Monday 14 May 2012

DU RENFORT EN PROVENANCE DE BUKAVU ARRIVE A GOMA

Vous avez compris, c'est du renfort FARDC pour étouffer ce que tout le monde se plait à appeler juste une mutinerie. Les vautours pensent tranquillement que cette indiscipline ne saurait résister la force de frappe des FARDC, et pour cause, il ne s'agit que de quelque centaines de "mutins" faisant face à deux bataillons, et pas n'importe lesquels puisqu'il s'agit de ceux qui ont été formés par les vautours eux-même. Ce qui étonne c'est d'une part la contradiction, et de l'autre l'histoire qui se re-joue. La contradiction tient de la disproportion en nombre dans les deux camps et aussi au déroulement d'évéments. On a déjà mentionné les chiffres. Des mutins soit disant pauvres en armes et même en vivre sont bombardés de l'air par les hélicoptère de Kabila, mais ils retiennent leurs positions conquises auparavent. Ils semblent qu'ils ont même ajouté Ntamugenga. Comment est-possible? Que les plus forts, mieux équippés fuient? C'est des FARDC, that's all.

Je dis que l'histoire récente se rejoue parce que par le passé, le CNDP à l'époque de la prise de Mushaki et de Rumangabo pour ne citer que ces deux, n'a jamais eu d'effectifs comparables à ceux des FARDC, et pourtant ces dernières ont toujours perdu. Si vous revoyez la situation en retrospection, vous verrez que les FARDC ont déployé 5 à 6 brigades contre 2000 hommes du CNDP. La différence ne se joue pas en termes d'effectif ou d'équipement. Elle se joue en termes de cause: la liberté d'un peuple entier a toujours été défendue par une minorité d'opiniatres, déterminés et incorruptibles. Si cette minorité se laisse corrompre, elle n'accomplit absolument rien. Personne n'a besoin d'exemple illustratif, je suis sûre qu'il vous en vient un ou deux en tête. 

A quoi sert une interprétation contradictoire de ce qui se passe sur terrain alors? Dire que les "mutins" vont échouer faute de munitions et de vivre; insinuer qu'ils se battent pour cacher Ntaganda et forcer le ton autour des réunions entre la hiérarchie militaire congolaise et la rwandaise ne vise qu'une chose. J'aime bien spéculer. Les vautours veulent pousser la RDC, ou est-ce le rais qui s'enerve(?) à forcer la main du Rwanda pour que ce dernier s'implique dans la soit disante soumission des "mutins". Si le Rwanda suit, alors tous s'éléveront comme un seul homme pour condamner Paul Kagame et l'accuser d'occuper le Congo en utilisant les tutsis congolais. The vultures are starting to sound like a broken record. The next thing you'll know, someone will produce a UN report, a student from somewhere in the US will produce a PhD thesis on the conflict, refugees, rape etc... Vous connaissez la chanson. Mais quand est-ce que tout ce monde comprendra que la stabilité de la région doit passer par une réelle négociation politique et pas par ces strategies vides de sens, machinées si grossièrement parce qu'on sait que l'imaginaire congolais avalent toutes ces couleuvres?

Pour que les balivernes ne s'arrêtent pas en si bon chemin, je vous copie ici une dépêche que je vien de recevoir. Ocampo s'invite à la fête. Comment y manquerait-il? La RDC fait vivre la CPI et ses juges new age, haha. Vous remarquerez l'omission des chefs du FDLR qui se la coulent douce au sein de l'union européenne!

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   RDCongo: la CPI lance de nouvelles accusations contre Bosco Ntaganda (procureur)
   
   NEW YORK (Nations unies), 14 mai 2012 (AFP) - Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a annoncé lundi une extension du mandat d'arrêt lancé contre le général Bosco Ntaganda, l'un des protagonistes des combats dans l'est de la République démocratique du Congo.
   L'extension demandée concerne d'autres crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis par le général Ntaganda, déjà inculpé par la CPI depuis 2006.
   Un mandat d'arrêt a aussi été sollicité pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre contre le chef suprême des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), Sylvestre Mudacumura, a indiqué Luis Moreno-Ocampo à la presse.
   Il a précisé avoir demandé "une extension du mandat d'arrêt (contre Bosco Ntaganda) incluant notamment des crimes contre l'humanité, des persécutions fondées sur des critères ethniques, le viol et l'esclavage sexuel" ainsi que des attaques intentionnelles contre la population civile. Ces crimes ont été commis en République démocratique du Congo (RDC) entre septembre 2002 et septemnbre 2003, selon le bureau du procureur.
   "Le deuxième mandat d'arrêt demandé vise le chef suprême des FDLR, Sylvestre Mudacumura", a-t-il ajouté. Selon le procureur, il est responsable de meurtres, viols, tortures, persécutions et attaques délibérées contre des civils, commis entre janvier 2009 et août 2010 dans les provinces du Nord et du Sud Kivu (est de la RDC).
   Ces deux hommes sont parmi "les plus dangereux" opérant dans cette région et "nous avons confiance dans la solidité de notre dossier", a souligné le procureur.
   Une instance de la CPI doit encore statuer sur ces demandes.
   Le général Ntaganda est déjà visé depuis 2006 par un mandat d'arrêt de la CPI pour enrôlement d'enfants soldats quand il était dans une milice au début des années 2000.
   De son côté, le gouvernement congolais a toujours refusé de l'arrêter. Mais Kinshasa dit vouloir le juger devant des juridictions congolaises pour sa "responsabilité" dans les combats qui ont commencé le 29 avril au Nord-Kivu (est de la RDC) entre soldats loyalistes et mutins ex-CNDP, intégrés dans l'armée en 2009 après un accord de paix.
   Les rebelles FDLR sont régulièrement accusés de commettre en RDC des pillages, atrocités, viols et assassinats, notamment contre les civils. Kigali en recherche certains pour leur rôle présumé dans le génocide du Rwanda, qui avait fait 800.000 morts, surtout tutsis, selon l'ONU.
   Le nombre de combattants des FDLR encore actifs dans les Nord et Sud Kivu voisins du Rwanda est estimé à 3.000, selon la Mission de l'ONU en RDC (Monusco).


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