Friday 2 October 2009

LES MEDIAS A COURT D'ARGUMENTS

Un des maçons les plus prestigieux du règne des Kabila s’est éteint dans un hôtel à Paris, à la consternation de sa famille et de tous ceux qui le tenaient en très grande estime. La première pensée va à une famille qui a perdu un être cher. Les journaux nous disent que c’est une crise cardiaque qui a emporté André Philippe Futa, ministre de l’économie de la RDC. Qui ne succomberait pas à une crise cardiaque avec une économie qui traine un manque à gagner de 480 millions de dollars par le ministère des mines, une question due tout simplement à la corruption. C’est là un échantillon de ce qui se passe au niveau sécuritaire, et cela, dans tous les coins du pays. On n’a pas beaucoup parlé de l’arrestation de Firmin Yangambi avec une cargaison d'armes achetées à Kinshasa et chargées à Ndjili ; la révision de la constitution par Kabila; la grève des médecins, infirmiers, enseignants et autres fonctionnaires de l'Etat; le dernier vol du premier ministre de 18 millions USD jusque-là non mentionné par les medias puisque couvert par le président lui-même ; le détournement de la solde des militaires par le généraux malgré le slogan vide de la tolérance zéro ; les attaques des FDLR contre la population etc.

Et tout ce que les journaux du pouvoir trouvent à dire c’est que le CNDP monte une administration parallèle. C’est l’Avenir qui accuse le CNDP de maintenir un statu quo au Nord-Kivu. Mais quel statu quo ? Et qui le maintient ? Le statu quo en RDC est celui de l’échec complet de l’autorité de l’Etat dans toutes ses fonctions comme le résume très bien le Cahier des Charges de Laurent Nkunda que Kabila redoute depuis 2006. A Kinshasa les medias vont continuer à mentir ce peuple à imaginaire faible. Kabila, par ses propres principes, ne saurait pas rétablir l’autorité de l’Etat : il n’est pas intéressé, ses parrains non plus. Puisque quelqu’un d’autre doit être coupable de la débilité et de la faillite totale, je devrais dire banqueroute absolue de l’Etat, il faut que ce soit le CNDP. Ces mêmes journaux doivent faire la différence entre le cndp qu’ils disent s’être mué en parti politique, et le vrai CNDP qui continue de défendre la cause qui lui est chère contre vents et marées. C’est à ce CNDP-là qu’il revient d’utiliser le dicton de Kabila contre le rais : le chien aboie et la caravane passe. La cause qu’il a tant combattue survit et survivra. Ce n’est pas les mensonges débités par les journaux qui la tueront.

Mais dans l’article de l’Avenir il faut lire ce que l’on peut appeler les signes avant-coureurs d’une panique. Et si vraiment l’Etat ne saurait rétablir son autorité ? Voilà ce qui hante les chantres du nouveau colonialisme et leur pion Kabila. Quelqu’un va devoir bien s’en charger non ? Et ce n’est pas Kimia 2. Les campagnes de sensibilisation dont parle par intermittence Julien Paluku montrent aussi qu’il n’ose pas penser à l’inéluctable. Attendons voir, mais chers lecteurs gardez en tête que le destin d’un peuple ne saurait se gouverner comme on gouverne une ONG ou une maffia indéfiniment. Et c’est fou de penser qu’on met fin à une rébellion à coup de slogans surtout s’elle n’est pas du tout rébellion par le fait de n’être que la voix de ce qui réclament la liberté d’un peuple. L’indépendance n’est pas encore gagnée. Un pouvoir inepte et dictatorial est toujours inacceptable. C’est inutile de continuer à faire gober au peuple des bla bla bla, ...

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