Tuesday 1 May 2012

TOUJOURS A LA CASE DU DEPART

Les vautours, comme tout le monde, sous le coup de la confusion qui recommence au Nord-Kivu nous servent des interprétations variées de ce qui se passe. Le scenario indiscutable pour eux c'est que Ntaganda ayant peur d'être arrêté, se retire dans le Masisi et allume le feu qui se propage. Mais puisqu'ils croient Ntaganda incapable de faire quoi que ce soit sans Kagame, ils lisent dans les dernières échauffourées du Masisi, une manoeuvre du Rwanda. Cela ne m'étonnerait pas de voir les calculs de 2008 se repéter avec tout le bataclan de rapports d'experts de l'ONU, HRW, ICG, etc. Enfin, franchement c'est ce que les vautours veulent que tout le monde pense. Les vautours et tous ceux qui se sont habitués à considérer la RDC comme une entité gérée par les officines activistes au service de divers multinationales qui payent les experts en RDC, qui à leur tour créent ces interprétations. Elles ne nous mènent nulle part du reste, car nous revenons sans cesse à la case du départ tant pour les problèmes militaires endémiques de la RDC, que pour ses questions politiques toujours irrésolues comme je ne cesse de le rappeler.

Alors de quoi il retourne encore? Une déclaration de ce que je continue de considérer comme le faux CNDP, c'est-à-dire, celui de Ntaganda, circule depuis hier. Si j'en comprends bien le contenu, il met en question l'incapacité de Kinshasa d'honorer sa part d'engagement dans les fameux accords bidon de janvier 2009. Ce CNDP (faux) qui fait partie de la majorité présidentielle encore, n'a-t-il pas d'autre moyens d'exiger ou de faire entendre ses revendications? Renvoyer aux accords de 2009 arrache un sourire narquois à ceux qui savons que ces accords étaient entachés de traitrise, et il aurait été terriblement surprenant de les voir faire avancer la paix en RDC. J'espère que qui a trahi ne trahira pas encore, ne fut-ce que pour contredire le dicton. Car maintenant il y a bel et bien une crise initiée depuis le memorandum de troupes auquel Kabila a répondu d'une façon plutot cavalière, toujours dorloté par le fait que les vautours le couvrent et sont les premiers à l'aider à pointer du doight les tutsis du Kivu pour n'importe quel gachis. Et ce faisant, ils déplacent le problème complètement. Il serait souhaitable que ceux qui ont trahi, prennent cette nouvelle opportunité pour éclipser la traitrise, et revenir à la raison qui dicte ceux-ci:

1) Les accords de 2009 n'ont avancé en rien la solution militaire et politique pour retablir aussi bien la paix que l'autorité de l'Etat en RDC et bien entendu, au Kivu.

2) Pour relancer le dialgue sur le fond et la forme de cette question complexe, que les vautours s'acharnent à traiter d'une manière par trop simpliste, il faut aller plus loin que les accords de Janvier 2009. Il faut plutot faire marche arrière jusqu'à la fameuse conférence qui a suivi la victoire du vrai CNDP sur les hauteurs de Mushaki en 2008. Cette conférence avait produit une avancée sérieuse en la forme des négociations interrompues à Nairobi, peu avant la traitrise de janvier 2009 exactement.

3) Que les vautours cessent de maquiller les problèmes politiques irrésolues de l'Est du pays en brandissant le spectre du Rwanda car cette argument d'une monotonie inutile ne comporte aucune solution. Ceux qui ont des comptes personnelles ou affairistes à regler avec le regime rwandais devraient trouver d'autre moyen de lui presenter opposition. Tot ou tard, il faudra bien faire face au probleme politique congolais de l'Est qu'on ne résoud pas par bouc emissaire interposé indéfiniment.

4) Si le faux CNDP se trouve en difficulté avec Kinshasa aujourd'hui, cela n'est rien d'autre qu'une preuve de ce que Laurent Nkunda avait raison depuis le début. Au cas où les difficultés entre le faux CNDP et Kinshasa persistent, à quoi s'attendre? A un divorce probablement même si j'ai horreur du mot divorce. Et il faudra bel et bien revenir à une case de départ. Cette fois-ci il faudra choisir la bonne, case il va sans dire, et pas la fausse.

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