Tuesday, 30 September 2008

BRAECKMAN INSINUE LA DISPARUTION DE L.NKUNDA

Le délire d’une sommité médiatique

« Où est passé Laurent Nkunda ? ». Un titre terriblement alléchant pour ce que le monde anglophone appelle maintenant «the wolfpack press », autrement dit la bande de loups de la presse ! Un scoop bien trouvé de la part d’une « vraie » spécialiste de la tragédie des Grands Lacs Africains qui publie fidèlement dans les colonnes du quotidien belge Le soir. Le délire a changé de ton. Il y a quelque temps, il tournait autour d’un départ en exil doré en RSA pour le leader du CNDP. Non content d’avoir échoué sur ce front là, il a fallu la plume de madame Braekman pour haranguer le « wolfpack », cette fois-ci avec la rumeur froide: « En dépit des combats qui, depuis le 28 août dernier, continuent à mettre aux prises les troupes rebelles du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) et les forces armées congolaises, la rumeur s’enfle à Goma et dans tout l’Est du Congo : le général réfractaire aux accords de paix, qui, en son temps, avait refusé d’être nommé dans l’armée nationale pour pouvoir défendre sur place les intérêts des Tutsis du Kivu et combattre les miliciens hutus ennemis du Rwanda, aurait été grièvement blessé ou, très malade, serait hospitalisé à Kigali après avoir tenté, en vain, d’être accueilli en Ouganda ». Comme s’il suffisait d’afficher « la rumeur de Goma » dans les colonnes du Soir pour en consacrer la véracité.

Mais cela n’étant pas suffisant, il fallait ajouter un zeste de crédibilité : « Ces rumeurs sont alimentées par le fait que, depuis le 9 juin dernier, les représentants de la « facilitation internationale» (Onu, Union Européenne, Etats-Unis) présents à Goma n’ont plus eu de contact direct et personnel avec le général-pasteur qui, peu auparavant, avait abandonné sa tenue militaire et son badge « Rebelle pour le Christ » pour un costume cravate ». Le changement de look du maquisard de Kitchanga a certainement tapé dans l’œil d’une spécialiste. On aurait cru qu’elle pouvait y lire autre chose, par exemple l’image d’un homme de paix, plutôt qu’un général sanguinaire comme les médias aimeraient le voir. Le style, c’est l’homme disait Charles Péguy, un français qui comprendrait très bien la lutte de Laurent Nkunda et tout ceux qui l’appuient ! Il suffit de lire sa correspondance avec le chef de la Monuc ou le Gouvernement de Kinshasa pour comprendre que ni lui ni son Mouvement ne sont aussi vils que leurs adversaires voudraient qu’ils apparaissent. L’image qui a tapé dans l’œil de notre spécialiste est celle d’un nouveau style dans la manière pas seulement de s’habiller, mais aussi de s’occuper d’une cause publique. Cette obstination à imprimer un nouveau court positif au destin du pays est inhabituel, donc pas étonnant qu’il ne passe pas inaperçu.

« A la tête des opérations se trouverait aujourd’hui Bosco Ntaganda, chef d’état major de Nkunda ». Quoi d’étonnant puisque le monde entier sait que c’est cela son travail, mais bien entendu sous la direction du général lui-même et en parfaite synchronie avec la direction politique du Mouvement. Nous sommes devant un Mouvement Politico-Militaire, qui réclame des droits et des libertés tant attendus par le peuple entier. Notamment le droit et la liberté de vivre chez soi, ainsi que le droit et la liberté de changer l’establishment corrompu qui gangrène tant la hiérarchie politique comme la hiérarchie militaire du pays. Cet establishment corrompu que ceux qui manipulent le « wolfpack » aimeraient voir se perpétuer en RDC en rançonnant le peuple, comme cela est le cas, est ce que le CNDP aimerait changer. Fidèle à la politique que suivent les journalistes de son genre, l’auteur du scoop ne pouvait pas s’empêcher de mentionner Ntaganda, ne fût-ce que pour avoir la chance de brandir une énième fois le spectre d’un mandat d’arrêt de la CPI. Eh oui, la cour ultra politisée qui fait partie d’une sorte de conspiration pour éliminer du Congo quiconque s’oppose au dauphin de Louis Michel, aujourd’hui brouillé avec ses parrains pour la bagatelle des millions chinois. Mais Ntaganda et sa propre hiérarchie militaire ont une cause qui n’attend pas, surtout une fois qu’ils font face à l’assaut d’une armée gouvernementale alliée à des forces génocidaires. Je ne me lasse pas de répéter ce fait, surtout dès lors que des révisionnistes surgissent de toutes parts, forts d’instincts criminels inassouvis aussi longtemps qu’il y a de possibles victimes à la portée de leurs machettes ou de leurs kalachnikovs.

« C’est depuis le 28 août dernier que la guerre a repris au Nord Kivu et que le programme Amani, (paix en swahili) qui devait mettre en œuvre le désarmement des différents groupes armés, se trouve au point mort. En juin déjà, le CNDP avait suspendu sa participation à la commission militaire du programme Amani, tandis que l’armée nationale renforçait ses effectifs sur le terrain, ce qui faisait redouter une reprise des hostilités ». Lapsus ou stratégie ? Qui a amené le programme Amani au point mort, si ce n’est le gouvernement qui l’a torpillé pour éviter, à tout prix, de faire face à des responsabilités évidentes? Embarqué sur une conférence en position faible, le Gouvernement a montré depuis le début qu’il n’entendait pas renoncer à son option belligérante. Des faits existent. Mais ne demandez pas à la presse de partir des faits quand c’est plus facile de jeter l’huile au feu avec de simples spéculations. Le rapport des combats ainsi que le rôle de la Monuc tel que rapportés sur le blog de madame Braeckman peuvent facilement être confrontés avec ceux qui figurent sur le site du CNDP pour tirer des conclusions éclairantes. Ce qui n’est pas surprenant d’ailleurs si l’on pense qu’elle pourrait recevoir ses informations soit de Malu Malu, soit même de Delphin Kahimbi directement ! Mais elle a raison à propos du discrédit dans lequel la Monuc s’est jetée à force de vouloir contenter à la fois le pouvoir en place et les FDLR, tout en sachant que le CNDP n’est pas juste une autre milice, mais un mouvement qui se battra jusqu’à ce que tous ceux qui se disent partenaires dans le processus de paix se décident à entamer de vraies négociations politiques sans les tronquer.

Tout ceci ne finit pas par expliquer le délire de toutes façons, il faut continuer à percer le contexte pour comprendre. Alan Doss, qui comme Kabila a manqué la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies, doit aller faire rapport au Conseil de sécurité sur la situation. On a pu lire dans ses lettres à Oxfam et à Global Witness sa détermination de défendre la Monuc contre ceux qui veulent en tacher l’image. Mais quand les ONGs font du tapage, c’est généralement pour justifier leur propre raison d’être, pas pour défendre la population. Et si à Bruxelles ceux qui ont conduit l’opération Artemis se félicitent du succès en Ituri, ils se moquent des populations dans les zones où il y a encore des combats, où l’armée gouvernementale pille et viole tout comme les FDLR d’ailleurs. Peut-être à Bruxelles quelques « pundits » préféreraient remplacer la Monuc par une opération Artemis II. Nous ne sommes pas encore sortis de la misère, et ce n’est pas demain la veille ! Si selon notre spécialiste du Soir « de l’avis de nombreux observateurs, le désastre humanitaire du Nord Kivu, deux ans après les élections, représente autant un échec pour la communauté internationale que le talon d’Achille du régime de Kinshasa », je dirais, cependant, que le tendon d’Achille aussi bien de Kinshasa comme de la politique internationale au Congo est et demeure la présence des forces génocidaires et leur alliance affichée avec le gouvernement et la mission onusienne. Et cela le « wolfpack press » n’ose jamais le dire clairement, les ONGs non plus d’ailleurs.
AND OH, I HAD MISSED THIS ONE, HOPE YOU HAD SEEN IT:

About Monuc reactions to NGOs reports

It is important to read Alan Doss letters to both NGOs: http://www.monuc.org/News.aspx?newsID=18264

It is also important to note that Congo Advocacy Coalition is a creation of HRW as you can check it out here: http://hrw.org/french/docs/2008/07/28/congo19485.htm

The report from Global Witness is absolutely interesting because it's about illegal trafficking of Gold and tin by FDLR in Eastern DRC. Remember that BBC got some blasting recently because it had exposed Monuc's involvment in such trafficking together with FDLR? That's why Doss is coming out strong and ever so diplomatic to preempt any further inquiry into this. But then his letter to Global Witness contains indicative hints such as the small aircrafts operating unchecked into DRC airspace! Read on, you'll be surprised:"Global Witness"

Monday, 29 September 2008

MORE ABOUT THE ICC

An interesting quote, showing clearly how politics commands the ICC. If any reader heard about what happened on 23rd september, please alert the Mushakipager.blogspot.com.

In a last-ditch attempt to prevent ICC judges from issuing an arrest warrant for Bashir in the next few weeks, Bashir’s supporters - the Arab League, the African Union, China and Russia - will use the UN General Assembly, beginning on 23 September, to ask the UN Security Council to block the prosecution. They are supported by two countries which were instrumental in instigating the ICC investigation - permanent Security Council members Britain and France.
The ICC prosecutor is confident of his case. His special adviser, Beatrice Le Frapper, said: ‘We share the objective of stopping the crimes in Darfur. But to do so you need justice and security. Unamid will not be able to carry out their tasks if they have to liaise with criminals who are ordering crimes against civilians. The indictment of Bashir contributes towards his becoming a lame-duck President.’ She said the ICC would meet Foreign Secretary David Miliband and his French counterpart, Bernard Kouchner, to outline the ICC’s position on 23 September.

NICE PIC OF THE UN IN DRC

There is a Reuters picture portraying a UN helicopter flying over two or three thatched huts. The absurdity of this organization's failure appears in a stark manner: too much machinery, and what for, and which results, especially for those living in the huts???

Fédéralisme:Vers une restructuration du système étatique au Congo/Zaïre (V)

c) D’où vient la peur du fédéralisme ?

Les détracteurs du système fédéral, en tout cas ceux qui s’y sont opposés au cours de l’étrange processus qui a conduit à la constitution en vigueur en RDC, doutent de sa capacité intégratrice. Ils soutiennent que dans une société multiethnique où les différences régionales sont aussi marquées qu’en RDC, il favoriserait trop les intérêts régionaux qui finiraient en des divisions insurmontables. C’est là un cas théorique seulement, on dirait même hypothétique. Une crainte pareille a conduit l’Afrique du Sud à adopter la fameuse « devolution » plutôt que la fédération. La réalité pratique démontre le contraire. Dans une analyse de la solution aux conflits au sein du système fédéral, Gagnon[1] démontre qu’il ne faut pas juger si le système peut éliminer les conflits. Il faut en revanche tester son habileté à résoudre les conflits qui surgissent. Les conflits sont parfois inévitables dans les relations sociales. Les systèmes fédéraux qui semblent avoir résisté le test de l’histoire ne l’ont pas fait pour avoir éliminé toute possibilité de conflit, mais pour avoir su les résoudre en utilisant les mécanismes de consultation, coopération et collaborations dont ils se sont dotés. Les instances de dialogue sont plus près des problèmes à résoudre. C’est de cette manière que le système fédéral arrive à favoriser une culture politique de vraie tolérance parce que reconnaissant les caractéristiques distinctives des groupes humains, des régions, etc.

L’échec de certaines fédérations dans le tiers-monde aussi a fait croire qu’il s’agit d’un système défectif. Mais cet échec est à imputer à l’immaturité politique du leadership dans le tiers-monde longtemps incapable d’assumer et d’assimiler la discipline qu’exige la combinaison « shared rule » (gouvernance partagée au niveau fédéral) et « self-rule » (auto gouvernance au niveau fédéré) corrélative aux deux niveaux de gouvernance du système fédéral. D’autre part, l’efficacité du système fédéral dépend énormément de la capacité de respect des normes constitutionnelles, des structures établies par ces normes, l’esprit inclusif et la vraie tolérance. Or, dans le cas de la RDC la culture politique, jusqu’à présent, a été abordée à partir des paramètres plutôt dictatoriaux, ignorant et même rendant impossible ces conditions essentielles à une gouvernance responsable. Il n’est pas étonnant qu’aujourd’hui encore il y ait tellement de résistance à adopter le fédéralisme. Mais cette résistance ne trouve plus de fondement que dans la peur de perdre les « valves » par lesquelles le pouvoir central a rançonné son propre peuple, en réduisant ses richesses humaines et ressources naturelles à de simples instruments de division aussi bien à l’intérieur de ses frontières que dans ses relations avec ses voisins.

Conclusion

Dans un pays où les excès du pouvoir central ont coûté des millions de vies humaines et un demi-siècle de sous-développement plongeant tout un peuple dans un marasme économique chronique, il est absurde de ne pas considérer avec attention l’adoption une structure de l’Etat qui soit une alternative convaincante. L’exposé ci-dessus a voulu démontrer que le système fédéral est apte à éviter qu’une majorité arithmétique manipulée électoralement puisse brûler de vitesse les minorités ; qu’il est apte à alléger, si non éliminer ou résoudre efficacement les divisions et menace de sécession des minorités ; qu’il est apte à fomenter efficacement l’intégration culturelle et l’autonomie sans porter atteinte à l’intérêt général et finalement qu’il est pratiquement le seul système qui, jusqu’à présent est capable de combiner l’unité et la diversité en résorbant les dissensions internes, et en adoptant une ouverture fructueuse vers l’extérieur. Il n’est bien sûr pas une panacée pour les nombreux maux accablant la RDC. La difficulté de son adoption se résume dans le fait qu’il implique une option prudentielle et pragmatique de la part des acteurs politiques. C’est au fond cela la politique. L’art de gouverner avec prudence des communautés humaines dans le respect de leurs cultures et vers des objectifs qui visent leur développement intégral.

Si les acteurs politiques sont capables de prudence et pragmatisme, alors le système fédéral serait, sans doute pour la RDC, un instrument nécessaire pour le rétablissement de la paix et du développement tant désirés. C’est un modèle d’organisation sociale qui tourne la diversité en harmonie. La fédération n’est pas aliénatrice des différences culturelles, elle est plutôt le point de convergence, le carrefour, la délicate synthèse entre le respect des cultures et le progrès. En tant que telle, elle peut permettre une approximation à la justice sociale et pas seulement au bien être. Elle pourrait même contribuer à la récupération de la responsabilité morale dans les affaires publiques dont le pays a grandement besoin.
[1] Gagnon, A-G. (1993), The political uses of federalism, as quoted by Watts R.L.

Sunday, 28 September 2008

LE SLOGAN CREUX DE MR ALAN DOSS

Le Slogan Creux du Représentant de l’Onu en RDC


Monsieur Alan Doss commence à être à court d’argument comme son célèbre prédécesseur, William Lacy Swing. Ce matin je relisais encore une fois, avec surprise, les déclarations triomphalistes qu’il faisait à une table ronde à laquelle il participait. C’était le 18 décembre 2006. La table ronde incluait une des personnalités qui a joué un rôle subtile dans la débâcle congolaise du temps de l’Administration Clinton. Il s’agit de rien de moins que Susan Rice qui se croit une sommité dans l’échelle de l’expertise occidentale sur l’Afrique. Elle en sait des choses sur ce que l’administration Clinton a fait ou a omis de faire en Afrique etc. Les deux personnalités intervenaient au cours d’une assise organisée par la Brookings Institution à Washington sur les perspectives d’avenir pour la RDC. Enfin, une calamité puisque Swing se félicitait de voir les effets positifs des élections commencer à porter des fruits. L’on se rappelle que Swing ne jurait que par les effets magiques des élections qu’il se félicitait d’avoir supervisées avec succès. Son slogan à lui était que la RDC était sur la voie démocratique, grâce à ces élections, comme si un trucage aussi néfaste et piètrement manipulé pouvait vraiment mener à la paix. Je suppose que d’où il continue à se faire une fortune pour des douillets vieux jours il peut tranquillement affronter sa conscience, loin de la hantise des conférences de presse journalières, et reconnaître qu’il a sensiblement contribué à enfoncer ce pays dans une situation terriblement déplorable.

Pour en venir au slogan creux de son successeur : Alan Doss lui ne jure que par le désengagement des troupes comme condition du retour à la paix au Kivu. Et qui dit Kivu dit la sous région des Grands Lacs, vouloir ou pas. On a bien envie de demander à « l’illustre ambassadeur », transformé trop rapidement en pion de la volonté belligérante de Kabila et ses deux super généraux, Diemu et Kalume, s’il sait vraiment de quelles troupes il veut parler. L’on voudrait aussi lui rappeler qu’il est dangereux de jouer à l’amnésique quand le destin des personnes, en chair et en os, des populations entières sont en jeu. Il y a des faits que Doss ne peut pas feindre d’ignorer. Kabila non plus d’ailleurs. Parmi eux, il devrait particulièrement se souvenir des tristes assises de SUN CITY, et les raisons qu’il y avait derrière ces assises. Prenons-en seulement deux : a) l’objectif d’empêcher les troupes du RCD d’avancer, surtout à partir des fronts du Katanga et du Kasai ; b) ouvrir l’espace ou les positions occupées par le RCD aux alliés de Kabila, à savoir les Interahamwe (à l’époque, si je ne me trompe les Pareco et autres n’étaient pas encore crées) et les May May. Ceci visait à créer un cadre, sur terrain, où la réorganisation politique et militaire des FDLR s’effectuerait sans encombre pour attaquer par force leur pays d’origine, tout en s’adonnant à l’extermination ethnique des tutsis congolais. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre l’acharnement avec lequel Kinshasa et l’ONU (qui a conduit les Interahamwe en RDC du temps de l’opération turquoise de triste mémoire) ont voulu imposer le fameux brassage. Un mécanisme avec lequel ils comptaient se débarrasser si facilement des éléments de l’armée qui voulaient défendre la population contre le régime génocidaire qu’un nouveau cadre international, SUN CITY, sanctionnait.

Alan Doss ne peut pas continuer à utiliser le langage confusionniste à souhait des médias. Quand il parle de désengagement des troupes au Kivu, il doit spécifier comme cela a été le cas dans l’accord de Nairobi de Novembre 2007 et dans l’Acte d’Engagement de Goma de Janvier 2008, qu’il s’agit d’abord, des troupes génocidaires FDLR-Interahamwe toujours opérationnelles au Nord comme au Sud Kivu. Ensuite, au regard des violations répétées du cessez-le-feu de janvier 2008 par les troupes gouvernementales et les FDLR, PARECO, MAY-MAY, etc., qu’il s’est bien gardé de dénoncer. Il ne peut donc pas parler d’un désengagement indistinct des troupes, sans autre spécification. Ceci parce qu’il détenait et détient des informations précises, au moins fournies par le CNDP, démontrant que les hostilités ouvertes à partir du 28 août 2008, on été ouvertes par les forces gouvernementales, les FARDC. Il tombe, et l’ONU avec lui, dans la campagne manipulatrice qui vilipende le CNDP uniquement, quand les responsabilités du gouvernement, en tout cas en ce qui concerne son alliance délibérée avec des forces génocidaires sont évidentes.

Peut-être il croit que de cette manière il peut cacher la collaboration que la MONUC, dont il est le haut chef, entretient avec les génocidaires. Il se pourrait aussi qu’il pense que de cette manière il peut parer aux attaques des FARDC ciblant la MONUC. Aujourd’hui, c’est à Kanyabayonga où les FARDC avec leurs femmes et enfants saccagent et pillent la MONUC, et demain ? Si l’armée de Kabila attaque la force onusienne, à quoi servira le slogan vide de Mr Alan Doss ? Il est à craindre que la communauté internationale a trop longtemps favorisé un pouvoir kléptocratique. Elle a trop longtemps soutenu des génocidaires et/ou n’ose jamais les dénoncer au moins. Contre un mouvement qui revendique des droits légitimes, elle a soutenu les FARDC, pas plus tard que la semaine dernière, elle clamait haut et fort combattre le CNDP. N’est-ce pas le moment pour Mr Doss de rappeler aux FARDC d’arrêter les hostilités qu’elles ont initiées, seulement pour faire échouer le programme AMANI ? Ou devrait-on penser que Kinshasa a besoin de maintenir sa belligérance active au Kivu, avec l’aide de Nr Doss, pour distraire le pays à chaque fois que les échecs du régime se font sentir cruellement comme c’est le cas avec la démission, oh combien tardive et pratiquement inutile du vieux patriarche du Palu ? Pour qu’il y ait un retour à l’Acte d’Engagement de Goma, il faut que ce soit les FARDC qui arrêtent une guerre qu’elles ont commencée et qu’elles ne sont pas en train de gagner. En les appelant au cessez-le-feu immédiat la communauté internationale pourrait encore sauver sa face, mais est-elle intéressée à sauver sa face ? Voilà un autre doute que le slogan de Doss n’éclaire pas !

Wednesday, 24 September 2008

Fédéralisme: Vers une restructuration du système étatique au Congo/Zaïre (IV)

a) Bref aperçu du système fédéral

L’origine étymologique du mot fédéralisme et fédération vient du latin foedus qui veut dire alliance, foedus étant de la même famille que fides qui veut dire foi, confiance. Il désigne une alliance d’Etats qui veulent en former ensemble un seul mais avec une claire distinction de compétences dévolues à différentes instances. Selon Dehousse[1], le fédéralisme est un régime qui naît de l´histoire, approprié aux besoins de chaque peuple et qui, par conséquent, présente un grand nombre de variantes. Il n’existe donc pas un seul model de fédéralisme qui puisse servir de costume uniforme. Il y a un fédéralisme que l’on pourrait appeler classique soit celui des Etats-Unis ou de la Suisse ; il y a le fédéralisme allemand, mexicain, canadien, et le dernier en date en occident, le belge. L’ancienne Union Soviétique et l’ex Yougoslavie étaient aussi des fédérations, tout comme le Nigeria.
C’est pour cette raison que, plutôt que penser copier un model de fédéralisme pour la RDC, il vaut mieux approfondir les expériences politiques du pays, sa situation particulière et chercher à donner vie à une fédération innovatrice proprement congolaise et qui parte de son histoire, des identités qui la constituent et de ses circonstances spécifiques.

S’il est vrai que le fédéralisme apparaît de diverses manières à cause des conditions qui sont à son origine, il y a cependant dans toutes ses versions un fond commun. Ce fond commun c’est la manière dont la souveraineté politique et l’exercice du pouvoir est partagé entre le centre et les institutions de la périphérie. Ce fond commun c’est l’équilibre entre l’unité de la fédération entière et la diversité régionale, la nécessité d’un centre de pouvoir et les mécanismes de sa limitation réelle à partir de la périphérie. C’est cette sorte d’équilibre garanti qui fait du fédéralisme un régime qui cadre avec la démocratie. Selon Dehousse encore, « chaque fois qu’une dictature arrive au pouvoir, son premier geste est de balayer le fédéralisme qui est essentiellement et profondément l’expression de la démocratie. De même, il est une forme supérieure de gouvernement parce que les pouvoirs locaux qui l’instituent sont incontestablement au courant des besoins locaux bien mieux que le meilleur gouvernement central. Il est une application, une manifestation plus raisonnable, plus définie du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes dont il ne s’agit pas de contester la justesse ».

Facteurs qui influencent la formation d’une fédération d’Etat

Parmi ces facteurs, l’on compte d’abord la similarité historique qui unit différentes communautés politiques avec une identité politique propre, des traditions propres à préserver. C’est en fait ce qui s’est passé aux Etats-Unis où il y avait nécessité de former un gouvernement central fort mais en même temps la détermination de préserver, défendre et promouvoir les libertés individuels et celles des Etats fédérés. Nous avons dans ce qu’on appelle Federalist Papers une explication détaillée, par Alexander Hamilton, James Madison et John Jay, de la manière dont la convention établissant la fédération a veillé à défendre l’équilibre entre les deux instances d’exercice de pouvoir dans l’intérêt de l’Etat Fédéral, des Etats Fédérés, et des citoyens. La même chose est arrivée en Allemagne où la tradition régionale a été conservée sans porter préjudice à l’appartenance et la construction d’un même pays, malgré l’interlude terrible des années du nazisme.

Un deuxième facteur intervenant dans la genèse d’un système fédéral c’est l’existence d’une menace externe ou l’aspiration à un rôle plus effectif dans les affaires internationales, principalement en relation avec les Etats limitrophes. Une voix et un poids diplomatique plus forts sont nécessaires pour négocier des traités et faire des alliances. Ce facteur a hâté la formation de la fédération allemande face aux autres puissances européennes de la fin du XIX siècle. Il en est de même pour la toute puissance Union Européenne d’aujourd’hui. La justification de ce facteur est bien simple : l’autosuffisance dans la gestion des affaires publiques n’est jamais viable, elle conduit vers l’isolement de l’Etat qui s’y enferme et les résultats sont néfastes pour ses populations.

Le dernier facteur est celui qui concerne l’extension géographique. En fait, pratiquement tous les pays à territoire étendu ont adopté le fédéralisme comme système politique : les Etats-Unis à la fin du XVIII siècle, le Canada en 1867, le Brésil en 1901, l’Australie en 1901, le Mexique en 1917, et l’Inde en 1947. La raison ici n’est pas tant la superficie matérielle. Les Etats géographiquement grands ont nécessairement une grande diversité culturelle avec des traditions régionales fortes et bien distinctes. Ceci requiert une gouvernance adéquate, c’est-à-dire une répartition du pouvoir au-delà des limites d’un système unitaire. A la diversité culturelle correspond aussi une diversité ethnique et souvent, une diversité de ressources économiques. Dans ces conditions précises, le fédéralisme a prouvé être le système qui tire le mieux profit de cette diversité qui, en son sein, cesse d’être une occasion de division. Au Canada, par exemple, la diversité ne tient pas seulement aux traditions, elle également linguistique. En Inde, la diversité, en tout cas au Punjab et au Kashmir tient aussi à la religion.

Caractéristiques d’une fédération d’Etats.

Deux niveaux de gouvernement autonomes : Il s’agit du gouvernement central (ou fédéral) et le gouvernement local (fédéré). Tous les deux ont des pouvoirs respectifs et aucun des deux ne peut empiéter sur les pouvoirs de l’autre. C’est généralement des pouvoirs incluant, au moins, une capacité législative, une autorité exécutive, une capacité de revenu avec un degré certain d’indépendance fiscale. La capacité juridictionnelle de chaque niveau de gouvernement est spécifiée clairement. L’autonomie territoriale des entités fédérés constitue une façon effective d’assurer la protection et la promotion des minorités dans leurs territoires, même si leurs droits sont aussi protégés par des dispositions constitutionnelles relatives aux droits et libertés des citoyens.

Constitution écrite : les pouvoirs et compétences de chaque niveau de gouvernement sont définis par une constitution écrite, qui est le cadre juridique organisant les relation entre l’Etat Fédéral et les Etats Fédérés. Leur autonomie respective est assurée par le fait que ni l’un, ni les autres peuvent modifier la constitution unilatéralement. Par exemple, aux Etats-Unis, les amendements à la constitution requiert les deux tiers des deux chambres du Congrès et les trois quarts des assemblées des 50 Etats fédérés. En Australie et en Suisse, tout amendement à la constitution doit être soumis à un referendum.

Un garant neutre de la Constitution : les provisions constitutionnelles sont interprétées par une cour suprême de justice qui. Elle a aussi le pouvoir d’arbitrer les conflits entre les deux niveaux de gouvernement. L’implication de l’appareil judiciaire dans le système de réglementation s’est avérée bénéfique parce qu’elle intervient d’une manière neutrale empêchant ainsi sa politisation.

Relations institutionnelles : elles sont établies de manière à assurer la participation démocratique de la périphérie (les Etats Fédérés) au processus décisionnel. Ceci est rendu possible par la structure bicamérale de la législature au sein de laquelle la haute chambre représente les intérêts des Etats Fédérés.

Les avantages du système fédéral

En observant ces caractéristiques, on voit que, de toute évidence, l’avantage le plus important du système fédéral sur toute forme de centralisation et/ou décentralisation, c’est que la périphérie a une voix et un rôle politique claire, sûr et dynamique, définis et garantis par une constitution que le pouvoir fédéral ne peut pas modifier sans la participation du pouvoir fédéré. Les Etats fédérés jouissent d’une gamme de pouvoirs autonomes et ont une représentation directe au niveau central à travers un mécanisme dynamique. Il y a une coopération entre les deux niveaux, pas une subordination, même sur le plan financier. Un deuxième avantage non moins négligeable est la limitation du pouvoir central par une autre gamme de « check and balance » exercé au niveau régional pour la protection de la liberté des citoyens. Finalement, le système fédéral s’est montré, jusqu’à maintenant le seul capable de résorber les tensions et divisions pour maintenir une unité et une cohérence autrement impossibles dans des sociétés fragmentées. C’est pour cela qu’il constitue le système le plus adéquat à des pays à grande variété ethnique comme la RDC.

Les fédérations ont déjà démontré qu’elles sont capables même de vaincre les séparatismes puisque l’autonomie des identités y est respectée. Elles font également face aux contraintes cause par des immigrations massives mieux que les autres systèmes étatiques. Heywood pense que ceci est même le meilleur mérite de la fédération aux Etats Unis[2].

Il est aisé de voir en ce denier avantage la bouée de sauvetage pour la RDC qui partage sa frontière avec neuf pays différents. Bien entendu, le problème ici n’est pas une question d’immigration mais bien la conséquence des frontières virtuelles de la conférence de Berlin. L’identité des populations frontalières trouverait automatiquement sa place, ce qui enrayerait les tensions qu’un système centralisé et/ou décentralisé crée en appliquant l’exclusion sous prétexte de nationalisme. Il est donc possible d’en finir avec les amertumes et les ressentiments divisionnistes hérités du temps colonial et entretenus par les dictatures successives. Bien plus il est possible d’en finir sans recourir à la guerre dont les conséquences n’ont pu et ne peuvent être que néfastes.

b) Différence entre fédéralisme et décentralisation

En bref on peut comprendre que le fédéralisme, étant un système qui instaure le partage équilibré de l’exercice de pouvoir entre deux ordres politiques régional et central, puisse assurer mieux la souveraineté constitutionnelle des deux ordres d’une manière complémentaire et collaborative. C’est d’ailleurs pour cette raison que ce système suscite toujours l’intérêt politique. Il ne divise pas la souveraineté, il respecte plutôt son titulaire originel, le peuple, quand il assure constitutionnellement la participation active de la périphérie de manière indépendante. Il empêche donc le danger de voir cette souveraineté du peuple usurpée par un pouvoir central exclusivement et, encore moins par une seule personne et son cacique politique. En plus il y a des preuves tangibles qui démontrent empiriquement combien ce système offre les conditions légitimes d’une plus grande stabilité politique, une confiance entre citoyens et le dépassement de possible clivages culturels. En fait le fédéralisme est basé sur un pactum foederis ou accord dans la volonté de vivre et se développer ensemble.

La décentralisation quant à elle relève toujours d’un système unitaire, c’est-à-dire un système dans lequel le pouvoir souverain est investi en une seule institution politique qui décide tout. Mis à part le cas « pathologique » des dictatures et les régimes totalitaires, l’institution la plus unitaire est, par exemple, le parlement britannique et son autorité législative absolument unique. Il fait et défait les lois discrétionnairement, ses pouvoirs ne sont ni codifiés ni contrôlés par une constitution écrite. Il n’y a pas d’autres instance qui puisse les mettre en cause. Les institutions locales peuvent être organisées, réorganisées et même supprimées avec la même discrétion. Le terme anglais « devolution » est devenu l’expression la plus exacte de la décentralisation.
Il implique le transfert par le gouvernement central de certains pouvoirs à des institutions régionales[3]. Heywood explique que le verbe anglais « devolve » veut dire passer ou transférer les pouvoirs et devoirs d’une haute autorité à une qui lui soit inférieure.

La différence entre cette décentralisation détaillée et le fédéralisme consiste dans le fait que même si leur juridiction territoriale est similaire, les entités décentralisées n’ont pas et ne participent pas de la souveraineté qui est exclusivement du ressort du gouvernement central. Leurs compétences et leur pouvoir dérivent et sont conférés par le pouvoir central qui en garde le monopole. Dans sa forme la plus faible, à savoir la décentralisation administrative comme celle consacrée dans la nouvelle constitution de la RDC, « devolution » veut dire que les institutions régionales sont appelées à mettre en pratique des décisions et règlements pris ailleurs. Dans sa forme législative, les assemblées régionales ont un certain pouvoir de décision mais il est limité par la loi sur la décentralisation qui les institue. Le pouvoir des entités décentralisées reste ainsi à la merci du pouvoir législatif qui peut le révoquer discrétionnairement.

La différence entre les deux systèmes se situe donc au niveau de leur source de pouvoir et pas seulement au niveau de leurs compétences respectives[4]. Dans le système fédéral le pouvoir des Etats fédérés est constitutionnel et ne peut pas être modifié sans leur participation. Dans un système décentralisé et même fortement décentralisé, il est délégué par le pouvoir central aux entités régionales par une loi, et donc il peut être facilement retiré, modifié, en tout cas manipulé par un parlement central sans que les assemblées régionales puissent y résister. Le control que le pouvoir central conserve de cette manière réduit toujours la souveraineté et finit par soumettre les populations locales à des contraintes lourdes. Il ne faut pas négliger aussi la voie facilement ouverte par et pour la corruption de même que la manipulation des institutions régionales à partir du centre. Ceci peut fomenter ce que Heywood appelle un système de colonialisme interne[5] au sein duquel la périphérie géographique est exploitée aisément par le centre.
Il explique, par exemple, que le nationalisme en Ecosse et le pays de Galles en Grande Bretagne vient, en partie, du fait de la subordination économique de ces régions vis-à-vis de l’Angleterre, surtout du sud-est de l’Angleterre. Cette subordination s’accentue à cause de la dépendance de ces régions sur l’industrie lourde anglaise, le chômage, et le niveau bas des salaires dans ces régions. Les assemblées décentralisées n’ont pas de pouvoir législatif.

Des éléments de différence qui précède, l’on peut conclure les avantages du système fédéral trois points important : son adaptabilité plus flexible aux exigences de l’économie devenue globale, la complémentarité des relations institutionnelles qui permettent une consultation, coopération et coordination sur un terrain réel et sa capacité d’intégrer l’unité et la diversité pour une plus grande stabilité de l’ensemble. Ces avantages montrent bien pourquoi le système fédéral permet plus de participation démocratique et plus de responsabilité publique.
[1] Dehousse, F., Discours de Liège du 20 octobre 1945. Mr. Fernand Dehouss (1906-1976) fut professeur à l’université de Liège et associé à l’Institut de droit international. Il representa la Belgique aux Nations Unies et fut minister de plusieurs gouvernement belges., concrètement celui de Gaston Eyskens de 1968-1971 considéré comme ayant jeté les bases du féderalisme en Belgique. Son discours cite est également considéré comme une base doctrinaire du fédéralisme au moins en Belgique.
[2] Heywood, A. (2002), p.164: “The genios of US federalism , for instance, was perhaps less that it provided the basis for unity among the 13 original states, and more that it invested the USA with an institutional mechanism that enabled it to absorb the strains that the immigration exerted from the mid-nineteenth century onwards”
[3] Heywood, A. (2002), p. 167
[4] Watts, R.L., (1998), Federalism, federal political systems, and federations, in Annu. Rev. Polit. Sci., 1:117-37
[5] Heywood, A, (200), p. 171
Upcoming: D’où vient la peur du fédéralisme ?

Monday, 22 September 2008

From the UN News!

They are acknowledging their inefficiency!
http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=28141&Cr=DRC&Cr1

Yesterday this is what they were telling reuters journalists in Goma
http://africa.reuters.com/top/news/usnBAN141433.html

And this is what he CNDP is saying about Joseph Kabila and Monuc belligerance. The text is in quotes the way I got it from a friend but I will translate it for my English speaking friends:

"Poursuite des velléités guerrières de l’Armée Gouvernementale au Nord-Kivu le 22 septembre 08.

Ce matin à 4heures, heure locale, la localité de Mushaki fait l’objet d’une offensive de l’armée gouvernementale appuyée par des éléments PARECO et FDLR. Elle a d’abord pilonné à l’arme lourde les positions du CNDP avant d’engager des troupes au sol. Au moment où ces lignes sortent, le pilonnage continue, les troupes au sol viennent d’entrer en collusion avec nos troupes sur une des collines de Mushaki. Vous vous rappellerez que c’est depuis plusieurs jours que les positions du CNDP sont harcelées par les forces d’en-face sans qu’elles en soient empêchées par la MONUC, ce qui est inacceptable. Le CNDP ne restera pas longtemps sans rien faire, si ces offensives ne s’arrêtent pas pour donner la chance à la paix attendue de tous, le CNDP se verra dans l’obligation de se mettre en position utile dans les prochains jours pour mettre définitivement fin à ces aventures militaristes de l’armée gouvernementale et garantir plus de sécurité aux populations sous son contrôle".
My translation:
Tis morning at 4 am. Mushaki is under heavy gun fire launched by the government forces with the support of PARECO and FDLR elements. Firs it started with heavy machine gun bombings before enleashing fighting of forces on the ground, clashing with CNDP forces on th Mushaki hills. For recall, for many days now, the CNDP positions are under the assault of their enemy (FARDC-FDLR-PARECO), under Monuc full view and with no reaction of he later, which is unacceptable. It is to be expected that the CNDP will not endure such heavy an assault without reacting. If the government offensives do not halt in order to give some chance to a peace deal, the CNDP will find itself under the duty to defend its positions in he coming days. It will have to put a decisive end to these lethal military adventures started and pursued by the Government forces. This will be only a duty, the duty to provide security to the populations in the zone under the movement control.

Sunday, 21 September 2008

LES FAUX FUYANTS DU PLAN DE DESENGAGEMENT DE L’ONU

Après avoir appliqué systématiquement la stratégie de pourrissement qu’il vaut la peine de rappeler, Kinshasa maintient sa poursuite de la guerre tout en ameutant les médias qui, à leur tour, clament sans honte que c’est le CNDP qui a commencé les hostilités. Il faut être à ce point loufoque! Les FARDC et leurs alliées FDLR-PARECO-MAY MAY et al., qui d’ailleurs n’ont jamais cessé de violer le cessez-le-feu de janvier 2008, ont bel et bien commencé les hostilités sur terrain. Les déclarations de Tchikez Diemu et autres ténors du gouvernement n’ont fait que confirmer que cela répondait aux ordres de la plus haute hiérarchie. La présence du Chef de l’Etat a rehaussé de son autorité l’origine de l’initiative des hostilités. Que les journaux congolais se le tiennent pour dit, personne n’est dupe.

Pourrissement voulu

De quelle stratégie de pourrissement s’agit-il ? Tout le monde se souvient de la pompe avec laquelle Kabila et son flamboyant président de l’assemblée nationale ont opéré ce qui devait être un tour de magie pour résoudre la question sécuritaire à l’Est du pays : la fameuse conférence de Goma, sanctionné par le non moins fameux Acte d’Engagement de Goma. Qui sait combien de millions d’euros ou de dollars US (monnaies d’usage à Goma, grâce à la distribution qu’en fait le pouvoir public) ont été dépensés pour organiser les soi-disant missions de paix, séminaires de sensibilisation au programme Amani, missions de vérification on ne trop bien de quoi ? Rien que des manœuvres d’apparat. Aussi longtemps que l’attention du public était orientée vers le « cirque du programme Amani », plutôt que vers la défaite cuisante de Mushaki en décembre 2007 et l’inertie et la corruption de nouvelles institutions du pays, Joseph Kabila, son gouvernement et la trop complaisante mission de paix de l’ONU demeuraient convaincus qu’ils éviteraient indéfiniment de traiter les questions de fonds de la crise kivutienne. Mais ces questions de fond demeurent. Au lieu de les affronter Kabila pense que laisser pourrir la situation lui donne toujours la possibilité d’utiliser son armée des pilleurs appuyée des génocidaires pour écraser le CNDP. Parce qu’il croit qu’écraser le CNDP, un mouvement porteur non seulement d’un vrai idéal de paix, mais aussi d’une vision des reformes stratégiques et économiques pour le Kivu et le pays, c’est facile et cela résoudrait tout ! On ne saurait pas dire si c’est de la naïveté ou d’une ignorance invincible.

La communauté internationale emboîte les médias pour démoniser le CNDP quand elle a été incapable de faire pression sur le gouvernement congolais concernant les FDLR. Ce qui était prévisible si l’on se rappelle du rôle que cette même communauté, surtout les Nations Unies, ont joué dans l’implantation des forces génocidaires en RDC. La Monuc, qui enrichit ses fonctionnaires en sillonnant la région, n’a pas été capable de dénoncer tant l’alliance des FDLR avec les FARDC, comme les violations répétées du cessez-le-feu de janvier 2008 par cette même coalition. Elle ne semble élever la voix que pour accuser le CNDP, fortuitement bien sûr. Toutes ces manœuvres ne visent qu’à pourrir la situation sans en toucher le fond. S’il faut le répéter c’est une crise à causes politiques que ni guerre, ni pourrissement ne résoudront. Plus Kabila retarde les négociations politiques, plus sa situation deviendra inconfortable, d’autant plus qu’il n’est pas aujourd’hui plus sûr de gagner la guerre qu’il ne l’était en décembre dernier. Peut-être il croit qu’il faut verser du sang chaque année pour émouvoir l’assemblée général des Nations Unies. Les faits et gestes de la très discréditée Monuc ne se convertissent-ils pas en décisions des hautes instances des Nations Unies ?

Les échos du jour

Hier, convaincues que les dernières déclarations de la MONUC et du Gouvernement sur une imminente cessation des hostilités, les troupes du CNDP ont maintenu avec discipline une ouverture à un éventuel geste de bonne foi. Mais elles ont vite été surprises par une agression féroce sur Mushaki par l’alliance FARDC-FDLR. Elles ont été obligées de se replier en hâte, pour une intempestive réorganisation pour repousser l’ennemi. D’où la débande de la coalition et la prise de la cité de SAKE par les troupes d’avant-garde du CNDP.

Nous avons appris que c’est la MONUC qui a demandé au CNDP de ne pas poursuivre les FARDC-FDLR en fuite vers Goma. Il semble que le CNDP ait obtempéré à condition que la MONUC dénonce l’agression des FARDC-FDLR sur Mushaki et que l’armée gouvernementale ne rentre plus dans la Cité de SAKE. La Mission onusienne aurait promis de négocier, dans la soirée, une sortie dans ce sens là. Voilà des gestes que la Monuc devrait rendre publics, même quand elle prend un engagement verbal. Au lieu de cela, elle a laissé les FARDC-FDLR occuper la zone neutre de Kimoka, sans broncher en sachant très bien qu’il s’agit là d’une autre violation. Une preuve de plus que la prétendue neutralité de la force de paix onusienne n’existe plus.

Dans l’entre temps, ce matin, à Rutshuru dans plusieurs secteurs les troupes du CNDP s’attendaient à un affrontement imminent dû au pilonnage initié par les FARDC-FDLR très tôt. En territoire de Masisi c’est la même chose. On se demande alors si la promesse de la Monuc, peut-être donnée trop hâtivement pour protéger Goma de l’avancée possible des troupes du CNDP, ainsi que le plan de désengagement que Joseph Kabila et Alan Doss ont tant médiatisé ne constituent que des faux fuyants. Quoi que communiqué au CNDP, ni la Monuc ni le gouvernement ne peuvent s’attendre à ce que ce Mouvement y réponde pendant qu’il est sous l’assaut de la coalition des FARDC et les génocidaires FDLR.

Friday, 19 September 2008

La fourbe hypocrysie de la Communauté International face aux négociations en pays neutre exigées par le CNDP

Pourquoi le CNDP exige des négociations directes, avec une médiation et dans un pays neutre ?

Ceux qui suivent avec constance les différentes étapes dans l’évolution de la crise à l’Est de la RDC ne sont pas surpris par les déclarations rhétoriques de Joseph Kabila, de son représentant dans le programme Amani, et du président de l’assemblée nationale. Ils ne sont pas non plus surpris par les manifestations diverses organisées dans les rues contre la MONUC ou contre les violents combats que les FARDC mènent pour provoquer les troupes du CNDP. Finalement, ils ne sont pas surpris par la ritournelle du programme de désengagement que Alan Doss a dû produire en vitesse pendant que Kabila était encore à Goma.

Quelques prémisses

Pourquoi rien de tout ceci n’est pas étonnant ? C’est parce qu’en décembre 2007, après la défaite de Mushaki, le gouvernement, pour éviter une négociation directe avec les vainqueurs de Mushaki, le gouvernement recourut à la conférence de Goma. Disons tout de suite que, quoi que vainqueurs, les troupes du CNDP ne sont pas bellicistes. Ils se battent contre la provocations des FARDC et pour défendre la population innocente contre les exactions des FDLR. Tant que ces génocidaires soumettront les populations du Kivu à leurs crimes, le CNDP se battra pour la défendre. La déclaration de Kabila d’utiliser tous les moyens pour apporter la paix n’est pas non plus nouvelle, car l’on sait que pour lui la fin justifie les moyens ! Son accusation du pays voisin n’est pas nouvelle non plus d’autant plus qu’il s’agit de rejeter la responsabilité des échecs de son gouvernement à des tiers, qui souvent ne sont pas concernés. Quant au programme de désengagement hâtivement produit par la MONUC, il répond à la logique de Kabila, de forcer la paix sans une négociation politique franche sur le fond des raisons de la crise qui dure depuis quatre ans maintenant. La MONUC sait très bien qu’il est absolument superflu d’envisager un quelconque plan de désengagement aussi longtemps que les génocidaires demeurent actifs dans leurs objectifs au Nord comme au Sud Kivu. Toute la communauté internationale, généralement plus au courant des enjeux que les extrémistes du gouvernement Kabila, est consciente qu’aussi longtemps que Kinshasa ne rapatriera pas les FDLR et au contraire, continuera à les utiliser comme alliées, il n’aura pas d’argument pour forcer un désengagement quelconque de la part des rebelles.

L’opinion dûment alertée

Ceux-ci, contrairement au gouvernement, ne travaillent pas en ordre dispersé, même si Kinshasa a tout fait pour les détruire. Ils prennent soin de prendre à témoin l’opinion sur leur position ainsi que celle du gouvernement et celle de ladite communauté internationale. Par exemple, une lettre du CNDP a rappelé au Chef de la MONUC qu’en date du 11 septembre, la Direction Politique du mouvement avait décrété un cessez-le feu unilatéral et opéré un retrait immédiat de toutes les positions conquises depuis la reprise des hostilités. Un retrait, rappelle la lettre, dont la MONUC a été en mesure de vérifier la réalité sur le terrain. Avec cela, le mouvement s’attendait à ce que l’adversaire, à savoir le Gouvernement saisirait la main tendue pour agir en conséquence. Malheureusement, celui-ci a, comme toujours, traité ce geste de paix par le plus grand mépris, assuré de l’appui décisif, croit-il, de ses forces supplétives que sont les FDLR/ex-FAR/Interahamwe, le PARECO et les diverses factions MAY MAY. Cela s’explique par le fait qu’ayant déclenché les hostilités pour rétablir par la force l’exercice de l’Autorité de l’Etat dans les zones sous contrôle du Mouvement, ainsi que ce dernier l’avait démontré dans son Communiqué du 28 août dernier, le pouvoir n’entend pas s’arrêter avant d’avoir gagné sa guerre en terrassant le CNDP. C’est pourquoi, le déploiement de ses troupes ne se dément pas, au contraire, il s’intensifie.

Propos indus

A côté du déploiement belliciste dont le Mouvement a les détails, les politiciens ne sont pas en reste. TCHIKEZ DIEMU, ministre de la défense a, dans une conférence de presse, traité le Chairman du CNDP de « bandit, Satan, Ben Laden, Karadzic ». Il affirmé que le CNDP est « un serpent dont la tête a déjà été coupée et dont seul le corps bouge encore en attendant d’expirer sous les coups de boutoir des FARDC ». Les députés extrémistes SEKIMONYO et BARIYANGA, et le Président de l’Assemblée Provinciale ont fait des déclarations du même ton à Rubare et à Rugari où, en outre, ils félicitaient les jeunes gens qui avaient attaqué la MONUC à Rutshuru.Le Général-Major Denis KALUME NUMBI a déclaré, quant à lui, à la jeunesse de Goma : «NKUNDA et les siens ont entrepris de nous entraîner dans la logique de partage du pouvoir, leur a-t-il martelé en substance. Et ça c’est impensable. Mais en fait, le problème n’est plus NKUNDA ni le CNDP. Le problème, c’est un petit pays voisin qui les utilise pour nous déstabiliser. Alors, si vous ne voulez pas être asservis, prenez-vous en charge, commencez à agir comme les jeunes palestiniens et faites-vous sauter sur les partisans du CNDP que vous rencontrerez en ville. Si vous avez besoin de ceintures de dynamite, nous vous les fournirons ». Cette déclaration se passe de tout commentaire.

Hypocrisie de la Communauté internationale

La communauté internationale qui, à travers la MONUC, tente de suggérer un plan de désengagement complaisant, ne peut pas oublier qu’au terme du « Communiqué de Nairobi », le Gouvernement s’était engagé avec le soutien de la MONUC à mettre définitivement fin, de gré ou de force, entre le 15 mars et le 15 juin 2008, à la présence des FDLR/ex-FAR/Interahamwe en RDC.
Et le Conseil de Sécurité qui suggère que le CNDP dépose les armes au lieu de convaincre le gouvernement de Kinshasa de négocier sur les causes politiques de la crise, pense qu’il est normal de fermer les yeux devant les responsabilités du Gouvernement KABILA qui utilise les forces génocidaires pour perpétuer l’instabilité dans les Kivu. Ce même Conseil de Sécurité voudrait que le CNDP, qui est un Mouvement politico-militaire congolais, dépose les armes pour laisser le champ libre à des forces illégales et criminelles étrangères ayant entrepris de soumettre tout une partie de la population congolaise contrainte de vivre sous leur joug ou de s’exiler pour leur échapper.
Cependant cela est simplement le signe qui montre que les Nations Unies croient qu’il n’y a plus de patriotes en RDC. La lettre du CNDP à Alan Doss remarque que même si l’ONU devait donner à la MONUC « un mandat plus musclé », comme le suggèrent certains, paraît-il, ou faire intervenir une opération « Artémis bis », comme l’a souhaité le Président de l’Assemblée Nationale, KAMERE Vital, cela ne change rien à position de ces vrais patriotes: s’il faut mourir jusqu’au dernier pour que soit recouvrée « la dignité du Congo et des Congolais », ils y sont préparés depuis maintenant plus de 4 ans. En attendant, l’incessant déploiement des troupes gouvernementales et de leurs supplétifs ainsi que le harcèlement qu’elles continuent d’exercer sur les positions du CNDP ne laissent à celui-ci aucune autre alternative que d’y faire face. Dès maintenant.

Pourquoi négocier avec une médiation et en pays neutres

De tout ce qui précède, l’on déduit :
  1. Que l’option militaire demeure absolument une erreur car les problèmes sécuritaires du Kivu ont des causes politiques qu’il faut négocier
  2. Que le gouvernement congolais devrait reconnaître qu’il faut faire face à cette négociation sans chercher d’autres subterfuges qui risquent de finir en flop comme la conférence de Goma, qu’il a d’ailleurs torpillée sciemment
  3. Qu’aucun plan de désengagement ne peut être envisagé tant que le rapatriement des FDLR n’a pas été effectué.
  4. Que la communauté internationale doit léver le voile de son ignorance voulue pour éviter de se trouver impliquée dans un nouvel échec comme en Somalie dans les années 1990 ou comme avec la tristement célèbre opération turquoise.
  5. Qu’il n’y a pas de possibilité d’assurer la neutralité en RDC, les propos des ministres clés sont on ne plus clairs; et les représentants de la communauté internationale jusque là impliqués dans AMANI ne sont plus capables d’assurer cette neutralité. L’échappatoire de Mbusa Nyamwisi qui dit ne pas vouloir négocier avec le CNDP car celui-ci n’est pas un État, souligne simplement la mauvaise foi qui ignore la meilleure manière de trouver une solution efficace à un problème qui dure depuis trop longtemps.

Wednesday, 17 September 2008

Random Eastern DRC News

All these news are usually published by somehow biased NGOs, so just read between the lines!

http://www.reliefweb.int/rw/rwb.nsf/db900SID/LRON-7JJDTP?OpenDocument

http://www.reliefweb.int/rw/rwb.nsf/db900SID/KLMT-7JJ9BA?OpenDocument

This one is very interesting because it about the public debt that is inflated as we all know, but then it shows why and how in a different light!

http://www.mediacongo.net/show.asp?doc=10524: La dette publique de la RD Congo est gonflée par des crimes financiers, assurent des experts

What is the opposition doing?: http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-09/16/content_719912.htm: l'opposition institutionnelle appelle le gouvernement à prendre en compte les revendications sociales

We'll be paging you as much as we can!

What's the Problem? The ICC or the Prosecutor?

The International Criminal Court started in a very fishy manner. It was meant to be politicized, and unfortunately was going to become an instrument for a new type of colonization. With regard to crimes committed on the African Continet, apart from Charles Taylor, it has gone after those who have sought to oppose resolutely the new kind of autocracies. So it's no surprise that some people are already calling for the resignation of its flamboyant prosecutor, the Argentinian Luis Moreno Ocampo: http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/lawreports/joshuarozenberg/2700448/Why-the-worlds-most-powerful-prosecutor-should-resign.html

Some are trying to support him in a sophisticated manner, but then those are international media outlets which play the political game in his camp somehow: http://internationallawobserver.eu/2008/09/03/should-the-prosecutor-of-the-international-criminial-court-be-removed-from-office/

But then it's the whole idea of international court depriving of national sovereign country of their right to apply justice! It's not only about Africa: http://internationallawobserver.eu/2008/09/03/should-the-prosecutor-of-the-international-criminial-court-be-removed-from-office/

The Mushaki Pager is keen following up the ICC moves because it is a threat to the voice of political rationality!

On the Eastern DRC front, a melting pot of news later in the day!

Tuesday, 16 September 2008

Kabila is back on time to supervise Monuc killings!

Kabila is back from attending Tsvangirai official ceremonies in Zimbabwe. Instead of going to Kinshasa, he is back in Goma, because his war is still going on there. While the CNDP troupes have recaptured the little town of Kirotshe, the so called UN peacekeepers are once again shooting away against the CNDP positions. The question that no one seems to ask is what is exactly the MONUC mandate? De iure, it is supposed to protect the civilian population, and within the Goma Acte d'Engagement, to provide a framework for the peace process. However, as this morning events are showing, the new de facto mandate seems to be direct fighting the CNDP using their heaviest weaponery. Besides, the MONUC has fully twisted its job: as Kabila is landing in Goma, MONUC forces are killing civilians in GOMA, near the airport. This new development is a result of a careless driving that saw a peacekeepers vehicle killing two people on the road. The population reacted angrily against the peacekeepers who reacted back shooting blindly at the crowd. The number of casualties as reported at the moment is of 6 people dead. It's impossible to know how many injured, and may be more death! The Mushaki Pager will update you on this as soon as possible!

Fédéralisme: Vers une restructuration du système étatique au Congo/Zaïre (III)

c) « Etat Moderne » dans le contexte sub-saharien

La modernité libérale occidentale comme réalité sociopolitique qui a créé l’Etat moderne n’a pas d’équivalent en Afrique sub-saharienne. C’est pour cette raison que l’effort de calquer ce modèle sur l’Afrique noire a eu des résultats frustrants et même régressifs. Et c’est là la preuve majeure des limites de son universalisation. L’appareil gigantesque de l’Etat projeté sur une société déstabilisée par une colonisation brutale et, plus tard, par des dictatures non moins brutales semble avoir corroboré une vieille définition de l’Etat dans sa finalité. La finalité de l’Etat est toujours la même et elle consiste à limiter l’individu, le dompter, l’assujettir, le subjuguer[1].

Comme appareil, l’Etat peut vraiment faire tout cela, surtout si l’on considère que dans sa forme moderne copiée en Afrique, il est une association politique qui établit une souveraineté juridictionnelle sur un territoire limité par des frontières conventionnelles, et l’exercice de son pouvoir central est assuré par des institutions publiques. L’organisation sociale relève de la responsabilité de ces institutions dont le financement est aussi public.
En tant qu’association ou entité il ne coïncide pas avec une réalité sociologique englobant les besoins et aspirations concrètes des citoyens, il n’est qu’un appareil au sens littéral du mot. En tant que tel, il agit souvent contre ces besoins et aspirations.Même si l’Etat a toujours été regardé comme la catégorie fondamentale de la vie politique, aujourd’hui son rôle et son sens sont remis en question par des faits concrets. L’émergence de ce que Fukuyama a appelé « failed States » et que d’autres ont appelé « hollow States » (Etats creux)[2] démontre, une fois de plus, que ce modèle caractérisé par une sorte d’ultracentralisation du pouvoir ne garantit pas l’ordre social qui porte vers un développement des citoyens. L’Afrique de ce moment présente une intéressante photographie de ce que l’on pourrait appeler « Etats creux » : le Liberia et la Sierra Leone (jusqu’il y a peu), la Somalie, le Sud du Soudan, le Zimbabwe, et dans une certaine mesure, la République Démocratique du Congo.

Si l’on s’en tient à la forme, on peut dire que ces pays sont des Etats puisqu’ils ont une souveraineté, des institutions publiques, une légitimité, le monopole de la force et un territoire. Cependant, sur le fond, il serait absolument prétentieux de l’affirmer. Le caractère multiethnique de la plus grande partie des pays dont la forme superficielle est l’Etat, et sa conséquence directe sur « l’in naturalité » des frontières qui les délimitent, constitue une autre preuve que l’Etat qui correspond à une nation est le privilège de l’Europe occidentale. On dirait même un privilège partiel car l’Europe des années 1990 a connu aussi son lot de « hollow States » après l’éclatement de l’ancienne Union Soviétique et l’implosion de l’ex Yougoslavie. L’absence de la réalité « nation » est la raison qui explique la possibilité d’Etat « creux » pour ne pas dire vide du contenu originaire.

Par exemple, en Afrique sub-saharienne, le manque objectif de synchronie entre le développement de la nationalité et l’Etat hérité du colonialisme a fait qu’il y ait pas un seul pays qui n’ait pas une ou plusieurs minorités ethniques à cheval sur les frontières respectives. C’est là un facteur qui s’est révélé nécessairement explosif en cas de crise économique ou de secousses géopolitiques. En fait ce maillon est précisément celui qui a cédé sous la pression de la dette internationale administrée par des dictateurs et alimentant la conflictualité interne.
Il a cédé à la chute de l’équilibre bipolaire qui a coïncidé avec une tendance à la violation du droit international, la faiblesse (ou l’impuissance) des Institutions comme les Nations Unies et l’ancienne Organisation de l’Unité Africaine. Si la structure de l’Etat est superficielle, on voit alors à quel point elle peut contribuer à bloquer tout développement politique et ouvrir la voie à ce que Nkrumah avait pressenti comme étant le néo-colonialisme, à savoir le colonialisme économique. La destinée des soi-disant Etats a fini entre les mains des corporations puissantes économiquement. Dans ces conditions la conflictualité prend une autre forme, c’est un jeu maintenu et alimenté par les pouvoirs forts de la globalisation qui profitent justement de l’absence de vrais Etats pour imposer leur contrôle. Une nouvelle manière de coloniser ! Voilà un bon nombre de raisons qui justifient un changement de perspective, une remise en question de la structure de l’Etat.

A cela s’ajoute le fait que la conscience sociale focalisée sur l’aspiration légitime à un vrai développement met ainsi, de plus en plus, en evidence que la forme de l’Etat telle qu’elle apparaît est incapable de réaliser cette aspiration sans une reforme capillaire. Les nouveaux équilibres géopolitiques ont capté cette urgence. Ce qui s’est cristallisé dans la vague de nouvelles constitutions reformées qui, cependant, ne semblent pas avoir trouvé la meilleure structure de l’Etat. En tout cas le cas du Congo/Zaïre est plus criant. La nouvelle constitution de février 2006 propose une décentralisation qui cache mal, ou pas du tout, le pouvoir encore concentré au niveau central. Il y a eu des résistances trop fortes à adopter le fédéralisme. Pourtant, étant donné la variété de ses richesses humaines et naturelles, l’étendue de son territoire, le Congo devrait faire face à moins de difficultés pour un développement rapide en adoptant ce système. C’est pour cette raison qu’il est opportun proposer le fédéralisme comme étant la meilleure forme qui réponde à ses spécificités. Cette proposition se veut être adressée à ceux qui ont à cœur une éducation civique sortant des sentiers battus du slogan facile.

2. Pourquoi un Congo/Zaïre Fédéral ?

L’adoption de la démocratie comme principe de gouvernance politique est en train d’être universalisée, mais l’on voit que, comme le concept d’Etat, elle a des défauts qui lui sont pratiquement endogènes. Le premier semble être la philosophie individualiste du libéralisme qui l’inspire. L’individualisme est incapable de structurer une gouvernance du bien commun et paralyse donc toute forme politique. La démocratie moderne d’autre part a renoncé à tout principe moral universel, ce qui explique pourquoi elle recourt à la corruption pour organiser son propre fonctionnement. Elle transforme ainsi l’activité politique en une sorte de champ ouvert aux plus opportunistes.

Cependant, puisque la démocratie est fondée sur le principe de la liberté et de l’égalité, elle devrait être corrigée ou améliorée de ses défauts d’abord pour pouvoir construire une forme politique viable. Le correctif de la démocratie ne peut que venir de la considération de l’objet de gouvernance : les personnes et leurs communautés dans leur dignité, les personnes dans leurs besoins concrets, d’où l’importance de l’égalité et de la liberté. Mais cette « égalité ne peut pas être forcée par le pouvoir politique au-delà des principes de justice et de respect de la juste liberté[3] » des personnes.

On pourrait se demander, mais quel est donc le genre de société qui puisse rendre possible une vraie démocratie ? Aristote avait considéré la question et sa conclusion était que la démocratie était rendue possible par une classe moyenne de citoyens. Ce doit être une majorité de citoyens libres et égaux réellement, ayant droit de participer au pouvoir politique d’une manière réelle. Ceci est différent de la tendance à réduire la participation politique au suffrage universel direct qui, souvent, finit par un choix entre le maintien d’un establishment politique ou son remplacement par un autre dans le contexte du jeu des partis politiques. Ceci finit par devenir un jeu d’intérêts partisans bien loin de la gouvernance du bien commun à tous.

Adopté par un système politique centralisé, la démocratie ainsi entendue promeut, en pratique une culture discriminatoire, une compétition entre partis politiques et des institutions injustes, sans oublier elle recourt, sans ambages, à la corruption à tous les niveaux en commençant par le plus haut. Le fédéralisme présente des caractéristiques qui peuvent ajuster la démocratie au besoins des citoyens et structurer des institutions y répondant mieux qu’une décentralisation qui n’est autre chose qu’une longa manus d’un pouvoir fortement encré en un centre de pouvoir. En permettant une plus objective application de la démocratie, le système fédéral forge un Etat qui a plus de chance d’être un Etat de droit.

Un bref aperçu du système fédéral, les facteurs qui généralement contribuent à en créer un, ses caractéristiques ainsi que les raisons qui justifient la crainte de l’adopter comme système de gouvernance peuvent permettre de conclure que c’est le système le plus approprié aux réalités congolaises.

[1] Heywood, A., (2002), Politics, Palgrave, New York, p. 85. Heywood cite Max Stirner, The Ego and his own, 1845 en ces termes: “The purpose of the State is always the same: to limit the individual, to tame him, to subordinate him,to subjugate him”
[2] Heywood, A. Ibidem, p. 98
[3] Alvira, R. (2006), Démocratie et Cité de Dieu, document inédit

Monday, 15 September 2008

Kabila supervise sa guerre

Le président de la république qui est arrivé à Goma en arborant un treillis militaire. Toute son apparence, ses faits et gestes ainsi que ceux de ses généraux ont donné l'impression qu'il est venu terminer la crise du Kivu, une fois de plus, par la force plutôt que par la negociation même si il a prolongé le mandat du programme AMANI pour une durée d'une annee. Des sources dignes de fois nous font savoir qu'en réalité, il a passé ses nuits dans une tente érigée dans la cour du bureau du gouvernorat. Histoire de solidariser avec les déplacés qui sont à la merci des intempéries, quelle ironie, ou plus encore, quel cynisme!

Au même moment, ses troupes créent d'autres nouveaux déplacements de populations innocentes. ces forces tirent à l'armement lourd à 40 km depuis le camp militaire de Rumangabo vers Bunagana avec le seul objectif de faire fuire les populations vers les camps des refugiés en Ouganda. Simultanément, pendant que Kabila était encore à Goma, la 14e brigade en coalition avec les FDLR et les PARECO, a systématiquement tué, violé, pillé, arraché des yeux et coupé les pieds à des civils sans défense au vue et au su de la Monuc. Après cette démonstration sauvage qui est la marque des génocidaires Hutu, ils ont ensuite essayé un exploit en attaquant les positions du CNDP. Ils ont cependant subi un grand revers a NGUNGU où trois capitaines FARDC ont été capturés. Voilà comment fonctionne la stratégie du Rais, qui est, comme tout le monde le sait, un général.

Ce même Rais a sommé le CNDP de se désengager dans un délai d'une semaine, à défaut de quoi, le président passerait alors à la vitesse supérieure. Il semble oublier volontairement quatre exigences qui ne sont qu'évidentes parce qu'elles font partie du défi qu'il se refuse à affronter en ne voulant pas le négocier politiquement. Il s'agit du retour des refugiés, de la réinstallation des déplacés, et bien entendu la réinsertion de tous dans leur milieu; la libération des prisonniers d'opinion; le désarmement des FDLR; une restructuration plus rationnelle de l'armée ainsi qu'un nouveau cadre de développement.

Pendant que le chef de l'État supervise la confusion de Goma, la MONUC se trouve à la croisée des chemins. D'un côté elle est malmenée par CHIKEZ DIEMU qui brûle d'envie de se débarrasser le l'ONU afin de pouvoir organiser ses massacres sans supervision internationale. De l'autre BABACAR GAYE le commandant de cette force onusienne continue a ordonner les casques bleus à faire la guerre directe au CNDP. Celui-ci est devenu la seule force qui se bat pour défendre le peuple contre des violeurs et des pilleurs. BABACAR GAYE, selon certaines sources bien informées, est lui même criminel. Il semble qu'il existe un mandat d'arrêt contre lui, puisqu'il aurait supervisé la tuerie de ses propres concitoyens. De toute façon, les choses ne semblent pas aller au mieux entre lui et Tchikez Diemu car ce dernier a incité la population à une tentative de lapidation du commandant sortant de la Monuc. On ne saurait pas prévoir si Diemu s'entendra mieux avec l'espagnol qui est destiné à remplacer Gaye dans les prochains mois. La CPI devrait considérer son incimination au motif de l'association entre la MONUC , les FARDC et les FDLR, forces génocidaires qui sont devenues alliées de la force onusienne dans un massacre continu au Kivu.

Saturday, 13 September 2008

L'ONU tue au Nord Kivu

Les mains de l’ONU dans la longue préparation d’un génocide


Depuis le mois d’août, le CNDP a dénoncé, à mainte reprises, la sa gestion calamiteuse de la crise qui prévaut au Kivu par le gouvernement congolais. Ce dernier s’est délibérément abstenu de reconduire le Programme National AMANI arrivé à expiration le 02 août dernier, au terme de 6 mois réglementaires. Ayant profité des circonstances pour forcer, par pressions internationales interposées, la conférence de Goma, maintenant il a tenu à priver les belligérants d’un cadre légal de négociation, afin de pouvoir se permettre de relancer les hostilités contre une seule et unique cible, le CNDP.

Ne voulant pas faire face à de vraies négociations politiques, même dans un cadre aussi tronqué que l’Acte d’Engagement de Goma, qui du reste est en train de se solder par un bilan négatif, Kinshasa a manipulé activement la population à la fois contre la Monuc et le CNDP. Aux yeux de ceux qui tirent les ficelles à Kinshasa, la Monuc aurait le mandat de se suppléer et au besoin substituer aussi bien l’armée nationale que l’Etat lui-même. Non contents du résultat de cette manipulation à Rutshuru où véhicule et locaux de la Monuc ont été ciblés par la populace, les représentants de l’État inexistant ont organisé des comités interuniversitaires estudiantins avec lesquels ils ont mis au point « une marche de la colère » contre la collusion supposée et manifestement imaginaire entre le CNDP et la MONUC.


L’échec le plus grave demeure le fait de n’avoir pas su tirer profit la conférence de Goma et son Acte d’Engagement. Au contraire, le gouvernement s’est livré à la forfaiture en instaurant le divisionnisme au sein d’une partie du peuple congolais qui est au Kivu. Ainsi, pour essayer d’écraser coûte que coûte le CNDP dans le processus de paix de Goma, le Gouvernement KABILA s’est employé à ressusciter, sous les yeux de la Monuc et avec sa complicité ne fut-ce que par passivité, des groupes armés qui avaient disparu du paysage politique kivutien depuis longtemps. Il leur a même donné l’occasion de recruter des miliciens et les moyens de se réarmer afin de justifier leur existence politique.

L’échec le plus criminel des Nations Unies au Kivu, ainsi que de toute la communauté internationale qui y a ses envoyés spéciaux, a été de laisser le gouvernement congolais poursuivre impunément son soutien et sa collaboration avec les génocidaires FDLR/ex-FAR/Interahamwe. L’ONU, l’Union Européenne et les puissances individuellement représentées en RDC pour le Kivu connaissent parfaitement le projet des FDLR et des extrémistes du gouvernement de Kinshasa, de répéter la tragédie rwandaise de 1994. Pour y parvenir, il a entrepris d’attiser les querelles intestines entre HUTU et TUTSI en enrôlant les premiers dans le PARECO. Ce groupe n’est qu’une milice créée de toutes pièces pour les besoins de la cause. Son but est de combattre contre le CNDP avec l’allégation fausse que celui-ci est composé uniquement de tutsi. Par ailleurs, le gouvernement persiste à retenir, contre leur gré, les déplacés dans les camps autour de Goma, de Nyanzale et de Rutshuru afin d’en faire des boucliers humains dans une éventuelle confrontation avec le CNDP, sachant bien que celui-ci ne tirera jamais sur ses propres compatriotes civils de surcroît.

L’ONU qui, aujourd’hui dans son conseil de sécurité se dit préoccupée par ce qui se passe au Kivu, a assisté sans jamais broncher aux préparatif du gouvernement de Kinshasa qui veut à tout prix une guerre interethnique, de préférence limitée aux seuls Hutu et Tutsi. Il ne l’aura pas. Si la guerre doit demeurer son option et son obsession, alors le CNDP se défendra par tous les moyens à sa disposition et défendra la population sous sa protection. L’hypocrisie de l’ONU déborde les limites puisqu’aujourd’hui, il adopte le langage du gouvernement congolais en utilisant un subterfuge linguistique pour condamner le CNDP et, en même temps, demander que toutes les parties reprennent le processus défectif de Goma. La Monuc se dit aujourd'hui fière d'être entrée en combat directe et fait la guerre contre le CNDP en tuant ses éléments. C'est le début d'un massacre qu'il faut arrêter. Quand M. Ripert dit vouloir obliger Nkunda au désengagement, il ne fait que montrer le parti pris de l’ONU dans toute la crise des Grands Lacs. Que les diplomates Onusiens le reconnaissent ou pas, les criminels des Grands Lacs sont les génocidaires et le gouvernement congolais qui les appuie. La prise en mal du CNDP de la part de l’ONU veut faire d’une pierre deux coups : provoquer un génocide par un gouvernement en décriminalisant les FDLR, et présenter le CNDP comme l’obstacle à la paix et ainsi gagner plus facilement le renouvellement du mandat de la Monuc. Les diplomates français de l’ONU veulent terminer au Congo le génocide qu’ils n’ont pu achever au Rwanda, et le pas suivant sera une guerre entre le Congo et le Rwanda par les FDLR appuyées par la Monuc et les FARDC. Le développement du pays, aux oubliettes comme toujours.

Friday, 12 September 2008

Le potentiel défend une possible autocratie

Mais d'abord il joue à l'arsoniste pour pouvoir révendiquer un rôle de pompier: http://www.lepotentiel.com/afficher_article.php?id_article=70319&id_edition=4434

Il faut faire peur, et recourir à la statégie de panique: "on veut balkaniser la RDC"! C'est la corde sensible qu'il faut touvher pour noyer les révendications du CNDP. On a toujours essayer de criminaliser ce mouvement. Mais puisqu'il a une cause à défendre, et qu'il la défend mordicus, envers et contre tous ses détracteurs, il faut utiliser des slogans plus inquiétants, même s'il s'agit là de la tactique de l'autruche. Il faudra bien, tôt ou tard, revenir à une table de négociation, comme il aurait dû en être le cas l'année dernière avant la stratégie belliciste qui échoua à Mushaki. Kabila écoûte trop les pro-génocidaires députés et ministres de l'Est du pays, ça coûte trop chère à la population et ça enrichit les ONG et le staff de l'ONU.

On cherche... des interlocuteurs capable de gestes qui puissent des jalons vers la paix comme cet effort: http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=3847
Le vocabulaire anglais est toujours plus précis et concis: les décisions que prend le gouvernement congolais sont dictées par un UNRELIABLE CHARACTER: http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=3844

Was Monuc going to fight the CNDP?

Here we go! http://www.monuc.org/news.aspx?newsID=18076

The problem of Eastern DRC is of two fold:

a) Bad governance on all frent
b) And this, please check out the bold passage: http://www.monuc.org/news.aspx?newsID=18073. As long as the International proponents and the DRC government do know acknowledge the criminal coalition existing between Kabila's power and the FDLR, the rwandan genocide foreces operating in Eastern DRC since 1994, it will always a scapegoat move to attack militarily and mediatically GeneraLaurent Nkunda Mihigo.

And then here, we have the reason of their coalition besides their common hate for Congolese Tutsi!: http://www.monuc.org/news.aspx?newsID=18066

A follow up on the french UN staff who abused congolese girls: http://www.monuc.org/news.aspx?newsID=18066

Wednesday, 10 September 2008

Les rebelles ugandais menacent Kinshasa

Il fallait s'y attendre! Et pourquoi Kinshasa se reveille seulement maintenant? Ces seigneurs de la Garamba n'entendent pas obtempérer aux ordres, autrement tardifs de Kinshasa!!

http://www.mg.co.za/article/2008-09-09-ugandan-rebels-warn-drc-against-attack-threats

Il faut suivre cette nouvelle Saga! Il sera intéressant de voir si Tchikez Diemu et Denis Kalume s'en iront en guerre contre Kony. Monteront-ils les médias contre le LRA ou ils ne savent s'en prendre au défenseurs du peuple au Nord-Kivu?!!!

Fédéralisme: Vers une restructuration du système étatique au Congo/Zaïre (II)

b) Les étapes du processus constitutif de l’Etat

On distingue généralement trois phases dans ce processus[1] : la progressive concentration du pouvoir politique qui s’érigea en souverain, souvent en souverain absolu ; le constitutionalisme libéral qui naquit avec l’objectif de limiter le pouvoir absolu de la première phase au plan interne en le divisant et en spécifiant ses compétences ; et finalement la phase de la démocratisation du pouvoir par laquelle, à travers la participation universelle une nouvelle légitimité est conférée à l’Etat et, avec elle, le mandat d’une intervention sociale majeure.

La première phase caractérisa le Bas Moyen-âge avec une résurgence du droit romain qui suggérait aux princes la revendication pour eux-mêmes de la plenitudo potestatis[2]. Une fois qu’ils l’acquéraient, ils l’exerçaient au détriment des pouvoirs locaux, jusque là exercés par des seigneurs féodaux ; et au détriment des pouvoirs extérieurs, normalement exercés soit par un empereur, soit par un pape. En fait ces deux niveaux de pouvoir finirent par disparaître en laissant l’hégémonie à la nouvelle entité, et le roi devenait un monarque. Dès lors le pouvoir s’exerce à partir d’une seule source qui a le monopole de la chose publique sur tout le territoire et sur tous les citoyens.

Un trait marquant de cette phase, c’est la relation souverain-sujet qui crée l’uniformisation de tous les sujets, les citoyens, ouvrant ainsi la voie au processus de démocratisation dans sa dimension égalitariste. L’Etat ainsi formé est incapable d’assimiler les différences dans la condition politique de ses membres qui ne sont que ses sujets (égaux), auxquels il a aussi tendance à imposer un système légal uniforme.

Le facteur ayant le plus déterminé cette évolution des choses semble avoir été la guerre. En cette période l’effort de guerre visait à soumettre, sur le plan interne, les divisions et résistances intestines d’une part ; et d’autre part il visait à accroître la capacité d’affronter avec succès une possible agression de l’extérieur. C’est dans ce contexte que Machiavel a élaboré sa théorie de la souveraineté comme étant le monopole de la guerre réduisant donc l’essentiel de l’Etat à une situation marginale et exceptionnelle, plutôt qu’à la tache d’une gestion ordinaire des affaires publiques qui justifie toute gouvernance. La concentration d’un pouvoir pareille suscita la nécessité de le limiter en le soumettant à la loi. Et c’est de cette manière qu’apparut la division du pouvoir en trois, mais pour des raisons fonctionnelles en lieu et place des raisons personnelles ou même territoriales.

Le constitutionalisme libéral, quant à lui, limitait ce pouvoir par d’autres moyens rendus possibles par la distinction entre l’Etat comme une entité différente de la société civile composée des gouvernés, citoyens libres. Leur liberté et leurs droits individuels et inaliénables devenaient la limite du pouvoir souverain.
L’Etat prit ainsi une structure légale, qui comptait déjà avec son monopole de la force, et maintenant aussi le pouvoir de garantir la liberté économique de laquelle il va tirer tant de profit pour contrôler les gouvernés. Mais les gouvernés sont membres d’une société civile autonome qui ne peut être confondue avec l’Etat lui-même. C’est comme cela que l’économie de marché (libre) a pu se développer. Il faut seulement ajouter que l’économie étant l’apanage des bourgeois, la poursuite progressive de leurs intérêts allaient influencer la politique et conséquemment le fonctionnement de l’Etat consistant en une fonction de control et de sécurité. L’identité du citoyen individuel dans ce cadre est, comme on l’a vu plus haut, une identité uniformisante car l’ordre social nouveau n’est pas un ordre intégrateur, mais plutôt accumulateur.

Le mouvement démocratique intervint pour mettre en question la légitimité de l’Etat libéral surtout dans sa légalité, dont l’établissement n’était pas participatif. Si seul un petit groupe avait le pouvoir de décréter la loi, alors l’égalité devant cette loi n’était que formelle. En plus cette loi, matériellement parlant ne représentait que les intérêts de ce petit groupe avec un préjudice certain pour le reste de citoyens.

C’est donc pour réclamer une juste représentation des intérêts de tous que la démocratie égalitariste va s’imposer. L’égalité devant la loi devrait s’accompagner d’égalité en matière de participation politique. On en vint alors à revendiquer l’universalité de la participation politique et la démocratisation de l’Etat dans un esprit purement libéral. Le changement que la démocratisation introduisait n’était pas une modification de l’Etat constitutionnel libéral mais son vrai accomplissement, c'est-à-dire sa progressive transformation vers un Etat libéral de bien être social appuyé par les théoriciens de l’interventionnisme de l’Etat comme Marshall, Keynes, etc.

La configuration de l’Etat se montre, à partir de cette étape, comme une entité différente de la société elle-même. Celle-ci est autonome mais elle n’a pas de lois fixes car elle est le domaine de pluralisme. Alors elle se trouve en situations de conflit qu’elle ne peut pas résoudre seule, ce qui implique l’intervention de l’Etat dans ses fonctions régulatrices.
La société aussi se dessaisit souvent des responsabilités publiques, ce qui requiert une réponse de la part de l’Etat, réponse qui, compte tenu de l’autonomie de la société, finit par consister en control et supervision au lieu d’une action configuratrice et intégrative. Logiquement, le résultat final est un appareil étatique gigantesque de control et l’autonomie du social n’est en réalité qu’une complète bureaucratisation, c'est-à-dire, tout le contraire d’une vraie autonomie. Le gigantisme est prouvé par l’omniprésence de l’Etat dans toutes les activités humaines : de l’éducation à l’économie, de la sécurité sociale à la santé, de l’administration interne à la politique étrangère… L’Etat façonne, contrôle, supervise, réglemente, légifère, autorise, proscrit, même dans le domaine privé comme le mariage, naissance, liberté religieuse etc.
[1] Ibidem, pp.44-45
[2] Plenitude de pouvoir

Tuesday, 9 September 2008

Late news

This is hugely interesting! While the government in thumping the CNDP in the media, look at what it's doing with the LRA... But these are tough guys who have occupied the Garamba for a long time! Let's see whether the massive military movment is going to leave Goma and head North! http://africa.reuters.com/top/news/usnBAN945577.html

Any body who gets more of this, please alert the pager!http://africa.reuters.com/top/news/usnBAN957748.html

And the French guy who messed up though it takes so long for criminal courts to try them!

La MONUC fera-t-elle la guerre au CNDP?

Il y a seulement quelques jours, Thikez Diemu déclarait à Reuters que la RDC prendrait exemple sur l'Angola et exigerait le départ de la MONUC pour que le gouvernement congolais puisse régler la crise comme il l'entend. C'est clair que le régime a soif d'instaurer son autocratie sur toute l'étendue du territoire, comme l´ont bien remarqué les leaders du CNDP, dans un communiqué récent.

Aujourd'hui, aux dires du potentiel, c'est au tour de Kalume de placer les exigences gouvernementales sur la table de la MONUC: "Le gouvernement congolais a demandé à la MONUC d'imposer la paix au NOrd-Kivu par l'application du chapitre 7 de la charte des Nations Unies", a-t-il dit. http://www.lepotentiel.com/afficher_article.php?id_edition=&id_article=70153. Ces porte-paroles du gouvernement sur la question de l'Est sont rapides pour imputer au CNDP la violation du processus de paix sous les hospices du programme Amani. Mais ils oublient deux choses:

a) Les violations répétées de ce même processus par les FARDC, elles-mêmes
b) Le fait que le CNDP a eu la prudence de prendre toujours à témoin l'opinion nationale et internationale en ce qui concerne les violations incitées par le gouvernement lui-même, ainsi que les autorités régionales.

Les communiqués du CNDP que le gouvernement ignore superbement sont quand même connus et de la presse, et de la communauté internationale à travers ses représentants sur place. Ce mouvement a alerté l'opinion à chaque fois que les préparatifs de guerre, de la part du gouvernement, ont atteint un nouveau stade. La MONUC le sait parce qu'elle est très bien informé. La population occupant les zones exposées aux razzias des génocidaires seraient complètement à la merci de ces criminels si le CNDP croisait les bras. Chose qu'il ne fera pas aussi longtemps qu'il s'agira de défendre le peuple. Les FARDC et leurs supplétifs FDLR, encouragées par les assurances que leurs protecteurs, les extrêmistes présents au gouvernement et à l'assemblée leur donnent, ne demandent mieux que de provoquer le CNDP.

L'offensive d'envergure déclenchée la semaine dernière ne fait que confirmer la stratégie de Kinshasa de ne recourir qu'aux armes pour trouver une solution politique tant attendue. Eh bien le langage des armes qui n'a pas convaincu l'année dernière à Mushaki ne convaincra pas aujourd'hui. À moins que Babacar Gaye ne prennent le haut commandement des FARDC et troque l'uniforme de la MONUC pour se substituer aux FARDC. Mais il est improbable qu'un diplomate de la trempe d'Alan Doss veuille attacher, pour l'histoire, son nom à un autre type de génocide. Car c'est bien le génocide qu'annoncent les propos incendiaires des généraux kabilistes. Faut-il encore répéter qu'un bain de sang n'est pas la solution dont le Kivu, la RDC et les Grands Lacs ont besoin?

Quand Kalume dans une interprétation cavalière du droit international somme une mission de paix à faire la guerre, on ne peut que soupçonner que ou bien son gouvernement ne comprend rien au droit international, ou bien il ne veut pas de la paix du tout. Mais nous savons que le problème du droit international ne veut rien dire pour Kinshasa, puisque toute cette cacophonie n'est que du tapage, justement pour lui éviter de devoir exécuter des accords auxquels il s'est engagé: le déjà presqu'oublié Gentleman's Agreement de Kigali en janvier 2007, l'Accord de Nairobi en Novembre 2007 et maintenant l'Acte d'Engagement de Goma. Tôt ou tard il faudra négocier l'application de tous ces accords car décider de faire la guerre peut reserver des surprises désagréable, peut être des humiliations irréparables! En cette époque d'instabilité presque partout dans le monde, c'est naïf de penser qu'une mission de paix va se trasformer en armée républicaine pour un pays dont l'armée laisse à désirer. A moins que cette mission ne soit aussi corrompue qu'on la dit. Moi je lui reserve le bénéfice du doute quant à sa possibilité de mener une guerre en lieu et place d'une armée nationale. Elle risque de plonger la main de l'ONU dans le sang des innocents, une fois de plus!

Monday, 8 September 2008

Fédéralisme: Vers une restructuration du système étatique au Congo/Zaïre (I)

1. Introduction

a) Des limites du concept d’Etat Moderne appliqué à la réalité africaine du point de vue historique

Le panorama de l’Afrique contemporaine laisse croire que celle-ci est encore, au moins à bien d’égards, à la recherche de son indépendance. La chute des idéologies qui ont entretenu la guerre froide a révélé avec insistance que la forme d’Etat-Nation héritée de la fameuse Conférence de Berlin ne répondait pas aux réalités africaines. En effet, le nombre d’années d’indépendance correspond presque au nombre de conflits endémiques qui ont ravagé le continent depuis l’époque de la décolonisation jusqu’ à ce jour, quoi que les guerres africaines d’aujourd’hui n’ont plus grand-chose en commun avec les rebellions des années 1960. Le continent totalise à lui seul, le plus grand nombre de populations réfugiées et/ou déplacées. Le sous-développement chronique qui en découle ressemble à un gouffre béant, bien qu’il tienne aussi à d’autres facteurs graves comme le manque d’une éducation adéquate, l’irruption de la globalisation et ses multiples effets, le cancer de la corruption, et les maladies pandémiques pour n’en citer que quelques uns.

La mention des conflits est faite dès à présent car c’est à première vue la conflictualité en Afrique qui a menacé très tôt la forme de l’Etat-Nation. Mais avant d’examiner d’autres raisons de la faiblesse de cette forme de gouvernance politique, il faut immédiatement disqualifier deux sortes d’opinion à propos de la violence en Afrique : celle qui veut faire croire que la violence constitue un élément intrinsèque à la culture africaine d’une part ; et d’autre part celle qui soutient que la colonisation a été le pire pour l’Afrique et sans elle, le continent serait en paix.
Ces deux opinions constituent des extrêmes dangereux pour l’identité africaine. Il faut aussi ajouter que ceux qui veulent juger l’Afrique en appliquant les paradigmes du passé occidental ou le modèle de la démocratie libérale n’ont pas toutes les données pour un diagnostic correct et, encore moins, le remède aux complexes problèmes du continent. En effet, ni les solutions inspirées par les théoriciens de la liberté depuis la révolution française, ni celles concoctées par la révolution bolchevique ne peuvent offrir aujourd’hui une clé d’interprétation pour résoudre les problèmes de la Polis africaine. Autrement dit, la logique gauche droite n’est d’aucun secours.

Le poids des conflits, vue à partir de la virtualité des frontières coloniales, n’a pas seulement déstabilisé l’Etat, on pourrait dire qu’il était déjà à la veille de la vague des indépendances, un obstacle majeur à sa formation. De telle sorte qu’il serait légitime de penser qu’il n’y a eu d’Etat que dans la forme et pas dans le fond. Il faut tenir compte du fait que les conflits ont été fomenté par les pouvoirs coloniaux qui, pour régner, suivaient le conseil de Machiavel de diviser. On pourrait pousser la considération jusqu’à affirmer que l’Etat est encore à bâtir au sud du Sahara, exception faite de l’Afrique du Sud, un cas bien particulier. Mais pourquoi l’Etat-il est encore à bâtir?

Aujourd’hui il faut le dire ouvertement puisque l’acception même du concept d’Etat et ce qu’il est devenu en Afrique après 1960 sont une preuve évidente de son inexistence au sens stricte. Il s’agit du concept d’Etat moderne consolidé en Europe occidentale surtout avec les monarchies française, espagnole et suédoise, il y a quelques quatre ou cinq siècles. Ses caractéristiques marquantes sont généralement de grandes armées, un pouvoir économique résultant de taxes et impôts systématiquement prélevés sur la population et une bureaucratie fortement centralisée capable d’exercer une autorité souveraine sur un territoire relativement immense[1].
Sous cette forme, l’Etat s’occupait de l’ordre, de la sécurité, des lois, et de la protection du droit de propriété, ce qui lui a, du reste, permis d’offrir les conditions nécessaires à un accroissement économique sans précédent. C’est cette dimension formelle de l’Etat décrite ci haut qui fait croire que l’Afrique a hérité du temps colonial la forme d’un Etat moderne. Redéfini avec plus de force par la philosophie rationaliste, celui-ci était, cependant, né des conditions spécifiquement européennes qui, d’une manière ou d’une autre, l’ont plutôt exigé.

Le débat contemporain sur la crise de l’Etat est en train de démontrer qu’il portait probablement en soi les limites de son universalisation. D’après certains, il est fort possible que les problèmes sociopolitiques propres à différents contextes géographiques, en ce moment, soient dus au fait d’avoir négligé d’approfondir cette réalité[2]. Voyons en bref en quoi consistait cette réalité à l’origine du concept d’Etat, ce qui permettra d’en montrer les limites, et ainsi poser les prémisses d’une analyse déblayant le terrain pour proposer une structure de l’Etat répondant aux particularités du Congo/Zaïre.
[1] Fukuyama, F. (2004), State-Building. Governance and World order in the 21st Century, Cornell University Press, p.15 (La traduction du titre en français serait: La construction de l’Etat. Vers un nouvel ordre mondial au 21me siècle). C’est dans ce livre où Francis Fukuyama a théorisé son concept de « Failed States », des Etats qui ont échoué, un peu comme des Etudiants recalés aux examens pour n’avoir pas bien appris leurs sujets. Les examens en fonction desquels il juge avec dureté les Etats sous-développés de l’Afrique sub-saharienne sont les critères de développement tracés par les bailleurs de fond. Quoi qu’il ait raison sur bien de points concernant le leadership, il se pourrait qu’il n’ait pas vraiment pensé qu’il n’y avait pas, en Afrique, d’Etats à proprement parler. Il est hasardeux de remettre en question une autorité comme la sienne. Néanmoins, pour de raisons de cohérence historique, il est opportun de revisiter ce concept.
[2] Cruz, A., (1999), Ethos y Polis. Bases para la reconstruccion de la filosofia politica, Eunsa, Pamplona, p. 44. (La traduction de ce titre en français serait : Ethos et Polis. Fondements pour une reconstruction de la philosophie politique)