Saturday, 28 August 2010

LA MACHINE A RAPPORTS PARFAITEMENT INUTILES

Après un semblant de silence sur la RDC du côté de la scène internationale, la RDC refait surface avec un énième rapport de l’ONU et bien entendu aussi les viols par les FDLR. Il y a plusieurs observations qui surgissent quand on examine les schémas qui font fonctionner la nouvelle colonisation à merveille. A qui en veut l’ONU cette fois-ci et qui veut-elle servir avec son rapport ? A quoi rime le moment choisi pour se rappeler que les FDLR violent les femmes congolaises, justement aujourd’hui, mais c’est depuis 1994. L’ONU qui est amnésique stratégiquement veut que nous soyions aussi amnésiques. Et le « Potentiel » s’impatiente d’un tribunal de l’ONU pour la RDC.


Procédons par étapes. Tout le monde parle d’une RDC post-conflit. Tout le monde parle de reconstruction. La nouvelle mission de l’ONU est devenue d’une nuit à l’autre une mission d’accompagnement. On est plutôt en pleine transition donc. Le succès à l’Est de la RDC fait la réputation de Kabila. D’aucuns affirme qu’il a ramené la paix au pays en rétablissant les bonnes relations avec ses mentors de Kigali qui lui ont rendu l’énorme service de mettre Laurent Nkunda au frais. Voila avec cela tout est bon pour le meilleur des régimes que la RDC ait jamais vu. Si la RDC est pacifiée et démocratisée, qui cherche noise à qui avec ce rapport là.
Qui serait le plus grand perdant si jamais la RDC venait à une vraie pacification ? Ceux qui s’agitent derrière le paravent appelé l’ONU pour continuer une exploitation sans pitié du peuple congolais. En fait l’ONU elle-même risquerait de faire face au plus grand problème qu’affrontent les congolais ordinaires, à savoir le chômage. Mais cette fois-ci qui vise-t-elle ? La spéculation facile inclinerait à penser que c’est Paul Kagame qui est visé, tout comme il l’était par le fameux rapport qui a incité James Kabarebe et son network à se précipiter et sacrifier Laurent Nkunda sans embage ni état d’âme. Une décision qui m’a fait comprendre que Kigali n’hésite pas à recourir à la plus impensable des solutions, la division des tutsis interlacustres sacrifiant particulièrement ceux de la RDC juste pour un arrangement rapide faisant taire les attaques de l’ONU et, juste en passant, fournir de l’argent liquide en échange, des biens comme l’hôtel Karavia à Lumbumbashi, quelque portion non connue au public des mines etc. En janvier 2009 tout le monde cynique a applaudi l’arrestation de Laurent Nkunda que la communauté internationale entière, appuyant Joseph Kabila considérait comme le problème de la RDC. Curieusement, aujourd’hui, avec ce rapport de l’ONU, c’est la même communauté internationale qui veut forcer Paul Kagame à quelque autre bévue du genre de celle de janvier 2009. C’est mal calculé tout de même, l’homme vient de montrer au monde une victoire électorale ressemblant plus à un plébiscite ou même à un sacre pour croire que l’on peut l’ébranler comme en janvier 2009. Quoi qu’on n’en dise rien dans son pays, son seul échec connu a deux volets. Et je l’ai cru bien capable de le surmonter avec suffisamment de volonté politique. Et c’est comme cela que sa marque sur l’histoire serait a jamais désassocié d’une dictature ou d’une oligarchie.


Le premier volet est parfaitement compréhensible parce qu’il s’agit de la question difficile d’organiser sa propre succession sans nécessairement recourir a la famille, mais a la compétence. J’ose croire qu’il lui et son équipe s’y emploieront au cours de son nouveau mandat. Le deuxième volet c’est les relations avec la RDC renouées au prix d’un Laurent Nkunda en réponse aux manigances d’une ONU qui se rangera toujours du côté des ennemis de la région des Grands Lacs, vous avez compris, les génocidaires hutus rwandais et leurs suppôts tant en RDC qu’a l’étranger. C’est à leur bénéfice que le nouveau rapport apparait. Mais il apparait aussi quand la communauté internationale ne sait plus où trouver les raisons d’apporter l’appui financier à la réélection du dictateur kinois, Joseph Kabila. Ils l’ont vanté comme étant celui qui a emmené la démocratie ne RDC, mais curieusement, son parti est le seul qui ait un candidat. C’est d’ailleurs le parti unique de facto. Il faut distraire les congolais avec le sempiternel sentiment anti-rwandais pour organiser dans l’arrière scène sa prochaine victoire électorale. Et au passage présenter les bourreaux des peuples de la région comme les victimes. Pourtant vous savez autant que moi combien Kabila s’est acquis ces mêmes bourreaux comme force militaire et terroriste, suivant les besoins de son penchant dictatorial et cruel.


Connaissant la capacité militaire et le sens politique de Laurent Nkunda, Kigali doit surement savoir qu’il est le gaillard (peut être un peu mince physiquement, mais le charisme peut suppléer les apparences physiques) qu’il faut pour désempêtrer l’imbroglio kivutien et partant, ouvrir la grande voie d’une vraie coopération entre les deux pays. L’imbroglio kivutien comprend aussi bien les FDLR que les questions politiques pendantes que Kinshasa et Kigali ne peuvent résoudre sans un type comme Nkunda. On a beau tuer les cerveaux connaisseurs du problème comme ce fut le cas de Semadwinga (RIP) en juin, on ne viendra pas a bout de l’arrogance de l’ONU de cette manière, ni celle d’un Kabila appuyé par les ennemis du développement des Grands Lacs comme région qui soutiennent son agenda.
Une considération finale pour aujourd’hui, juste pour ne pas oublier. Pendant que le Potentiel s’impatiente d’un Tribunal de l’ONU pour la RDC, je souris en lisant les articles sur l’événement que le Kenya a vécu hier. Les politiciens ont bien joué le script des faiseurs des constitutions. Les Kenyans étaient en masses présents à la promulgation d’une constitution nouvelle. On leur a fait croire que demain ils auront du travail et du pain par la magie d’un texte signé et scellé. L’un des invitées d’honneur était le très souriant « boucher » du Darfour et « tortionnaire » du Sud-Soudan, ou Bachir le président soudanais. On n’a presque pas entendu les trop bruyants activistes des droits de l’homme. Pourtant le Kenya a promis à Genève cette année-ci de collaborer avec la CPI etc. La présence de cet homme n’était cependant pas une sorte de trouble fête. C’est du calcul politique et une belle gifle à la prétentieuse CPI. Pourquoi les congolais n’ont-ils pas encore appris la lecon ? Il n’y a pas de solutions à attendre de l’ONU pour le pays. L’organisme travaille pour des prédateurs. Et si vous avez des doutes pourquoi pensez-vous que Ban Ki Moon a engagé le criminel de Babacar Gaye comme son conseiller pour l’Afrique ?

Thursday, 5 August 2010

CHRONIQUE DES HISTOIRES MINUSCULES

Charles Mwando Nsimba est allé inspecter les opérations « safisha » en Ituri. C’est du moins ce que rapportent les journaux informés. Il semble qu’il est déjà rentré à Kinshasa, mais Didier Etumba et Gabriel Amisi poursuivent la mission vers Dungu après avoir sillonné plusieurs autres localités. Pendant ce temps, le gouvernement congolais se félicite d’abord des opérations « Rwenzori » qui sont supposées libérer Beni et Butembo de la terreur ADF-NALU ; ensuite du désarmement de quelques 350 membres des sinistres FDLR à travers une ONG vaguement connue mais travaillant au service du gouvernement (je croyais que les ONG étaient vraiment NG !!!) ; et finalement le gouvernement se féliciterait d’une hypothétique restauration d’un climat propice aux investissements, haha, nous aimons les grands mots. Julien Paluku lui se félicite d’avoir amorcé une possibilité de négociations avec le groupe Tcheka qui, récemment, s’est lancé sur la scène kivutienne par le biais d’une prise d’otage. Toutes ces histoires en minuscules soutiennent ce que je ne cesse de dire ici : le désordre chaotique de la RDC kabilienne est un poto poto au vrai sens du terme. « Poto Poto Politics », mawa !

Si le désordre persiste, ce n’est pas par hasard, toujours pour la section « histoires en minuscules », il faut noter qu’au lieu de donner les moyens aux FARDC, Joseph Kabila et sa clique font semblant de poursuivre des opérations en donnant plutôt les moyens aux FDLR. Ce sont ces funestes forces qui ont aujourd’hui une capacité d’opérer. Au Rwanda les élections et les soudaines bonnes relations avec Kinshasa ne devraient pas endormir le public. Tout simplement parce que les FDLR qu’on dit remettre au Rwanda rentrent au Congo en civil, après la fameuse transition formative dans le camp de Mutobo, wherever that is ! Ils rejoignent le maquis en RDC sous les yeux de tout le monde y compris la Monusco de Roger Meece. Terminator lui est fini apparemment, aucune idée de ce que fait son « patron » Gafisi puisqu’ils n’ont même pas été conviés pour participer à la réunion tripartite ayant récemment évoqué le retour des refugiés.

Par ailleurs il ne faut pas trop s’impressionner avec la sortie qui s’est voulue fracassante du chef du RCD. Il a raison de décrire le chaos, et il en a le droit comme tout le monde. Cependant croire que Kabila veuille ouvrir des couloirs de discussions avec la classe politique, cela relève d’un brin de naïveté à moins que Ruberwa ne veuille convaincre le public qu’il s’est fait, pendant son long silence et profile bas, peau neuve. Est-ce possible ? Je ne comprends pas de quelle classe politique il parle. En existe-t-elle encore une ? Les nœuds épineux de la politique congolaise, ou les questions politiques toujours pendantes depuis SUN CITY sont encore entières. On ne peut pas continuer d’en parler à la manière des slogans et à partir de Kinshasa. Il faut en parler à partir du terrain, à côté du peuple. Il faut construire une opposition à partir du peuple, pas à partir des conférences de presse qui ne sauraient égratigner en aucune manière l’homme à la peau dure, c’est-à-dire Joseph Kabila et son entourage. Ruberwa se souvient très bien de Gatumba, on est en Août, depuis quand n’est-il plus rentré parler aux paysans de hauts plateaux de Minembwe. Il ne peut pas exiger de parler de la décentralisation aujourd’hui. Il a raté le coche il y a quelques semaines quand Joseph Kabila a cavalièrement laissé tomber la prétention aux 26 provincettes. C’était incroyable n’est-ce pas ? Tout bonnement il reconnaissait qu’il ne fallait plus y penser. Et la classe politique n’a rien dit. Ce gaillard enfreint tous les jours sa propre constitution… Oui Mr. Ruberwa, on ne peut organiser de nouvelles élections en RDC sans organiser un plan de sauvetage de l’Etat. Les élections n’apparaissant pas comme une solution capable d’opérer ce sauvetage, il faut prendre d’autres mesures, mais celles-ci doivent être informées par la réalité, les besoins du peuple, pas par un agenda de ceux qui agitent le slogan de la bonne gouvernance en oubliant que celle-ci ne pas être simplement technique. Il n’y a pas que la classe politique qui devrait contribuer à ce plan de sauvetage. Il faut impliquer des gens soucieux du destin du pays. Ce qui veut dire qu’il faut cesser de se fier des organismes qui se disent spécialistes en « advocacy » pour une reconstruction de la RDC. Me Ruberwa connait, aussi bien que moi, des personnes qui pourraient apporter une contribution substantive, seulement elles n’occupent pas nécessairement les bureaux climatisés de la nouvelle Kin kabilienne.

Tuesday, 3 August 2010

WANTED: DES FEMMES ET DES HOMMES D'HONNEUR

Eh oui! Pour sauver une situation plus que déséspérée. Celle de la République qui se dit démocratique du Congo mais que d'aucuns assurent n'être plus que dans la catégorie des républiques bananières. Les échéances électorales qui se succèdent dans nos pays obligent à regarder de face la tragédie de la RDC sans se dérober. Le pays semble n'avoir plus ni loi ni foi. Le leadership actuel se caractérise par une triste prédation qui organise le chaos dans chaque coin du pays. La soi-disante coopération internationale coopère en effet, mais pour rendre la situation encore plus intenable. C'est sa manière de se rendre indispensable à la clique prédatrice. Les deux blocs se soutiennent à merveille et tiennent en rançon le Congo en entier. Plus que le pillage des ressources, c'est la destruction humaine du pays qui attaint aujourd'hui des proportions abysmales. La destruction du système éducatif tant formel qu'informel a rendu le peuple congolais fondamentalement servile dans son comportement. Les exemples pour illustrer cette conclusion rempliraient des livres entiers. Je pourrais signaler par exemple la fameuse ville de Goma. Je promettais le mois dernier d'en parler, helas le temps m'a manqué. Goma est synonyme d'une prolifération d'ONG aussi nombreuses qu'inutiles. Elle est devenue synonyme de grosses voitures tout terrain, avec énormes antennes conduites par des aventuriers "chercheurs", "humanitaires", "gardiens" de la paix, etc. Et le peuple pense encore que le salut du pays viendra de cette engeance que j'ai parfois appelée vautours ou sangsues. Mais voilà qui dit Goma, dit Beni, Bunia, etc...

Qu'aurait tout ceci à voir avec les écheances électorales. Tout! Le leadership du pays a voulu lancer la campagne électorale par les feux d'artifice du cinquantenaire. Par là Joseph Kabila a voulu prouver que son régime, qui commence à être aussi longève que toute dictature qui se respecte, prenait le peuple congolais pour servile, enfantin, simple d'esprit. Un cas qui n'exige rien d'autre qu'agiter des chimères pour regner. Il a voulu sonner la trompette d'une victoire incontestée avant toute conteste même. Seulement la réalité dure est têtue et ne faillit jamais quand il faut rattraper le coche. Les images fastueuses du 30 juin ont été simultanément démenties par la situation au Kasai, au Katanga, aux Kivus, l'Ituri, l'Equateur, des accidents meurtiers dus à la vetustés des moyens de transport et à l'incurie généralisée se sont invités à la fête. La paix dont Joseph Kabila et ses tireurs de ficelles dans et en dehors du pays se vantent n'existe que dans les paroles vides qui remplissent les étapes bidons comme le changement de la mission de la Monuc et changement de nom conséquent; les fameuses réunions tripartites sensées être la preuve de la normalisations des relations entre le Rwanda et la RDC; le changement de la commission électorale, paroles, paroles, vides et vides aussi longtemps que la population est prise entre le marteau d'une pauvreté qui frise la misère et l'enclume d'une insécurité exponentiellement grandissante.

Et face à tout ceci je me dis bien qu'on a besoin, mais urgemment, de femmes et d'hommes d'honneur capables de restaurer un semblant de dignité pour le pays. Pas ceux qui claironnent les fausses idées de la bonne gouvernance quand ils n'en savent pas un seul principe. Ces hommes et femmes, dans l'histoire des civilisations, ont souvent été trouvés parmi les hommes en armes. C'est à dire quand les armées étaient ce qu'elles devaient être. Dans la culture traditionnelle africaines, c'étaient des sages gardiens des meurs, des us et coutumes que nous n'avons plus. La politique actuelle ne souffre pas ce genre d'hommes. C'est pour cette raison qu'un Nkunda se trouve injustement privé de liberté pour achever cette mission de restaurer la dignité du Congo. C'est pour cette raison que Denis Ntare Semadwinga a été lachement assassiné par les sans scrupules effrayés par l'integrité morale exprimée par l'attachement à des valeurs civiques piétinés par les prédateurs. Wanted donc! Avis de recherche! Des hommes d'honneur. J'ai parfois cru que ma génération en avait. Je commence à suspecter que très peu. Ils n'ont pas de modèle à suivre. Ils doivent inventer leur modèle. A un moment donné j'ai cru qu'un Paul Kagame serait un modèle, mais un modèle inflexible et froid n'attire pas. La division qu'il a sciemment ou non introduit dans la communauté tutsi interlacustre m'a prouvé le contraire. Et définitivement l'affaire Nkunda a revélé tout autre modèle. La génération des hommes et des femmes d'honneur aura à s'inventer et le modèle et le mécanisme, et vite car l'heure et grave. les tireurs de ficelles des marionnettes qui tiennent les rennes de la RDC ont une vitesse bien plus foudrayante. On se retrouvera avec Joka pour 15 ans à venir!

Tuesday, 20 July 2010

UNE LECTURE INTERESSANTE EN ANGLAIS

CET ARTICLE A ETE PUBLIE LE 2 JUILLET PAR LE DAILY NEWS DE SRI LANKA

A new address for the EC’s Directorate General for Trade?

The Minister of External Affairs, Prof. G. L. Peiris received a letter recently. It came from the office of the European Commission. It was not exactly a show-cause letter, but it was essentially a snub, a threat and more of a ‘chapter-closing’ kind of missive. It related to the GSP Plus trade concessions or their suspension, rather. The letter was posted from Brussels, Belgium.

Yesterday I wrote about the Congo and its first Prime Minister, Patrice Lumumba. I did not realize that even as I was writing, King Albert II of Belgium and the UN Secretary General, Ban Ki-moon were standing side by side in the Congolese capital, Kinshasa, ‘celebrating’ the Independence of that unhappy country, where my friend Nicky Karunarathna reminds me, the Belgians amputated Congolese who refused to work in the rubber plantations.

It is said that of all the Europeans who scrambled for control of Africa at the end of the 19th Century none left a legacy as terrible and violent as the Belgian monarchs. King Leopold II even justified the brutality and butchery as an effort to ‘protect natives from Arab slavers and to open the heart of Africa to Christian missionaries’. Congo was turned into a massive labour camp. Close to 10 million people were killed. The killers had to chop off the hands of victims, to ‘show that the bullets used to kill were not wasted on animals’.


‘Legalized robbery enforced by violence’ was the watchword of the Belgians and June 30, 1960, was the one brief moment of hope for Congo and the Congolese. The moment was over on January 17, 1961. Lumumba was murdered. Today, 50 years later, King Albert II may or may not want to be reminded of the fact that his brother, delivering a ‘farewell’ speech in 1960 saluted the ‘genius’ of Belgian colonialism. Indeed, as moves are under way to finally bring to a close the investigation into the assassination of Lumumba, Belgium doesn’t want to discuss the subject. Naturally, one may add, for that’s what Belgium did for 50 years: pretend it never happened, feigned innocence in a dastardly crime against humanity. And we in Sri Lanka get letters from Brussels and are lectured to by the European Commission, an arm of the club of powerful and bullying nations in which Belgium is a member state. We are asked about the truth. We are asked about human rights. We are asked to improve mechanisms to ensure protection of human rights. The truth is that Belgium doesn’t like the word or the meaning and has symbolized a fascination with its polar opposite, falsehood and all related terms.

Apparently it has been found that Belgium was ‘morally responsible but not legally responsible’ for the murder of Lumumba. What nice things words are, I thought to myself, reading that line. That’s what an investigation commissioned by the Belgian Parliament had concluded. Well, no one need be surprised by the turn of phrase, for that’s what Colonialism was all about (i.e. when it was not turning bayonet inside the stomachs of ‘natives’ into which enlightenment was being thrust in the name of all kinds of charity, Christian included).

Here’s the funny part. Louis Michel, Belgium’s liberated ex-foreign minister and until last year the EU’s ‘Development Commissioner’ has declared (just last week) that Leopold II was a ‘true visionary for his time, a hero who brought civilization to the Congo’. ‘Civilization’ meant that men were worked to death and the women raped and starved. The women, in fact, had been held hostage to ensure that the Congolese men did not run off instead of subjecting themselves to brutal forms of forced labour, all of which Leopold II pioneered.

And we still get letters from Brussels, Belgium. All about human rights. About legislation that champion human rights and good governance. About being nice boys and girls. Just so we can get a US$ 150 million by way of trade concessions. This is blood money and if we really need it to stay afloat in these trying times there is only one thing we can do: learn to swim. Some of us may drown, but those who survive would have the one thing that we need to preserve for our children at all costs. Dignity.

I was wondering if I would not want to puke if the letter had not been posted in Brussels. The astounding fact is that the retching might be even more violent given histories and current realities, the crimes of omission and commission, in various parts of the world in various violent forms.

No, I doubt the EC can find a new address for its Directorate General for Trade. Or for any arm of the EU. Might as well close shop, if they have any shame. They don’t and therefore shop will remain open. The ball then is on our court. Finally. Thankfully.

malinsene@gmail.com

Saturday, 17 July 2010

CE DONT KABILA A BESOIN

Mes éternelles obligations académiques me tiennent si occupée que je n'arrive plus à consigner mes notes, reflexions et monologue sur ce blog au fils des événements. But it is always time to catch up. J'étais à Goma pendant que Joseph Kabila recevait fastieusement ses copains, sa clique, y compris tous les sbires selon leurs différents échelons. Il a fait préparer un boulevard triomphal, on se demande bien qui a triomphé sur qui et où? Feux d'artifice, diamants à gogo, on a entendu des choses sur ceux de la Reine des belges, mais rien sur les cadeaux dont on n'a pas publicisé la teneur. Je suis particulièrement curieuse de savoir ce qui a été échangé entre Kabila et Kagame, mais généralement dans ce cas précis la règle prescrit le secret à portée toujours surprenante.

A propos de cadeau, le matin de l'arrestation du général Gadi Ngabo par les Ugandais, j'entendais dire, à Goma cette bourgade qui n'est plus le Congo, je dirai bien pourquoi, j'entendais donc dire que Gadi devait être un cadeau d'anniversaire de Museveni à Kabila. Ce Gadi essayait veinement de s'approprier la cause du CNDP en faisant la grave erreur de s'associer aux FDLR. Gadi n'était pourtant pas en mesure ni d'inquiéter Kabila, ni de s'approprier la cause du CNDP. Il devrait apprendre de Bosco Ntaganda, ce n'est pas chose aisée de s'approprier d'une cause que l'on trahit. S'il n'était pas en mesure d'inquiéter Kabila, qui aurait alors exigé son arrestation? J'admire le sens de l'humour du président Museveni et ses hommes. Sentant la nervosité qu'un larron comme Gadi pouvait provoquer à Kigs, ils l'ont simplement arrêté pour calmer cette nervosité-là. Nice guys in KPL!


Maintenant après la distraction monumentale de la célébration du cinquantenaire à la Kabila, les coups de massus contre le peuple qui s'est laissé berner une nouvelle fois commencent à pleuvoir. Les congolais n'ont plus d'identité. Les cartes d'électeurs qui leur servaient de carnet d'identité sont tombées en désuétude. Nous l'avons appris par une annonce parfaitement cavalière de tout un ministre. Elections obligent. Puisqu'on ne sait plus comment on va inventer la victoire électorale on brouille déjà le corps électoral, c'est à dire le peuple. Toujours lui le dindon de la farce. C'est une mesure décrétéé par le gouvernement.Vous n'avez plus de carte et quand on en distribuera de nouvelles ce sera en dernière minute et on va regarder bien les visages pour déceler les tutsis afin de les exclure sous pretexte qu'ils sont rwandais, haha, on est habitué. Mais la question n'est pas vraiment une question de carte.

Le vrai problème c'est que Kabila qui n'a jamais complété sa légitimité n'ayant pas laissé faire les élections municipales, n'ayant pas défendu l'intégrité du territoire, ayant littéralement vendu le pays au plus offrant, c'est à dire les chinois, les Georges Forrest, les Dan Gertler de ce monde et tous les magouilleurs du pétrole, de l'or, sans oublier les sangsues agences de coopération internationales, ce Kabila travaillant avec des ministres et députés à double et triple nationalité, veut à tout prix rester au pouvoir jusqu'à son 60ème anniversaire, à moins qu'il n'émule Robert Mugabe. Il a exercé un pouvoir illégitime. Il a éliminé tout opposant. Et nos observateurs internationaux nous diront qu'il y aura des élections libres et démocratiques, haha. Ce dont Kabila a vraiment besoin, c'est d'une vraie opposition politique qui ait un plan clair de restructuration du pays. Une opposition prête à dire non à une serie de propositions qui viennent des oncles improvisés de ce que le Congo doit être. Cette opposition là n'est pas au parlement à Kinshasa. Elle est à la base, ces hommes et femmes qui sont à côté du peuple, qui ne font pas de bruit pour ne pas se faire écraser avant l'heure décisive, mais qui travaillent. Je crois qu'ils existent!

Tuesday, 22 June 2010

LA LIBERTE EST EN DEUIL

La liberté est en deuil. La liberté coûte trop cher. De la sueur d'un travail infatigable, de nuits sans sommeil et du sang. Mais seuls les courageux la payent de cette manière, et jamais pour eux-mêmes. C'est toujours pour beaucoup d'autres. L'Est de la RDC vient de perdre un de ses meilleurs connaisseurs, non seulement du point de vue historique, mais aussi du point de vue coutumier et politique. Qui s'est-il senti menacé par un homme prenant de l'âge et de santé plus très bonne, point de l'éliminer par un des plus ignobles assassinat? Il n'y a qu'une seule raison plausible à cet acte ignoble: le refus d'un homme intègre de se faire complice d'une lacheté traitresse. C'est un héros qui part, accompagné non seulement de l'admiration, mais aussi et surtout de l'affection de ceux qui l'appelaient familièrement Koko Denis. Il aurait toléré que nous le pleurions naturellement, mais il aurait aussi, sans nul doute, voulu que ces pleurs ne soient pas empreintes d'aucun signe de désespoir, mais plutôt de la détermination de continuer une lutte qui l'a menée sans cesse bien avant la naissance de certains d'entre nous, ne fut-ce que par son souci tout acadédemique de faire lumière sur des vérités peut être impopulaires, mais vérités tout de même. Je viens d'attérir d'un voyage qui m'a occupé au point de me faire prendre du retard sur le blog. Et voilà que la première nouvelle de laquelle il faut parler c'est cette triste nuit du 20 juin. La lutte continue et sa présence l'accompagnera toujours.On reparlera de Koko. Qu'il repose en paix. Cette paix pour laquelle il a tant lutté.

Thursday, 10 June 2010

ROGER ALLEN MEECE

Le Peace Corps est “l’école” qui forme les diplomates américains pour l’Afrique sub-saharienne. Le successeur de Koko Swing après l’interlude du britannique Doss n’est autre que Roger Allen Meece. Un des faiseurs de l’intronisation de Joseph Kabila puisqu’il était à Kinshasa au moment de la dissolution du Mamouth 4 plus 1 modèle de triste mémoire. Un ancien du Peace Corps qu’il joignit en 1971, mais surtout ambassadeur en poste à Kin sous le règne du défunt CIAT, un organisme ayant travaillé si étroitement pour asseoir la Monuc. Cette excellence est tout sauf une nouveauté. Mr. Meece pourrait même revendiquer un rôle important dans les événements ayant eu lieu juste avant et juste après les élections de 2006. Les congolais qui pensent que le régime d’Obama a quelque chose de mieux que celui de G. W. Bush doivent être déçus parce que c’est un fonctionnaire du gouvernement de Bush qui revient et prend la tête d’une Monuc qui n’a changé que de nom pour faire croire à Kabila que ses doléances sont tenus en compte à Washington et à New York. On le prend pour un gamin toujours ou quoi ?

Le nouveau responsable de la Monuc vient de superviser la victoire de Meles Zenawi en Ethiopie, viendrait-il à Kinshasa pour une opération semblable en faveur du raïs ? Probablement. C’est un connaisseur de l’Afrique francophone si l’on s’en tient à sa biographie officielle : ancien directeur du corps de la paix au Niger, au Cameroun et sous directeur de la même organisation au Congo-Brazzaville, ancien ambassadeur au Cameroun et au Malawi, et membre du corps diplomatique US au Congo-Brazza successivement, il a passé deux ans au Département d’Etat pour les Affaires Africaines. Et pas n’importe quels deux ans, 1998-2000, les années où Laurent Kabila opérait son volte-face contre ses alliées et signait ainsi le retour au chaos en RDC.

La question qui se pose maintenant concerne le possible succès d’une MONUSCO avec un visage qui a été si proche des dictatures africaines. Mais c’est presqu’une question vide de sens parce que la MONUSCO ne cherche pas de succès, en tout cas pas plus que ne la fait la MONUC. La mission de la nouvelle version ne comporte rien qui puisse présager la paix pour la population congolaise. Pour veiller à une stabilisation il faut d’abord en avoir une. Or la RDC se trouve complètement affaiblie surtout depuis que la communauté internationale a décidé de dire que les accords entre le Rwanda et la RDC ont signé la fin de toute hostilité. On veut toujours nous imposer une compréhension fabriqué de notre propre situation. Il n’y a pas de paix. Et le manque de paix n’est pas dû à la liste de groupes armés fabriquée par notre autoproclamé très spécialiste de la RDC. On remarque derrière son effort la fine stratégie des vautours qui couvre leur propre dos pour imputer la responsabilité des misères du pays sur les groupes armés. Un signe de cette duplicité est assez remarquable dans la minimisation des FDLR et la maximisation du CNDP dans la liste. Je ne veux pas me poser en défenseurs de groupes armés. Je veux simplement dire que la responsabilité des vautours dans la pérennisation d’un leadership crapuleux à la tete du pays est pire que les groupes armés. On l’a vu dans la manière dont ils se sont employés à persécuter Laurent Nkunda parce qu’il est la seule voix qui continue de déranger. C’est dommage que le peuple se laisse obnubiler par les faiseurs d’opinions comme notre grand listeur de groupes armés. Si vous aviez des doutes a propos des vautours, lisez entre les lignes de la nomination de ce nouveau représentant spécial de Ban Ki Moon, juste une année avant les élections, la promesse du retrait de la Monuc qui ne concerne que 2.500 types sur 20.500, enfin… on verra bien !

Saturday, 5 June 2010

ÇA VA BARDER

Un activiste des droits de l’homme est tué. C'est terriblement triste et inquietant. Et certains se demandent qui en veut à Joseph Kabila. Quel cynisme. Si ce n’est pas cet homme qui en veut au peuple congolais, je ne sais plus qui je suis ! Je spéculais il n’y a pas si longtemps au sujet de sa peur. Les derniers événements de Kin me donnent raison. Le président n’est plus sûr de rien et il permet n’importe quoi. C’est bien qu’il ne se promène plus dans Kin et s’enferme à Kingakati. C’est bon qu’il sèche le rendez-vous de Nice étant allergique comme nous le savons, aux réunions diplomatiques. Outre qu’il aime quand il s’agit du cash et non du blabla, il ne saurait se sentir commode et sûr de lui dans un milieu où ses lacunes ou faiblesses pourraient être exposées sans pitié par les journalistes affamés du sensationnel. Il en a tellement séché des réunions diplomatiques que ce serait tout un événement de le voir assister à une ! Je le comprends en tout état cause car ayant d’autres connections avec la françafrique, il n’a vraiment pas besoin de faire la gallérie a Nice. La stratégie du raïs est donc de se terrer quelque part et organiser tous les coups avec le sang-froid exigé par la gravité de l’heure. On dirait que la sécurité du pays ne fait plus de son agenda dès lors qu’il s’apprête à organiser sa propre survie politique. L’armée abandonnée à elle-même ce n’est plus son affaire, même s’il utilise l’argent destinée aux malheureux soldats a son propre profit. Il a tort de s’en désintéresser, ses conseillers le trompent en cette matière car, en ce moment, n’importe qui peut s’approprier de cette armée. LRA, Lubumbashi, Kamina, en
Equateur, en Ituri, Walikale et le fameux cousin de Terminator GADI qui récupère l'ancienne rébellion FPLC de Terminator en Ituri ... Du désordre partout et Kabila est absent. Il continue d'armer ses FDLR. Si je l’observe de mon monde académique si absorbant, qu’en pensent ceux qui veulent le détrôner. L’Africom en province orientale, bien proche de leurs alliés outre frontière nord-est, les belges aux Kaisais et au Maniema, la Monusco partout ailleurs, et j’espère bien que quelque fils du pays qui pourrait non pas l’utiliser comme les vautours, mais bien pour une vraie restructuration. J’aurais du aussi mentionner les français mais l’on sait qu’eux, quand il s’agit de la RDC, préfèrent le mercenariat, ou le forcing sous couvert des ONGs que vous et moi connaissons si bien. Il n’est plus tellement a l’abri, notre président, il est plus exposé que ne l’a été son père. Et c’est pour cela qu’il multiplie les coups. Avec la mort de l’activiste, il a voulu envoyer un avertissement plus vigoureux a quiconque s’aviserait de placer des obstacles sur la route vers le regain du pouvoir.


Cependant Joseph Kabila conserve une position forte dans la famille politique qu’il a construite de toutes pièces après les élections de 2006. Il exerce bien une autorité qu’il appelle morale sur l’AMP. Les quatre qui ont, sous l’instigation de je sais quel vautour, voulu déstabiliser l’AMP ont bel et bien été réprimandes, avec exigence de soumettre les preuves de leur obéissance au chef. Mais la nervosité monte malgré cet étalage de suprême force. Chebeya et son chauffeur en sont la preuve. Les vautours sont malins quand il faut recourir au chantage gros calibre pour faire pression. Vous le voyez bien avec la flottille de Gaza ! Je ne cache jamais ma compréhension au regard d’Israël, au risque d’encourir le courroux de quelque lecteur. Ils sont prêts à tout et certainement Kabila doit s’y attendre et se préparer. Son père, en son temps, a eu un alibi fantastique : le Rwanda et les tutsi congolais. Avec cela, il a pu faire croire au peuple congolais qu’il défendait ses intérêts contre ces deux « ennemis ». Mais le président actuel n’a plus d’alibi. Il a soi-disant fait la paix avec le Rwanda. Il a mis Nkunda hors d’état de le nuire, ou du moins croit-il. Mensonge tout cela et les vautours le savent, seuls les congolais gobent ce que Kabila et ses media disent. L’heure venue, son AMP et tous ces mensonges ne lui serviront de rien. On s’imagine bien l’AMP se vendant à celui que les vautours consacreront. Ils sont réunis tout a côté, a Kampala en train d’essaye de redonner crédibilité a l’un de leurs rejetons les plus inutiles, la CPI. Cependant, on ne peut pas dire que c’est seulement les vautours occidentaux interesses a destabiliser le raïs. Les Angolais sont aussi pointés du doigt, car il ne serait pas reconnaissant pour les services rendus et même l'affaire du pétrole off shore les énerverait au plus haut point. Il y a aussi le FLEC au Bas-Congo qui serait considéré comme une provocation par Luanda. La MONUC ou MONUSCO est également soupçonné pour se rendre incontournable et enrayer la pression que Kinshasa exerce sur elle, etc, du vrai poto poto, ça va devoir barder …


Comme je m’enquiers toujours des nouvelles du grand afande de Kigs, on me dit qu’il est de plus en plus dépassé. Ce que je ne crois pas car c’est un homme toujours « on top of things ». Je le défendrais si je le pouvais contre l’engeance des négationnistes et je ne regrette pas comme le font beaucoup d’hypocrites qu’il ait pris des mesures policières et judiciaires contre l’avocat américain et contre la nouvelle star des FDLR. Par contre je trouve sa responsabilité coupable en ce qui concerne la division semée parmi les tutsis. C’est pire qu’avoir des négationnistes à combattre. Je déplore cette division depuis l’arrestation du général congolais Laurent Nkunda. Des tutsis congolais en sécurité en RDC n’ont jamais été et ne seront jamais des ennemis des tutsis rwandais ou autres, jamais, au grand jamais. C’est une erreur monumentale d’introduire dans la race les divisions meurtrières semblables a celles que les belges ont introduites. Mais il y a pire. Cette affaire de généraux tutsis en exil et/ou en prison n’annonce rien de bon. Si ce n’est pas de l’auto-affaiblissement à court et long termes, c’est de l’auto-exposition aux plans multiples d’ennemis tout aussi multiples. Je ne dirai rien sur les ripostes et contre-ripostes dans les journaux a propos de ceux-ci car tout cela relève de la perte de ce que l’on appelait jadis le combat loyal empreint de noblesse. Quand la confiance et la loyauté se perdent, il n’y a plus rien a sauver, peut importe le nombre d’articles dans les journaux.


Et comment se porte la course aux gouvernorats vacants ? Voici ce que m’en disent les amis « Marcellin Chisambo demeure le candidat du président, mais toute la population de Bukavu ne veut pas de lui, elle préfère Balamage Nkolo, mais malheureusement celui-ci a maladroitement supplie les Nokos (de Kigs, je déduis d’après le message) d'intervenir pour lui auprès de Kabila. En échange, il aurait promis de travailler pour eux. Son argument c’est que Chisambo est un
extrémiste de Kabila et hait les voisins outre frontière. Balamage se dit un Muhavu non extrémiste. Kabila aurait appris cette tractation et serait prêt à faire un tour à l’Est le 10 Juin pour se rassurer qu’il installe son candidat le 12 Juin ». Je ne sais pas s’il rencontrera Terminator qui reste très coincé, il ne peut plus oser voyager en avion ou par un bateau, il ne fait plus de descente a Masisi ni Rutshuru, il peut plus piétiner Bukavu, l'étau se resserre même s'il dit a ses proches que s'il est surpris par une attaque, il traversera directement au Rwanda. Ce type, ne peut il pas penser à mieux ?

Thursday, 20 May 2010

DES PROVINCETTES, 26, PARLONS EN !

L’infirmier bandit qui se tient au chevet de la RDC veut pérenniser son activité mercenaire. Puisque personne ne sait plus à quoi il sert s’étant révélé particulièrement incompétent, il s’acharne pour conserver son sale boulot. Vous avez sans doute deviné, il s’agit de la Monuc. Nous le savons bien le raïs veut la voir partir. Mais la mission négocie encore. La mission du conseil de sécurité a fait sa routinière visite touristique à Kinshasa, cette fois-ci « pour écouter ». Kabila a déclaré haut et fort qu’il en a marre. Mais la Monuc sert très bien les vautours qui, eux, n’en ont pas marre. C’est une sorte de police pour assurer la tranquillité dont ils ont besoin pour continuer de saigner le pays qu’ils clament être en train de sauver de lui-même. Et Kabila, il doit quand même à cette Monuc là son élection de 2006. Le problème c’est qu’il commence d’en avoir peur. Il en a peur pour deux raisons : d’abord il n’en veut plus comme témoin de la prochaine magouille électorale déjà en préparation, ensuite il commence à suspecter que cette force pourrait être utilisée pour l’éliminer. Cela ne serait pas la première fois. Kabila plus que personne devrait connaitre la vulnérabilité de sa position. Il y a des choses que l’argent qu’il draine de la RDC ne peut pas faire pour lui. Quand les vautours décideront de l’éliminer, il n’a pas de murs suffisamment épais pour le cacher de ces gars en casques bleus qui se promènent dans tous les coins de la RDC avec l’autorité « morale » même corrompue du mastodonte que nous appelons l’ONU aujourd’hui. Il se pourrait que l’enivrement de pouvoir lui ait fait oublier la fin in-glorieuse de son père. Il en a une réminiscence tout de même, et on le voit dans cette peur de la Monuc dont il s’est servi, du reste, quand cela lui convenait.


Peur donc. Elections aussi. Comment les faire sans la Monuc ? Et si les vautours ne veulent plus assumer tous le coût puisqu’ils sont en crise ? Nos députés à court d’idées se sont souvenus que la constitution kabilienne portait le démentellement des provinces actuelles en 26 provincettes. Ils croient qu’en mettant de la pression, ils affecteraient le projet de Kabila de se faire élire encore. Ils oublient qu’en soulignant les lacunes ou les dispositions jamais appliquées, ils pourraient attirer l’attention sur l’illégalité de leur mandat. Cette constitution n’a été que sélectivement appliquée. Je ne m’y intéresse pas outre mesure puisqu’il s’agit d’une constitution particulièrement superficielle, j’oserais même dire frivole. Bien sur que Kabila n’en veut pas des provincettes, comme il n’a jamais voulu d’élections municipales, et comme il se fout bien (pardonnez l’expression) des frontières. Le contentieux avec l’Angola remplit les pages d’Africa Mining Intelligence. Les frontières ! Il s’agit du pétrole ! Nous disions donc que Kabila ne veut pas des provincettes. Une des raisons pour lesquelles il veut faire réviser la constitution c’est bien celle-ci. Il veut garder les grandes provinces qui sont plus faciles à contrôler de son point de vue.


C’est dans la logique même de regagner le pouvoir qu’il temporise avec les gouvernorats vacants au Sud-Kivu et au Maniema. Il faut dire qu’il devrait aussi se préparer pour le Nord-Kivu. Il y a eu des pépins entre lui et Paluku à un certain moment, mais surtout Paluku n’est pas populaire. C’est difficile de le voir délivrer le Nord-Kivu pour le boss. En termes de gouvernorat au Nord-Kivu, je croyais qu’il pouvait compter sur les hutus proches de lui comme les Mashako Mamba, Sekimonyo, Vunabandi, Serufuli, Mutiri etc. Avec les FDLR et autres factions de tendance hutue, le tour serait joué. Mais il me semble que seul Mashako est fort. Je ne crois pas en outre que le président veuille s’en séparer. Les autres ils ont perdu toute crédibilité même sur terrain. Pour le Sud-Kivu, il est presque certain que c’est son Marcellin Tshisambo qu’il désignera. Mais il devra faire gaffe car les banyabungo n’en voudront pas. Ils risquent de faire avec lui la même chose qu’ils ont faite avec son prédécesseur. Qui aurait dit au grave Joseph que les choses se compliqueraient autant. N’avait-il pas réussi, avec la Monuc, Alan Doss en tête, de convaincre le monde que le problème de la RDC c’était Nkunda ? Ne vous fatiguez pas de lire cette question. Je la pose bien intentionnellement dans presque tous mes postings car elle va nous aider à prouver que les problèmes politiques soulignés par la rébellion de Nkunda sont encore intacts. Et la bande des maffieux qui a manigancé son arrestation était une bande d’opportunistes qui ne pensent pas au futur de la région. Quand est-ce que l’Afrique produira des patriotes ? Je crois bien qu’il y en a un en Nkunda, on le garde coffré car l’intégrité est toujours une menace pour les corrompus. Son arrestation n’a arrangé ni Kigali, ni Kinshasa et encore moins la population qui garde encore l’espoir de le voir se remettre au travail. Je suis sûre par ailleurs qu’il travaille dans sa tête sur une région de Grands Lacs développée et prospère. Kabila devrait lui donner raison, au moins maintenant que lui aussi veut garder les 9 provinces. Je veux dire qu’il devrait être d’accord maintenant avec le projet fédéraliste que Nkunda préconise. J’ai posté il y a longtemps un long article en parties ici expliquant pourquoi la solution de la RDC, au lieu d’un émiettement en provincettes devrait être une fédération. Maintenant ses parrains occidentaux vont battre leur tambour pour ces maudites petites provinces pour le fragiliser, et puis quoi, nous imposer un autre Kabila ?


Et c’est comment l’humeur du grand Afande à Kigs ? On me dit qu’elle est plutôt massacrante. Détermination intacte, même pour écraser une mouche avec un marteau. Mais on comprend bien, il y a un nombre croissant de soucis pour une veille d’élection : les grenades (je suis presque certaine qu’elles ont quelque chose à voir avec les FDLR, mais je peux me tromper); les chantres des droits de l’homme qui font du bruit à propos de son style ; le malaise à l’intérieur où tout le monde suspecte tout le monde, une sorte de terrorisme interne quoi, etc. On me dit qu’il maigrit, il n'était déjà pas très costaud.

Thursday, 13 May 2010

WHO IS CORRUPTING WHO? AN E-MAIL FROM AFRICAFILES TO MY INBOX

Leaked oil contracts threaten resource wars and $10 billion rip-off by British company


Confidential oil contracts held by UK companies Tullow and Heritage in the Democratic Republic of Congo were leaked today, revealing the danger of economic rip-off and rights abuses in one of Africa's most unstable countries. The Production Sharing Agreements (PSAs) are accompanied by a legal analysis, ''A Lake of Oil - Congo's controversial contracts compromise rights, environment & safety'', published by oil watchdog PLATFORM in partnership with the African Institute for Energy Governance (Afiego). [1] As the dispute between Tullow/Heritage and the South African-led Divine Inspiration consortium over lucrative oil licences on Lake Albert comes to a head [2], the contract terms have been released for the first time. [3] PLATFORM's analysis compares revenues delivered by two competing contracts, revealing that:

• Both Tullow/Heritage & Divine/H Oil's contracts guarantee excessive profits, at the expense of Congo's poor
• Tullow's contract terms reduce the ! Congolese take by around 15%, compared to Divine's.
• If recognised, Tullow's contract will cut Congolese government revenues by over $10 billion - a figure equivalent to the country's entire national debt. Tullow and the British Embassy in Kinshasa have been lobbying hard for these contract terms. This represents a significant transfer of wealth from some of Africa's poorest to British and Irish investors.
In ''A Lake of Oil", PLATFORM also raises concerns about:
• Co-operation between oil companies and military groups and the likelihood of escalating resource-driven war in eastern Congo. (p26 & 33)
• The legal rights granted to flare natural gas (p.24)
• The complete absence of penalties for environmental damage (p.21),
• The 'stabilisation clause', which will restrict DRC's ability to improve its environmental protection and human rightsstandards in the future (p.27)
Alfred Buju, head of the Jus! tice and Peace Commission in Ituri, DRC, at the heart of Exploration B lock 2, said: ''This report reveals the contracts that will affect our communities and raises serious concerns about who will benefit from oil extraction in Ituri. We need the government and international companies to be honest and clear - will our environment be protected? The history of natural resources in eastern DRC makes us worry that oil will lead to more conflict.''
PLATFORM Campaigner Mika Minio said, ''The reality is that extracting Congolese crude will escalate resource wars, transfer wealth from Congo's poorest to London's richest, create new health problems for local communities, increase corruption and pollute the land, water and air. It is up to social movements and civil society to create the pressure to defend rights, livelihoods and Uganda's rich environment."
PLATFORM Researcher Taimour Lay in Bunia, Congo DRC, said "The confidential documents we have published make clear that the British government and oil companies have been lobby! ing for terms which leave Congo significantly worse off than another contract already on the table. This shows a wanton prioritisation of profit and British control of African resources over all else." Taimour Lay added, "Tullow's statements demonstrate strength in corporate responsibility rhetoric. Yet their practice here on Lake Albert tells a different story - one of arrogance, environmental damage, collusion in secrecy and indifference to human rights abuses."
The report recommends that "Urgent changes should be made to the contracts, legislation and regulatory regime covering oil, to achieve some level of environmental protection, ensure accountability for military forces enforcing security, to protect a degree of Congolese sovereignty, minimize economic distortion through revenue flows, and capture a more appropriate share of the revenues and to re-apportion the economic risks."
http://www.! carbonweb.org/drc/
CONTACT
Taimour Lay in Bunia, Congo (GMT+ 3): ++00 243 995 291 018, taimourlay@gmail.com
Mika Minio-Paluello in San Francisco, USA (GMT + 8) : ++1 925 234 0910, mika@platformlondon.org
PLATFORM Office in London, England: +44 207 4033738
NOTES FOR EDITORS
NOTE 1: The analysis was carried out by PLATFORM, in partnership with the African Institute for Energy Governance. The report is available at: http://www.carbonweb.org/drc/
NOTE 2: The Congolese blocks on Lake Albert are widely assumed to hold large reserves of crude oil, following Tullow and Heritage's major discoveries on the adjoining blocks on the Ugandan side of the border. See http://www.carbonweb.org/uganda/
NOTE 3: PLATFORM has obtained and released copies of Tullow/Heritage’s 2006 PSA for Blocks 1 & 2 and Divine Inspiration/H! Oil's 2008 PSA for Block 1, on Lake Albert. The 2006 contract is disputed by both sides since the Congolese Ministry of Energy appeared to annul it in October 2007, prior to reassigning Block 1 to the Divine Inspiration consortium in 2008. The Congolese government has expressed a desire to finalise the status of contracts and begin exploration during 2010.
The contracts and analysis are available in French and English at:

http://www.carbonweb.org/drc/
Dr Sarah Wykes
+44 7971064433
sarah@swykes.com
sarahwykesgw@skype.com