L’infirmier bandit qui se tient au chevet de la RDC veut pérenniser son activité mercenaire. Puisque personne ne sait plus à quoi il sert s’étant révélé particulièrement incompétent, il s’acharne pour conserver son sale boulot. Vous avez sans doute deviné, il s’agit de la Monuc. Nous le savons bien le raïs veut la voir partir. Mais la mission négocie encore. La mission du conseil de sécurité a fait sa routinière visite touristique à Kinshasa, cette fois-ci « pour écouter ». Kabila a déclaré haut et fort qu’il en a marre. Mais la Monuc sert très bien les vautours qui, eux, n’en ont pas marre. C’est une sorte de police pour assurer la tranquillité dont ils ont besoin pour continuer de saigner le pays qu’ils clament être en train de sauver de lui-même. Et Kabila, il doit quand même à cette Monuc là son élection de 2006. Le problème c’est qu’il commence d’en avoir peur. Il en a peur pour deux raisons : d’abord il n’en veut plus comme témoin de la prochaine magouille électorale déjà en préparation, ensuite il commence à suspecter que cette force pourrait être utilisée pour l’éliminer. Cela ne serait pas la première fois. Kabila plus que personne devrait connaitre la vulnérabilité de sa position. Il y a des choses que l’argent qu’il draine de la RDC ne peut pas faire pour lui. Quand les vautours décideront de l’éliminer, il n’a pas de murs suffisamment épais pour le cacher de ces gars en casques bleus qui se promènent dans tous les coins de la RDC avec l’autorité « morale » même corrompue du mastodonte que nous appelons l’ONU aujourd’hui. Il se pourrait que l’enivrement de pouvoir lui ait fait oublier la fin in-glorieuse de son père. Il en a une réminiscence tout de même, et on le voit dans cette peur de la Monuc dont il s’est servi, du reste, quand cela lui convenait.
Peur donc. Elections aussi. Comment les faire sans la Monuc ? Et si les vautours ne veulent plus assumer tous le coût puisqu’ils sont en crise ? Nos députés à court d’idées se sont souvenus que la constitution kabilienne portait le démentellement des provinces actuelles en 26 provincettes. Ils croient qu’en mettant de la pression, ils affecteraient le projet de Kabila de se faire élire encore. Ils oublient qu’en soulignant les lacunes ou les dispositions jamais appliquées, ils pourraient attirer l’attention sur l’illégalité de leur mandat. Cette constitution n’a été que sélectivement appliquée. Je ne m’y intéresse pas outre mesure puisqu’il s’agit d’une constitution particulièrement superficielle, j’oserais même dire frivole. Bien sur que Kabila n’en veut pas des provincettes, comme il n’a jamais voulu d’élections municipales, et comme il se fout bien (pardonnez l’expression) des frontières. Le contentieux avec l’Angola remplit les pages d’Africa Mining Intelligence. Les frontières ! Il s’agit du pétrole ! Nous disions donc que Kabila ne veut pas des provincettes. Une des raisons pour lesquelles il veut faire réviser la constitution c’est bien celle-ci. Il veut garder les grandes provinces qui sont plus faciles à contrôler de son point de vue.
C’est dans la logique même de regagner le pouvoir qu’il temporise avec les gouvernorats vacants au Sud-Kivu et au Maniema. Il faut dire qu’il devrait aussi se préparer pour le Nord-Kivu. Il y a eu des pépins entre lui et Paluku à un certain moment, mais surtout Paluku n’est pas populaire. C’est difficile de le voir délivrer le Nord-Kivu pour le boss. En termes de gouvernorat au Nord-Kivu, je croyais qu’il pouvait compter sur les hutus proches de lui comme les Mashako Mamba, Sekimonyo, Vunabandi, Serufuli, Mutiri etc. Avec les FDLR et autres factions de tendance hutue, le tour serait joué. Mais il me semble que seul Mashako est fort. Je ne crois pas en outre que le président veuille s’en séparer. Les autres ils ont perdu toute crédibilité même sur terrain. Pour le Sud-Kivu, il est presque certain que c’est son Marcellin Tshisambo qu’il désignera. Mais il devra faire gaffe car les banyabungo n’en voudront pas. Ils risquent de faire avec lui la même chose qu’ils ont faite avec son prédécesseur. Qui aurait dit au grave Joseph que les choses se compliqueraient autant. N’avait-il pas réussi, avec la Monuc, Alan Doss en tête, de convaincre le monde que le problème de la RDC c’était Nkunda ? Ne vous fatiguez pas de lire cette question. Je la pose bien intentionnellement dans presque tous mes postings car elle va nous aider à prouver que les problèmes politiques soulignés par la rébellion de Nkunda sont encore intacts. Et la bande des maffieux qui a manigancé son arrestation était une bande d’opportunistes qui ne pensent pas au futur de la région. Quand est-ce que l’Afrique produira des patriotes ? Je crois bien qu’il y en a un en Nkunda, on le garde coffré car l’intégrité est toujours une menace pour les corrompus. Son arrestation n’a arrangé ni Kigali, ni Kinshasa et encore moins la population qui garde encore l’espoir de le voir se remettre au travail. Je suis sûre par ailleurs qu’il travaille dans sa tête sur une région de Grands Lacs développée et prospère. Kabila devrait lui donner raison, au moins maintenant que lui aussi veut garder les 9 provinces. Je veux dire qu’il devrait être d’accord maintenant avec le projet fédéraliste que Nkunda préconise. J’ai posté il y a longtemps un long article en parties ici expliquant pourquoi la solution de la RDC, au lieu d’un émiettement en provincettes devrait être une fédération. Maintenant ses parrains occidentaux vont battre leur tambour pour ces maudites petites provinces pour le fragiliser, et puis quoi, nous imposer un autre Kabila ?
Et c’est comment l’humeur du grand Afande à Kigs ? On me dit qu’elle est plutôt massacrante. Détermination intacte, même pour écraser une mouche avec un marteau. Mais on comprend bien, il y a un nombre croissant de soucis pour une veille d’élection : les grenades (je suis presque certaine qu’elles ont quelque chose à voir avec les FDLR, mais je peux me tromper); les chantres des droits de l’homme qui font du bruit à propos de son style ; le malaise à l’intérieur où tout le monde suspecte tout le monde, une sorte de terrorisme interne quoi, etc. On me dit qu’il maigrit, il n'était déjà pas très costaud.
Thursday, 20 May 2010
Thursday, 13 May 2010
WHO IS CORRUPTING WHO? AN E-MAIL FROM AFRICAFILES TO MY INBOX
Leaked oil contracts threaten resource wars and $10 billion rip-off by British company
Confidential oil contracts held by UK companies Tullow and Heritage in the Democratic Republic of Congo were leaked today, revealing the danger of economic rip-off and rights abuses in one of Africa's most unstable countries. The Production Sharing Agreements (PSAs) are accompanied by a legal analysis, ''A Lake of Oil - Congo's controversial contracts compromise rights, environment & safety'', published by oil watchdog PLATFORM in partnership with the African Institute for Energy Governance (Afiego). [1] As the dispute between Tullow/Heritage and the South African-led Divine Inspiration consortium over lucrative oil licences on Lake Albert comes to a head [2], the contract terms have been released for the first time. [3] PLATFORM's analysis compares revenues delivered by two competing contracts, revealing that:
• Both Tullow/Heritage & Divine/H Oil's contracts guarantee excessive profits, at the expense of Congo's poor
• Tullow's contract terms reduce the ! Congolese take by around 15%, compared to Divine's.
• If recognised, Tullow's contract will cut Congolese government revenues by over $10 billion - a figure equivalent to the country's entire national debt. Tullow and the British Embassy in Kinshasa have been lobbying hard for these contract terms. This represents a significant transfer of wealth from some of Africa's poorest to British and Irish investors.
In ''A Lake of Oil", PLATFORM also raises concerns about:
• Co-operation between oil companies and military groups and the likelihood of escalating resource-driven war in eastern Congo. (p26 & 33)
• The legal rights granted to flare natural gas (p.24)
• The complete absence of penalties for environmental damage (p.21),
• The 'stabilisation clause', which will restrict DRC's ability to improve its environmental protection and human rightsstandards in the future (p.27)
Alfred Buju, head of the Jus! tice and Peace Commission in Ituri, DRC, at the heart of Exploration B lock 2, said: ''This report reveals the contracts that will affect our communities and raises serious concerns about who will benefit from oil extraction in Ituri. We need the government and international companies to be honest and clear - will our environment be protected? The history of natural resources in eastern DRC makes us worry that oil will lead to more conflict.''
PLATFORM Campaigner Mika Minio said, ''The reality is that extracting Congolese crude will escalate resource wars, transfer wealth from Congo's poorest to London's richest, create new health problems for local communities, increase corruption and pollute the land, water and air. It is up to social movements and civil society to create the pressure to defend rights, livelihoods and Uganda's rich environment."
PLATFORM Researcher Taimour Lay in Bunia, Congo DRC, said "The confidential documents we have published make clear that the British government and oil companies have been lobby! ing for terms which leave Congo significantly worse off than another contract already on the table. This shows a wanton prioritisation of profit and British control of African resources over all else." Taimour Lay added, "Tullow's statements demonstrate strength in corporate responsibility rhetoric. Yet their practice here on Lake Albert tells a different story - one of arrogance, environmental damage, collusion in secrecy and indifference to human rights abuses."
The report recommends that "Urgent changes should be made to the contracts, legislation and regulatory regime covering oil, to achieve some level of environmental protection, ensure accountability for military forces enforcing security, to protect a degree of Congolese sovereignty, minimize economic distortion through revenue flows, and capture a more appropriate share of the revenues and to re-apportion the economic risks."
http://www.! carbonweb.org/drc/
CONTACT
Taimour Lay in Bunia, Congo (GMT+ 3): ++00 243 995 291 018, taimourlay@gmail.com
Mika Minio-Paluello in San Francisco, USA (GMT + 8) : ++1 925 234 0910, mika@platformlondon.org
PLATFORM Office in London, England: +44 207 4033738
NOTES FOR EDITORS
NOTE 1: The analysis was carried out by PLATFORM, in partnership with the African Institute for Energy Governance. The report is available at: http://www.carbonweb.org/drc/
NOTE 2: The Congolese blocks on Lake Albert are widely assumed to hold large reserves of crude oil, following Tullow and Heritage's major discoveries on the adjoining blocks on the Ugandan side of the border. See http://www.carbonweb.org/uganda/
NOTE 3: PLATFORM has obtained and released copies of Tullow/Heritage’s 2006 PSA for Blocks 1 & 2 and Divine Inspiration/H! Oil's 2008 PSA for Block 1, on Lake Albert. The 2006 contract is disputed by both sides since the Congolese Ministry of Energy appeared to annul it in October 2007, prior to reassigning Block 1 to the Divine Inspiration consortium in 2008. The Congolese government has expressed a desire to finalise the status of contracts and begin exploration during 2010.
The contracts and analysis are available in French and English at:
http://www.carbonweb.org/drc/
Dr Sarah Wykes
+44 7971064433
sarah@swykes.com
sarahwykesgw@skype.com
Confidential oil contracts held by UK companies Tullow and Heritage in the Democratic Republic of Congo were leaked today, revealing the danger of economic rip-off and rights abuses in one of Africa's most unstable countries. The Production Sharing Agreements (PSAs) are accompanied by a legal analysis, ''A Lake of Oil - Congo's controversial contracts compromise rights, environment & safety'', published by oil watchdog PLATFORM in partnership with the African Institute for Energy Governance (Afiego). [1] As the dispute between Tullow/Heritage and the South African-led Divine Inspiration consortium over lucrative oil licences on Lake Albert comes to a head [2], the contract terms have been released for the first time. [3] PLATFORM's analysis compares revenues delivered by two competing contracts, revealing that:
• Both Tullow/Heritage & Divine/H Oil's contracts guarantee excessive profits, at the expense of Congo's poor
• Tullow's contract terms reduce the ! Congolese take by around 15%, compared to Divine's.
• If recognised, Tullow's contract will cut Congolese government revenues by over $10 billion - a figure equivalent to the country's entire national debt. Tullow and the British Embassy in Kinshasa have been lobbying hard for these contract terms. This represents a significant transfer of wealth from some of Africa's poorest to British and Irish investors.
In ''A Lake of Oil", PLATFORM also raises concerns about:
• Co-operation between oil companies and military groups and the likelihood of escalating resource-driven war in eastern Congo. (p26 & 33)
• The legal rights granted to flare natural gas (p.24)
• The complete absence of penalties for environmental damage (p.21),
• The 'stabilisation clause', which will restrict DRC's ability to improve its environmental protection and human rightsstandards in the future (p.27)
Alfred Buju, head of the Jus! tice and Peace Commission in Ituri, DRC, at the heart of Exploration B lock 2, said: ''This report reveals the contracts that will affect our communities and raises serious concerns about who will benefit from oil extraction in Ituri. We need the government and international companies to be honest and clear - will our environment be protected? The history of natural resources in eastern DRC makes us worry that oil will lead to more conflict.''
PLATFORM Campaigner Mika Minio said, ''The reality is that extracting Congolese crude will escalate resource wars, transfer wealth from Congo's poorest to London's richest, create new health problems for local communities, increase corruption and pollute the land, water and air. It is up to social movements and civil society to create the pressure to defend rights, livelihoods and Uganda's rich environment."
PLATFORM Researcher Taimour Lay in Bunia, Congo DRC, said "The confidential documents we have published make clear that the British government and oil companies have been lobby! ing for terms which leave Congo significantly worse off than another contract already on the table. This shows a wanton prioritisation of profit and British control of African resources over all else." Taimour Lay added, "Tullow's statements demonstrate strength in corporate responsibility rhetoric. Yet their practice here on Lake Albert tells a different story - one of arrogance, environmental damage, collusion in secrecy and indifference to human rights abuses."
The report recommends that "Urgent changes should be made to the contracts, legislation and regulatory regime covering oil, to achieve some level of environmental protection, ensure accountability for military forces enforcing security, to protect a degree of Congolese sovereignty, minimize economic distortion through revenue flows, and capture a more appropriate share of the revenues and to re-apportion the economic risks."
http://www.! carbonweb.org/drc/
CONTACT
Taimour Lay in Bunia, Congo (GMT+ 3): ++00 243 995 291 018, taimourlay@gmail.com
Mika Minio-Paluello in San Francisco, USA (GMT + 8) : ++1 925 234 0910, mika@platformlondon.org
PLATFORM Office in London, England: +44 207 4033738
NOTES FOR EDITORS
NOTE 1: The analysis was carried out by PLATFORM, in partnership with the African Institute for Energy Governance. The report is available at: http://www.carbonweb.org/drc/
NOTE 2: The Congolese blocks on Lake Albert are widely assumed to hold large reserves of crude oil, following Tullow and Heritage's major discoveries on the adjoining blocks on the Ugandan side of the border. See http://www.carbonweb.org/uganda/
NOTE 3: PLATFORM has obtained and released copies of Tullow/Heritage’s 2006 PSA for Blocks 1 & 2 and Divine Inspiration/H! Oil's 2008 PSA for Block 1, on Lake Albert. The 2006 contract is disputed by both sides since the Congolese Ministry of Energy appeared to annul it in October 2007, prior to reassigning Block 1 to the Divine Inspiration consortium in 2008. The Congolese government has expressed a desire to finalise the status of contracts and begin exploration during 2010.
The contracts and analysis are available in French and English at:
http://www.carbonweb.org/drc/
Dr Sarah Wykes
+44 7971064433
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Wednesday, 12 May 2010
LE MOMENT DES JONGLEURS
Les élections sonnent toujours l’heure de l’activisme surtout aux pays des régimes un-démocratiques comme en Afrique centrale. Loin de créer l’espace pour un débat franc autour de la création ou pas d’un Etat de droit et d’une citoyenneté responsable, on s’agite pour trouver la manière de maintenir le pouvoir acquis par les moyens que nous connaissons. C’est dans ce sens qu’il faut lire la stratégie de Joseph Kabila face aux gouvernorats vacants au Sud-Kivu et au Maniema. En effet, l’Est du pays n’est plus un champ aussi sûr pour le rais autant qu'2006. Il lui faudra des gouverneurs qui pourront mieux coopérer au lieu de ceux qui pourraient être libre dans leurs choix stratégiques. CENI ou CEI, quoi qu’il arrive, Joseph Kabila retiendra Malu Malu qui est payé pour assurer un soutien indéfectible au président. Le président devra aussi compter lourdement sur les FDLR étant donné que les FARDC affamées, appauvries et découragées ne sauraient certainement pas lui être d’une grande utilité. Vous pouvez m’opposer une objection relative à Ntaganda, comme quoi il pourrait être d’un certain rôle dans les élections. Mais non, il ne le sera pas. Pour l’instant, son rôle se limite à servir d’épouvantail pour une éventuelle confrontation avec les Makenga et autres, enfin, une illusion.
Certains propagandistes, pour détourner l’attention de l’opinion nationale de la me-gestion catastrophique de l’ère Kabila, commencent à parler encore d’un déferlement des rwandais dans les Kivus. C’est incroyable la manière dont la xénophobie se perpétue. J’ai demandé a des contacts sur place, et voici la réponse de l’un d’eux. « Vous pensez bien que les rwandais ne se risqueront jamais en terrain non sécurisé. Il faut vraiment être de là et ne plus avoir de perspectives raisonnables au pays des mille collines pour décider d'y aller en ce moment. Ce sont donc des vrais masisiens qui rentrent ». A la question de savoir si Terminator y était pour quelque chose, on me dit qu’il ne peut plus servir à qui que ce soit, sauf pour essayer de terroriser ses anciens amis légitimistes. Il est vraiment dans le pétrin. On lui a supprimé ses péages-routes qui lui rapportaient quelques 2500$ par jour, et maintenant il est en plein dans le commerce du bois et du charbon. « Selon moi, mon contact ajoute, Kabila le maintient comme un épouvantail contre les Makenga, Faustin etc... au cas où...! Mais même s'il devait y avoir confrontation, il ne tiendrait pas sans les afandes », entendez sans l’appui de James Kabarebe. La nomination ministérielle de ce dernier, avons-nous spéculé ici, est une mise à l’écart et une protection contre les poursuites dans le cas qui l’oppose au General Nkunda. Donc il faut se souvenir que les visées rwandaises aujourd’hui se résument aux élections. Raison pour laquelle Kigali et Kinshasa travaillent à faire croire aux parrains respectifs que tout va bien dans le meilleur des mondes en ce qui concerne les relations diplomatiques. En réalité, ces relations ne sont pas aussi bonnes que les intéressés le disent. Voila ceux que des observateurs sur place disent. « Mais, ils ne peuvent pas l'avouer en ce moment. Je crois qu'en cette période préélectorale pour les deux, chacun cherche à montrer aux parrains que les choses se sont normalisées, mais les contentieux de part et d'autre demeurent. Il sera toujours temps pour KGL de les ouvrir après août ».
A propos de Kigali, la réponse sibylline du président Kagame au journaliste de Jeune Afrique sur l'emprisonnement de Laurent Nkunda est en train de circuler massivement sur internet avec toute sorte de commentaires. On y jongle avec des mots, au fond c’est de cela que vivent les journalistes. Ce qui est étonnant c’est le manque de clarté du discours. Le général congolais y est qualifié de petit problème. Il était pourtant dit hôte spécial du pays de milles collines, il y a quelque temps. On ne s’arrêtera pas sur ces propos contradictoires car on sait qu’il ne s’agit pas du tout d’un petit problème. Il faut plutôt se demander s’il y a eu vraiment des résultats que le chef de l’Etat qualifie d’encourageants, pour qui, quand et ou ? On se le demande. Et puis « la justice est la », mais laquelle, celle qui se déclare incompétente a tous les niveaux de la procédure judiciaire et bientôt militaire ? Le problème n’étant pas si petit que ca, le président reconnait que la solution devra impliquer bien de monde ! On verra. Voici ce qu’un ami m’en dit : « Dire que Nkunda est un petit problème dans un ensemble des problèmes plus grands c'est peut-être vrai. Mais le Rwanda est aussi un petit pays par rapport à beaucoup d'autres pays africains. Il n'empêche que lorsqu'il a éternué c'est tout le continent et même d'autres parties du monde qui se sont enrhumés. Mais je crois que c'est un langage de politicien, il sait très bien ce que cela lui cause comme ennui. De la même façon, c'est de la langue de bois que de trouver encourageants les résultats obtenus à l'est de la RDC dans le cadre de nouvelles relations entre les deux pays. Les populations y sont devenues plus rwandophobes, mais aussi anti-kabilistes. Ce qui ne les empêche pas de tirer profit des possibilités qu'elles trouvent à pouvoir faire du commerce frontalier avec le Rwanda. Les Interahamwe sont devenus plus mobiles, mais toujours aussi nuisibles et toujours plus violents. Les militaires FARDC sont devenus des groupes armés, parce que totalement impayés et vivent plus que jamais sur le dos des populations. Aujourd'hui le Gouvernement a rétabli les barrières de sécurité à Mugunga et à Munigi parce que la paranoîa des autorités veut que dans les jours qui viennent, les deux provinces du Nord et Sud-Kivu soient destabilisées par des attaques généralisées en particulier sur Goma et Bukavu. Alors, franchement...! »
Je vaoulais aussi savoir de quoi il retourne dans l'affaire d’un CNDP rénové circulant aussi sur internet. Il s’agirait donc d’un des hommes de Ntaganda, un certain Patrice Habarulema, qui a fait récemment un communiqué radiodiffusé à Goma au terme duquel il créait avec d'autres - surtout des Hutu comme lui- un courant rénovateur du CNDP. Comme sa famille résidait à Gisenyi, il aurait été dénoncé par Ntaganda aux afandes qui l'ont coffré. Il est aujourd'hui retenu à Kigali.
Certains propagandistes, pour détourner l’attention de l’opinion nationale de la me-gestion catastrophique de l’ère Kabila, commencent à parler encore d’un déferlement des rwandais dans les Kivus. C’est incroyable la manière dont la xénophobie se perpétue. J’ai demandé a des contacts sur place, et voici la réponse de l’un d’eux. « Vous pensez bien que les rwandais ne se risqueront jamais en terrain non sécurisé. Il faut vraiment être de là et ne plus avoir de perspectives raisonnables au pays des mille collines pour décider d'y aller en ce moment. Ce sont donc des vrais masisiens qui rentrent ». A la question de savoir si Terminator y était pour quelque chose, on me dit qu’il ne peut plus servir à qui que ce soit, sauf pour essayer de terroriser ses anciens amis légitimistes. Il est vraiment dans le pétrin. On lui a supprimé ses péages-routes qui lui rapportaient quelques 2500$ par jour, et maintenant il est en plein dans le commerce du bois et du charbon. « Selon moi, mon contact ajoute, Kabila le maintient comme un épouvantail contre les Makenga, Faustin etc... au cas où...! Mais même s'il devait y avoir confrontation, il ne tiendrait pas sans les afandes », entendez sans l’appui de James Kabarebe. La nomination ministérielle de ce dernier, avons-nous spéculé ici, est une mise à l’écart et une protection contre les poursuites dans le cas qui l’oppose au General Nkunda. Donc il faut se souvenir que les visées rwandaises aujourd’hui se résument aux élections. Raison pour laquelle Kigali et Kinshasa travaillent à faire croire aux parrains respectifs que tout va bien dans le meilleur des mondes en ce qui concerne les relations diplomatiques. En réalité, ces relations ne sont pas aussi bonnes que les intéressés le disent. Voila ceux que des observateurs sur place disent. « Mais, ils ne peuvent pas l'avouer en ce moment. Je crois qu'en cette période préélectorale pour les deux, chacun cherche à montrer aux parrains que les choses se sont normalisées, mais les contentieux de part et d'autre demeurent. Il sera toujours temps pour KGL de les ouvrir après août ».
A propos de Kigali, la réponse sibylline du président Kagame au journaliste de Jeune Afrique sur l'emprisonnement de Laurent Nkunda est en train de circuler massivement sur internet avec toute sorte de commentaires. On y jongle avec des mots, au fond c’est de cela que vivent les journalistes. Ce qui est étonnant c’est le manque de clarté du discours. Le général congolais y est qualifié de petit problème. Il était pourtant dit hôte spécial du pays de milles collines, il y a quelque temps. On ne s’arrêtera pas sur ces propos contradictoires car on sait qu’il ne s’agit pas du tout d’un petit problème. Il faut plutôt se demander s’il y a eu vraiment des résultats que le chef de l’Etat qualifie d’encourageants, pour qui, quand et ou ? On se le demande. Et puis « la justice est la », mais laquelle, celle qui se déclare incompétente a tous les niveaux de la procédure judiciaire et bientôt militaire ? Le problème n’étant pas si petit que ca, le président reconnait que la solution devra impliquer bien de monde ! On verra. Voici ce qu’un ami m’en dit : « Dire que Nkunda est un petit problème dans un ensemble des problèmes plus grands c'est peut-être vrai. Mais le Rwanda est aussi un petit pays par rapport à beaucoup d'autres pays africains. Il n'empêche que lorsqu'il a éternué c'est tout le continent et même d'autres parties du monde qui se sont enrhumés. Mais je crois que c'est un langage de politicien, il sait très bien ce que cela lui cause comme ennui. De la même façon, c'est de la langue de bois que de trouver encourageants les résultats obtenus à l'est de la RDC dans le cadre de nouvelles relations entre les deux pays. Les populations y sont devenues plus rwandophobes, mais aussi anti-kabilistes. Ce qui ne les empêche pas de tirer profit des possibilités qu'elles trouvent à pouvoir faire du commerce frontalier avec le Rwanda. Les Interahamwe sont devenus plus mobiles, mais toujours aussi nuisibles et toujours plus violents. Les militaires FARDC sont devenus des groupes armés, parce que totalement impayés et vivent plus que jamais sur le dos des populations. Aujourd'hui le Gouvernement a rétabli les barrières de sécurité à Mugunga et à Munigi parce que la paranoîa des autorités veut que dans les jours qui viennent, les deux provinces du Nord et Sud-Kivu soient destabilisées par des attaques généralisées en particulier sur Goma et Bukavu. Alors, franchement...! »
Je vaoulais aussi savoir de quoi il retourne dans l'affaire d’un CNDP rénové circulant aussi sur internet. Il s’agirait donc d’un des hommes de Ntaganda, un certain Patrice Habarulema, qui a fait récemment un communiqué radiodiffusé à Goma au terme duquel il créait avec d'autres - surtout des Hutu comme lui- un courant rénovateur du CNDP. Comme sa famille résidait à Gisenyi, il aurait été dénoncé par Ntaganda aux afandes qui l'ont coffré. Il est aujourd'hui retenu à Kigali.
Saturday, 8 May 2010
DE LA CORRUPTION DE LA SCIENCE
Je sais que n'importe quel lecteur de ce blog est, en ce moment, en avance sur moi sur les complexes affaires qui ont paralysent encore. De toutes les informations de cette semaine, je retiens celle de notre self-made spécialiste de la RDC, ancien de l’ONU, ancien d’ICG, co-auteur du fameux rapport de l’ONU qui a précipité le déclenchement des opérations Umoja wetu, maintenant agissant dans le rôle de la face innocente d’un indépendant philanthrope-journaliste-cum universitaire à l’occasion. C’est bien de Jason Stearns dont je parle. Ses postings cependant peuvent trahir facilement cette innocence apparente, et montrer en filigrane pour qui il travaille. On peut aussi y voir une nouvelle manière choisie par un establishment euro-américain de nous envoyer des signes avertisseurs, si ce n’est des signes confirmatifs de sinistres agendas. Un peu à la manière dont fonctionnent les chantres de toutes les organisations qui se disent à caractère humanitaire ou entrepreneurial que nous voyons contribuer à dépecer la RDC avec tant de brio.
Dans un effort d’intellectualisme, cette semaine il nous a présenté plusieurs initiatives ou l’on voit son nez dans leur inspiration peut-être. Il s’agit des initiatives visant à promouvoir la réglementation ou le contrôle, si vous voulez, de l’exploitation des mines dans l’Est de la RDC. Il nous informe entre autres qu’il y a deux projets de loi devant le Congres américain probablement sur les violences sexuelles en RDC et sur le contrôle de la chaine d’approvisionnement en ressources naturelles. Il semble qu’un sous-secrétaire ait été chargé de planifier une stratégie relative aux conflits lies aux minerais. La ou l’on voit son inspiration c’est quand il avoue qu’il a déjà expliqué que la cause des conflits en RDC ne se trouve pas dans les minerais. C’est que probablement il a donné son avis et en cela je suis d’accord avec lui que chercher à contrôler la chaine de l’exploitation et l’exportation des mines ne résoudra pas les conflits. Il s’étonne que ces initiatives aient trouvé une réception plus positive que la campagne pour le retrait de la Monuc. Ce qui m’étonne moi c’est ce qu’il ajoute pour montrer comment les initiatives se concrétisent. Excusez-moi de le citer en anglais mais c’est que je ne voudrais pas risquer de distorsionner le sens de ses propos par une traduction indue : « This past week, Stanford University has recommended that its Board of Trustees take conflict minerals in the Congo into consideration in its investment portfolio. They said: We recommend that the University vote in favor of well-written and reasonable shareholder resolutions that ask companies for reports on their policies and efforts regarding their avoidance of conflict minerals and conflict mineral derivatives”. C’est ce dernier bout de texte qui me fait penser a la corruption de la science. Autrement dit, depuis quand est-ce qu-une université qui se respecte se permet une approche aussi superficielle que celle contenu dans ces quatre lignes.
La RDC souffre chroniquement d’un mal ou d’un manqué de vision politique qui rétablirait l’Etat, et voici qu’une universite qui se dit prestigieuse apparait pour financer, je dis bien financer une approche qui, loin de résoudre le problème de l’Est de la RDC va la compliquer davantage. Est-ce que Stanford travaille pour les gangsters qui saignent le pays a travers Joseph Kabila et sa bande de kleptocrates? Est-ce l’universite de Stanford travaille pour James Kabarebe et ses copains qui ont voulu annihiler le General congolais Laurent Nkunda parce qu’il travaillait pour rétablir un environnement qui permettrait le rétablissement d’une vraie autorité de l’Etat. Je ne peux pas croire que les nokos de Kigs aillent jusque la. Et même si je le croyais, il me serait plus difficile de croire qu’une universite qui se respecte se contente de proposer de l’aspirine pour guérir un cancer au cerveau. La seule raison que j’y trouve c’est que peut-être notre spécialiste a réussi à leur présenter cela comme un projet de recherche. Depuis quand veut on réduire l’universite aux méthodes d’une ONG banale? C’est pour cela que je crois qu’on est ici sur la voie de la corruption de la science, son exploitation a des fins freinant la paix. Décidément, il vraiment temps que Laurent Nkunda reprennent son boulot avant que ces gens qui poussent Joseph Kabila a dépiécer le pays n’en aient fini avec. Il a le truc de la cours militaire mardi prochain, mais je n’en attends pas grand chose tant et si bien qu’en nommant James Kabarebe ministre de la défense, le grand Kagame a fait d’une pierre deux coups, éloigner le gars de plus en plus (j’allais dire détruire le gars), et donner la chance a la cour militaire de se déclarer incompétente comme les précédentes. Je vous parie qu’elle se dira incompétente de juger son ministre!!!! A moins que les nokos ne me surprennent pour une fois en me prouvant le contraire. Voyez-vous un juge rwandais juger le grand James Kabarebe, non parce qu’il ne faut pas le soumettre a ce que les anglophones appellent double jeopardy.
Dans un effort d’intellectualisme, cette semaine il nous a présenté plusieurs initiatives ou l’on voit son nez dans leur inspiration peut-être. Il s’agit des initiatives visant à promouvoir la réglementation ou le contrôle, si vous voulez, de l’exploitation des mines dans l’Est de la RDC. Il nous informe entre autres qu’il y a deux projets de loi devant le Congres américain probablement sur les violences sexuelles en RDC et sur le contrôle de la chaine d’approvisionnement en ressources naturelles. Il semble qu’un sous-secrétaire ait été chargé de planifier une stratégie relative aux conflits lies aux minerais. La ou l’on voit son inspiration c’est quand il avoue qu’il a déjà expliqué que la cause des conflits en RDC ne se trouve pas dans les minerais. C’est que probablement il a donné son avis et en cela je suis d’accord avec lui que chercher à contrôler la chaine de l’exploitation et l’exportation des mines ne résoudra pas les conflits. Il s’étonne que ces initiatives aient trouvé une réception plus positive que la campagne pour le retrait de la Monuc. Ce qui m’étonne moi c’est ce qu’il ajoute pour montrer comment les initiatives se concrétisent. Excusez-moi de le citer en anglais mais c’est que je ne voudrais pas risquer de distorsionner le sens de ses propos par une traduction indue : « This past week, Stanford University has recommended that its Board of Trustees take conflict minerals in the Congo into consideration in its investment portfolio. They said: We recommend that the University vote in favor of well-written and reasonable shareholder resolutions that ask companies for reports on their policies and efforts regarding their avoidance of conflict minerals and conflict mineral derivatives”. C’est ce dernier bout de texte qui me fait penser a la corruption de la science. Autrement dit, depuis quand est-ce qu-une université qui se respecte se permet une approche aussi superficielle que celle contenu dans ces quatre lignes.
La RDC souffre chroniquement d’un mal ou d’un manqué de vision politique qui rétablirait l’Etat, et voici qu’une universite qui se dit prestigieuse apparait pour financer, je dis bien financer une approche qui, loin de résoudre le problème de l’Est de la RDC va la compliquer davantage. Est-ce que Stanford travaille pour les gangsters qui saignent le pays a travers Joseph Kabila et sa bande de kleptocrates? Est-ce l’universite de Stanford travaille pour James Kabarebe et ses copains qui ont voulu annihiler le General congolais Laurent Nkunda parce qu’il travaillait pour rétablir un environnement qui permettrait le rétablissement d’une vraie autorité de l’Etat. Je ne peux pas croire que les nokos de Kigs aillent jusque la. Et même si je le croyais, il me serait plus difficile de croire qu’une universite qui se respecte se contente de proposer de l’aspirine pour guérir un cancer au cerveau. La seule raison que j’y trouve c’est que peut-être notre spécialiste a réussi à leur présenter cela comme un projet de recherche. Depuis quand veut on réduire l’universite aux méthodes d’une ONG banale? C’est pour cela que je crois qu’on est ici sur la voie de la corruption de la science, son exploitation a des fins freinant la paix. Décidément, il vraiment temps que Laurent Nkunda reprennent son boulot avant que ces gens qui poussent Joseph Kabila a dépiécer le pays n’en aient fini avec. Il a le truc de la cours militaire mardi prochain, mais je n’en attends pas grand chose tant et si bien qu’en nommant James Kabarebe ministre de la défense, le grand Kagame a fait d’une pierre deux coups, éloigner le gars de plus en plus (j’allais dire détruire le gars), et donner la chance a la cour militaire de se déclarer incompétente comme les précédentes. Je vous parie qu’elle se dira incompétente de juger son ministre!!!! A moins que les nokos ne me surprennent pour une fois en me prouvant le contraire. Voyez-vous un juge rwandais juger le grand James Kabarebe, non parce qu’il ne faut pas le soumettre a ce que les anglophones appellent double jeopardy.
Sunday, 2 May 2010
HELLO MR. JOHN HOLMES
Saluons le chef des Missions Humanitaires des Nations Unies qui désespère de la situation continuellement catastrophique en RDC. Vous avez probablement lu l'article de Gettleman sur le New York Times hier. Il semble écrire de Mwenga où il accompagnait probablement Mr. Holmes. Ce dernier lui aurait avoué qu'il était impossible de ne pas désespérer de la RDC. Il reconnait que l'instabilité soit devenue endémique, que la soldatesque FARDC n'est faite que de hordes de drogués et ivrognes. Il dit pressentir que la situation se détériore et peut jusqu'au pire. Il regrette qu'en plus de tout cela, le gouvernement congolais ait entrepris une campagne agressive visant à bouter dehors l'infame MONUC. N'est-ce pas là des larmes de crocodiles? A quoi servira une énième mission d'évaluation de l'ONU? Cette organisation ne s'était-elle pas félicitée des fameuses opérations Umoja wetu et l'arrestation du Général congolais Laurent Nkunda en déclarant, de concert avec toute la communauté internationale ainsi que la diplomatie hasardeuse de Rosemary Museminari et Raymond Tshibanda, que la paix était scellée?
En réalité seul Nkunda avait et conserve la meilleure stratégie pour en finir avec les FDLR dont Gettleman parle encore. Seule Nkunda avait et conserve la meilleure stratégie pour retablir une stabilité aux Kivus, et partant, dans la région. Il serait souhaitable que ses geôliers et la communauté internationale réevaluent la situation à partir de septembre 2008. Il faut bien trouver des acteurs crédibles en RDC et ils ne sont pas au gouvernement. Les Nokos de Kigs ont également besoin de partenaires crédibles à l'Est de la RDC, pas des ennemis ni des serfs. Je ne désespère pas de la RDC comme Holmes qui le fait hypocritement. Je désespère de voir qu'on est capable de passer à coté de l'excellence et ne pas la reconnaitre. Ce qui mène à la médiocrité au lieu de mèner à la grandeur.
En réalité seul Nkunda avait et conserve la meilleure stratégie pour en finir avec les FDLR dont Gettleman parle encore. Seule Nkunda avait et conserve la meilleure stratégie pour retablir une stabilité aux Kivus, et partant, dans la région. Il serait souhaitable que ses geôliers et la communauté internationale réevaluent la situation à partir de septembre 2008. Il faut bien trouver des acteurs crédibles en RDC et ils ne sont pas au gouvernement. Les Nokos de Kigs ont également besoin de partenaires crédibles à l'Est de la RDC, pas des ennemis ni des serfs. Je ne désespère pas de la RDC comme Holmes qui le fait hypocritement. Je désespère de voir qu'on est capable de passer à coté de l'excellence et ne pas la reconnaitre. Ce qui mène à la médiocrité au lieu de mèner à la grandeur.
Monday, 26 April 2010
LES MALHEURS DE JOSEPH KABILA
Tous les grands de ce monde semblent être absolument aveugles quand le pouvoir les tient. Ils oublient que les palais ne suffisent pas à les protéger quand le vent du changement souffle avec un peu plus d'intensité. Ils continuent d'afficher l'assurance que leur donne leur position, mais ils finissent toujours par tomber de bien haut. Je ne pense pas faire office d'oiseau de mauvais augure ici à propos de notre jeune rais. Il jeune, il est puissant, il est à la tête d'une majorité au sénat et à la chambre basse, ses amis controlent tout, de la banque centrale au dernier mendiant qui sera forcé de voter pour le rais au moment de prochaines élections si élections il y a, etc. A propos d'élections, le Kenya bat campagne pour la passation d'une constitution toute nouvelle par referendum. Et la dame qui fait mes tresses de concert avec ses amies du métier et du quartier, refuse d'aller même chercher leurs cartes d'électeur. Intriguée par leur rebellion aussi déterminée qu'insolite, je leur ai demandé pourquoi. La réponse: constitution ou pas constitution, les malheurs de notre vie ne changent pas, pourquoi donc aller chercher ce bout de papier?
Et quels sont les malheurs de Kabila? Peut-être pas beaucoup. Juste des signes. Commençons par la démission de son proche collaborateur (les langues informées disent que c'est plutôt son beau frère) le gouverneur du sud-Kivu. Le rais n'a pu rien faire pour le garder en poste. On dit que l'homme a péché par arrogance. Il semble que sa relation avec le rais lui donnait un complexe de superiorité qui atteignait un niveau chaque fois plus élevé. Raison pour laquelle tout le monde le haissait. Le gouverneur n'a pas donc su lire la situation, de telle sorte qu'il n'a pas vu venir ou ne s'est pas préparé contre la mobilisation des députés montée à son encotre par le tout puissant Maroy. Y a-t-il division dans les rangs du rais car l'on sait que les deux sud-kivutiens faisaient parti d'une même clique partisane?
Il y a aussi des problèmes d'argent assez importants mais dont les journaux ne parlent pas. Le rais est dépassé car les coffres sont vides. Les kléptocrates de Kinshasa fairaient rougir un Mobutu à voir la vitesse avec laquelle ils font disparaitre l'argent. Résultat, la fonction publique est impayée! Vous me direz bien qu'elle travaille peu ou pas du tout mais elle est là et a un budget alloué,seulement celui-ci disparait on ne sait où. Donc la fonction publique impayée.L'armée aussi. Elle crève de faim, cette armée que l'on veut voir prendre en main la sécurité du pays et se débarrasser de la Monuc. Tout cet argent est commercialisé dans les nouveaux systèmes de corruption du Kabilisme. Il y a des indications qui signalent que la communauté internationale ne serait pas aussi pressée de débourser d'autres sommes comme en 2006. Il y a finalement un petit doight qui dit qu'un acteur important de cette même communauté aurait osé demander au rais de ne pas se présenter aux prochaines élections. L'édifice de Kabila ressemble de plus en plus au légendaire héro aux pieds d'argile. Un petite pierre tombée sur un pieds... Et qui disait que le problème de la RDC c'était Nkunda?
Et quels sont les malheurs de Kabila? Peut-être pas beaucoup. Juste des signes. Commençons par la démission de son proche collaborateur (les langues informées disent que c'est plutôt son beau frère) le gouverneur du sud-Kivu. Le rais n'a pu rien faire pour le garder en poste. On dit que l'homme a péché par arrogance. Il semble que sa relation avec le rais lui donnait un complexe de superiorité qui atteignait un niveau chaque fois plus élevé. Raison pour laquelle tout le monde le haissait. Le gouverneur n'a pas donc su lire la situation, de telle sorte qu'il n'a pas vu venir ou ne s'est pas préparé contre la mobilisation des députés montée à son encotre par le tout puissant Maroy. Y a-t-il division dans les rangs du rais car l'on sait que les deux sud-kivutiens faisaient parti d'une même clique partisane?
Il y a aussi des problèmes d'argent assez importants mais dont les journaux ne parlent pas. Le rais est dépassé car les coffres sont vides. Les kléptocrates de Kinshasa fairaient rougir un Mobutu à voir la vitesse avec laquelle ils font disparaitre l'argent. Résultat, la fonction publique est impayée! Vous me direz bien qu'elle travaille peu ou pas du tout mais elle est là et a un budget alloué,seulement celui-ci disparait on ne sait où. Donc la fonction publique impayée.L'armée aussi. Elle crève de faim, cette armée que l'on veut voir prendre en main la sécurité du pays et se débarrasser de la Monuc. Tout cet argent est commercialisé dans les nouveaux systèmes de corruption du Kabilisme. Il y a des indications qui signalent que la communauté internationale ne serait pas aussi pressée de débourser d'autres sommes comme en 2006. Il y a finalement un petit doight qui dit qu'un acteur important de cette même communauté aurait osé demander au rais de ne pas se présenter aux prochaines élections. L'édifice de Kabila ressemble de plus en plus au légendaire héro aux pieds d'argile. Un petite pierre tombée sur un pieds... Et qui disait que le problème de la RDC c'était Nkunda?
Saturday, 17 April 2010
TENSION OU PAS?
Entre New York et Kinshasa, je me demande. Et bien sûr autour de la question du retrait de la Monuc. Alan Doss a fait de son mieux pour convaincre le Conseil de Sécurité de venir dialoguer avec Kabila qui ne souffre plus de l'envoyé spécial de Ban Ki Moon. Le tour était presque joué, mais le voyage à Kinshasa semble présenter des intérêts moins urgents que ceux exigés par la sarabande diplomatique déclanchée par l'intransigeant maitre de Téhéran. Mais je suis certaine que les français toujours à la tête des missions de paix vont chercher à sortir les dernières cartes. La première de ces dernières s'avère être l'échec de la politique congolaise depuis la victoire de Joseph Kabila, tant chantée et vantée par la communauté internationale depuis 2006.
Les élections s'approchent et rien n'a été fait. Peut-être tout ce beau monde est arrivé à comprendre pourquoi il y a eu Mushaki, pourquoi la conférence de Goma a foiré quand ils avaient installé dans cette bourgade un nouvel arsenal diplomatique, etc. Echec, echec, et encore échec: depuis le programme amani jusqu'aux opérations amani leo (on est à court de vocables swahili au Congo de Kabila. Echec non seulement pour Kabila qui n'a fait qu'égratigner ses cinq sentiers, qui a perdu toutes les guerres contre Nkunda jusqu'au moment où son policier James Kabarebe a arrêté ce dernier sans motif en janvier 2009. Mais aussi échec quant à l'organisation des élections municipales. Kabila veut changer la constitution pour pouvoir se faire élire encore. Cela va provoquer quelques remous. Ce qui donne aux français de l'ONU une raison de plus pour trouver une nouvelle version de la Monuc avec nouvelle misssion??? On peut supposer que non, mais sans doute on va nous confectionner une nouvelle version.
Tout le monde sait maintenant pourquoi il y a eu Mushaki et qu'on n'en a pas encore fini. Il y a du travail inachevé, non seulement pour Nkunda, ses executifs politiques et ses troupes, la région des Grands Lacs, mais aussi pour la communauté internationale elle-même. Son travail devrait consister à raisonner le poulain qui prend une chevauchée encore plus folle que dans le dernier quart de l'année 2008. Du travail inachevé surtout pour les gars sur terrain aujourd'hui. L'absence de l'Etat appelle à une responsabilité extraordinaire pour les troupes sur terrain surtout au Kivu. Elles sont plus motivées. La cause combattue à Mushaki est encore intacte. La communauté internationale a montré combien elle peut nuire à cette cause, activement ou passivement. C'est à ces gars sur terrain qu'il revient de mettre de l'ordre. Il faut se préparer, les jours viennent où tout peut arriver, si l'on s'en tient à l'empressement que kabila montre de se débarrasser du témoin inutile mais nuisible qu'est Alan Doss... Attendons voir!
Les élections s'approchent et rien n'a été fait. Peut-être tout ce beau monde est arrivé à comprendre pourquoi il y a eu Mushaki, pourquoi la conférence de Goma a foiré quand ils avaient installé dans cette bourgade un nouvel arsenal diplomatique, etc. Echec, echec, et encore échec: depuis le programme amani jusqu'aux opérations amani leo (on est à court de vocables swahili au Congo de Kabila. Echec non seulement pour Kabila qui n'a fait qu'égratigner ses cinq sentiers, qui a perdu toutes les guerres contre Nkunda jusqu'au moment où son policier James Kabarebe a arrêté ce dernier sans motif en janvier 2009. Mais aussi échec quant à l'organisation des élections municipales. Kabila veut changer la constitution pour pouvoir se faire élire encore. Cela va provoquer quelques remous. Ce qui donne aux français de l'ONU une raison de plus pour trouver une nouvelle version de la Monuc avec nouvelle misssion??? On peut supposer que non, mais sans doute on va nous confectionner une nouvelle version.
Tout le monde sait maintenant pourquoi il y a eu Mushaki et qu'on n'en a pas encore fini. Il y a du travail inachevé, non seulement pour Nkunda, ses executifs politiques et ses troupes, la région des Grands Lacs, mais aussi pour la communauté internationale elle-même. Son travail devrait consister à raisonner le poulain qui prend une chevauchée encore plus folle que dans le dernier quart de l'année 2008. Du travail inachevé surtout pour les gars sur terrain aujourd'hui. L'absence de l'Etat appelle à une responsabilité extraordinaire pour les troupes sur terrain surtout au Kivu. Elles sont plus motivées. La cause combattue à Mushaki est encore intacte. La communauté internationale a montré combien elle peut nuire à cette cause, activement ou passivement. C'est à ces gars sur terrain qu'il revient de mettre de l'ordre. Il faut se préparer, les jours viennent où tout peut arriver, si l'on s'en tient à l'empressement que kabila montre de se débarrasser du témoin inutile mais nuisible qu'est Alan Doss... Attendons voir!
Sunday, 11 April 2010
LE KIVU D’ABORD, L’EQUATEUR ENSUITE, ET APRES?
La Monuc part, la Monuc ne part pas. On ne ferme pas une boutique qui rapporte. A l’ONU vous vous en doutez. Si je pouvais rencontrer Alan Doss je lui poserais une question très simple et vous la devinez. Lui et tous les vautours faisaient il y a une année un tel boucan clamant à cor et à cri que le Général Laurent Nkunda était l’obstacle à la paix. Cela fait une année et 3 mois qu’il est gardé en résidence surveillée par les policiers de Joseph Kabila à Kigali, et la paix continue à éluder, pas Kabila qui n’en a évidement pas besoin, mais bien le peuple congolais. Il est devenu suffisamment clair qu’il n’était et n’est toujours pas l’obstacle à la paix. Les péripéties que traverse le peuple montre de jour en jour qu’il constitue à lui seul une grande partie de la solution étant données ses questions politiques toujours sans réponse et la capacité militaire de ses hommes sur terrain. Des rumeurs croient que Kabila n’estime pas encore l’importance de ces deux éléments de l’équation restauration de l’Etat sur l’étendue de la dite République Démocratique du Congo commençant par l’Est. Pendant qu’il n’a pas encore la mainmise dont il rêve d’avoir au Kivu, le rais se retrouve aujourd’hui avec les Enyele sur le plat.
Ces incroyables Enyele sont une véritable aubaine pour la Monuc. Puisqu’elle ne pouvait plus dire « no nkunda no job », cette force inutile allait devoir plier bagages sous les invectives chaque fois plus menaçantes de la part du rais. Maintenant Alan Doss et ses soldats gatés, pilleurs, violeurs et marchants d’armes peuvent entonner un nouveau slogan : « bring on Enyeles anytime, that’s the salvation ». Ces sacrés Enyele sont pour le moins bien opportuns pour la Monuc et ceux qui veulent qu’elle se pérennise en RDC. Vous pouvez voir sur Congoindependant le suivi de leur saga. Mais qui sont-ils ? C’est bon mélange des anciens de la DSP mobutienne, la force de Bemba, les ex-Faz, et plus particulièrement les ngbandi dépossédés par les tombeurs de Mobutu. Ce serait naïf de considérer ces gens comme des simples bandits de villages. Ils sont téléguidés par des sénateurs siégeant à la haute chambre d’une assemblée nationale toute kabiliste ou pprdienne, ainsi que quelques députés avec l’appui, en prime, de Brazzaville et Bangui. Tout ce monde en a marre de l’homme fort de Kinshasa. En 2006 je parlais du départ en lambeaux de la RDC à cause de Kahemba. Le Kivu est ce que vous en savez, et maintenant Mbandaka. Quelle est la suivante région prête à montrer à Joseph Kabila qu’il se croit à la tête d’un Etat, mais en réalité celui-ci est en lambeaux !
Son mentor militaire à Kigali, James Kabarebe n’a pas volé à son secours à Mbandaka. Et pour cause, il en a plein sur son plat. Il vient d’être nommé ministre de la défense au Rwanda. D’aucuns croit qu’il s’agit là d’une promotion qui, en plus le protégerait contre la justice dans le cas du général congolais Laurent Nkunda qu’il détient pour Kabila. Cette lecture là, quoi que compréhensible, puisque la justice militaire tombe du coup sous la tutelle de son ministère, il serait donc lui au-dessus de cette justice ! Cependant, il peut y avoir une autre lecture de la nomination. Vous croirez que c’est un peu tiré par les cheveux, mais voilà. Sachant que ses réseaux l’ont entrainé dans une manœuvre que les anglophone appeleraient totalement counter-productive (l’arrestation de Nkunda, les affaires en RDC, la maffia qui se trame etc), l’on peut prédire que le tout puissant Chief of staff en devenant ministre, perd un peu ou pas mal de son pananche, et du coup, de son clout aussi bien militaire que politique. Là, je suis encore pressée, mais je dois tirer le chapeau bien bas pour l’homme fort de Kigali, on voit qu’il sait comment mettre les point sur les i. Une nomination politique pour le généralissime, on est bien vers la porte de sortie bien gentiment ! Son remplaçant fait office de figurant car certain savent déjà que, en substance, Kayizari se prépare à prendre le poste. Les réseaux du nouveau ministre de la défense, où sont-ils, et à quoi serviraient-ils ? Du point de vue spéculatif on peut avancer que nulle part à la première question, et rien à la deuxième. On doit traiter de la RDC avec tout cela, peut-être demain. Les vautours commencent à devenir nerveux, vous avez lu le rapport d’ICG ? On en parlera.
Ces incroyables Enyele sont une véritable aubaine pour la Monuc. Puisqu’elle ne pouvait plus dire « no nkunda no job », cette force inutile allait devoir plier bagages sous les invectives chaque fois plus menaçantes de la part du rais. Maintenant Alan Doss et ses soldats gatés, pilleurs, violeurs et marchants d’armes peuvent entonner un nouveau slogan : « bring on Enyeles anytime, that’s the salvation ». Ces sacrés Enyele sont pour le moins bien opportuns pour la Monuc et ceux qui veulent qu’elle se pérennise en RDC. Vous pouvez voir sur Congoindependant le suivi de leur saga. Mais qui sont-ils ? C’est bon mélange des anciens de la DSP mobutienne, la force de Bemba, les ex-Faz, et plus particulièrement les ngbandi dépossédés par les tombeurs de Mobutu. Ce serait naïf de considérer ces gens comme des simples bandits de villages. Ils sont téléguidés par des sénateurs siégeant à la haute chambre d’une assemblée nationale toute kabiliste ou pprdienne, ainsi que quelques députés avec l’appui, en prime, de Brazzaville et Bangui. Tout ce monde en a marre de l’homme fort de Kinshasa. En 2006 je parlais du départ en lambeaux de la RDC à cause de Kahemba. Le Kivu est ce que vous en savez, et maintenant Mbandaka. Quelle est la suivante région prête à montrer à Joseph Kabila qu’il se croit à la tête d’un Etat, mais en réalité celui-ci est en lambeaux !
Son mentor militaire à Kigali, James Kabarebe n’a pas volé à son secours à Mbandaka. Et pour cause, il en a plein sur son plat. Il vient d’être nommé ministre de la défense au Rwanda. D’aucuns croit qu’il s’agit là d’une promotion qui, en plus le protégerait contre la justice dans le cas du général congolais Laurent Nkunda qu’il détient pour Kabila. Cette lecture là, quoi que compréhensible, puisque la justice militaire tombe du coup sous la tutelle de son ministère, il serait donc lui au-dessus de cette justice ! Cependant, il peut y avoir une autre lecture de la nomination. Vous croirez que c’est un peu tiré par les cheveux, mais voilà. Sachant que ses réseaux l’ont entrainé dans une manœuvre que les anglophone appeleraient totalement counter-productive (l’arrestation de Nkunda, les affaires en RDC, la maffia qui se trame etc), l’on peut prédire que le tout puissant Chief of staff en devenant ministre, perd un peu ou pas mal de son pananche, et du coup, de son clout aussi bien militaire que politique. Là, je suis encore pressée, mais je dois tirer le chapeau bien bas pour l’homme fort de Kigali, on voit qu’il sait comment mettre les point sur les i. Une nomination politique pour le généralissime, on est bien vers la porte de sortie bien gentiment ! Son remplaçant fait office de figurant car certain savent déjà que, en substance, Kayizari se prépare à prendre le poste. Les réseaux du nouveau ministre de la défense, où sont-ils, et à quoi serviraient-ils ? Du point de vue spéculatif on peut avancer que nulle part à la première question, et rien à la deuxième. On doit traiter de la RDC avec tout cela, peut-être demain. Les vautours commencent à devenir nerveux, vous avez lu le rapport d’ICG ? On en parlera.
Monday, 29 March 2010
CE QUI RESTE A FAIRE
Un article du Palmares circule sur internet avec l’un des titres le plus long pour un article où il s’agit d’élaborer sur la soi-disante punition à long terme que le leadership rwandais aurait envisagé pour le Général congolais Laurent Nkunda. Tout en reconnaissant que le charisme de l’homme est un fait nouveau dans le panorama tourmenté de l’Afrique des Grands Lacs, le papier kinois croit cependant qu’avec la dernière décision de la CSR de se déclarer incompétente, le dernier chant du cygne aurait été chanté. Nkunda aurait été victime d’une mauvaise lecture de l’histoire. Mais c’est trop tôt pour affirmer une chose pareille. Loin d’être « broyé par le rouleau compresseur du nouveau rapprochement entre Kigali et Kinshasa », de sa prison, Nkunda va révéler la futilité, la limite, je dirais même la vanité de ce rapprochement.
Je n’ai pas le temps de faire une analyse aussi méticuleuse que je le voudrais, cela fait trois jours que j’essaie de trouver le temps d’écrire ce posting sans succès. L’article en soi suit la logique des réactions typiquement kabilistes quand le rais sent qu’il perd complètement la main sur le Kivu. En affirmant que Kagame est correcte dans sa décision de traiter Nkunda avec une telle injustice, un tel mépris des droits de l’homme, le papier kinois espère contribuer à exacerber la division entre les tutsis. Ce qui est peu probable aujourd’hui, surtout quand ils se rendent tous à l’évidence de ce que les fameux Inkontanyi sont devenus, des policiers du régime prédateur de Kin, pour enrichir une clique réduite. En réalité plus Kagame garde Nkunda au frais pour Kabila, plus fort Kabila devient par rapport à son parrain. Et à propos du « rouleau compresseur » il n’est ni rouleau ni aussi compresseur qu’on le croit à Kin. La preuve c’est en fait Kagame temporise avec Nkunda justement pour voir où ça mène, ce rouleau ! La situation politico-diplomatique entre Kigs et Kin est loin d’être clair, il faut de la naïveté toute kinoise pour y croire.
Prenons par exemple la question des FDLR. On ne parle plus le même langage entre Kigs et Kin. Pendant que James Kabarebe soutient que leur nombre est très important, - il cherche bien entendu un moyen de revenir en RDC avec ses hommes bottés en caoutchouc- Joseph Kabila s’en fatigue. Didier Etumba leur brandit le film et photos à l’appui de leur retour au Rwanda en affirmant haut et fort que 95% de ces génocidaires n’existaient plus. Le théâtre de Goma, vous vous en souvenez, c’est quand Kamerhe était en train d’être forcé de démissionner. Donc James Kabarebe voudrait rentrer en RDC mais ses alliés d’hier ont pris froid ! Ils n’en veulent plus des opérations concoctées par ce Généralissime. On ne veut plus de lui sur le terrain. Ceci doit être un échec pénible pour lui car, aux yeux du peuple rwandais et tous ses sympathisants, il a failli à sa mission de déterrer la menace constante de ces génocidaires.
Voyons ce que sont devenus ses amis du faux cndp. Il parait que les postes que Gafisi aurait conquis pour eux relèvent du domaine du risible. Mais le rire c’est bon pour la santé physique et morale. Nzabirinda, Administrateur du territoire à Sheke-Banza au Bas-Congo, Berthe à Masisi, Kanyamphura à l’Ile de l’Idjwi etc… On attend voir le sort de Kambasu et Gafisi. Joseph Kabila continue, quant à lui à essuyer des défaites dans son effort d’attirer les hauts officiers à Kinshasa. Le dernier refus en date est celui du Colonel Faustin. Que pourra faire Kabarebe sans Numbi, car vous le savez déjà, celui-ci est encore sous arrêt, surveillé par la garde personnelle du président. Peut-être que ce dernier commence à voir de possible coups de partout. Le duo Kabarebe et Numbi de toute façon ne craindrait pas de monter un coup s’ils en voyaient une chance. Pendant que Numbi est surveillé, Kabarebe essaie par tous les moyens de réussir (le rouleau compresseur !!!) l’ouverture d’un consulat rwandais au Katanga, à L’shi. Expansion de business oblige ! On dit qu’avec son beau-frère et un des fils Makabuza, il contrôle déjà les minerais, le bois et l’aviation privée de Goma. Next step : la capitale du cuivre, du cobalt et de l’uranium. Les armés modernes ça fait les affaires au même titre que les gars cotés en bourse à Londres et à New York.
Un autre détail à explorer c’est l’attitude de deux chefs d’Etat à Kigs et à Kin face aux échéances électorales. Je dois partir mais pensez à ce que le rais inspire à la fameuse communauté internationale aujourd’hui. Peut-être les chinois vont lui acheter les élections cette fois-ci avec quelques cinq sentiers dans les hamaux des hauts plateaux de Mulenge ou dans les hautes savanes et prairies du Masisi… Quand au grand Afande à Kigs, c’est devenu un peu difficile de suivre ses discours qui pourtant, il y a si peu, montraient une certaine cohérence malheureusement rare ces derniers jours. Il ne peut pas ignorer le malaise de la population. Le passage de Jacob Zuma à Kampala sans escale à Kigali aura probablement amenuisé tout espoir de demander son aide pour le cas Kayumba etc. Il ne faut pas diviser les tutsis dans et hors frontières. C’est fatal ! Ce qui reste à faire c’est se rattraper sur ce front là, c’est le seul investissement qui stabilisera la région.
Je n’ai pas le temps de faire une analyse aussi méticuleuse que je le voudrais, cela fait trois jours que j’essaie de trouver le temps d’écrire ce posting sans succès. L’article en soi suit la logique des réactions typiquement kabilistes quand le rais sent qu’il perd complètement la main sur le Kivu. En affirmant que Kagame est correcte dans sa décision de traiter Nkunda avec une telle injustice, un tel mépris des droits de l’homme, le papier kinois espère contribuer à exacerber la division entre les tutsis. Ce qui est peu probable aujourd’hui, surtout quand ils se rendent tous à l’évidence de ce que les fameux Inkontanyi sont devenus, des policiers du régime prédateur de Kin, pour enrichir une clique réduite. En réalité plus Kagame garde Nkunda au frais pour Kabila, plus fort Kabila devient par rapport à son parrain. Et à propos du « rouleau compresseur » il n’est ni rouleau ni aussi compresseur qu’on le croit à Kin. La preuve c’est en fait Kagame temporise avec Nkunda justement pour voir où ça mène, ce rouleau ! La situation politico-diplomatique entre Kigs et Kin est loin d’être clair, il faut de la naïveté toute kinoise pour y croire.
Prenons par exemple la question des FDLR. On ne parle plus le même langage entre Kigs et Kin. Pendant que James Kabarebe soutient que leur nombre est très important, - il cherche bien entendu un moyen de revenir en RDC avec ses hommes bottés en caoutchouc- Joseph Kabila s’en fatigue. Didier Etumba leur brandit le film et photos à l’appui de leur retour au Rwanda en affirmant haut et fort que 95% de ces génocidaires n’existaient plus. Le théâtre de Goma, vous vous en souvenez, c’est quand Kamerhe était en train d’être forcé de démissionner. Donc James Kabarebe voudrait rentrer en RDC mais ses alliés d’hier ont pris froid ! Ils n’en veulent plus des opérations concoctées par ce Généralissime. On ne veut plus de lui sur le terrain. Ceci doit être un échec pénible pour lui car, aux yeux du peuple rwandais et tous ses sympathisants, il a failli à sa mission de déterrer la menace constante de ces génocidaires.
Voyons ce que sont devenus ses amis du faux cndp. Il parait que les postes que Gafisi aurait conquis pour eux relèvent du domaine du risible. Mais le rire c’est bon pour la santé physique et morale. Nzabirinda, Administrateur du territoire à Sheke-Banza au Bas-Congo, Berthe à Masisi, Kanyamphura à l’Ile de l’Idjwi etc… On attend voir le sort de Kambasu et Gafisi. Joseph Kabila continue, quant à lui à essuyer des défaites dans son effort d’attirer les hauts officiers à Kinshasa. Le dernier refus en date est celui du Colonel Faustin. Que pourra faire Kabarebe sans Numbi, car vous le savez déjà, celui-ci est encore sous arrêt, surveillé par la garde personnelle du président. Peut-être que ce dernier commence à voir de possible coups de partout. Le duo Kabarebe et Numbi de toute façon ne craindrait pas de monter un coup s’ils en voyaient une chance. Pendant que Numbi est surveillé, Kabarebe essaie par tous les moyens de réussir (le rouleau compresseur !!!) l’ouverture d’un consulat rwandais au Katanga, à L’shi. Expansion de business oblige ! On dit qu’avec son beau-frère et un des fils Makabuza, il contrôle déjà les minerais, le bois et l’aviation privée de Goma. Next step : la capitale du cuivre, du cobalt et de l’uranium. Les armés modernes ça fait les affaires au même titre que les gars cotés en bourse à Londres et à New York.
Un autre détail à explorer c’est l’attitude de deux chefs d’Etat à Kigs et à Kin face aux échéances électorales. Je dois partir mais pensez à ce que le rais inspire à la fameuse communauté internationale aujourd’hui. Peut-être les chinois vont lui acheter les élections cette fois-ci avec quelques cinq sentiers dans les hamaux des hauts plateaux de Mulenge ou dans les hautes savanes et prairies du Masisi… Quand au grand Afande à Kigs, c’est devenu un peu difficile de suivre ses discours qui pourtant, il y a si peu, montraient une certaine cohérence malheureusement rare ces derniers jours. Il ne peut pas ignorer le malaise de la population. Le passage de Jacob Zuma à Kampala sans escale à Kigali aura probablement amenuisé tout espoir de demander son aide pour le cas Kayumba etc. Il ne faut pas diviser les tutsis dans et hors frontières. C’est fatal ! Ce qui reste à faire c’est se rattraper sur ce front là, c’est le seul investissement qui stabilisera la région.
Saturday, 20 March 2010
OU EN SOMMES-NOUS?
Il y a quelques semaines seule la BBC et presqu’en catimini Reuters, ont parlé du passage du président de l’Assemblée Nationale congolaise à Téhéran. Une seule photo où les protagonistes apparaissaient plutôt embarrassés, l’air un peu mal à l’aise illustrait la nouvelle. On sait bien qu’il s’agit là de tractations concernant la vente de l’uranium congolais à l’homme le plus craint par l’occident au moyen orient. C’est que l’uranium, objet de tractation avec quelqu’un qui traite la menace nucléaire comme une affaire personnelle, est sujet bien embarrassant. La démarche n’étonne cependant pas dès lors que l’on connait les manières de Joseph Kabila. Il voudrait peut-être impressionner les occidentaux sur le modèle de son homologue iranien. Mais je crois que l’urgence ne voit pas peut-être aussi loin. Il pourrait s’agir d’une question ou de troque armement-uranium, ou juste une vente au comptant, les caisses de JKK et les poches de ses sbires sont des puis sans fond. Et les affaires se corsent quand on commence à lui demander de produire un calendrier électoral par exemple. A la question épineuse du calendrier électoral – on ne sait pas très bien lequel des municipales bloquées depuis 2006 aux prochaines élections générales-, s’ajoute l’urgente preuve qu’il veut donner au monde, la preuve de la paix rétablie à l’Est. D’où l’empressement de voir la Monuc s’en aller.
L’assurance de la paix à l’Est pour JKK est égale à l’impossibilité pour le Rwanda de revenir en RDC. Les FDLR étant l’armée supplétive comme nous le savons déjà n’est pas un problème pour lui. Donc c’est la paix ! Mon œil comme diraient les gamins. Tout simplement parce que les disfonctionnements politiques internes à la RDC ayant causé la guerre sont encore entiers. Et les forces les ayant mis en question sont plus que jamais affûtées. JKK est content d’avoir tourné en bourriques ses parrains de Kigs. Il se permet même de leur dire NIET quand ils lui présentent quelques appâts alléchants comme la situation suivante. A Kigs on a accusé Kayumba Nyamwasa d’être derrière les troubles sur lesquels tout le monde s’est penché dernièrement. Quand on a arrêté les paysans qui ont jeté les grenades à Kig, on a constaté que leurs contacts et ordres venaient de la RDC. Après torture d’usage, ils ont révélé le nom de leur commanditaire qui à son tour s’est révélé être un FDLR de la brigade du colonel Padiri, chargé de la protection de la ville de Goma. Quoi faire ? Sûrement la RDF ou les services de sécurité rwandais ont dû essayer d’avoir le type par l’intermédiaire de Ntaganda, qui à son tour n’a pas eu le courage d’obtempérer aux ordres de son boss outre-frontière. JKK aurait décidé de le protéger à Kin rapidement, aussi dans l’effort de ne plus donner aucun prétexte à ses parrains de s’infiltrer en RDC.
Le Chef de la RDF aurait même demandé à JKK de le lui envoyer mais en vain ! D’ailleurs comment et à quoi cela aurait-il servi puisque la hiérarchie rwandaise avait déjà imputé les grenades à Kayumba Nyamwasa ? N’est-ce pas que JKK se frotte les mains en voyant l’impuissance progressive de James Kabarebe dans tout ceci ? N’est-ce pas qu’il se frotte les mains en touchant du doigt la preuve qu’il a réussi à réduire le leadership de Kigs à une division si vaine ? Maintenant il parait que ces gens veulent que Jacob Zuma poursuive Kayumba pour le renvoyer au Rwanda. Mais là ils ont perdu du terrain aussi car, vous vous en souviendrez, le chef de la RDF a passé quelques heures en RSA à l’aéroport en interrogatoire à cause des mandats espagnols. Je pense que ces mandats sont infondés pour la simple raison qu’ils émanent des grands défenseurs des FDLR et du révisionnisme autour du génocide rwandais. Mais le fait que la RSA ait osé cela montre que les relations entre les deux leaderships ne sont pas au beau fixe. Puisqu’il en est ainsi, le boss de la RDF a essayé de passer par son « filleul » JKK pour que celui-ci intervienne auprès de Zuma à ce sujet !!! Imaginez-vous seulement où ils en sont. Il semble qu’il aurait promis, en échange de cette intervention, l’extradition de Laurent Nkunda, mais malheureusement pour le boss, le « filleul » ne croit plus à ses promesses. Il va même plus loin. Etant donné la connivence existante entre le boss de la RDF et John Numbi sur les complexités du conflit à l’Est et les multiples opérations infructueuses, JKK serait prêt à remplacer John Numbi par le Général Olenga (on reste au Katanga pour ce genre de choses). Les méandres que suit la RDC de JKK sont incroyablement pleins d’événements, de tours et de détours. On essayera de continuer à poser un regard attentif sur tout cela. Mais entre nous et soit dit en passant, comment les tutsis de Kigs peuvent croire que la division va les emmener quelque part ? La division signifie toujours désintégration, on verra bien de quel côté.
L’assurance de la paix à l’Est pour JKK est égale à l’impossibilité pour le Rwanda de revenir en RDC. Les FDLR étant l’armée supplétive comme nous le savons déjà n’est pas un problème pour lui. Donc c’est la paix ! Mon œil comme diraient les gamins. Tout simplement parce que les disfonctionnements politiques internes à la RDC ayant causé la guerre sont encore entiers. Et les forces les ayant mis en question sont plus que jamais affûtées. JKK est content d’avoir tourné en bourriques ses parrains de Kigs. Il se permet même de leur dire NIET quand ils lui présentent quelques appâts alléchants comme la situation suivante. A Kigs on a accusé Kayumba Nyamwasa d’être derrière les troubles sur lesquels tout le monde s’est penché dernièrement. Quand on a arrêté les paysans qui ont jeté les grenades à Kig, on a constaté que leurs contacts et ordres venaient de la RDC. Après torture d’usage, ils ont révélé le nom de leur commanditaire qui à son tour s’est révélé être un FDLR de la brigade du colonel Padiri, chargé de la protection de la ville de Goma. Quoi faire ? Sûrement la RDF ou les services de sécurité rwandais ont dû essayer d’avoir le type par l’intermédiaire de Ntaganda, qui à son tour n’a pas eu le courage d’obtempérer aux ordres de son boss outre-frontière. JKK aurait décidé de le protéger à Kin rapidement, aussi dans l’effort de ne plus donner aucun prétexte à ses parrains de s’infiltrer en RDC.
Le Chef de la RDF aurait même demandé à JKK de le lui envoyer mais en vain ! D’ailleurs comment et à quoi cela aurait-il servi puisque la hiérarchie rwandaise avait déjà imputé les grenades à Kayumba Nyamwasa ? N’est-ce pas que JKK se frotte les mains en voyant l’impuissance progressive de James Kabarebe dans tout ceci ? N’est-ce pas qu’il se frotte les mains en touchant du doigt la preuve qu’il a réussi à réduire le leadership de Kigs à une division si vaine ? Maintenant il parait que ces gens veulent que Jacob Zuma poursuive Kayumba pour le renvoyer au Rwanda. Mais là ils ont perdu du terrain aussi car, vous vous en souviendrez, le chef de la RDF a passé quelques heures en RSA à l’aéroport en interrogatoire à cause des mandats espagnols. Je pense que ces mandats sont infondés pour la simple raison qu’ils émanent des grands défenseurs des FDLR et du révisionnisme autour du génocide rwandais. Mais le fait que la RSA ait osé cela montre que les relations entre les deux leaderships ne sont pas au beau fixe. Puisqu’il en est ainsi, le boss de la RDF a essayé de passer par son « filleul » JKK pour que celui-ci intervienne auprès de Zuma à ce sujet !!! Imaginez-vous seulement où ils en sont. Il semble qu’il aurait promis, en échange de cette intervention, l’extradition de Laurent Nkunda, mais malheureusement pour le boss, le « filleul » ne croit plus à ses promesses. Il va même plus loin. Etant donné la connivence existante entre le boss de la RDF et John Numbi sur les complexités du conflit à l’Est et les multiples opérations infructueuses, JKK serait prêt à remplacer John Numbi par le Général Olenga (on reste au Katanga pour ce genre de choses). Les méandres que suit la RDC de JKK sont incroyablement pleins d’événements, de tours et de détours. On essayera de continuer à poser un regard attentif sur tout cela. Mais entre nous et soit dit en passant, comment les tutsis de Kigs peuvent croire que la division va les emmener quelque part ? La division signifie toujours désintégration, on verra bien de quel côté.
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