Sunday 2 June 2013

LA TRAITE DES NEGRES DANS SES NOUVELLES FORMES

Je me suis abstenue de commenter les propos du nouveau champion des génocidaires opérant en RDC depuis 1994 sous l'égide de l'ONU, des puissances occidentales agissant individuellement ou sous couvert d'ONG, quand ce n'est pas sous les oripaux de multinationales extrêmement coriaces et le noyau de pseudo-experts dont l'expertise est entièrement construite sur des mensonges historiques et des partis pris stéréotypés. Entendez par là tous ces gars qui papillonnent d'une ONG à l'autre jusqu'à ce que les magnats de ce monde leur achètent une identité academique, histoire de consolider la credibilité de leurs opinions toujours partielles et essentiellement colonialistes. Tout originaire de l'Est de la RDC devrait fustiger ces nouveaux "Stanleys" travaillant pour de nouveaux et beaucoup plus amorphes "Léopold II". Je suis consciente ici de demander l'impossible parce qu'avec le chomage, le sous-développement endémique, il faut de l'héroisme pour résister l'appat du gain monétaire, possibilité de devenir une sorte de célébrité d'opinion, etc... Le patriotisme qui devrait motiver une telle résistance est totalement tronquée par la destruction systématique de l'idée même de nation en Afrique. La RDC n'en est que l'illustration la plus abérrante après la Somalie.

Cependant, c'est justement le patriotisme qu'il faut pour la nouvelle forme de colonisation qui mine la RDC depuis la faillite de cette autre qu'était la dictature de Mobutu. Un patriotisme capable de dénoncer la traite des nègres version 21me siècle. Les propos du président tanzanien exigeant de ses collègues, à Kampala et à Kigali, de s'asseoir sur une table de négociation avec les génocidaires nous a cruellement rappelé que les razzias qui ont décimé les populations nègres partaient de Bagamoyo! Venant bien entendu des cotes tanzaniennes. Nous n'en avons pas fini. Quand les fils du continent s'imposent et imposent à leurs frères un revisionnisme à outrance, il est impossible de croire en leur discours sur l'intégration. Kikwete est-il en mesure de parler de l'intégration au sein de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est et en même demander d'intégrer ceux qui ont déchiré irréparablement la même communauté par un génocide et de guerres inutiles? Tout le monde a compris qu'il a adopté la même politique que Zuma. Il est conscient, tout comme les pouvoirs qu'il sert, qu'il n'y a plus d'Etat en RDC. Il s'allie avec ceux qui ont créé ces génocidaires et les maintiennent actifs. Son pays a bénéficié du TPIR mille fois plus que les victimes du génocide au Rwanda, et bien plus que ce dernier.

Je m'intéresse plus à l'absence de l'Etat en RDCqu'à l'absurdité de la démarche de Kikwete. Je répète souvent qu'aussi longtemps que les congolais attendent sa restoration de l'extérieure, nous ne sommes pas sorties de l'auberge. Pour cette même raison, je me range toujours du coté de ceux qui se battent mais de l'intérieur, avec les fils du pays, jusqu'à ce que même la soi-disant communauté internationale arrive à les considérer comme les vrais acteurs avec lesquels il faut travailler pour redonner la dignité au pays. C'est dans cette même logique que j'ai compris la cause pour laquelle se battait Laurent Nkunda et aujourd'hui Sultani Makenga. Les petites mains d'un mercantilisme aggressif qui, à Kinshasa trompent la RDC en parlant d'un cadre de nouvelles reformes sous la houlette de Mary Robinson, se moquent du peuple congolais avec une arrogance extraordinaire. Que va faire Robinson, si pas aider les noveaux colonisateurs à endetter le pays chroniquement? Avez-vous entendu les milliards promis par la Banque Mondiale? Pas un hasard que son chef soit venu en promenade avec Ba Ki Moon jusqu'à  Goma... Et les 10 milliards promis par les japonais la semaine dernière. J'aimerais savoir si Kabila était au Japon.

Avec tout cet argent, nous pouvons nous attendre à un activisme plus renforcé en faveur des génocidaires pour créer davantage de chaos, de tel sorte que seuls les kléptocrates en profitent sans jamais redonner aucun espoir au peuple congolais. Le début de ce chaos en ce qui concerne le Nord Kivu a commencé grace à Joseph Kabila quand il a décidé de boycotter les négociations de Kampala. L'ONU et bien sur les Kikwete et les Zuma l'ont aidé à fragiliser la  CIGRL avec ce même objectif. La fameuse résolution 2098 se voulait plus que décisif. Mais le dernier mot n'est pas encore dit. Et ce n'est pas cette résolution qui a dernier mot. Si c'était le cas... Sont-ce les reformes de Robinson qui auront le dernier mot? Assurement pas. Son Benchmarking déjà publicisé par le bloggeur mai mai du coin n'ira pas loin s'il ne vise que l'appui au génocidaires et la persecution du regime rwandais sous pretexte qu'il soutient le M23. Le dernier mot se trouve entre les mains de quiconque a sa gachette pointée sur Goma, car c'est le dernier recours pour forcer un dialogue pour restorer la RDC, un dialogue que tout le monde esquive parce ce qu'il doit s'attaquer aux problèmes politiques que les nouveaux colonisateurs souhaitent perpetuer, precisement avec l'aide de Kabila , les génocidaires, les ONG vautours et tous ceux qui s'empifrent au détriment du futur de nos enfants.

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