compétences pour gérer les conflits fonciers, incluant la création d’une commission en charge d’examiner les titres fonciers; en renforçant Starec - l’organisation gouvernementale congolaise en charge des programmes de stabilisation - pour qu’il devienne un mécanisme permanent de résolution des conflits ; en mettant en œuvre les résolutions sur la paix et la sécurité de la conférence de Goma de 2008 ; en consacrant des ressources adéquates et en enrôlant du personnel supplémentaire par le biais d’un processus de recrutement transparent ;
b) renforçant les pouvoirs des institutions provinciales en leur conférant les ressources et l’autorité nécessaires pour répondre aux besoins locaux ; et en créant un cadre légal et administratif qui permette de traiter les questions de la représentation politique des minorités ethniques ainsi que les incohérences entre les droits coutumier et moderne, et en
c) organisant la tenue d’une table ronde avec les communautés locales, les autorités provinciales et les dirigeants nationaux afin de définir des règles claires concernant l’attribution des postes au sein de l’administration provinciale ; en établissant un processus consensuel pour éloigner les communautés locales des groupes armés ; et en adoptant un code de conduite portant sur l’exercice des activités politiques au Kivu.
Aux présidents Congolais, Rwandais, Ougandais et Burundais:
5. Organiser un sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) pour :
a) Entamer, sous la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD), des discussions politiques au niveau des chefs d’Etats sur les questions économiques, foncières et de mouvements de population, et ce dans l’objectif de créer une vision commune mutuellement bénéfique pour l’avenir de la région des Grands Lacs ;
b) Travailler de concert pour analyser ensemble l’histoire traumatique de la région, de manière à favoriser la réconciliation entre les Congolais et les Rwandais ; et
c) Prendre l’engagement de ne pas interférer dans les efforts légitimes de consolidation de l’Etat à l’est du Congo.
Nairobi/Bruxelles, 16 novembre 2010
Friday, 1 October 2010
LES VAUTOURS, ENCORE LES VAUTOURS ET TOUJOURS EUX
Apres avoir fait beaucoup de bruit sans presqu’égratigner les sinistres FDLR pour les viols au Kivu, les ONG et leurs tentaculaires antennes circulant a Goma, Kinshasa, Nairobi, et hors du continent joignent leurs forces pour faire active campagne en faveur du tout dernier rapport de l’ONU dont les medias se régalent abondamment ces dernières semaines. Il y a un peu trop d’intérêts croisés-mélanges comme toujours quand il s’agit de la région des Grands Lacs. Ce qui est certain, c’est que tous se liguent contre le bouc émissaire favori de la région, le tutsi déterminé par nature. Ces vautours ont pensé avoir finalement réussi à briser la nuque de ce spécimen qu’ils croient chétif a cause de ses traits hamites, nilotiques, éthiopiques, c’est selon l’anthropologisme de votre choix… Ils ont pensé l’avoir brisé en montant le leadership tutsi à Kigs contre les tutsis congolais. Ils ont cru avoir réussi en voyant que la voie utilisée n’a été autre que semer la division au sein même des tutsis congolais en utilisant les tutsis rwandais. Tout cela a au moins servi a quelque chose: souligner la légitimité de la lutte des tutsis congolais et montrer que leur cause n’est pas une question ni de race ni de tribu, mais une défense du droit du peuple congolais de vivre en paix et travailler a son propre développement. C’est évident aujourd’hui que l’insécurité, le délabrement, le délaissement dont souffre l’Est du pays n’est pas un problème exclusif aux tutsis congolais. Le CNDP n’a d’autre raison que la défense du peuple comme l’indique son nom et c’est pour cela que les vautours le vilipendent.
Pour en revenir au rapport, je dis qu’il a comme bouc émissaire le tutsi et si vous en douter lisez-le ou plutôt lisez ses chantres que sont les autoproclamés spécialistes de la région qui peuplent la toile. Il y a un tribunal international a Arusha qui jugent les hutus qui ont commis le génocide rwandais, maintenant ils en veulent un qui juge des tutsis ayant commis des massacres en RDC, que c’est bête cette équidistante « justice » fabriquée par les activistes des droits de l’homme. Puisque l’expérience de la Haye et d’Arusha a démontré que ces tribunaux ne sont qu’une bureaucratie qui paie bien les fainéants fonctionnaires de l’ONU qui ne paye aucune taxe sur leurs gros revenus, ces activistes s’activent pour demander un tribunal spécial, qui les payera plus cher et donnera au congolais suffisamment de vitriol pour annihiler le tutsi. Au passage, le discours autour d’un pouvoir illégitime et oppressive en RDC passera inaperçu et la misère du pays ne changera pas d’un seul iota. Les Kenyans sont en train de donner du fil à retordre aux activistes en quête des tribunaux internationaux ou spéciaux. Je vis dans un pays qui a réduit sensiblement sa dépendance de la dette extérieure. Quoi qu’encore téléguidé par les puissances étrangères en termes de reforme des politiques intérieures, le Kenya peut parfois fermer la bouches des activistes. Moreno en est a son je ne sais plus quantième essai de prosecution, mais il se heurte a un refus.
Kabila ferait mieux d’apprendre. En réalité les dirigeants kenyans opposent un mutisme a Moreno parce qu’aucun d’eux ne peut affirmer avoir les mains propres a propos de ce qui s’est passé ici en décembre 2007. Si Moreno s’en prend a un, deux, voire même 5, il devra s’en prendre a toute la hiérarchie au pouvoir. Kabila ne peut pas se fier des révisionnistes. En définitive ne faisait-il pas partie de la hiérarchie militaire active dans la période et le lieu couverts par le rapport ? Donc plus que les raisons diplomatiques dans les affaires rwandaises, il est bien obligé de se couvrir aussi. En attendant de voir les conséquences de ce rapport, disons clairement que tant a Kigs qu’a Kin on sait qu’il est impossible de déployer les forces du CNDP ailleurs qu’a l’Est de la RDC pour l’instant et peut être pour bien longtemps. Il serait aussi imprudent de la part de Kabila de ne pas lire les signes correctement. Le mémorandum que les militaires viennent de lui adresser et dont les medias n’ont pas beaucoup parlé ne doit pas être ignoré. Et ce serait tout aussi imprudent de croire que la division apparemment semée par la trahison de janvier 2009 soit quelque chose de consommé et d’insurmontable. La propagande qui fait croire que le CNDP serait utilisee par les dissidents rwandais en exil ne constitue pas pour Kabila un outil suffisant pour convaincre les congolais qu’il faille ramener l’armée rwandaise en RDC. D’ailleurs c’est faux, je ne crois pas que ces dissidents présentent une menace réelle immédiate pour l’homme fort de Kigs.
Pour en revenir au rapport, je dis qu’il a comme bouc émissaire le tutsi et si vous en douter lisez-le ou plutôt lisez ses chantres que sont les autoproclamés spécialistes de la région qui peuplent la toile. Il y a un tribunal international a Arusha qui jugent les hutus qui ont commis le génocide rwandais, maintenant ils en veulent un qui juge des tutsis ayant commis des massacres en RDC, que c’est bête cette équidistante « justice » fabriquée par les activistes des droits de l’homme. Puisque l’expérience de la Haye et d’Arusha a démontré que ces tribunaux ne sont qu’une bureaucratie qui paie bien les fainéants fonctionnaires de l’ONU qui ne paye aucune taxe sur leurs gros revenus, ces activistes s’activent pour demander un tribunal spécial, qui les payera plus cher et donnera au congolais suffisamment de vitriol pour annihiler le tutsi. Au passage, le discours autour d’un pouvoir illégitime et oppressive en RDC passera inaperçu et la misère du pays ne changera pas d’un seul iota. Les Kenyans sont en train de donner du fil à retordre aux activistes en quête des tribunaux internationaux ou spéciaux. Je vis dans un pays qui a réduit sensiblement sa dépendance de la dette extérieure. Quoi qu’encore téléguidé par les puissances étrangères en termes de reforme des politiques intérieures, le Kenya peut parfois fermer la bouches des activistes. Moreno en est a son je ne sais plus quantième essai de prosecution, mais il se heurte a un refus.
Kabila ferait mieux d’apprendre. En réalité les dirigeants kenyans opposent un mutisme a Moreno parce qu’aucun d’eux ne peut affirmer avoir les mains propres a propos de ce qui s’est passé ici en décembre 2007. Si Moreno s’en prend a un, deux, voire même 5, il devra s’en prendre a toute la hiérarchie au pouvoir. Kabila ne peut pas se fier des révisionnistes. En définitive ne faisait-il pas partie de la hiérarchie militaire active dans la période et le lieu couverts par le rapport ? Donc plus que les raisons diplomatiques dans les affaires rwandaises, il est bien obligé de se couvrir aussi. En attendant de voir les conséquences de ce rapport, disons clairement que tant a Kigs qu’a Kin on sait qu’il est impossible de déployer les forces du CNDP ailleurs qu’a l’Est de la RDC pour l’instant et peut être pour bien longtemps. Il serait aussi imprudent de la part de Kabila de ne pas lire les signes correctement. Le mémorandum que les militaires viennent de lui adresser et dont les medias n’ont pas beaucoup parlé ne doit pas être ignoré. Et ce serait tout aussi imprudent de croire que la division apparemment semée par la trahison de janvier 2009 soit quelque chose de consommé et d’insurmontable. La propagande qui fait croire que le CNDP serait utilisee par les dissidents rwandais en exil ne constitue pas pour Kabila un outil suffisant pour convaincre les congolais qu’il faille ramener l’armée rwandaise en RDC. D’ailleurs c’est faux, je ne crois pas que ces dissidents présentent une menace réelle immédiate pour l’homme fort de Kigs.
Thursday, 30 September 2010
MAUVAISE DONNEUSE DE LEÇONS
L’ONU vient de rassembler une fois de plus ses ouailles qui adorent prendre sa tribune pour débiter des discours creux. Même Joseph Kabila a rehaussé de sa présence l’occasion annuelle. Il en aurait profité pour faire un tour de l’industrie américaine a la recherche d’entreprises vautours pour ses « cinq sentiers ». Il est passé par l’Angola d’abord. Serait-ce pour s’assurer de bonnes relations avec l’Oncle pétrolier, diamantaire et commandant en chef des Armadas angolaises ? Il est malin Kabila. Il est toujours en cherche de bonne couverture. Aussi parce qu’il sait que son Etat est en lambeaux, et plus il est, plus le rais est rassuré dans sa quête pour une réélection. Cependant les choses ne sont pas aussi claires. L’instabilité de la RDC est sur le point de dépasser les calculs de Joseph Kabila et ses mentors de tous bords. Le rapport de l’ONU qui fait saliver tant de congolais et sur lequel les journalistes et autres activistes se sont jetés comme de chiens faméliques en vue d’un morceau de chair ne va pas sauver Kabila, ni lyncher Kagame. L’un et l’autre se retrouve affaibli seulement par des questions internes, Kagame par des questions de pouvoir qui ronge son parti militaire de l’intérieure, Kabila par l’effondrement irréversible de l’Etat. Par contre, il va compliquer la situation tant en RDC, au Kivu en particulier, qu’au Rwanda. Le vautour attitré qu’est l’ONU risque de se faire avoir cette fois-ci. On verra si ma spéculation tient.
L’ONU est très mauvaise donneuse de leçons puisqu’elle a perdu toute crédibilité morale dans la situation particulière touchant la RDC et le Rwanda. Elle a du reste perdu sa crédibilité morale en tout. Elle se maintient encore parce que la gauche progressiste a besoin d’elle et le marché sauvage s’en est mêlé. Le ton des rapports qu’elle produit sur la situation en RDC depuis quelque temps dénoncent toujours les motivations inavouées des révisionnistes assoiffés des troubles eternels dans la région des Grands Lacs. Ces révisionnistes cherchent a travers l’ONU la peau de Kagame pour contrôler les ressources que Kabila distribuent au plus offrant, ce n’a jamais été un secret pour personne. Il y a deux ans on nous a présenté un rapport qui visait l’éviction de Laurent Nkunda des montagnes nord-kivutiennes. Mais cette éviction tournée en arrestation n’a eu lieu que parce que Kagame était directement accusé d’être le boss de Nkunda. En arrêtant Nkunda, le Rwanda s’est cru exonéré pour de bon puisqu’a l’époque le problème était Nkunda. Il ne l’a jamais été. Maintenant les révisionnistes reviennent à la charge. Ils s’y prennent mal en utilisant l’ONU qui n’a vraiment pas de leçons à donner au RPF. Je ne suis pas une « fan » de ce dernier, mais je suis certaine que moralement parlant l’ONU n’a pas de leçons a donner là. L’accusation de perpétration de génocide que l’ONU formule contre le Rwanda pourrait certainement être formulée contre l’ONU elle-même. Et elle le sait, raison pour laquelle elle s’est fait chanter si facilement par les Rwandais a propos de leur présence au Darfour. La rapidité avec laquelle Ban Ki Moon s’est rendu a Kigali pour apaiser la « colère des dieux » en dit long.
L’ONU a présidé au génocide rwandais en 1994, elle a organisé l’accueil des génocidaires en RDC avec Mobutu. Si l’armée de Kagame a massacré des refugies hutus en RDC, l’ONU les protégeait, pourquoi n’a-t-elle pas empêché les massacres ? Posez la question aux français, sans doute des gens comme Bernard Kouchner en savent quelque chose. Et ce n’est pas tout. L’ONU pourrait être accusée de la catastrophe somalienne et bien entendu du Darfour. Voila pourquoi je dis qu’elle est tres mauvaise donneuse de leçons.
Et pourquoi j’ose affirmer que le dernier rapport ne sauvera pas Kabila, pas plus qu’il ne lynchera Kagame ? Le volcan kivutien se révélera tôt ou tard être le vrai tombeur de Joseph Kabila. Avec ou sans le Rwanda. Comme on le sait déjà, l’absence de l’Etat est plus qu’évidente et rien ne laisse croire qu’il apparaitra bientôt. En réalité les coupables détracteurs du régime de Kigali le savent et aussi connaissent tres bien la pacotille dont est fabriqué le leadership kinois. Le contrôle des ressources de la région qui abreuvent ces assoiffés passe par une déstabilisation constante du Kivu. Nkunda est en taule parce qu’il avait démontré qu’il pouvait pacifier la province. C’est ce qui l’a rendu dangereux aux yeux des vautours. Kigali a commis l’erreur de l’arrêter parce que cela n’a pas fait taire les détracteurs des tutsis rwandais au pouvoir. Mais du même fait, Kigali a coupé l’herbe sous ses propres pieds en imposant un Ntaganda qui n’a rien d’un stratège politique. Son échec cuisant a conduit a sa suspension par Kagame et Kabila ensemble. Les choses n’étant pas simples, le Rwanda comme ses détracteurs se disputent l’influence sur le Kivu. Sur ces entrefaites arrive le rapport de l’ONU accusant Kagame. Ce rapport est en réalité une aubaine pour Kigali qui a mesuré l’étendue de ses menaces contre l’ONU. La réaction de cette dernière a renforcé la position du Rwanda. La preuve ? Des brigades se prépareraient proche de la frontière pour entrer en RDC.
Que peut dire l’ONU ? Elle va fermer les yeux. Quel prétexte valide présenterait la RDF pour rentrer en RDC ? N’importe lequel. Ceux qui sommes du coin, cependant, savons tres bien a quoi rime cette préparation d’opérations militaires. Kabila sait qu’il ne peut pas contrôler le Kivu. Il sait que Ntaganda n’est plus bon a rien. Il sait que les forces du CNDP sont là et ne se laisseront pas déployer ailleurs. Il veut l’aide des nokos de Kigs pour faire quelque chose. Une chose est d’arrêter Nkunda, une autre est de chercher noise aux soldats dont les familles croupissent dans la misère des camps des refugiés. Jusques a quand le Rwanda persécutera-t-elle les tutsis congolais pour les beaux yeux de Joseph Kabila. C’est la honte historique plus monumentale que celle des génocidaires moralement et politiquement parlant.
L’ONU est très mauvaise donneuse de leçons puisqu’elle a perdu toute crédibilité morale dans la situation particulière touchant la RDC et le Rwanda. Elle a du reste perdu sa crédibilité morale en tout. Elle se maintient encore parce que la gauche progressiste a besoin d’elle et le marché sauvage s’en est mêlé. Le ton des rapports qu’elle produit sur la situation en RDC depuis quelque temps dénoncent toujours les motivations inavouées des révisionnistes assoiffés des troubles eternels dans la région des Grands Lacs. Ces révisionnistes cherchent a travers l’ONU la peau de Kagame pour contrôler les ressources que Kabila distribuent au plus offrant, ce n’a jamais été un secret pour personne. Il y a deux ans on nous a présenté un rapport qui visait l’éviction de Laurent Nkunda des montagnes nord-kivutiennes. Mais cette éviction tournée en arrestation n’a eu lieu que parce que Kagame était directement accusé d’être le boss de Nkunda. En arrêtant Nkunda, le Rwanda s’est cru exonéré pour de bon puisqu’a l’époque le problème était Nkunda. Il ne l’a jamais été. Maintenant les révisionnistes reviennent à la charge. Ils s’y prennent mal en utilisant l’ONU qui n’a vraiment pas de leçons à donner au RPF. Je ne suis pas une « fan » de ce dernier, mais je suis certaine que moralement parlant l’ONU n’a pas de leçons a donner là. L’accusation de perpétration de génocide que l’ONU formule contre le Rwanda pourrait certainement être formulée contre l’ONU elle-même. Et elle le sait, raison pour laquelle elle s’est fait chanter si facilement par les Rwandais a propos de leur présence au Darfour. La rapidité avec laquelle Ban Ki Moon s’est rendu a Kigali pour apaiser la « colère des dieux » en dit long.
L’ONU a présidé au génocide rwandais en 1994, elle a organisé l’accueil des génocidaires en RDC avec Mobutu. Si l’armée de Kagame a massacré des refugies hutus en RDC, l’ONU les protégeait, pourquoi n’a-t-elle pas empêché les massacres ? Posez la question aux français, sans doute des gens comme Bernard Kouchner en savent quelque chose. Et ce n’est pas tout. L’ONU pourrait être accusée de la catastrophe somalienne et bien entendu du Darfour. Voila pourquoi je dis qu’elle est tres mauvaise donneuse de leçons.
Et pourquoi j’ose affirmer que le dernier rapport ne sauvera pas Kabila, pas plus qu’il ne lynchera Kagame ? Le volcan kivutien se révélera tôt ou tard être le vrai tombeur de Joseph Kabila. Avec ou sans le Rwanda. Comme on le sait déjà, l’absence de l’Etat est plus qu’évidente et rien ne laisse croire qu’il apparaitra bientôt. En réalité les coupables détracteurs du régime de Kigali le savent et aussi connaissent tres bien la pacotille dont est fabriqué le leadership kinois. Le contrôle des ressources de la région qui abreuvent ces assoiffés passe par une déstabilisation constante du Kivu. Nkunda est en taule parce qu’il avait démontré qu’il pouvait pacifier la province. C’est ce qui l’a rendu dangereux aux yeux des vautours. Kigali a commis l’erreur de l’arrêter parce que cela n’a pas fait taire les détracteurs des tutsis rwandais au pouvoir. Mais du même fait, Kigali a coupé l’herbe sous ses propres pieds en imposant un Ntaganda qui n’a rien d’un stratège politique. Son échec cuisant a conduit a sa suspension par Kagame et Kabila ensemble. Les choses n’étant pas simples, le Rwanda comme ses détracteurs se disputent l’influence sur le Kivu. Sur ces entrefaites arrive le rapport de l’ONU accusant Kagame. Ce rapport est en réalité une aubaine pour Kigali qui a mesuré l’étendue de ses menaces contre l’ONU. La réaction de cette dernière a renforcé la position du Rwanda. La preuve ? Des brigades se prépareraient proche de la frontière pour entrer en RDC.
Que peut dire l’ONU ? Elle va fermer les yeux. Quel prétexte valide présenterait la RDF pour rentrer en RDC ? N’importe lequel. Ceux qui sommes du coin, cependant, savons tres bien a quoi rime cette préparation d’opérations militaires. Kabila sait qu’il ne peut pas contrôler le Kivu. Il sait que Ntaganda n’est plus bon a rien. Il sait que les forces du CNDP sont là et ne se laisseront pas déployer ailleurs. Il veut l’aide des nokos de Kigs pour faire quelque chose. Une chose est d’arrêter Nkunda, une autre est de chercher noise aux soldats dont les familles croupissent dans la misère des camps des refugiés. Jusques a quand le Rwanda persécutera-t-elle les tutsis congolais pour les beaux yeux de Joseph Kabila. C’est la honte historique plus monumentale que celle des génocidaires moralement et politiquement parlant.
Saturday, 28 August 2010
LA MACHINE A RAPPORTS PARFAITEMENT INUTILES
Après un semblant de silence sur la RDC du côté de la scène internationale, la RDC refait surface avec un énième rapport de l’ONU et bien entendu aussi les viols par les FDLR. Il y a plusieurs observations qui surgissent quand on examine les schémas qui font fonctionner la nouvelle colonisation à merveille. A qui en veut l’ONU cette fois-ci et qui veut-elle servir avec son rapport ? A quoi rime le moment choisi pour se rappeler que les FDLR violent les femmes congolaises, justement aujourd’hui, mais c’est depuis 1994. L’ONU qui est amnésique stratégiquement veut que nous soyions aussi amnésiques. Et le « Potentiel » s’impatiente d’un tribunal de l’ONU pour la RDC.
Procédons par étapes. Tout le monde parle d’une RDC post-conflit. Tout le monde parle de reconstruction. La nouvelle mission de l’ONU est devenue d’une nuit à l’autre une mission d’accompagnement. On est plutôt en pleine transition donc. Le succès à l’Est de la RDC fait la réputation de Kabila. D’aucuns affirme qu’il a ramené la paix au pays en rétablissant les bonnes relations avec ses mentors de Kigali qui lui ont rendu l’énorme service de mettre Laurent Nkunda au frais. Voila avec cela tout est bon pour le meilleur des régimes que la RDC ait jamais vu. Si la RDC est pacifiée et démocratisée, qui cherche noise à qui avec ce rapport là.
Qui serait le plus grand perdant si jamais la RDC venait à une vraie pacification ? Ceux qui s’agitent derrière le paravent appelé l’ONU pour continuer une exploitation sans pitié du peuple congolais. En fait l’ONU elle-même risquerait de faire face au plus grand problème qu’affrontent les congolais ordinaires, à savoir le chômage. Mais cette fois-ci qui vise-t-elle ? La spéculation facile inclinerait à penser que c’est Paul Kagame qui est visé, tout comme il l’était par le fameux rapport qui a incité James Kabarebe et son network à se précipiter et sacrifier Laurent Nkunda sans embage ni état d’âme. Une décision qui m’a fait comprendre que Kigali n’hésite pas à recourir à la plus impensable des solutions, la division des tutsis interlacustres sacrifiant particulièrement ceux de la RDC juste pour un arrangement rapide faisant taire les attaques de l’ONU et, juste en passant, fournir de l’argent liquide en échange, des biens comme l’hôtel Karavia à Lumbumbashi, quelque portion non connue au public des mines etc. En janvier 2009 tout le monde cynique a applaudi l’arrestation de Laurent Nkunda que la communauté internationale entière, appuyant Joseph Kabila considérait comme le problème de la RDC. Curieusement, aujourd’hui, avec ce rapport de l’ONU, c’est la même communauté internationale qui veut forcer Paul Kagame à quelque autre bévue du genre de celle de janvier 2009. C’est mal calculé tout de même, l’homme vient de montrer au monde une victoire électorale ressemblant plus à un plébiscite ou même à un sacre pour croire que l’on peut l’ébranler comme en janvier 2009. Quoi qu’on n’en dise rien dans son pays, son seul échec connu a deux volets. Et je l’ai cru bien capable de le surmonter avec suffisamment de volonté politique. Et c’est comme cela que sa marque sur l’histoire serait a jamais désassocié d’une dictature ou d’une oligarchie.
Le premier volet est parfaitement compréhensible parce qu’il s’agit de la question difficile d’organiser sa propre succession sans nécessairement recourir a la famille, mais a la compétence. J’ose croire qu’il lui et son équipe s’y emploieront au cours de son nouveau mandat. Le deuxième volet c’est les relations avec la RDC renouées au prix d’un Laurent Nkunda en réponse aux manigances d’une ONU qui se rangera toujours du côté des ennemis de la région des Grands Lacs, vous avez compris, les génocidaires hutus rwandais et leurs suppôts tant en RDC qu’a l’étranger. C’est à leur bénéfice que le nouveau rapport apparait. Mais il apparait aussi quand la communauté internationale ne sait plus où trouver les raisons d’apporter l’appui financier à la réélection du dictateur kinois, Joseph Kabila. Ils l’ont vanté comme étant celui qui a emmené la démocratie ne RDC, mais curieusement, son parti est le seul qui ait un candidat. C’est d’ailleurs le parti unique de facto. Il faut distraire les congolais avec le sempiternel sentiment anti-rwandais pour organiser dans l’arrière scène sa prochaine victoire électorale. Et au passage présenter les bourreaux des peuples de la région comme les victimes. Pourtant vous savez autant que moi combien Kabila s’est acquis ces mêmes bourreaux comme force militaire et terroriste, suivant les besoins de son penchant dictatorial et cruel.
Connaissant la capacité militaire et le sens politique de Laurent Nkunda, Kigali doit surement savoir qu’il est le gaillard (peut être un peu mince physiquement, mais le charisme peut suppléer les apparences physiques) qu’il faut pour désempêtrer l’imbroglio kivutien et partant, ouvrir la grande voie d’une vraie coopération entre les deux pays. L’imbroglio kivutien comprend aussi bien les FDLR que les questions politiques pendantes que Kinshasa et Kigali ne peuvent résoudre sans un type comme Nkunda. On a beau tuer les cerveaux connaisseurs du problème comme ce fut le cas de Semadwinga (RIP) en juin, on ne viendra pas a bout de l’arrogance de l’ONU de cette manière, ni celle d’un Kabila appuyé par les ennemis du développement des Grands Lacs comme région qui soutiennent son agenda.
Une considération finale pour aujourd’hui, juste pour ne pas oublier. Pendant que le Potentiel s’impatiente d’un Tribunal de l’ONU pour la RDC, je souris en lisant les articles sur l’événement que le Kenya a vécu hier. Les politiciens ont bien joué le script des faiseurs des constitutions. Les Kenyans étaient en masses présents à la promulgation d’une constitution nouvelle. On leur a fait croire que demain ils auront du travail et du pain par la magie d’un texte signé et scellé. L’un des invitées d’honneur était le très souriant « boucher » du Darfour et « tortionnaire » du Sud-Soudan, ou Bachir le président soudanais. On n’a presque pas entendu les trop bruyants activistes des droits de l’homme. Pourtant le Kenya a promis à Genève cette année-ci de collaborer avec la CPI etc. La présence de cet homme n’était cependant pas une sorte de trouble fête. C’est du calcul politique et une belle gifle à la prétentieuse CPI. Pourquoi les congolais n’ont-ils pas encore appris la lecon ? Il n’y a pas de solutions à attendre de l’ONU pour le pays. L’organisme travaille pour des prédateurs. Et si vous avez des doutes pourquoi pensez-vous que Ban Ki Moon a engagé le criminel de Babacar Gaye comme son conseiller pour l’Afrique ?
Procédons par étapes. Tout le monde parle d’une RDC post-conflit. Tout le monde parle de reconstruction. La nouvelle mission de l’ONU est devenue d’une nuit à l’autre une mission d’accompagnement. On est plutôt en pleine transition donc. Le succès à l’Est de la RDC fait la réputation de Kabila. D’aucuns affirme qu’il a ramené la paix au pays en rétablissant les bonnes relations avec ses mentors de Kigali qui lui ont rendu l’énorme service de mettre Laurent Nkunda au frais. Voila avec cela tout est bon pour le meilleur des régimes que la RDC ait jamais vu. Si la RDC est pacifiée et démocratisée, qui cherche noise à qui avec ce rapport là.
Qui serait le plus grand perdant si jamais la RDC venait à une vraie pacification ? Ceux qui s’agitent derrière le paravent appelé l’ONU pour continuer une exploitation sans pitié du peuple congolais. En fait l’ONU elle-même risquerait de faire face au plus grand problème qu’affrontent les congolais ordinaires, à savoir le chômage. Mais cette fois-ci qui vise-t-elle ? La spéculation facile inclinerait à penser que c’est Paul Kagame qui est visé, tout comme il l’était par le fameux rapport qui a incité James Kabarebe et son network à se précipiter et sacrifier Laurent Nkunda sans embage ni état d’âme. Une décision qui m’a fait comprendre que Kigali n’hésite pas à recourir à la plus impensable des solutions, la division des tutsis interlacustres sacrifiant particulièrement ceux de la RDC juste pour un arrangement rapide faisant taire les attaques de l’ONU et, juste en passant, fournir de l’argent liquide en échange, des biens comme l’hôtel Karavia à Lumbumbashi, quelque portion non connue au public des mines etc. En janvier 2009 tout le monde cynique a applaudi l’arrestation de Laurent Nkunda que la communauté internationale entière, appuyant Joseph Kabila considérait comme le problème de la RDC. Curieusement, aujourd’hui, avec ce rapport de l’ONU, c’est la même communauté internationale qui veut forcer Paul Kagame à quelque autre bévue du genre de celle de janvier 2009. C’est mal calculé tout de même, l’homme vient de montrer au monde une victoire électorale ressemblant plus à un plébiscite ou même à un sacre pour croire que l’on peut l’ébranler comme en janvier 2009. Quoi qu’on n’en dise rien dans son pays, son seul échec connu a deux volets. Et je l’ai cru bien capable de le surmonter avec suffisamment de volonté politique. Et c’est comme cela que sa marque sur l’histoire serait a jamais désassocié d’une dictature ou d’une oligarchie.
Le premier volet est parfaitement compréhensible parce qu’il s’agit de la question difficile d’organiser sa propre succession sans nécessairement recourir a la famille, mais a la compétence. J’ose croire qu’il lui et son équipe s’y emploieront au cours de son nouveau mandat. Le deuxième volet c’est les relations avec la RDC renouées au prix d’un Laurent Nkunda en réponse aux manigances d’une ONU qui se rangera toujours du côté des ennemis de la région des Grands Lacs, vous avez compris, les génocidaires hutus rwandais et leurs suppôts tant en RDC qu’a l’étranger. C’est à leur bénéfice que le nouveau rapport apparait. Mais il apparait aussi quand la communauté internationale ne sait plus où trouver les raisons d’apporter l’appui financier à la réélection du dictateur kinois, Joseph Kabila. Ils l’ont vanté comme étant celui qui a emmené la démocratie ne RDC, mais curieusement, son parti est le seul qui ait un candidat. C’est d’ailleurs le parti unique de facto. Il faut distraire les congolais avec le sempiternel sentiment anti-rwandais pour organiser dans l’arrière scène sa prochaine victoire électorale. Et au passage présenter les bourreaux des peuples de la région comme les victimes. Pourtant vous savez autant que moi combien Kabila s’est acquis ces mêmes bourreaux comme force militaire et terroriste, suivant les besoins de son penchant dictatorial et cruel.
Connaissant la capacité militaire et le sens politique de Laurent Nkunda, Kigali doit surement savoir qu’il est le gaillard (peut être un peu mince physiquement, mais le charisme peut suppléer les apparences physiques) qu’il faut pour désempêtrer l’imbroglio kivutien et partant, ouvrir la grande voie d’une vraie coopération entre les deux pays. L’imbroglio kivutien comprend aussi bien les FDLR que les questions politiques pendantes que Kinshasa et Kigali ne peuvent résoudre sans un type comme Nkunda. On a beau tuer les cerveaux connaisseurs du problème comme ce fut le cas de Semadwinga (RIP) en juin, on ne viendra pas a bout de l’arrogance de l’ONU de cette manière, ni celle d’un Kabila appuyé par les ennemis du développement des Grands Lacs comme région qui soutiennent son agenda.
Une considération finale pour aujourd’hui, juste pour ne pas oublier. Pendant que le Potentiel s’impatiente d’un Tribunal de l’ONU pour la RDC, je souris en lisant les articles sur l’événement que le Kenya a vécu hier. Les politiciens ont bien joué le script des faiseurs des constitutions. Les Kenyans étaient en masses présents à la promulgation d’une constitution nouvelle. On leur a fait croire que demain ils auront du travail et du pain par la magie d’un texte signé et scellé. L’un des invitées d’honneur était le très souriant « boucher » du Darfour et « tortionnaire » du Sud-Soudan, ou Bachir le président soudanais. On n’a presque pas entendu les trop bruyants activistes des droits de l’homme. Pourtant le Kenya a promis à Genève cette année-ci de collaborer avec la CPI etc. La présence de cet homme n’était cependant pas une sorte de trouble fête. C’est du calcul politique et une belle gifle à la prétentieuse CPI. Pourquoi les congolais n’ont-ils pas encore appris la lecon ? Il n’y a pas de solutions à attendre de l’ONU pour le pays. L’organisme travaille pour des prédateurs. Et si vous avez des doutes pourquoi pensez-vous que Ban Ki Moon a engagé le criminel de Babacar Gaye comme son conseiller pour l’Afrique ?
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