Les médias proches du pouvoir sont convaincus que l'heure pour cet homme de montrer au monde que les kabilistes sont capables d'autre chose que la pagaille politique est arrivée. Digital Congo croit qu'entre les FARDC et la MONUC la loi du surnombre va prévaloir contre les FDLR. Les rwandais qui minimisent encore et toujours la capacité de nuire des FDLR peut-être croient la même chose. Ce sont les mêmes qui croient qu'en réalité, l'intérêt du Rwanda en RDC peut se reduire à un certain nombre de bonzes qui, avec l'appui militaire aimeraient juste faire du fric. Certains d'entre eux croient aussi ue la cause de Nkunda a endommagé l'image prestigieuse du Rwanda aux yeux de la communauté internationale. Je crois même qu'ils en veulent aux tutsi congolais, d'être simplement tutsi. N'est-ce pas absurde.? En quoi la reforme des institutions congolaises telle que vue par Nkunda et ceux qui combattent pour la même cause pouvait elle endommager l'image de " la force de la dignité rwandaise"? N'est-ce pas là une propagande savamment orientée? Heureusement d'ailleurs, parce que je pense que le peuple rwandais tout comme n'importe quel peuple dont la force réside dans la dignité, a beaucoup plus de bon sens que tous les propagandistes réunis. Mais laissons de cóté ces motivations énigmatiques derrière chaque manoeuvre que ce pays a entrepris depuis janvier 2009.
Comment Didier va réussir ce qui n'a pas été réussi depuis une decennie, c'est-à-dire le retour forcé des FDLR au Rwanda? Le renfort de 3000 hommes pour la Monuc et les hélicoptères que Alan Doss a obtenu devraient faire l'affaire. Le problème c'est qu'avec Kimia II, Kinshasa suit exactement la voie choisie par Kabila depuis son accession au pouvoir. Je veux dire sa traditionelle option militaire. Je suis parfaitement scéptique à ce sujet. Exactement comme je l'étais au moment où Kabila lançait ses offensives successives contre les forces du CNDP en septembre 2007. Kinshasa recourt aux mêmes manoeuvres juste pour faire encore une fois du "buying time", pour attendre 2011. Il n'y a pas de viabilité pour une solution militaire en RDC aussi longtemps que le leadership omet ouvertement les solutions politiques nécessaires. Tot ou tard, il faudra prendre le chemin qui avait été entrepris entre le CNDP et le gouvernement. De là viendra la solution de la question FDLR. Il est également inutile de parler de solutions diplomatiques car les seules qu'on a vues ont eu très peu de dose de diplomatie, par exemple les accords secrets de Goma, et peut être quelques autres accords encore plus secrets de John Numbi on ne sait avec qui. Il est également inutile de parler de diplomatie internationale, n'en déplaise aux défenseurs de l'image diplomatique du Rwanda. La diplomatie internationale en relation avec la crise congolaise est devenue un jeu d'échecs entre quelques piètres joueurs, piètres au regard du développement du peuple congolais. Si vous objectez à mon évaluation peut être sévère, dites-moi ce que William Swing a eu comme résultats en terme de paix et de développement, ce que Aldo Ajello a produit, ce que Roland van de Geer a produit, ce que Louis Michel a produit, ce que Tim Shortly peut montrer comme accomplissement, pendant qu'il travaille sur la pagaille darfouraise, ce que Alan Doss a achevé, ce que Olosegun Obasanjo a fait.... La liste peut continuer.
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