Les mains de l’ONU dans la longue préparation d’un génocide
Depuis le mois d’août, le CNDP a dénoncé, à mainte reprises, la sa gestion calamiteuse de la crise qui prévaut au Kivu par le gouvernement congolais. Ce dernier s’est délibérément abstenu de reconduire le Programme National AMANI arrivé à expiration le 02 août dernier, au terme de 6 mois réglementaires. Ayant profité des circonstances pour forcer, par pressions internationales interposées, la conférence de Goma, maintenant il a tenu à priver les belligérants d’un cadre légal de négociation, afin de pouvoir se permettre de relancer les hostilités contre une seule et unique cible, le CNDP.
Ne voulant pas faire face à de vraies négociations politiques, même dans un cadre aussi tronqué que l’Acte d’Engagement de Goma, qui du reste est en train de se solder par un bilan négatif, Kinshasa a manipulé activement la population à la fois contre la Monuc et le CNDP. Aux yeux de ceux qui tirent les ficelles à Kinshasa, la Monuc aurait le mandat de se suppléer et au besoin substituer aussi bien l’armée nationale que l’Etat lui-même. Non contents du résultat de cette manipulation à Rutshuru où véhicule et locaux de la Monuc ont été ciblés par la populace, les représentants de l’État inexistant ont organisé des comités interuniversitaires estudiantins avec lesquels ils ont mis au point « une marche de la colère » contre la collusion supposée et manifestement imaginaire entre le CNDP et la MONUC.
L’échec le plus grave demeure le fait de n’avoir pas su tirer profit la conférence de Goma et son Acte d’Engagement. Au contraire, le gouvernement s’est livré à la forfaiture en instaurant le divisionnisme au sein d’une partie du peuple congolais qui est au Kivu. Ainsi, pour essayer d’écraser coûte que coûte le CNDP dans le processus de paix de Goma, le Gouvernement KABILA s’est employé à ressusciter, sous les yeux de la Monuc et avec sa complicité ne fut-ce que par passivité, des groupes armés qui avaient disparu du paysage politique kivutien depuis longtemps. Il leur a même donné l’occasion de recruter des miliciens et les moyens de se réarmer afin de justifier leur existence politique.
L’échec le plus criminel des Nations Unies au Kivu, ainsi que de toute la communauté internationale qui y a ses envoyés spéciaux, a été de laisser le gouvernement congolais poursuivre impunément son soutien et sa collaboration avec les génocidaires FDLR/ex-FAR/Interahamwe. L’ONU, l’Union Européenne et les puissances individuellement représentées en RDC pour le Kivu connaissent parfaitement le projet des FDLR et des extrémistes du gouvernement de Kinshasa, de répéter la tragédie rwandaise de 1994. Pour y parvenir, il a entrepris d’attiser les querelles intestines entre HUTU et TUTSI en enrôlant les premiers dans le PARECO. Ce groupe n’est qu’une milice créée de toutes pièces pour les besoins de la cause. Son but est de combattre contre le CNDP avec l’allégation fausse que celui-ci est composé uniquement de tutsi. Par ailleurs, le gouvernement persiste à retenir, contre leur gré, les déplacés dans les camps autour de Goma, de Nyanzale et de Rutshuru afin d’en faire des boucliers humains dans une éventuelle confrontation avec le CNDP, sachant bien que celui-ci ne tirera jamais sur ses propres compatriotes civils de surcroît.
L’ONU qui, aujourd’hui dans son conseil de sécurité se dit préoccupée par ce qui se passe au Kivu, a assisté sans jamais broncher aux préparatif du gouvernement de Kinshasa qui veut à tout prix une guerre interethnique, de préférence limitée aux seuls Hutu et Tutsi. Il ne l’aura pas. Si la guerre doit demeurer son option et son obsession, alors le CNDP se défendra par tous les moyens à sa disposition et défendra la population sous sa protection. L’hypocrisie de l’ONU déborde les limites puisqu’aujourd’hui, il adopte le langage du gouvernement congolais en utilisant un subterfuge linguistique pour condamner le CNDP et, en même temps, demander que toutes les parties reprennent le processus défectif de Goma. La Monuc se dit aujourd'hui fière d'être entrée en combat directe et fait la guerre contre le CNDP en tuant ses éléments. C'est le début d'un massacre qu'il faut arrêter. Quand M. Ripert dit vouloir obliger Nkunda au désengagement, il ne fait que montrer le parti pris de l’ONU dans toute la crise des Grands Lacs. Que les diplomates Onusiens le reconnaissent ou pas, les criminels des Grands Lacs sont les génocidaires et le gouvernement congolais qui les appuie. La prise en mal du CNDP de la part de l’ONU veut faire d’une pierre deux coups : provoquer un génocide par un gouvernement en décriminalisant les FDLR, et présenter le CNDP comme l’obstacle à la paix et ainsi gagner plus facilement le renouvellement du mandat de la Monuc. Les diplomates français de l’ONU veulent terminer au Congo le génocide qu’ils n’ont pu achever au Rwanda, et le pas suivant sera une guerre entre le Congo et le Rwanda par les FDLR appuyées par la Monuc et les FARDC. Le développement du pays, aux oubliettes comme toujours.
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