Thursday, 14 January 2010

SACRE KAREL DE GUTCHT: SES ACCUSATIONS CONTRE LA RDC AURONT-ELLES PESE SUR LE SUCCES DE SON ORAL EUROPEEN?

De Gucht réussit son grand oral européen

Rédaction en ligne

mardi 12 janvier 2010, 18:07
Le nouveau commissaire européen au commerce, le Belge Karel De Gucht, a passé mardi matin avec succès son audition devant les eurodéputés. Malgré quelques critiques isolées, il devrait être confirmé dans ses fonctions.
Lire aussi : De Gucht dénonce la politique de change chinoise / Catherine Ashton confirmée sans enthousiasme

Le futur commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, a affiché un style fort peu diplomatique mardi, dénonçant la Chine pour sa politique de change et maintenant de récents propos controversés contre la République démocratique du Congo.

M. De Gucht, ancien chef de la diplomatie réputé pour ne pas avoir la langue dans sa poche, a estimé que “la sous-évaluation de la monnaie chinoise constitue un problème majeur” et qu’il était “clair” qu’il “s’agit d’une politique délibérée” de Pékin, après une audition devant le Parlement européen.

Les Européens se plaignent régulièrement de la sous-évaluation du yuan, qui dope les exportations chinoises sur les marchés mondiaux. Ils lancent fréquemment des appels aux autorités chinoises pour qu’elles laissent leur monnaie s’apprécier par rapport au dollar.

Mais ils se gardent en revanche habituellement de mettre en cause directement le caractère “délibéré” de cette sous-évaluation.

Autre sujet sensible: M. De Gucht a indiqué qu’il n’allait “rien changer” à des propos controversés sur la République démocratique du Congo (RDC), qui lui ont valu d’être déclaré persona non grata par Kinshasa et ont provoqué une mini-crise diplomatique entre Bruxelles.

“D’ailleurs, je ne pourrais pas le faire, puisque (...) j’ai parlé au nom de la Commission” européenne, a-t-il dit.

En décembre, M. De Gucht, actuellement commissaire au Développement, avait mis en doute devant le Parlement européen l’efficacité de l’aide à l’ex-colonie belge, en dénonçant les insuffisances du pouvoir en place.

Interrogé pour savoir si cela n’allait pas handicaper ses relations avec la RDC en tant que commissaire au Commerce, il a répondu que “si les autorités congolaises veulent me parler du commerce, elles peuvent aussi venir à Bruxelles”.

Le commissaire désigné a aussi rejeté d’emblée l’idée d’une taxe carbone aux frontières de l’UE, défendue par la France pour protéger les entreprises européennes faute d’accord mondial sur le climat. “Je ne suis pas pour”, a-t-il dit.

Sur un autre sujet, le libéral flamand s’est par ailleurs dit “confiant” dans la possibilité de conclure les négociations dites du “cycle de Doha” à l’OMC sur la libéralisation des échanges mondiaux, estimant qu’il fallait “essayer de conclure cet accord le plus vite possible”.

Il a cependant dit ne pas savoir s’il sera possible de parvenir à un accord avant 2011, tout en estimant qu’il “ne fallait pas changer le mandat” de négociations maintenant.

Les députés européens se sont montrés mitigés après cette audition, les socialistes et les Verts regrettant notamment son manque d’engagement pour intégrer les questions sociales ou environnementales dans le champ commercial.

“Dans une telle période de crise, la croissance économique ne peut pas être seulement mesurée en termes de volumes d’échanges commerciaux”, ont souligné les socialistes européen dans un communiqué.

“On nous avait prédit un libéral avec des convictions. On a le libéral qui nous explique clairement qu’il est là pour négocier les accords de libre-échange. Mais on a pas vu les convictions”, a déploré de son côté à l’AFP l’eurodéputé Vert français Yannick Jadot.

(D’après AFP)

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