Saturday 31 January 2009
KABILA FIXE LE DELAI DES OPERATIONS
and
Rwandan, Ugandan troops to quit Congo by end Feb
Sat Jan 31, 2009 4:04pm GMT
"CONGO DEMOCRATIC/TROOPS (URGENT)";
"Rwandan, Ugandan troops to quit Congo by end Feb";
" KINSHASA, Jan 31 - Rwandan and Ugandan troops deployed in Democratic Republic of Congo to take on rebels will return home by the end of February, Congolese President Joseph Kabila told journalists in the capital Kinshasa on Saturday. Thousands of...";
Rwandan and Ugandan troops deployed in Democratic Republic of Congo to take on rebels will return home by the end of February, Congolese President Joseph Kabila told journalists in the capital Kinshasa on Saturday.
Thousands of soldiers from Congo's eastern Great Lakes neighbours, former foes during a 1998-2003 war, launched joint operations with the Congolese army in December and early January.
"It was a difficult decision, but a decision was needed... The deadline must certainly not go beyond the month of February," Kabila said. (Reporting by Joe Bavier; Editing by Daniel Magnowski and Louise Ireland)
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DES AMNISTIES ET DES ARRESTATIONS
Pour rassurer tous randomly, voilà ce que disent les kabilistes aux chefs de groupes armés. Mais il semblerait qu'il y a un nouveau chef de cabinet du président. Pourquoi changerait-on R. Tshibanda de là? Est-ce parce qu'il promet ce que son chef ne peut délivrer? D'impossibles amnisties? C'est un rancunier, le boss!
- Raymond Tshibanda aux leaders des groupes armés : « Le processus de l’amnistie est en cours »
Goma 31 Janvier 2009 à 08:59:19
Le ministre de la Coopération internationale et régionale rassure les leaders des différents groupes armés du Kivu sur leur propre sécurité. Au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue vendredi à Goma, Nord-Kivu, il a indiqué que le processus législatif relatif à l’amnistie est en cours. Ces leaders ne devraient donc rien craindre pour autant qu’ils sont inscrits dans le processus du retour à la paix, rapporte radiookapi.
C’est à l’issue d’une rencontre avec les chefs des groupes armés, notamment ceux du CNDP, que le ministre Tshibanda a fait cette déclaration à la presse. « J’ai tenu à ce qu’ils sachent, et je le reconfirme ici, que le gouvernement de la République est un gouvernement responsable. Que, en retour à l’engagement pris par différents groupes armés de déposer les armes, l’Etat avait accepté de leur consentir le bénéfice de l’amnistie », a-t-il souligné. « Le processus législatif relatif à cette amnistie est en cours. Il va être complété, parce que le projet de loi se trouve en ce moment ci en examen au niveau du Sénat », a précisé le ministre de la Coopération internationale et régionale, avant d’avertir qu’il n’y a que ceux qui sortent de ce processus pour poursuivre avec la rébellion qui devraient s’inquiéter. « Mais ceux qui s’inscrivent dans cette dynamique : retour vers la paix, retour vers la reconnaissance des institutions légitimes de ce pays, en principe, ils ne devraient pas s’inquiéter pour leur avenir », a conclu Raymond Tshibanda.
Copyright Radio Okapi - Ce serait bon aussi de savoir qui est consulté par R. Thsibanda sur la façon de continuer avec Nairobi quand "ce qu'ils sont en train de faire prendra fin". Goma : Raymond Tshibanda consulte pour la suite du processus de Nairobi.
Nord Kivu 29 Janvier 2009 à 16:09:15
Le ministre de la Coopération internationale et régionale est en séjour officiel, depuis quelques jours, à Goma. Raymond Tshibanda consulte différentes couches sociopolitiques du Nord Kivu, en vue de poursuivre les efforts pour la paix ; entre autres, la continuité du processus de Nairobi, commencé depuis novembre dernier, entre le gouvernement et le CNDP, rapporte radiookapi.net.
Raymond Tshibanda Raymond Tshibanda est directeur de cabinet du chef de l'Etat.
Le ministre estime que, malgré l'évolution de la situation militaire sur terrain au Nord Kivu, le processus de Nairobi tient encore sur le plan politique.Raymond Tshibanda, précise : «Il y a aujourd’hui des questions qui, de toute évidence, ont été évacuées. A l’époque, un des problèmes, dans l’agenda, était la cessation des hostilités et le cessez-le-feu. Nous sommes au delà de cela aujourd’hui, parce que les éléments armés du CNDP ont décidé de leur intégration au sein des Forces armées, voilà un problème qui est réglé. Tout Nairobi n’a pas été vidé, parce que s’il y a quelque chose qui survivra à tout ce que nous sommes en train de faire, c’est le processus politique. Or Nairobi, c’est fondamentalement un processus politique. Régler le problème sur le plan militaire, est une chose ; mais il est important que nous puissions continuer à travailler aux conditions d’une cohabitation en bonne intelligence, entre les différentes communautés, entre les populations, au sein de la province du Nord Kivu. Donc, vu de ce point de vue là, Nairobi n’est pas terminé, parce qu’il est d’abord et avant tout, un état d’esprit.»
Copyright Radio Okapi .
DES HOOLIGANS ET DU HOOLIGANISME
Les hooligans congolais sur internet mordent tous à l’hameçon du pouvoir à Kinshasa qui agite depuis un certain temps le spectre de la balkanisation ou du complot nilotique, ou encore des juifs africains, pour sauver, dit-on, l’intégrité territoriale. Hier c’était contre l’agression rwandaise depuis l’époque de l’AFDL, ou encore sous la forme du CNDP. C’est sous ce label que Joseph Kabila et son ancien ministre de guerre ont mené la guerre contre la poignée des soldats de Laurent Nkunda. Ils n’ont pas remporté une seule victoire rappelons-le. Mais aujourd’hui on ne parle plus d’agression rwandaise puisqu’il s’est agit d’une invitation telle que l’a communiqué à l’opinion Lambert Mende. L’on croit savoir que, de par les premiers résultats engrangés par la coalition entre deux ennemis d’hier, la seule agression contre laquelle on se bat à l’Est de la RDC n’en est pas une car il s’agit de la rebellion du CNDP. Très vilipendée par une grande frange de la communauté internationale, cette rebellion a le défaut de sa plus grande vertue : avoir eu le courage de mettre en question les institutions en place à Kinshasa, sans pourtant vouloir les renverser, seulement les reformer. On peut timidement avancer que c’est cela qui ne lui a pas été pardonné par les vautours d’hier, et peut-être ceux d’aujourd’hui. Maintenant que cette rebellion est en apparence hors de circuit (seulement en apparence), l’on peut se payer le luxe de refléchir sur d’autres aspects de la récente coalition entre la RDC et le Rwanda.
La victoire du Rwanda : l’isolation de l’ONU
La chose la plus spectaculaire, même plus spectaculaire que l’arrestation du Chairman du CNDP le général Nkunda Mihigo, c’est la victoire du Rwanda sur l’ONU, victoire qui se traduit en l’isolation de celle-ci, et avec elle, la communauté internationale d’une certaine manière. J’ai rapporté ici la manière dont Alan Doss a pataugé pour trouver un semblant de position. Les habituels spécialistes de l’Afrique des Grands Lacs comme Jason Stearns parlant à Christian Science Monitor, attribue cette victoire du Rwanda sur l’ONU en RDC au fait que le Rwanda jouit d’un service d’intelligence plus performant et qu’il garde désir de revanche sur cette organisation depuis les événements de 1994. Le représentant de l’Union Européeenne lui semblait parfaitement à l’aise de retrouver la communauté qu’il représente dans le même isolement. ["The special envoys in the region, the international community, MONUC, - we did not get any official warning. We were not informed," says Roeland van de Geer, the European Union's special representative to the Great Lakes region. Mr. Van de Geer says the lack of information was not an oversight but a deliberate move by two former enemies who have found in the past few weeks an alliance more useful than cooperation with the UN. "[T]he region wants to do it itself," van de Geer says. "They've lost confidence in the UN"]. Il parle de la manière dont le Rwanda a circuité le dialogue entre Kinshasa et le CNDP pour introduire la nouvelle donnée, la dissidence de Ntaganda et ce qui s’en est suivi. La réaction des diplomates, qui avaient accompagné les officiels congolais à Rumangabo pour brasser la branche armée du CNDP ne voulant pas s’afficher aux côtés d’un criminel que la RDC est censée arrêter, n’était qu’hypocrisie.
Objectif fixe de tous : éliminer toute opposition au leadership corrompu de Kin
Tout ce monde là est trop content d’avoir « mis hors d’état de nuire » comme s’en égosillent les hoologans congolais sur internet, Laurent Nkunda et son CNDP. Mais tout ce monde se trompe parce tout simplement, une énième fois, Kabila et ses alliés se trompent au moment d’identifier l’ennemi de la paix en RDC. Le Professeur Kä Mana, qui va encore en prendre de la part des hooligans congolais, a dit à Freddy Mulumba Kabuayi du Potentiel que tout en comprenant la stratégie du Rwanda du point de vue de ce pays, il la condamnait du point de vue congolais. Ses propres termes sont précis beaucoup plus que je ne le dirais. «Du point de vue congolais, je fais plus que désapprouver l’intervention rwandaise : je la condamne. Je la condamne parce qu’elle humilie tout un peuple en le transformant en peuple vaincu, malgré toutes les apparences. Je la condamne parce qu’elle a mis hors du champ de bataille politique la seule personnalité qui pouvait inquiéter le pouvoir en place: Laurent Nkunda, un cerveau trop fécond, une ressource humaine trop riche, un trésor militaire trop fécond, une espérance politique trop précieuse pour être laissé dans les geôles des calculs politiques à court terme. La disparition de Nkunda de la scène politique, après celle de Bemba et Tshisekedi, est une catastrophe pour l’opposition congolaise ». Un congolais lucide qui sait parfaitement ce que symbolisent et représentent Laurent Nkunda et son mouvement. C’est aussi pour cela que la coalition des vautours s’est liguée contre eux, beaucoup plus qu'elle ne s'est jamais liguée contre les génocidaires. Les tutsis congolais sont quantité négigleable aux yeux du Rwanda, de là la manière la plus facile de les humilier à travers la discorde entre Ntaganda et Nkunda etc. Ce qui est certain c’est que la paix ne viendra pas de cette manière là, ajouter discorde sur discorde, ressentiment sur ressentiment ne semble pas être une voie vers la paix.
A Kinshasa on a été intransigeant face aux reformes institutionnelles contenues dans le cahier des charges du CNDP, mais on est en voie de créer une crise institutionnelle plus grave. La chasse aux FDLR ne sera pas une partie de plaisir. Une guerre civile dans une guerre civile sur sol étranger n’augure rien de bon. Le plus vite qu’on arrête tout cela sera le mieux. La prolongation va nécessairement provoquer un chamboulement d’institutions à Kinshasa, sauf sur l’ONU vaincue sur terrain par la puissance montante de l’Afrique centrale se laissera racheter par l’assemblée de l’UA si tant est que celle-ci ait le courage de ramener sur la sellette le dialogue entre Kinshasa et le CNDP tel qu’entamé à Nairobi. Nous verrons ce que nous verrons, une tautologie qui traduit bien la situation.
Friday 30 January 2009
AUTRES VERSIONS DU MEME POTOPOTO
- http://www.obsac.com/E20090129171236/index.html. La rédaction de l'Obsac parle de Nkunda comme ex-Chairman du CNDP, à ce que je sache il en est encore le Chairman, mais les expressions forgées par les media vautours comme AFP, Reuteurs, NYT etc... s'adoptent si facilement.
- Something completely different but which may be revealing on more than one front. We'll keep track of it if we can. Joseph Mutaboba, whom we saw confronting Kamerhe successfully on Jeune Afrique, has won Ban Ki Moon favor. Rwandan diplomacy flying high. Is this a reward for hatching the current evolution of things in DRC among other things? http://www.newtimes.co.rw/index.php?issue=13791&article=12911
- On humanitarian vultures and Bosco Ntaganda. Check out what Lambert Mende says. It's a question of time affirms the minister. Today or tomorrow, there is no difference for his governement. It would be so sad for Ntaganda and for his brothers in the CNDP who never wnted to hand him over to the ICC. http://af.reuters.com/article/topNews/idAFJOE50T0GR20090130?sp=true
AN ANONYMOUS READER UPDATING ME!
Dear Anonymous reader!
Je vous ai déjà remercié, mais à mon tour de vous renvoyer sur la real politik! Vous n'avez sans doute pas manqué de remarquer le comportement de la facilitation internationale! C'est là la real politik. J'apprends également que les officiers du CNDP n'étaint pas là (ils savent très bien à quoi leur mouvement s'est engagé et jusqu'à quel point, dans le cadre de cette FARDC-RDF opération surprise), mais c'est sûr que Ntaganda a réussi à se faire accompagner par un ou deux pour les beaux yeux du public. Et à votre place, je me souviendrais également que John Numbi a déjà présidé à des accords et à des mixages qui n'ont fait que retarder le vrai processus de paix. Dans toute cette affaire, chanter victoire un peu tôt peut être trop tôt. Merci encore.
- Antoinette vous etes loin de la real politik"Tenez voici la realité------------------Rutshuru : les combattants du CNDP enfin intégrés aux FARDC, Bosco Ntanganda nommé commandant adjoint des opérations Nord Kivu 29 Janvier 2009 à 15:17Les combattants du CNDP ont été finalement intégrés au sein des FARDC, à la faveur d'une cérémonie officielle, le mercredi dernier, au camp militaire de Rumangabo. C'était en présence des plusieurs autorités provinciales et nationales, civiles et militaires. La délégation de la facilitation internationale a cependant quitté la cérémonie, pour protester contre la présence de Bosco Ntanganda, ancien chef d’état major des troupes CNDP, et sous mandat d'arrêt de la CPI, rapporte radiookapi.netLes militaires intégrés à Rumangabo C’est le ministre de la défense, Charles Mwando Simba qui, au nom du président de la République, a reçu les ex-combattants du CNDP, présents à Rumangabo, au sein de l’armée nationale. C’était au cours d’une cérémonie officielle, qu’il a lui-même qualifiée de symbolique. Une section des ex-combattants du CNDP, après avoir rempli, un à un, la fiche d’identification, en présence des agents de la Structure militaire d’intégration, SMI, ont rapidement passé le test médical, avant de recevoir la tenue militaire FARDC, qu’ils ont enfilée sur place. Après leur intégration officielle, les accolades s’en sont suivies avec leurs camarades d’une section FARDC de la 83ème brigade, sous les applaudissements de l’assistance. Outre le ministre de la défense, le chef d’Etat major des FARDC, le général Etumba, était présent. Etait également présent, le commandant des opérations conjointes FARDC-Armée rwandaise, à l’Est de la RDC, le général Numbi. Il y avait aussi, côté armée rwandaise, le colonel Ruvusha, mais aussi, le général Bosco Ntanganda, ancien chef d’Etat major des troupes du CNDP, devenu, depuis le mercredi dernier, commandant adjoint des opérations à l’Est de la RDC. Les membres de la facilitation internationale, présents dès le début de la cérémonie, ont cependant quitté la tribune officielle peu avant l’arrivée du général Bosco Ntanganda. Ils entendaient ainsi protester contre sa présence à cette cérémonie officielle, Ntanganda étant sous mandat d’arrêt international. Copyright Radio Okapi
29 January 2009 17:44
Thursday 29 January 2009
AUTOPSIE D'UN POTOPOTO
La récente évolution de la situation dans l’Est de la RDC semble très compliquée. Pourtant, à y regarder de près, ceux qui en ont eu l’idée ont dû croire que tout serait bien simple. La progression de la situation commence à faire voir que le but réel de toute cette histoire n'est pas d'abord de combattre les FDLR. Ceci ne servait que de pretexte, assez convaincant d’ailleurs, malgré la douceur avec laquelle les vautours (ou lobbies selon l’expression civilisée) les traitent. Je disais donc que le but était autre.
Autopsie d’un potopoto
Aujourd’hui on peut voir au grand jour qu’il s’agissait plutôt de détruire ou alors de diluer les forces du CNDP dans les FARDC. La tournure objective que prenaient les négociations de Nairobi a rendu nerveux certains individus très influents dans les cercles rapprochés du pouvoir aussi bien à Kigali qu’à Kinshasa. Voir l’Etat et la communauté internationale tenir en compte des revendications politiques du CNDP, et partant en envisager des solutions, n’a certainement pas plu à ces individus là. Tout le monde a bien en mémoire que c’est le puissant Kudura Kasongo qui avait dit publiquement avant le deuxième Nairobi que le round suivant aurait lieu à Kinshasa. On affirmerait difficilement que les accords surprises qui ont donné lieu au potopoto d’aujourd’hui soient l’oeuvre de deux Etats, mais bien plutôt de quelques personnalités avec une certaine vaine kamikaze. Enfin, les déclarations frustrées de Kamerhe, celle de Didier Etumba et la cacophonie au parlement etc... sont révélatrices. Ceux qui meuvent les pions de l’échiquier politiques congolais, et qui probablement sont derrières Kamerhe, ont certainement été pris de court aussi. Le défaut de calcul dans le chef de ceux qui ont tramé la situation actuelle est tripple : ils ont misé sur le mauvais cheval, ils ont agi avec une précipitation dont la logique est difficile à voir, et ils ont voulu écraser le héraut infatigable de la restauration de la dignité du Kivu et de la RDC à savoir le CNDP et son chef. Une des conséquences immédiates de cette triple faille, c’est que les vautours-lobbies commencent à exiger l’arrestation du mauvais cheval, Bosco Ntaganda et par ricochet, de Laurent Nkunda(http://www.amnestyusa.org/document.php?id=ENGAFR620012009&lang=e&rss=recentnews). C’est dommage qu’Amnesty International demande ceci sans jamais avoir demandé la prosecution des FDLR. Mais c’est pour cela que j’appelle ces organisations des vautours. On y reviendra. Avant de toucher l’ONU, posons de toute façon les questions qui s’imposent :
a) Que fera Kabila de Ntaganda avec la pression de HRW, ICG, Amnesty International ? De toute manière il devra aussi trouver le cadre politico-légal pour son invitation lancée au Rwanda pour que la RDF vienne pourchasser les FDLR. Donc :
b) Quelle explication rationnelle a-t-il à ce sujet ?
c) Puisque la RDF est intervenue sur son invitation, va-t-il leur livrer aussi la cinquantaine des FDLR qui oeuvre à ses côtés dans les institutions de la RDC. N’est-ce pas grâce à eux qu’il peut se taper le luxe d’avoir tous les vautours de son côté, et donc du côté des FDLR. Et cette dernière question montre que du côté des Afandes il y a eu aussi des failles de calcul. Kabila ne laissera jamais personne pourchasser les vrais chefs FDLR en RDC. On ne brûle sa propre maison que si l’on veut se suicider.
Quand l’Onu patauge
En date du 19 janvier 09, Alan Doss félicite le soi-disant leader du CNDP (Ntaganda) de bien vouloir cesser les hostilités pour finalement mettre fin à la rebellion. Comme cela, tranquillement, comme si une rebellion comme celle-là disparraissait sous l’effet d’une trahison irréfléchie. Mais le representant de l’ONU l’a dit avec un calme anglais trahissant son attente d’une chose qu’il savait jugée « en coulisses ». Le 22 janvier 09, les opérations conjointes RDF-FARDC commencent au grand dam de tous les non initiés aux secrets conconctés par un petit nombre de part et d’autre de la frontière, et Doss s’empresse de dire que sa MONUC n’y participe pas, sentait-il déjà le roussi ? Il glisse aussi en dernière ligne du communiqué que sa MONUC protégerait les civils et assurerait l’intégration de groupes armés, entendez qu’il s’attendait à tous les officiers du CNDP et leurs soldats, trahissant encore sa connivence dans la destruction de ce mouvement plutôt que dans la chasse au FDLR qui n’a jamais intéressé la Monuc serieusement depuis 1999. Le 23 janvier, content de l’arrestation de Nkunda, il presse les troupes du CNDP à embrasser la paix, mais quelle paix après l’arrestation du chef et l’entrée triomphale de la RDF ? Pour lui la paix en RDC égal l’arrestation de Nkunda, est-ce de la naiveté ou à force d’avoir corrompu, il croit corrompre les fils qui se battent pour leurs parents ? Le même jour Obasanjo renvoie les négociations politiques de Nairobi pour après la réunion des Chefs d’Etats de l’UA. Ses propos inacceptables sur le CNDP font croire qu’il ira défendre encore une fois le programme Amani à Addis-Abeba. C’est ce que Kamerhe avait aussi préconisé dans son regretté plan de sortie de la crise ! Le 26 janvier Alan Doss commence à vouloir participer aux opérations FARDC-RDF et dit soutenir le retour exploratoire des FDLR qui le veulent. Et le 28 janvier il dit ouvertement soutenir les opérations des deux gouvernements. Est-ce de cette manière que Kabila va justifier son invitation de la RDF ? Mais Doss a passé aux actes à sa grande déception : le brassage de Rumangabo hier a été un fiasco. L’AFP qui a le monopole des nouvelles du conflit s’est déjà contredit là-dessus. Check it out here : http://www.monuc.org/news.aspx?newsID=20029 and here http://www.monuc.org/news.aspx?newsID=20016
Que peut-on conclure de tout ceci? Que Kabila et ses récentes alliances se sont trompés. Que la solution aux problèmes congolais et particulièrement le Kivu implique la lutte contre les FDLR, oui mais c’est surtout le problème de la gouvernance dans toute son envergure, c’est-à-dire tel que posé par le CNDP qui est urgent. La solution contre les FDLR viendra de là. En conséquence, au lieu de chercher une ultime resurrection du programme Amani à Addis-Abeba, Olosegun Obasanjo pourrait sauver Kinshasa et Kigali en ramenant Kinshasa et le CNDP de Nkunda (il n’y en a pas d’autre) sur l’étape des négociations atteinte à Nairobi. Kabila pourra sauver sa face en sauvant le vrai plan de la paix. Quant à Kigali, il est temps qu’il comprenne que le CNDP est la voie pour la stabilité attendue, même pour le problème des FDLR. Les citoyens au Rwanda le comprennent mieux que le pouvoir. Les manifestations d’hier ont été reprimées durement, mais la grogne peut et va durer et elle ne manquera pas de se faire sentir aux prochaines échéances électorales.
RANDOM NEWS
CE QUI S"EST PASSE A RUMANGABO EN REALITE
C'est une idée absolument géniale de confier la zone opérationnelle sud Masisi-Kalehe-Walikale au commandement du Colonel Makenga Sultani. Je réunis des éléments pour un jour vous présenter ici le profile de cet homme exceptionnel qui saura maintenir et le moral et la discipline de ses frères d'arme, aussi en hommage et soutien au Chairman, pendant qu'il est absent sur terrain.
http://www.cndp-congo.org/index-fr.php?subaction=showfull&id=1233165980&archive=&start_from=&ucat=6&
Rumangabo le 28 janvier 2009
Depuis tôt ce matin du 28 janvier 2009, les militaires de l’ANC/CNDP se trouvant dans le camp militaire de Rumangabo ont commencé à déménager vers Masisi où sera installé le Quartier général de la Zone opérationnelle sud.
Dans le cadre des opérations conjointes FARDC-RDF contre les FDLR rwandais, les militaires du CNDP avaient été associés pour mener à bien ces opérations. C’est dans ce cadre que les déclarations d’intentions de fin de guerre avaient été signées par le CNDP à l’hôtel IHUSI à Goma le 16 janvier 2009.
Au point 4 de cette déclaration d’intention, il est stipulé : ‘’A cet effet, les forces du CNDP sont prêtes à participer efficacement à la mise en œuvre du plan conjoint contre les FDLR/Interahamwequi facilite et accélère le processus de paix en République Démocratique du Congo’’.
Dans la mise en exécution de ce soutien du CNDP à l’opération conjointe contre les FDLR qu’il avait été décidé de constituer deux zones opérationnelles.
La zone opérationnelle nord comprenant l’axe Rutshuru et Lubero dont le commandement a été donné au Général de brigade BAUMA des FARDC assisté du Colonel Faustin MAOMBI du CNDP.
La zone opérationnelle sud comprenant l’axe Masisi-Kalehe et Walikale confié au Colonel MAKANGA Sultani du CNDP, assisté par le colonel Byamungu des FARDC
Il avait aussi été décidé de mixer seulement le commandement jusqu’aux brigades. Les militaires CNDP se trouvant dans le camp de Rumangabo ont alors été surpris ce matin alors qu’ils se préparaient à se mouvoir vers Masisi de voir la MONUC et d’autres autorités militaires des FARDC venir pour un soi-disant brassage des troupes jusqu'à la base contrairement à l’esprit des accords passés dans le cadre des discussions de Goma pour les opérations contre les FDLR.
Le soutien du CNDP aux opérations conjointes s’inscrivent dans le cadre du rétablissement de la confiance entre les forces ex-belligérantes avant une intégration définitive dans l’armée qui dépendra de la bonne marche des négociations de Nairobi en vue de rétablir une paix durable à l’Est de la République comme stipulé au point 3 de la déclaration d’intension du 16 janvier à Goma :’’L’ANC/CNDP reste toujours attaché au processus de paix engagé par le gouvernement de la RDC et le CNDP’’.
La rédaction.
A PETITION FROM THE REFUGEES
1. En Français
Nous, refugiés RD Congolais au Rwanda, condamnons avec la dernière énergie l’arrestation abusive et la mise en résidence surveillée de notre libérateur, Le Gén. Major Laurent Nkunda Mihigo.
Lui et ses frères d’armes se battent depuis plus de 15 ans contre les forces génocidaires FDRL/Interahamwe.
Enfin, Kinshasa et Kigali assument leur responsabilité ; Par conséquent,
Nous exigeons sa libération immédiate et sans condition pour qu’il achève sa mission de pacification du Kivu à vos côtés.
- 2. In English
We, Congolese refugees in Rwanda condemn without reserve the arrest and illegal detention of our Freedom fighter Major Gen. Laurent Nkunda Mihigo.
More than 15 years have passed that, He and his brothers are fighting against the genocide forces FDRL/Interahamwe.
Finally, Kinshasa and Kigali have taken their responsibility; therefore,
We obligate his immediate liberation without condition to achieve his mission together with Kinshasa and Kigali forces.
BRAVO LES GARS!!!!
- AFP:
Des soldats de l'armée congolaise, le 10 décembre 2008 dans la région de Kibati, au Kivu © AFP/Archives Pascal GuyotRUMANGABO (AFP) - mercredi 28 janvier 2009 - 16h59 - Le lancement de l'"intégration accélérée" des rebelles congolais du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dans l'armée congolaise, prévu ce mercredi dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a été reporté sine die, a constaté l'AFP.
Une cérémonie officielle de lancement de l'opération était prévue dans le camp militaire de Rumangabo, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.
De nombreux officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) avaient fait le déplacement, ainsi que des diplomates et des personnels de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc).
Plusieurs commandants rebelles et leurs hommes qui se trouvaient sur place en début de matinée ont cependant affirmé ne pas être courant de l'évènement et ont quitté les lieux.
"La cérémonie a été reportée sine die pour des raisons logistiques et techniques", a affirmé ensuite un porte-parole des FARDC, le capitaine Olivier Amuli, après des heures d'attente des journalistes convoqués pour couvrir l'évènement.
Une réunion de l'état-major des FARDC sur le sujet se déroulait au même moment à Goma, a-t-il précisé.
Plusieurs personnalités gouvernementales, dont le ministre de la Défense Charles Mwando Nsimba, ainsi que le chef d'état-major du CNDP, le général Bosco Ntaganda, étaient attendues à cette cérémonie.
Censée se dérouler en une semaine, cette opération doit permettre l'intégration collective -par unités déjà constituées- au sein des FARDC de 6.200 rebelles du CNDP, selon les chiffres de l'état-major congolais.
Elle doit être suivie de leur redéploiement immédiat aux côtés des armées rwandaise et congolaise qui mènent depuis le 20 janvier au Nord-Kivu une offensive conjointe contre les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui opèrent dans l'est de la RDC depuis le génocide de 1994 au Rwanda.
Mercredi, la Monuc a annoncé son intention de fournir un appui logistique à l'armée congolaise dans cette opération contre les FDLR, mais également un soutien à l'intégration des rebelles au sein de l'armée gouvernementale.
Le 16 janvier, le général Ntaganda avait limogé le chef historique du CNDP Laurent Nkunda et déclaré "la fin de la guerre". Nkunda a ensuite été arrêté au Rwanda.
Les FARDC se sont depuis déployées en masse dans les territoires qui étaient jusque-là sous contrôle du CNDP.
Wednesday 28 January 2009
LE CNDP EN MODE PRUDENCE ET L’ONU PATAUGE
Le premier paragraphe d’un billet de presse de ICG résume l’interprétation de récents événements que les vautours veulent nous faire adopter tous. Mais puisqu’ils exercent leur droit d’opinion, n’importe qui est en droit de penser différement. Mais je voudrais que les lecteurs de ce blog attentif aux agissements des vautours suivent de près la manière dont leur euphémisme se crée. Voici le paragraphe, il est en anglais, sorry !
Normalisation of relations between Rwanda and Congo is essential if the eastern Congo and the Great Lakes region as a whole are to be stabilised. The agreement under which Rwanda accepted to withdraw its support from the CNDP insurgency of renegade general Laurent Nkunda, and simultaneously press it to accept integration into the national army, while Kinshasa agreed to a major military strike on its territory by the Rwandan army against the successors of the 1994 genocidaires is an attempt to address a problem that has poisoned bilateral relations for fifteen years. It has already produced one immediate and welcome result: Nkunda’s replacement and subsequent arrest on 22 January. But the deal in its current form carries as many dangers as opportunities.
L’on veut faire croire, peut-être dans l’entreprise conjointe et expéditive de détruire le mouvement appelé CNDP, que celui-ci est perdu à cause de la démarche de Ntaganda et de l’arrestation de Nkunda. C’est mal connaître la cause et de Nkunda et du mouvement parce qu’elle est la même. J’ai dit plusieurs fois, sur ce blog, qu’elle était plus grande que Nkunda et que le CNDP même. Heureusement celui-ci étant un acteur politique, n’est pas encore un parti politique. Car c’est au sein des partis qu’il est possible d’identifier les personnes avec les « causes » qu’elles défendent à telle enseigne que la disparution des premières entraîne celles des secondes. Ce n’est pas le cas. Donc l’absence physique de Nkunda ne signifie pas la dissolution du mouvement ni de la cause. Il en demeure le chairman et son équipe militaire et politique peut continuer les affaires, c’est comme quand un mouvement de résistance a son chef à l’étranger. Seulement devant l’assaut intempestive d’abord par Ntaganda, ensuite des opérations conjointes FARDC-RDF, il faut absolument adopter le mode prudence. En effet l’objet des opérations conjointes rejoint une des doléances du CNDP. Mais il ne s’agit là que d’une seule doléance. Le Rwanda d’ailleurs en est conscient parce qu’au moment où la RDC veut faire de l’arrestation de Nkunda une question juridictionnelle, le Rwanda sait et a dit qu’il s’agissait bel et bien d’une question politique, montrant par là une perception de la réalité que Kinshasa refuse encore de regarder en face, à ses propres risques au besoin. L’ONU et l’UA aussi en sont conscientes car elles ont vu le dossier en long et en large pendant qu’elles tergiversaient à Nairobi. Le Cahier des Charges du CNDP demeure entier et il porte bel et bien des préoccupations congolaises. Les vautours aussi le savent parce qu’ils gardent la porte ouverte sur un Nairobi IV. Mais il faut faire attention aux vautours, ils appuient les FDLR, ICG les appelle déjà les successeurs des génocidaires. Et ils ne veulent pas qu’on les désarme. Difficile de savoir comment les rwandais vont s’y prendre. Vous pouvez voir le soutient des vautours aux FDLR dans cette recommendation d’ICG :
«In addition to military pressure on the hardcore FDLR armed leadership that refuses voluntary disarmament and increased outreach to the FDLR rank and file – most of whom had nothing to do with the Rwandan genocide – including incentives and offers of relocation for those who accept voluntary disarmament, the international community should initiate legal action against FDLR political leaders living in Europe and North America »
Quant à la demarche de Ntaganda, plutôt qu’hypothèquer le CNDP, elle n’hypothèque que Ntaganda lui-même et les aventuriers qui l’ont leurré. Surtout ceux qui l’ont fait à partir de Kinshasa, des Nord-Kivutiens très connus et qui ont démontré être plus intéressés à leur propre jeu politique qu’à son sort. Ici il faut saluer le fait que le CNDP et Nkunda ne l’ont jamais désavoué, et il ne pourrait en aucun cas s’en prendre à eux si la justice internationale le rattrappe. Que peut faire le CNDP alors, toujours de la prudence. Ntaganda n’a pas eu le temps et l'adhésion nécessaire pour rallier la branche armée du mouvement et cela les FARDC, s’elles sont avisées, le savent. Et après l’arrestation de Nkunda, au lieu de se disperser, le mouvement se soude, ce qui pourrait contribuer à isoler Ntaganda beaucoup plus rapidement qu’il n’a eu le temps de le penser. Enfin on continuera demain, je voudrais refléchir sur la manière dont l’ONU patauge dans tout cela.
KABILA S'ENCOMBRE
L’Est de la RDC a toujours été explosif, pas seulement à cause de la nouvelle forme de guerre inaugurée par le jeune président du grand pays. C’est la terre des volcans, c’était le grénier de la République jusqu’à la fatidique année 1994, sa géographie, sa flore et sa faune vous coupent tout simplement le souffle, n’est-ce pas explosif ça ? Cependant l’évolution des choses depuis la semaine dernière prend de plus en plus les allures d’une éruption volcanique, et pas celle du Nyamulagira dont les vulcanologues de Goma annoncent déjà les signes. Il va y avoir du remous, mais c’est du remous politique. Peut-être le Nyamulagira y mettra du sien sans crier gare, ce qui n’arrangera pas le destin du peuple. Quels remous politiques peut-on envisager ?
Echéances électorales et repositionnement politique.
Oui les Nokos ont fabriqué une simili-démocratie sur la superficie d’un magma de problèmes politiques non résolus. C’est connu, mais on y reviendra. Le ticket qui a installé le chef de l’Etat avait un slogan, emmener la paix dans tout le pays. Mais surtout restaurer la paix à l’Est du pays. Ce qui n’est pas arrivé. D’abord parce que les Nokos, après avoir exporté et installé les génocidaires en RDC, ont contribué activement à les maintenir comme un facteur destabilisateur. Ils n’ont jamais rien fait à leur propos depuis Lusaka en 1999 jusqu’à Rome en 2005, et finalement le fameux accord de Nairobi. Ensuite parce que, contre l’avis de ces mêmes Nokos, le chef de l’Etat a voulu résoudre les problèmes politiques des ressortissants du Nord-Kivu par les armes, sans pour autant avoir une armée. Pendant que les insurgés du Nord-Kivu réussissaient à contraindre le pouvoir au dialogue, les remous politiques ont commencé. Les Nokos s’agitaient parce que sachant que les insurgés ont des doléances politiques sérieuses. Il ne fallait pas risquer d’y répondre sans avoir joui des bénéfices d’avoir payé 500 millions d’euros pour introniser le pouvoir à Kinshasa. En écoutant les doléances des insurgés sur le plan national et international, on risquait de faire face à la tache gigantesque de penser au peuple plutôt qu’à la poche ou au champ d’influence de certains. Je l’ai dit ici beaucoup de fois, on a traîné les pieds à Nairobi pour trouver une manière d’adopter l’option du Rais et ses parrains, à savoir le programme Amani. Je posterai tantôt le lien sur une nouvelle de l’ONU qui le réitère.
Mais tout cela était sans compter sur la vitesse que le dynamique Rwanda et Kabila allaient imprimer sur le cours des événements en prenant tout le monde de court. On ne compte que des heures entre la scission provoquée au sein du CNDP (les dollars payés à Bosco Ntaganda, le transfert d’un Munyampenda à Masisi pour faire figure politique à côté d’un militaire de la trempe de Ntaganda, les déclaration du fameux Dr Kamanzi qui ne s’y connait absolument pas en maquis etc...), la ruse assez simple (une fois qu’on la connait) d’attirer Laurent Nkunda en détention et le début des opérations conjointes entre la RDF et les FARDC. On ne peut pas vraiment inclure le CNDP parce que Bosco Ntaganda ne compte pas grand chose comme militaires l’ayant suivi dans sa démarche hasardeuse. Parfaite synchronisation des faits spéctaculaires sur lesquels Kabila compte pour engranger la confiance de son électorat qu’il a surtout fait souffrir. Consternation du peuple auquel Kinshasa a habitué des discours vilipendant le Rwanda. Jusque là les congolais savent que Kinshasa insulte le Rwanda. Et les tutsis congolais sont traités de rwandais par les congolais comme si cela était une insulte. Mais en politique on peut passer des insultes aux embrassades sans transition. Kabila le démontre depuis la semaine dernière et les congolais doivent s’y faire vouloir ou pas, car c’est la réalité.
Qu’est-ce que tout cela a à voir avec le repositionnement politique ? Eh bien le président de l’assemblée nationale s’est dit surpris des accords et des opérations qui en ont résulté. Il a dit que si c’était vrai, c’était grave, montrant qu’il n’était pas au courant de la démarche menée par Katumba Mwanke et John Numbi au Rwanda (selon Braeckmann pour maintenir le secret et laisser dehors les kivutiens http://blogs.lesoir.be/colette-braeckman/2009/01/27/le-double-pari-de-kabila-et-kagame/). Depuis, il est allé demandé des explications au président, sous pression des députés. Et c’est ici qu’on voit les signes du shift au sein de la toute puissante AMP, et c’est certain que c’est en vue des prochaines échéances. Evariste Boshab avait déjà rappelé à Kamere qu’il fallait faire confiance au président. C’est d’ailleurs ce que Etumba lui même s’était empressé de faire, une fois qu’il s’est rendu compte qu’il avait parlé trop vite en confiant aux medias qu’il ne savait rien. La motion des députés de l’opposition portant sur la convocation d’une session extraordinaire pour débattre des opérations a été déchirée par ceux de la majorité. Le repositionnement se dessine, on ne peut s’y méprendre. Lambert Mende lui a été le fidèle porte-parole du gouvernement insistant que le Rwanda a été invité. Et après il a même dit à Radio Okapi que le gouvernement avait été surpris de la surprise du président de l'assemblée... Sideling somebody here?
Les encombrements du Rais
Et voilà le premier encombrement du président de la république, c’est-à-dire la scission au sein de son cercle de faucons. La scission n’est plus seulement entre l’opposition et la majorité, mais celle-ci également semble se diviser. Les Kivutiens perdent leur « clout » autour du président et quand cela arrive, les plus sûrs, c’est la famille, le Katanga. Le deuxième encombrement du président c’est l’autre scission qu’il a créée : entre Bosco Ntaganda et Laurent Nkunda. L’arrestation de Nkunda a accompli le miracle d’une victoire finale de kabila contre ce dernier. Gérard Prunier a pourtant dit à IRIN que c’était le résultat « d’un désespoir, d’une incompétence et de l’animosité personnelle ». Mais l’utilisation de Ntaganda ne peut pas produire de gros résultat pour Joseph Kabila. HRW, la CPI, même la MONUC désespèrent de prouver au monde qu’ils sont efficaces. Ils ont déjà commencé à faire pression pour que Bosco Ntaganda soit arrêté. Il faut souhaiter que ces vautours lui accordent au moins le temps de jouir de son argent qui le prix de quelque chose de très précieux. Mais ils ne lacheront pas si vite. La délégation que Kinshasa a envoyé à la Haye pour négocier le retrait du mandat contre Ntaganda.
Le dernier encombrement du président est sa propre capacité de convaincre le monde, surtout les vautours, de la justesse de sa coopération avec la RDF. Vous pouvez voir la pression se formuler clairement ici : http://www.crisisgroup.org/home/index.cfm?id=5886. En plus ce n’est pas certain que l’opération contre les FDLR soit un succès en 15 jours, même pas en une année. Tout au plus ils vont être repoussé le plus loin possible dans la forêt. Mais alors, les troupes qui les chassent devront s’installer d’où elles les ont chassées pour a’assurer qu’ils ne reviendront pas. Les FDLR ont affirmé à maintes reprises qu’elles ne retreront pas de manière forcée. Pour que cela se fasse, il faut de troupes qui connaissent mieux le terrain et bien plus nombreuses et mieux équipés. Ce dernier encombrement est juste, si pas une erreur de calcul de la part de Kabila, un mensonge aux institutions et à son peuple. 15 jours ? C’est simplement ridicule. Et c’est sur ce point-ci que l’ONU patauge et va patauger, à moins que l’UA ne la secoure à Addis-Abeba cette fin de semaine.
MUTABOBA CONFRONTE KAMERE SUR JEUNE AFRIQUE
27/01/2009 11:21:35 - Jeune Afrique-
Par : Joseph Mutaboba - http://www.jeuneafr ique.com
Joseph Mutaboba, envoyé spécial du président rwandais dans la région des Grands Lacs, réagit aux propos du président de l’Assemblée nationale congolaise, dont l’interview a été publiée dans Jeune Afrique n°2500 du 7 décembre 2008.
Monsieur le Président,
Permettez-moi de revenir sur quelques points de l’interview publiée récemment dans Jeune Afrique (n° 2500 du 7 au 13 décembre 2008, pp. 42-45) pour vous faire part des observations qu’ils m’inspirent.
Sur les « origines » des hommes politiques
À la question de savoir si Laurent Nkunda est une « création du Rwanda », vous avez répondu : « Il ne servirait à rien, alors que nous recherchons la paix, de prononcer ce genre de phrase provocatrice. Chacun sait d’où viennent Nkunda Batware et son mouvement, c’est un secret de polichinelle. » Dans la foulée de ce propos, vous indiquez qu’il « ne serait pas bon que cela sorte de la bouche du président de l’Assemblée nationale », qui n’est autre que vous-même. Le mal était pourtant fait. Même lâchée comme à regret, la « phrase provocatrice » a fait son effet. Et tout au long de cette interview, où l’on met d’emblée votre « parler cru » en exergue, le lecteur que je suis a ressenti le besoin de réagir.
Comme vous le savez, le président Kabila est apparu sur la scène politique congolaise en même temps, dans le même camp et dans les mêmes circonstances que Laurent Nkunda, son ancien compagnon d’armes au sein de l’AFDL [Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo, NDLR]. Chacun sait d’où ils viennent, comme vous dites. Pour autant, aussi bien pour Nkunda que pour votre président, ce détail biographique ne mérite pas d’être éternellement brandi pour transformer l’un ou l’autre de ces hommes en « créations du Rwanda ». Au niveau de responsabilité qui est le vôtre, vous n’êtes pas sans savoir les effets dévastateurs que les surenchères xénophobes font peser sur l’unité de nos pays d’Afrique. Il arrive que des politiciens croient pouvoir s’en servir au bénéfice de leur promotion personnelle, mais c’est toujours au détriment de leurs peuples.
Vous déclarez par ailleurs que « Nkunda et ses troupes sont une réalité avec laquelle nous devons compter. Les intégrer dans les institutions de la République, sous certaines conditions, ressort de la même logique qui nous a conduits hier à intégrer Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa au sein de ces mêmes institutions, c’est une nécessité. » Je pense qu’au lieu de devoir « intégrer » successivement leurs propres compatriotes, les responsables politiques devraient s’abstenir de tout discours d’exclusion partisane.
Une guerre pour des minerais ?
Vous expliquez également que si le Kivu est une poudrière, c’est parce qu’« il est riche et que cette guerre est avant tout une guerre pour l’appropriation des minerais de l’est de la RD Congo ». Croyez-moi, Monsieur le Président, il n’y a pas que les minerais en cause dans la déstabilisation qui affecte nos populations. En tant qu’Africains, réduire la crise des Grands Lacs à une histoire de minerais, c’est appliquer sur nous-mêmes le regard des autres. C’est légitimer l’arrogante tradition qui ne laisse à l’Afrique que le rôle de spectatrice de son histoire. C’est faire trop peu de cas des luttes pour la liberté menées depuis des siècles par des hommes et des femmes de notre continent, pour les ramener symboliquement au statut de « marchandises » comme naguère l’or, l’ivoire ou les esclaves.
Le fait que les minerais attisent la convoitise des sociétés industrielles qui les consomment n’en fait pas pour autant l’explication ultime des conflits politiques dont la résolution nous revient. En réalité, beaucoup plus qu’aux minerais eux-mêmes, le conflit qui sévit dans nos régions doit et devra toujours ses causes et son règlement éventuel au leadership de ceux qui sont aux affaires et à leur aptitude à trouver des solutions. Se complaire sous la tutelle d’une intervention internationale indéfinie, sans limite temporelle d’action ni date prévisible de retrait, ne fera qu’ajouter à la confusion et démultiplier les ingérences.
Vous relevez avec justesse le rôle qui est celui des ex-FAR [Forces armées rwandaises, NDLR] et des Interahamwes dans cette « guerre de minerais » en reconnaissant que « la plupart des mines du Nord-Kivu sont sous le contrôle physique des rebelles rwandais ». Mais quelle stratégie votre gouvernement adopte-t-il dans ce contexte ? Comment gagner cette guerre si vous faites alliance avec vos prédateurs ? La collaboration de plusieurs individus de votre armée avec les ex-FAR et les Interahamwes est attestée. « Où sont les preuves de ces accusations ? » demandez-vous. Celles-ci existent sur le terrain bien sûr. Et il est tout à fait étonnant de ne pas entendre dans la bouche d’un responsable politique tel que vous la moindre condamnation de l’occupation militaire de vastes territoires de votre pays par une armée étrangère prédatrice comme les FDLR [Forces démocratiques de libération du Rwanda, NDLR], ni surtout la moindre évocation des exactions qu’elle impose depuis quinze ans à vos compatriotes.
Plus loin, pour justifier la présence des FDLR dans votre pays et la persistance d’un conflit régional, vous expliquez : « S’il était facile de résoudre ce problème, je pense que les Rwandais, qui ont occupé pendant cinq années le Kivu, y seraient parvenus. » Les Rwandais n’ayant pas réussi à nettoyer vos forêts, qu’avez-vous entrepris vous-mêmes pour protéger la vie et les biens des Congolais vivant sous le joug des FDLR ? Depuis le temps que le Rwanda pose le problème des FDLR sur la table des différentes négociations destinées à régler cette crise régionale, nul n’ignore que l’idée même de les désarmer fut arrachée par nos délégations comme une concession.
Kigali, principale porte d’exportation des richesses du sous-sol congolais ?
Vous déclarez par ailleurs que « via toute une série d’intermédiaires dont certains sont congolais, ces produits de notre sous-sol se retrouvent à Kigali, qui en est devenu la principale porte d’exportation vers l’Asie ou l’Occident, parfois aussi à Bujumbura ou à Entebbe, en Ouganda. C’est paradoxal, mais c’est ainsi. » Monsieur le Président, de nombreuses sources indiquent que les filières du commerce illégal de vos minerais ont fini par être légitimées du fait de la participation des représentants de l’État congolais dans l’organisation, l’approvisionnement et le maintien des réseaux de trafic. Leur rôle est loin d’être anecdotique, ponctuel ou secondaire. C’est ce qui explique d’ailleurs la durée et la persistance d’une situation où l’incurie de l’État dans le pays producteur joue le premier rôle, loin devant la « responsabilité » des pays de transit, devenus « portes d’exportation » du seul fait de leur situation géographique. Grâce à une mystification médiatique, tout cela a fini par s’appeler « pillage » des richesses de la RD Congo par ses voisins, occultant le rôle incitateur des pays demandeurs de minerais, pour fixer les esprits sur les voisins orientaux de la RD Congo, lieux traditionnels de passage de tous les produits congolais vers l’extérieur. Votre gouvernement souhaite-t-il que nous fermions nos frontières ? Non, et les acheteurs encore moins !
L’annonce explicite d’une diplomatie de faux-semblants
Enfin, quand votre interlocuteur vous fait observer que « les autorités rwandaises ont toujours nié être partie prenante dans ce genre de trafics », vous répondez que vous ne croyez pas « en leurs dénégations ». « Tous les experts savent que je dis vrai », précisez-vous, avant d’ajouter qu’entre autres solutions à ce problème, « il faut relancer la Communauté économique des pays des Grands Lacs [CEPGL], seule à même de fournir à un petit pays trop densément peuplé comme le Rwanda un espace économique où mieux respirer ». Monsieur le Président, je vous confirme que l’organisation illicite du transit de vos produits par le Rwanda n’est pas de son intérêt. Les règles normales du commerce régional que notre pays entretient avec ses autres voisins suffisent à nos besoins. Quant à la CEPGL, je vous rappelle que ce n’est pas dans le but d’aider le Rwanda à mieux respirer que les délégations de nos trois pays ont décidé d’assurer sa relance. Rien ne justifie la sollicitude paradoxale que vous semblez éprouver pour notre pays. La coopération régionale que nous avons décidé de promouvoir à travers cette organisation qui lie nos deux pays au Burundi est un outil de développement commun, de promotion du bien-être de nos populations dans une intégration régionale agissante.
Tel est, Monsieur le Président, l’avis que je souhaite vous transmettre au sujet de votre dernière prestation dans l’hebdomadaire Jeune Afrique.
Vital Kamerhe « Il ne faut jamais désespérer du Congo »
11/12/2008 09:03:41 - Jeune Afrique- Propos recueillis par François Soudan -
Kabila, Nkunda, Rwanda, armée, contrats chinois, droits de l’homme... le très médiatique président de l’Assemblée nationale congolaise se livre sans détour à propos de la grave crise que traverse son pays.
Il aura 50 ans dans trois mois et tout l’avenir devant lui. Au cœur de la tempête qui balaie l’est de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale depuis un peu plus de deux ans et numéro deux de facto du pays, fait entendre sa voix. Lui-même originaire du Sud-Kivu, il a, le 28 octobre, fait adopter par les députés un plan de sortie de crise prônant le dialogue avec le général rebelle Laurent Nkunda et un programme économique pour éradiquer la pauvreté, « base de la violence dans cette région ».
Un programme pas forcément conforme aux desiderata du pouvoir, mais bien dans la manière de cet homme indépendant et atypique, populaire et parfois populiste, très soucieux de sa propre trajectoire et de son image au sein de l’opinion et qui a toujours fondé son soutien au chef de l’État, Joseph Kabila, sur la base d’un parler vrai et parfois d’un parler cru. De passage à Paris, fin novembre, il s’explique. Sans langue de bois.
Jeune Afrique : Laurent Nkunda est-il une « création » du Rwanda, comme on le dit à Kinshasa ?
Vital Kamerhe : Il ne servirait à rien, alors que nous recherchons la paix, de prononcer ce genre de phrase provocatrice. Chacun sait d’où viennent Nkunda Batware et son mouvement, c’est un secret de polichinelle. Mais il ne serait pas bon que cela sorte de la bouche du président de l’Assemblée nationale. Nkunda et ses troupes sont une réalité avec laquelle nous devons compter. Les intégrer dans les institutions de la République, sous certaines conditions, ressort de la même logique qui nous a conduits hier à intégrer Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa au sein de ces mêmes institutions, c’est une nécessité. Prenons Nkunda au mot et discutons.
Pourquoi le Kivu est-il une poudrière ?
Parce que le Kivu est riche et que cette guerre est avant tout une guerre pour l’appropriation des minerais de l’est de la RD Congo. Les intérêts miniers sont partout : derrière Nkunda, derrière les ex-FAR et les Interahamwes, derrière le Rwanda, derrière certains complices congolais. La réalité est simple. La plupart des mines du Nord-Kivu sont sous le contrôle physique des rebelles rwandais. Ce sont eux qui exploitent le coltan, la cassitérite et l’or, mais ce ne sont pas eux qui achètent et exportent ces minerais. Via toute une série d’intermédiaires, dont certains sont congolais, ces produits de notre sous-sol se retrouvent à Kigali, qui en est devenu la principale place d’exportation vers l’Asie et l’Occident, parfois aussi à Bujumbura ou à Entebbe en Ouganda. C’est paradoxal, mais c’est ainsi.
Les autorités rwandaises ont toujours nié être partie prenante dans ce genre de trafic…
Je ne crois pas une seconde en leurs dénégations. Tous les experts savent que je dis vrai. Quoi qu’il en soit, la seule solution est d’établir une traçabilité de ces « minerais du sang », comme pour les « diamants du sang » de la Sierra Leone et du Liberia. Parallèlement, il faut relancer la Communauté économique des pays des Grands Lacs, la CEPGL, seule à même de fournir à un petit pays trop densément peuplé comme le Rwanda un espace économique où mieux respirer.
Êtes-vous favorable à l’envoi d’un contingent angolais au Kivu ?
Tout à fait, à cent pour cent. Ce sont des troupes africaines, qui connaissent bien nos réalités. Cela ne doit pas inquiéter le Rwanda, lequel aura la possibilité de dépêcher des officiers au sein de l’Observatoire international prévu pour rassurer les uns et les autres. Ces forces angolaises auront en effet pour objectif, entre autres, de nous aider à désarmer les ex-FAR et les Interahamwes, une tâche complexe pour laquelle notre pays a besoin de l’implication de toute la communauté internationale. S’il était aussi facile de résoudre ce problème, je pense que les Rwandais, qui ont occupé pendant cinq années le Kivu, y seraient parvenus.
Nkunda a-t-il un avenir politique à Kinshasa ?
Pourquoi pas ? À condition qu’il sache qu’on ne devient président qu’après avoir remporté des élections démocratiques. S’il veut le poste, il lui faudra être candidat en 2011. Et gagner dans les urnes.
Pourquoi l’armée congolaise est-elle incapable de venir à bout de la rébellion ?
Parce que l’histoire se répète et que cette flambée de rébellion à l’Est survient au plus mauvais moment. Il y a onze ans, c’est avec l’aide de certains généraux de Mobutu que Laurent-Désiré Kabila a pu prendre le pouvoir. Aujourd’hui, nous avons une armée composite en pleine restructuration, au sein de laquelle les frustrations sont encore nombreuses parmi les officiers – qui souffrent de la superposition de plusieurs centres de commandement – et d’où le tribalisme n’est pas absent. Entre Nkunda et ses hommes, qui proviennent tous du RCD-Goma [Rassemblement congolais pour la démocratie, NDLR], et certains cadres issus de ce même mouvement et qui ont été intégrés au sein de notre armée, il y a encore des sympathies, des connivences. En réalité, cette armée est le produit bancal d’un partage entre une demi-douzaine de forces autrefois antagonistes. Une armée que l’on découpe ainsi comme un gâteau ne peut être que fragilisée. D’ailleurs, le chef de l’État lui-même avait à l’époque exprimé les plus vives réserves quant à cette façon de procéder. La suite lui a donné raison.
Cela n’explique pas l’indiscipline et les pillages.
C’est vrai qu’on a trouvé, en vente dans les magasins de Kisangani, des stocks de rations militaires. Il y a donc eu des détournements. Comment voulez-vous qu’un soldat qui ne mange plus depuis trois jours parce que ses chefs ont trafiqué avec sa nourriture ait un comportement normal ? Tout cela nous place dans une position telle que nous n’avons pas d’autre choix, aujourd’hui, que de privilégier une solution politique et diplomatique du conflit afin d’éviter les humiliations et les pertes humaines inutiles. Discuter avec Nkunda, donc, mais aussi rétablir nos relations avec le Rwanda.
Pouvez-vous vous entendre avec le président Kagamé ?
Ce n’est pas une question de sentiments, mais une affaire d’intérêts. Même en pleine guerre froide, les États-Unis et l’URSS n’ont jamais rompu leurs relations diplomatiques. Nous sommes condamnés à nous entendre.
Des crimes de guerre ont-ils été commis au Nord-Kivu ?
C’est une évidence. Nous en avons tous vu les preuves sur France 24.
Par qui ?
Ce sera à la justice internationale de le dire. Je souhaite que tous ceux qui ont commis ce type d’actes, quels qu’ils soient, soient déférés devant la CPI [Cour pénale internationale, NDLR].
Le gouvernement rwandais accuse votre armée de collaborer avec les ex-FAR et les Interahamwes, lesquels combattraient à vos côtés. Qu’en dites-vous ?
Où sont les preuves de ces accusations ? Qu’on me les montre ! Pour le reste, ce n’est pas parce que le Rwanda a vécu un génocide épouvantable que le Kivu doit connaître un holocauste. Quittons plutôt le terrain malsain des accusations réciproques pour celui des solutions. Plus de trois mille rebelles rwandais ont déjà été rapatriés chez eux. Que la paix revienne, et l’opération de neutralisation de ces éléments reprendra.
Le président Kabila vient de limoger le chef d’état-major général de l’armée, le général Kayembe, et de le remplacer par le général Etumba. Êtes-vous d’accord ?
Oui, il n’y a pas de mauvaises troupes, dit-on, il n’y a que de mauvais chefs. Le lieutenant général Didier Etumba Longila, qui est un professionnel formé à l’École royale militaire de Belgique et un ancien des Forces armées zaïroises, a la réputation d’être un bon chef. Mais changer la tête ne suffit pas. Notre armée souffre d’un mal qui la ronge. Quelle chaîne sécurisée faut-il mettre en place pour que la solde parvienne jusqu’au front sans être amputée ou détournée ? Comment faire en sorte que cette armée qui compte autant d’officiers que de soldats puisse enfin se conformer aux standards internationaux ? Comment rajeunir des effectifs composés pour moitié d’hommes de plus de 45 ans ? Les vrais défis sont là. Notre armée a besoin d’une réforme en profondeur.
Votre bureau de président de l’Assemblée, à Kinshasa, est désormais occupé par le chef de l’État, ce qui a soulevé beaucoup de polémiques. Comment en est-on arrivé là ?
Le président Kabila a souhaité, dans le cadre de l’« union sacrée » contre les périls qui menacent l’est de notre pays, pouvoir mener des consultations permanentes avec les élus du peuple. Ce qui est une bonne chose. C’est moi qui lui ai proposé de s’installer dans mon bureau plutôt que de le voir siéger dans une salle d’attente en pleine session parlementaire. Tout cela est provisoire, bien entendu.
Est-il vrai, comme vos adversaires le disent, que vous avez fait récemment l’acquisition d’une luxueuse villa à Rabat, au Maroc ?
Grotesque. Cela dit, Rabat est une belle ville. Si un généreux donateur est prêt à m’y offrir une villa, qu’il me le fasse savoir !
La rumeur a fait de vous un candidat sérieux au poste de Premier ministre, avant que vous soyez battu sur le fil par Alphonse Muzito.
À tort. Mais c’est vrai que la rumeur a couru avec insistance, au point que le chef de l’État lui-même y a cru. Je suis très bien à l’Assemblée nationale. Le président de l’Assemblée, je vous le rappelle, est le numéro deux du pays dans l’ordre protocolaire, devant le président du Sénat et le Premier ministre.
Et puis, vous êtes originaire de l’Est, comme Kabila…
Ça, par contre, c’est un faux argument. Kengo wa Dondo, qui fut de loin le meilleur des Premiers ministres de Mobutu, était comme lui un Ngbandi de [la province de] l’Équateur – ce qui ne l’a pas empêché d’être objectif.
Quel est l’état de vos relations avec Joseph Kabila ?
Elles sont bonnes. Même si ma position de législateur me met parfois en équilibre délicat entre le pouvoir exécutif et ma propre famille politique. Les lois que nous élaborons doivent être le plus impartiales possible. À moi de donner au président, pour qui j’éprouve le plus grand respect, le conseil juste au bon moment. Soutenir Joseph Kabila, qui a l’immense mérite d’apporter la paix à ce pays et dont la tâche est lourde, ce n’est pas le flatter, encore moins lui mentir et lui cacher la vérité.
Existe-t-il un gouvernement parallèle autour de Joseph Kabila ? Une sorte de cabinet de l’ombre ?
Ce n’est pas une spécialité congolaise, comme vous le savez. Tout ce que je souhaite, c’est que ce cabinet parallèle, s’il existe, agisse dans le sens du bien commun et pour le bien du chef de l’État lui-même, qui le mérite amplement. Des éminences grises, pourquoi pas. Mais ne perdons pas de vue que notre perspective, c’est la présidentielle de 2011 et la réélection souhaitable de Joseph Kabila.
Que pensez-vous des fameux contrats chinois ?
L’objectif visé est tout à fait louable. Qui pourrait s’opposer à ce qu’il y ait, au Congo, plus de routes, d’infrastructures et de chantiers ? Mais partager cela ne signifie pas qu’il faille s’interdire de renégocier au besoin telle ou telle clause des contrats. Ce devoir de vigilance n’implique évidemment pas que l’Assemblée nationale ait des arrière-pensées obscures, non. Les recommandations que nous avons formulées au gouvernement sont claires : nous constatons que les contrats chinois sont financés par notre cuivre et notre cobalt. Or les cours de ces minerais sont actuellement à la baisse. Exemple : le cuivre était coté à 9 000 dollars la tonne au moment de la conclusion des contrats. Il est aujourd’hui à 3 000 dollars. A-t-on prévu cette évolution ? Je crains que non. Dès lors, quels palliatifs faut-il mettre en place ? Et quelles garanties avons-nous obtenues de la part des Chinois que les réalisations fournies seront pérennes, en matériaux durables et respecteront l’environnement ? J’ai posé ces questions, et les réponses que l’on m’a fournies ne sont pas satisfaisantes. Il va donc falloir rediscuter. Et puis, il faudra bien que ces chantiers démarrent un jour. On nous a dit qu’ils démarreraient le 1er août. Cinq mois plus tard, rien n’a commencé. Enfin, il est impératif de lancer un vrai débat sur ce qui fonde notre avenir. Dépendre exclusivement d’un secteur minier aussi volatil n’est pas une solution. Développer l’agriculture, exploiter nos énormes potentialités en ce domaine : voilà la voie à suivre.
Le président Kabila admet-il que vous pratiquiez en permanence le soutien critique ?
Quand nous parlons ensemble, il me donne l’impression de me comprendre. Joseph Kabila est un démocrate, il sait écouter et il sait aussi que je ne le tromperai pas. Mais ce n’est pas toujours facile. Moi-même, en tant que président de l’Assemblée nationale, j’ai du mal à admettre certaines critiques et il faut une bonne dose d’ascèse pour se rendre compte que cela permet de rectifier ce qui doit l’être.
Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale a fait scandale à Kinshasa en vous accusant publiquement d’avoir détourné… sa propre épouse à votre profit !
Avant de se rétracter, de m’envoyer une lettre d’excuses et de faire amende honorable devant les élus du peuple ! C’est le genre d’affaire qui n’arrive qu’à Kinshasa. Je lui ai pardonné, alors que certains me conseillaient d’en profiter pour l’achever politiquement. Je dois avoir un grand cœur. Et puis je pense que ce monsieur a été manipulé par des forces qui me sont hostiles.
Les ressortissants de l’Équateur, province dont Jean-Pierre Bemba est originaire, se plaignent de violences, de tracasseries et de discriminations de la part des forces de l’ordre. Que faites-vous pour eux ?
Je me suis saisi de cette situation. J’en ai parlé au chef de l’État, qui était étonné d’apprendre cela et qui m’a assuré que des dispositions allaient être prises pour y mettre un terme. J’ai également écrit en ce sens au Premier ministre. Ces abus, dit-on, sont le fait de militaires. Or je constate que le nouveau patron de l’armée, le général Etumba, est lui-même originaire de l’Équateur. Il aura donc particulièrement à cœur de résoudre ce problème. En ce qui concerne les services de sécurité, dont certains citoyens se plaignent également, l’Assemblée compte renouveler cette année son appel à leur endroit : qu’ils se conforment, le plus scrupuleusement possible, aux règles internationales en matière de respect des droits de l’homme, tout particulièrement des détenus.
Vous avez combattu avec vivacité Jean-Pierre Bemba. Vous réjouissez-vous de le voir en prison à La Haye ?
En aucun cas. Jean-Pierre Bemba est un compatriote. Je pense à ses enfants, je pense à sa femme, qui est une amie proche de ma petite sœur. Et je dis : « Que Dieu l’assiste. »
Êtes-vous toujours aussi ambitieux ?
Que voulez-vous dire par là ? Être réélu député en 2011 ? Briguer à nouveau la présidence de l’Assemblée ?
Briguer la magistrature suprême…
Ce n’est pas à l’ordre du jour et cela ne se passe pas ainsi chez nous. C’est le parti qui présente son candidat à l’élection présidentielle.
Vous pourriez dire aussi : « Je ne serai jamais candidat contre Joseph Kabila. »
Nous ne sommes plus à l’époque de Mobutu, quand on faisait croire au chef qu’on était prêt à mourir pour lui, avant de le trahir à la première occasion. Ce qui m’importe, c’est que le PPRD [Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, NDLR] demeure le premier parti du Congo, au service du peuple, du pays et du président démocratiquement élu.
Êtes-vous populaire ?
Ce n’est pas à moi de le dire. Je remarque simplement que, même en Europe, je ne peux pas faire trois pas dans la rue sans qu’un Congolais vienne me saluer. Qu’en est-il au Congo ? Venez et vous jugerez par vous-même…
Avez-vous peur pour le Congo ?
Oui et non. Nous sommes capables des pires déchirements, mais aussi des plus belles retrouvailles. Il ne faut jamais désespérer du Congo
Tuesday 27 January 2009
LES VAUTOURS DONNERONT RAISON A NKUNDA
- Congo's risky push to crush rebels
By Scott Baldauf and Jina Moore
Christian Science Monitor
January 26, 2009
With the arrest of Congolese rebel leader Gen. Laurent Nkunda last week in Rwanda, Congolese President Joseph Kabila would seem to have what he wanted from his surprise deal with Rwanda, inviting the Rwandan army in to help him clear out unwanted rebel groups.
General Nkunda, after all, had led a four-year rebellion against Congo's military in the name of protecting his Tutsi ethnic group against attacks from other ethnic militias, especially the FDLR, a Rwandan Hutu rebel group accused of launching the 1994 genocide against Tutsis. And earlier this year, Nkunda raised the stakes, promising to topple Kabila's government.
But if the price for removing one enemy, Nkunda, meant inviting in another enemy - the well-armed nation of Rwanda - into Congolese territory, why did Congo agree to the deal?
The answer appears to be a mixture of desperation, personal animosity, and incompetence. Given the history of Rwandan interventions in Congo, Kabila's people may pay the price for this deal for months and years to come.
"It seems that Kabila and his entourage were really nervous, and they had to do something big," says Guillaume Lacaille, a Congo expert for the International Crisis Group in Nairobi. Kabila has a history of making bold deals, particularly after his military options have run out and his own hold on power is threatened.
In December 2007, the Congolese Army launched an offensive against Nkunda that failed utterly, Mr. Lacaille says, and Kabila immediately initiated the Goma Peace Process to end the fighting and bring Nkunda and other smaller rebel groups to the negotiating table. Following the collapse of the Congolese Army after Nkunda's forces marched toward Goma in November, Kabila is now making a bold move: declaring a truce with his former enemy in order to weaken Nkunda's forces.
"It's a sign of a lack of long-term political vision," says Lacaille.
An incredibly rich country full of export-quality hardwoods, diamonds, gold, uranium, tin, and a high-tech-ready metal known as coltan, Congo also has one of the weakest armies in Africa, full of underpaid and undertrained troops, many of whom have been absorbed recently from ragtag rebel groups.
This fateful combination of wealth and weakness have made it an attractive site for plunder, both by former colonial European nations and by Congo's own better-armed neighbors in Africa, including Angola, Zimbabwe, Rwanda, Burundi, and Uganda. In 1997, a joint operation by Ugandan, Rwandan, and Burundian troops helped Congolese rebel leader Laurent Kabila (Joseph's father) to overthrow the long-time dictator President Mobutu Sese Seko.
When Rwandan troops refused to leave, allegedly because of their interest in Congolese mines, President Kabila turned on his Rwandan sponsors and launched a second Congolese war from 2000 to 2003. The Rwandans retreated, but a sympathetic militia of ethnic Tutsis, led by Nkunda, soon took their place, and Congo alleges that Nkunda's forces were a proxy force to keep Congo unstable and weak.
A decade of war killed a staggering 5.4 million, according to UN figures, and nearly 200,000 Congolese remain displaced from their villages. The joint offensive by Congo's Army, Rwanda's Army, and Nkunda's former National Congress for the Defense of the People (CNDP), now commanded by indicted war criminal Gen. Bosco Ntaganda, is likely to displace and even kill more civilians. Nine Rwandan militiamen were killed and one Congo army soldier was wounded over the weekend, said Congolese military spokesman Capt. Olivier Hamuli.
For Rwanda, the current operation is a chance to finally root out the Rwandan Hutu militia known as the Democratic Force for the Liberation of Rwanda (FDLR), which is composed mainly of people who sought refuge in the jungles of Congo after carrying out the mass murder of some 800,000 Tutsi and moderate Hutus in Rwanda in 1994.
Rwanda has said the joint operation will last only two weeks, but the members of the FDLR have settled in Congo and intermarried with locals since 1994. Moreover, the FDLR is expected to melt back into the jungle rather than fight against the better-organized Rwandan and Congolese forces, so rooting them out won't be easy. "Rwandans have been telling everybody who wants to listen ... that all they need is to be allowed back in [to Congo] to finish the job," says regional analyst Jason Stearns. "Now they have the chance, and if they don't do it, it's going to be very embarrassing for them."
Rwanda sees the roughly 6,500 fighters in the FDLR as an existential security threat. "They have continued their genocidal project on the other side of the border," Joseph Nsengimana, Rwanda's ambassador to the United Nations, told the Security Council in late December.
Not everyone believes Rwanda's motives are as transparent as its government is making them out to be, however. UN staff who work to disarm the FDLR say
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Monday 26 January 2009
AU LECTEUR QUI VOULAIT SAVOIR OU EST PASSE BERTRAND BISIMWA
- Un communiqué de la direction politique du CNDP signé par Serge Kambasu Ngeve: http://www.cndp-congo.org/index-fr.php?subaction=showfull&id=1232884353&archive=&start_from=&ucat=6&
- Et puis, retrouvez ici, cher lecteur, Bertrand Bisimwa expliquant aux media où le Chairman du CNDP a été arrêté. http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-38251453@7-60,0.html. C'est rassurant pour ses supporters qui sommes loin de savoir qu'il ne fuyait pas comme les vautours ont voulu le faire croire à tout le monde.
INTERESTING REACTIONS ABOUT NKUNDA'S ARREST
Here is the link, the article is very hostile to him. http://tumeke.blogspot.com/2009/01/rwanda-congo-border-seigneur-de-la.html
But check out the fist comment that I am posting in entirety for those who don't open these links I usually post.
War Nerd MC’s First Man O’ War O’wardz:Well ain’t that nice: Bono got another award. That’s what will help our world be a better and nicer place, Bono getting another award. What makes this one even more sickening than the rest is the name of the award: “Man of Peace.” That’s right: in case any of you had any doubts, on December 16, 2008, a bunch of moldy international moochers got together and officially named Bono this year’s man of peace.There are a lot of people worth hating in this world, but I can’t think of anybody more in need of two bullets in the torso and one in the head than our friend Bono. Or whatever his name is; “Bono” is the name he took when he started his little Christian-classic-rock ensemble U2. I guess it was an homage deal to Sonny and Cher: “Saint Bono, who was martyred by a ski-slope tree.” And the wacky name they gave their band, , U2, like “you too”—how’s that for witty and inclusive at the same time, the kind of humor even liberals can get. These guys were like the wits of the eighties, as you can see. Bono’s boyfriend from their Christian high school renamed himself “The Edge,” which is even funnier. When you think edgy, you sure think of guys like the boys in U2, edgemeisters like Bono who once booked a first-class airline ticket for his cowboy hat.So here’s my contribution to fair and balanced: I’m inaugurating the first annual Man O’ War O’Wardz to commemorate the people who are trying to make the world a better place through war.And I’m dead serious about that. There are times and places when war helps and “peace” hurts. Like the case of the man who gets our first MO’W O’Ward: General Laurent Nkunda, leader of the Tutsi militia in Eastern Congo. Nkunda is not only the coolest-looking guy on the planet, like a praying mantis in human form, he’s probably the most brilliant commander actually working on a front line right now. With as few as 3000 men, he’s in effective control of a huge chunk of Eastern Congo.And he’s doing good by making war. A lot more good than Bono’s doing. Bono’s approach to Africa is to treat Africans like retards who need fulltime care. He wants the West to be Quakery with Africa, forgive them their debts so the sleazy leaders can run up some more billions to spend on estates in Europe. Send them more free food so the birthrate can rise without a hope in Hell of jobs and an infrastructure to support the kids they’re popping out. The idea behind Bono’s plan, if you can even call it an idea, is something like, “They’re so hopeless we have to give them everything and hope for the best.”Now take my man, Laurent Nkunda. He came up out of nowhere, never asked anybody for a thing. Nobody even knows much about him because he’s always played his biographical details very close to the flak vest. He whipped a small Tutsi militia into such fantastic shape that it chased the gigantic robbin’, rapin’ army of Congo right out of the bush. And he did all this while his people, the Tutsi, were being slaughtered all through Rwanda. Nobody helped him or the Tutsi. Not Bono, not nobody. The first time the bleeding hearts got worried about Rwanda, and this is a matter of “historical record” as they say, was when RPF, the Tutsi militia, chased the Hutu genocidaires out of Rwanda with their pangas still dripping Tutsi women and kids’ blood. Then the UN came out in force, with all the free food and sympathy even Bono could ask.The Tutsi didn’t complain. They don’t do complaining. They’re like the Prussians, tall and grim, and just as likely to be wiped out, too. They took back Rwanda and forgave the Hutu murderers.The Tutsi, this little tribal army carved out of the survivors of the worst genocide in decades, kept walking west out of Rwanda and walked into a giant vacuum called “Congo.” The Congo Army was a dirty joke and collapsed when the disciplined Tutsi units approached, and the little army marched all the way to Kinshasa, where the leaders, including Nkunda, were fobbed off with fancy titles while the Kabilas, father and son, went about making the usual sleazy Congo deals with the Katanga rich boys, divvying up the country fresh. Nkunda was promoted to general in the Congo Army in 2004, but as he watched his friends from the bush picked off one by one, framed for treason or other joke crimes and disappeared, he got the idea that Kinshasa wasn’t a healthy place for a real man of war. That kind of peace was too dirty for him.And there was work for a soldier back in eastern Congo. The Hutu genocidaires, those wonderful specimens of humanity who were sulking in the forests there after being forced out of Rwanda before they could finish off “the work” of killing every last Tutsi infant, responded to the Tutsis’ totally unprecedented softness and failure to take revenge by massacring and raping all the Tutsi civilians they could catch in Congo. It was like they decided to franchise Tutsi genocide to their new location.That’s when Nkunda’s little army went in, to flush them out and protect his tribe. By this time Nkunda was commanding Tutsi units that had been “integrated” into the Congo Army, the 81st and 83rd Brigades. His units quit the Congo Army (which is run by and for Katanga mining barons and their tame officers) and fanned out through the bush to scatter the Hutu death squads, who fled without putting up a fight as usual.If it weren’t for Bono and the UN and all the other Good People, the Tutsi would keep marching to victory. They’d carve out their own country in Rwanda, Burundi and Eastern Congo. And it would get rich in a couple of generations, once everyone around learned not to mess with it. And then there’d be actual peace in Central Africa, a kind of peace made by the locals, on local terms that everybody could understand: this is Tutsi country, so behave. We’re tougher and smarter and better-disciplined than you, and we want things productive and calm.Well, that’s a natural, sensible outcome, so the Good People can’t stand the idea and they’ve declared Nkunda a “war criminal” in spite of the fact that the Tutsi forces have shown unbelievable restraint by any standards, never mind Congo standards.As far as I can tell, it’s because Nkunda is a great man that the Good People hate him so much. Bono and his billionaire friends don’t want Prussian Africans. They want basket cases they can get their pictures taken giving handouts to. So excuse me if I say Nkunda, the man of war, is a better man on his own terms and in terms of making a better Africa, than Bono O’Phoney will ever be.
A PROPOS DE LA CPI
Saturday 24 January 2009
LA DURE REALITE
Premier effet de l'opération traque des FDLR, tel que vu par un journaliste de la libre: récupérer les territoires occupés précédement par le CNDP. Priorité intéressante:
Selon Marie France Cros, le sort de Nkunda est commun à beaucoup de tutsis congolais. Mais elle ne se hasarde pas à annoncer le suivant:
L'INCROYABLE FRAGILITE DE L'IMAGINAIRE CONGOLAIS
Parfaite exécution augurant des opérations expéditives, or you feed the masses on something spectacular as you figure out what next? Mais les vautours craignent déjà une situation qu'ils ne maîtrisent pas beaucoup, ou du moins pas encore:
Même le fameux Jason Stearns est on ne peut plus sceptique. A-t-il raison de l'être?
Et voilà que les vautours commencent à affirmer ce que je disais depuis si longtemps: les missions de paix de l'ONU vont disparaître comme dans le dicton. "Et le combat cessa faute de combattants". Il n'y a pas de troupes pour alimenter l'inflation des missions de paix qui, du reste, ont prouvé abondamment leur inefficacité.
Les vautours s'organisent derrière cet incroyablement fragile imaginaire collectif congolais
L'ONU qui allait aussi déperir lentement à cause de sa bureaucratie irreformable va bientôt compter sur l'appui d'une administration démocrate à Washington. Ce n'est pas demain que le monde sera débarrassé de ce "machin"- là comme l'appelait de Gaulle.
Surréalisme ou naiveté chez les politiciens congolais? Ils ne feront rien. La motion sur les politiciens à double nationalité s'est voliatilisée depuis longtemps (2006), le rapport de la commission Lumbala sur Kahemba n'a rien changé, les angolais arborent leur drapeau sur le sol congolais, le chef de l'opposition croupit à la Haye, sans autre forme de procès, les contrats léonins se portent toujours comme de petits amours charmants, etc... Cette fois-ci les extremistes du Nord-Kivu, toujours bruyants ont aussi perdu leur voix. L'histoire immédiate de l'Est de la RDC devent de plus en plus surréaliste. De la dérive dans l'amateurisme...
Friday 23 January 2009
RANDOM NEWS ON NKUNDA'S ARREST
Congo' surrealism: Didier Etumba, the Chief of Staff of FARDC was not informed about the joint operation against FDLR. Check out the readers comments on the site: http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=4168
The famous picture of John Numbi and Nkunda: this was barely 2 years ago. Talk about twists and turns! http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=4169
Silent for a long time, finally Braeckmann speaks, like someone who, for having failed to announce Nkunda's death to the world, could at least explain how his arrest was orchestrated! http://blogs.lesoir.be/colette-braeckman/2009/01/23/nkunda-ramene-dans-sa-niche/
MEDIA ANOUNCING NKUNDA'S ARREST
Reuters: http://af.reuters.com/article/topNews/idAFJOE50M00320090123
TV5: http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-RDC_le_chef_rebelle_Laurent_Nkunda_arrete_au_Rwanda.htm?idrub=6&xml=newsmlmmd.77820fdaf8a5be8d2146e4cdb4275e6b.11.xml
We'll keep checking on what happens next. Interesting that the hunt for FDLR starts by Nkunda's arrest: the twists and turns...
Goma : Laurent Nkunda aux arrêts
Nord Kivu 23 Janvier 2009 à 06:17:04
Laurent Nkunda a été arrêté jeudi à 22h30 sur le sol rwandais. Selon un communiqué de l’état major des opérations conjointes FARDC et éléments des renseignements des Forces de défense Rwandaises, RDF, daté du même jour, et rendu public tôt ce vendredi matin, Laurent Nkunda était en cavale sur le sol rwandais après avoir opposé une résistance à des militaires à Bunagana avec trois bataillons. Entre-temps, le déploiement des troupes se poursuit dans le Nord Kivu. Le général déchu Laurent Nkunda a été arrêté jeudi à 22h30 sur le sol rwandais. Selon un communiqué de l’état major des opérations conjointes FARDC et éléments des renseignements des Forces de défense Rwandaises, RDF, daté du même jour, et rendu public tôt ce vendredi matin, Laurent Nkunda était en cavale sur le sol rwandais après avoir opposé une résistance à des militaires à Bunagana avec trois bataillons. Entre-temps, le déploiement des troupes se poursuit dans le Nord Kivu.
Laurent Nkunda, président du CNDP
Dans le même document signé par le lieutenant général John Numbi, chargé des opérations de l’est de la RDC, l’état major des opérations conjointes FARDC/éléments de renseignements des Forces de défense du Rwanda lance un appel au trois bataillons ayant opposé de la résistance avec le général déchu Laurent Nkunda, en vue de se rallier sans délai pour leur intégration au sein des FARDC.
Rutshuru : le déploiement des troupes se poursuit sans accrochages
La situation était calme jeudi à Rutshuru-centre et à Kiwanja, deux cités voisines du territoire de Rutshuru où arrivent, depuis mercredi soir, des centaines d'hommes de troupes FARDC ainsi que des militaires rwandais. L’atmosphère était à la confiance entre ces militaires et ceux du CNDP de Laurent Nkunda trouvés sur place, selon les habitants de Kiwanja.
Selon ces mêmes habitants, la plus grande partie des militaires arrivés, y compris les rwandais, se dirigeaient vers le camp de Nyongera, à 5 kilomètres de Kiwanja, pour une réorganisation avant le début des opérations, selon un officier FARDC sur place.
Par ailleurs, des militaires rwandais et FARDC ont été vus à Tchengerero, en progression sur l'axe Rutshuru-Bunagana, vers la frontière avec l'Ouganda. D'autres militaires rwandais, environ un bataillon, ont pris également position près de Tongo, à 60 kilomètres au nord-ouest de Goma, toujours en territoire de Rutshuru, témoignent encore des habitants sur place.
Implication de la Monuc, Alan Doss pose des conditions
S'agissant de l'implication de la Monuc dans les opérations contre les FDLR, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC pose des conditions. Dans une interview accordée jeudi à la radio belge RTBF, le chef de la Monuc parle notamment de la protection des civils, dans le respect du droit international humanitaire.
Copyright Radio Okapi
La Libre: http://www.lalibre.be/actu/monde/article/476932/le-chef-rebelle-laurent-nkunda-arrete-au-rwanda.html