Monday, 3 November 2008

BLOGGING FROM THE BUSH

Tres difficile de savoir ce qui se passe quand on n'a pas d'acces a la toile! Mais voici quelques titres qui pourraient donner des indications sur la suite des evenements:

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/un-sommet-en-vue-a-nairobi-pour-resoudre-la-crise-en-rdc/924/0/288052

http://www.rtlinfo.be/rtl/news/article/190229/--Il+ne+faut+pas+que+RDC+devienne+un+nouveau+Rwanda+(Brown)

Kouchner au secours de Kabila:

http://www.lexpress.fr/actualites/2/l-ue-promet-d-aider-rdc-mais-tempere-idee-d-force_81056.html

2 comments:

  1. a relire , tout était dit et bien dit
    Témoignage devant un comité qui explore « Le rôle des
    États-Unis d'Amérique dans la consolidation de la paix
    et de la sécurité dans la région des Grands Lacs
    africains »

    Sous-comité des Affaires africaines
    Comité des Affaires étrangères
    Sénat des États-Unis d'Amérique

    24 octobre 2007

    Mauro De Lorenzo
    Resident Fellow, Foreign and Defense Policy Studies
    American Enterprise Institute
    mauro.delorenzo@aei.org



    M. le président Feingold, sénator Sununu, distingués
    membres du sous-comité, merci de m'avoir donné
    l'occasion de venir témoigner devant vous
    aujourd'hui.

    Un revirement remarquable
    Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les
    perspectives en faveur d'une paix et d'une
    sécurité durable dans la région des Grands Lacs sont en
    fait meilleures aujourd'hui qu'elles ne l'ont
    été depuis le milieux des années 1980. De plus,
    l'implication discrète des États-Unis là-bas pendant
    le mandat de deux administration successives a joué un
    rôle important dans ce revirement remarquable.
    Au cours des années 1990, une série de crises inter
    reliées au Congo, au Rwanda, au Burundi et en Ouganda ont
    débouché sur certaines des pires horreurs depuis la
    seconde guerre mondiale.
    Aujourd'hui, dix ans plus tard, le Rwanda est non
    seulement en paix, mais il est devenu un modèle en matière
    de politiques économiques et commerciales, de bonne
    gouvernance et d'utilisation judicieuse de l'aide
    (internationale). Le pays progresse lentement mais sûrement
    vers la réconciliation. Les dirigeants du pays ont souvent
    tort d'avoir moins confiance qu'ils ne devraient
    dans la permanence de leurs réalisations, ce qui les rends
    extrêmement frileux dans leur gestion de l'espace
    médiatique et politique. Nous pourrons nous attendre à
    davantage de libéralisation dans les années à venir, au
    fur et à mesure qu'ils deviendront plus confiant que
    les promoteurs de l'idéologie qui a permis le génocide
    de 1994 ne seront plus en mesure d'utiliser la presse et
    les libertés politiques pour se rebrancher à la
    population. De manière plus significative pour la paix et
    la sécurité, en 2004 le Rwanda a pris une décision
    stratégique en adoptant une politique étrangère plus
    pragmatique, en accordant une place réduite à l'usage
    de la force et davantage au dialogue pour résoudre les
    différents qu'il avait avec ses voisins.
    Conséquemment, les rapports bilatéraux, d'une part
    entre le Rwanda et l'Ouganda et avec le Congo et le
    Burundi d'autre part, n'ont jamais été meilleurs.

    Le Burundi bénéficie également d'une paix fragile
    mais réel, sauf pour une faction du parti le plus
    extrémiste dans ce conflit, le Palipehutu-FNL. Le crédit
    pour ce progrès revient aux acteurs politiques burundais
    eux-mêmes (avec l'appui crucial des médiateurs et des
    militaires sud-africains), mais il faut également
    mentionner ici le travail de l'ancien représentant de
    la Chambre du Congrès, Howard Volpe et des ses collègues
    du Woodrow Wilson Center, dont le Burundi leadership
    Training Program, appuyé par le Office of Transition
    Initiatives de l'USAID, a créé un espace de dialogue
    unique qui a aidé les Burundais des deux camps à se faire
    mutuellement confiance. L'implication des ONG des
    États-Unis est tout aussi fondamentale dans cette région
    que l'action gouvernementale.
    Le Congo n'est pas encore entièrement pacifié, mais
    grâce à un appui international massif – y compris un
    appui substantiel des États-unis en faveur de la MONUC1 -
    des élections démocratiques y ont eu lieu en 2006.
    Lorsqu'on évalue le progrès réalisé au Congo, il est
    utile de garder à l'esprit que le pays n'a jamais
    été bien organisé, ni entièrement capable
    d'administrer son territoire. L'armée y a toujours
    été une force prédatrice. Aussi, le succès d'une
    intervention doit y être mesuré en utilisant des critères
    réalistes. Pour de nombreuses années à venir, le pays
    demeurera désordonné et ses institutions publiques
    enclines à violer les droits de la personne et ce, même si
    la communauté internationale continuait à s'impliquer
    sérieusement dans le pays. Si la communauté internationale
    devait mettre fin à son implication, la plupart des gains
    qui ont été réalisés depuis 2003, serait inversés.
    La plus grande menace contre la paix au Congo se trouve au
    Kivu – comme cela a été le cas depuis plus de quarante
    ans. La présente confrontation entre le gouvernement
    congolais et les forces menées par Laurent Nkunda pourrait
    potentiellement faire dérailler la transition congolaise et
    effacer les gains réalisés dans la région toute entière.
    Mais, si cette crise est gérée prudemment, ce n'est
    pas fatalement ce qui va se passer. Les États-Unis ont un
    rôle important à jouer, par l'entremise de leur
    gestion du processus Tripartite Plus et, par leur capacité
    à pourvoir contribuer à définir la mission et la doctrine
    de la MONUC.
    Il est important que les obstacles à la paix qui
    demeurent, aussi sérieux soient-ils, ne viennent pas
    obscurcir les tendances fondamentales qui sont
    essentiellement positives. Dans cette évolution, les
    État-Unis ont joué un rôle positif, que ce soit dans les
    efforts de médiation de la fin des années 1990,
    jusqu'au présent cadre de la Tripartite Plus. Je
    m'attends à ce que les États-Unis continuent à jouer
    un rôle important, particulièrement s'ils augmentaient
    les financements ciblés dans des domaines clés où cela
    auraient un impact des plus immédiats : la réforme du
    secteur de la sécurité et la DDR, l'intégration
    économique régionale, le processus de la Tripartite Plus
    et le maintient de la mission de la MONUC.
    Les Tutsis congolais et le « problème Nkunda » dans le
    Nord-Kivu

    Le brigadier général Laurent Nkunda, est un officier
    tutsi congolais qui était auparavant un commandant dans le
    mouvement rebelle RCD2, et qui a refusé d'être
    intégré dans l'armée congolaise après la création
    du gouvernement de transition en 2003. Il contrôle un
    territoire au Nord-Kivu et maintient sur un pied de guerre
    une force militaire substantielle dont les capacités, selon
    certains rapports, excéderaient celle de l'armée
    congolaise elle-même. Il justifie son refus de rejoindre
    l'armée nationale – et conséquemment, d'accepter
    la dispersion de ses forces partout au pays – par un
    rappel des peurs des Tutsis pour leur sécurité dans
    l'est du Congo3 qui est relié à la présence du groupe
    de rebelles rwandais des FDLR – qui sont ce qui reste des
    milices qui ont commis le génocide rwandais en 1994 et qui
    demeurent cachés dans les collines et les vallées du Kivu
    – et des milices Maï-Maï congolaises, qui ont des liens
    avec les extrémistes ethniques au sein de
    l'establishment politique congolais4. Plusieurs milices
    Maï-Maï du Kivu ont également refusées d'être
    désarmées et d'être intégrées dans l'armée
    nationale, en dépit d'ordres à cet effet.
    Si le passé est garant de l'avenir, alors les peurs de
    la communauté tutsi congolaise sont justifiées. Les
    récentes émeutes violentes qui ont brièvement chassées
    les Nations Unies de Moba ont été causées
    par de simples rumeurs (non-fondées), selon lesquelles les
    Nations Unies étaient en train de planifier le rapatriement
    de réfugiés tutsis congolais. Les peurs des Tutsis
    congolais de se voir à nouveau expropriés, expulsés ou
    tués, comme ce fut le cas au début des années 1960, 1993,
    1996, 1998 et en 2004, expliquent pourquoi le général
    Nkunda recueille un appui substantiel au sein de sa propre
    communauté.
    En d'autres mots, la présente crise dans l'est du
    Congo est politique et fondamentalement reliée à
    l'architecture des forces de sécurité dans l'est.
    Il ne s'agit pas ici d'un cas individuel. La
    question du statut de la citoyenneté des Congolais
    banyarwanda – à la fois Hutu et Tutsi – a été à la
    cause de combats au début des années 1960. Des
    affrontements ont eu lieu à nouveau au début des années
    1990, avant que le génocide rwandais n'ait lieu. En
    2004, après le retrait des forces de Nkunda de Bukavu suite
    à sa tentative pour prendre la ville, Bukavu et Uvira
    furent ethniquement nettoyés de Tutsis. On ne leur a pas
    permis de revenir et les dirigeants locaux de la ville ont
    exprimé leur satisfaction, parce que cette dernière est
    maintenant « nettoyée ». Ceci a été suivi par le
    massacre de 150 réfugiés Tutsis congolais dans le camp de
    réfugiés de Gatumba, au Burundi, par une force conjointe
    d'unités du FNL5, des Maï-Maï et des FDLR6, qui
    avaient apparemment des liens avec des autorités
    congolaises. Cette année le Département d'État et le
    Département de la Sécurité Intérieure (Department of
    Homeland Security) ont installé aux États-Unis des
    centaines de survivants de ce massacre.
    Parce que Nkunda est la représentation des peurs
    rationnelles de cette communauté, sa disparition de la
    scène ne changera pas le problème, et ce contrairement aux
    espoirs de certains observateurs extérieurs qui prennent
    connaissance de la situation pour la première fois et qui
    cherchent une solution facile. Si jamais il était tué ou
    arrêté ils y a plusieurs commandants qui peuvent le
    remplacer à pied levé. De plus, si jamais il faisait des
    concessions significatives au gouvernement congolais, il
    perdrait rapidement l'appui de ses commandants, de ses
    soldats et de ceux qui l'appui financièrement - et il
    perdrait toute pertinence politique. Comme virtuellement
    tous ceux qui font partie de l'appareil politique et
    militaire congolais.
    Entre 2002 et maintenant, la carrière de Nkunda a été
    sérieusement entachée à cause de la conduite des forces
    qui servaient sous son commandement et qui contrevenait
    clairement au droit international. Mais, quand on le pointe
    du doigt pour qu'il soit puni, alors que les crimes des
    autres leur ont été pardonnés, cela renforce le sentiment
    fataliste d'isolation au sein de la communauté tutsie
    qui amène certains de ses dirigeants à conclure qu'ils
    ne peuvent espérer avoir une place au sein du nouveau Congo
    démocratique.

    La position de Kabila
    On ne pourra pas non plus résoudre le problème en faisant
    pression sur le président Kabila. Ce dernier est trop
    faible pour contrôler les politiciens extrémistes qui
    exigent depuis longtemps que les Banyarwanda (à la fois
    Hutu et Tutsi) soient expulsés du pays (la première guerre
    congolaise en 1996 fut déclenchée par une telle
    tentative), et qui avaient lancé des grands cris
    d'alarme plus tôt cette année, lorsque le gouvernement
    négociait avec Nkunda. Ces partisans de la ligne dure
    exigent une solution militaire de la part du président et,
    parce que sa base politique au Congo est si étroite
    (essentiellement au Kivu, dans certaines parties du
    Nord-est, et dans la région d'origine de son père au
    Katanga), il ne peut pas « perdre » politiquement le Kivu
    et espérer se maintenir fermement au pouvoir. Kabila
    n'est pas la cause de cette crise, sauf que son
    leadership a été incompétent et qu'il fait montre
    d'un manque de vision. Il n'y a pas de preuve
    qu'il est personnellement anti-tutsi, même s'il a
    pris plaisir à instrumentaliser le sentiment anti-rwandais
    au Kivu dans le cadre de sa stratégie de victoire
    électorale en 2006.
    Par rapport à cette question, la vulnérabilité personnel
    de Kabila est amplifiée par des rumeurs persistantes,
    presque certainement sans fondements, selon lesquelles il
    aurait lui-même une mère tutsie – une allégation
    déployé contre lui avec grand effet par son opposant
    Jean-Pierre Bemba au cours des élections de 2006. La marge
    de manoeuvre de Kabila pour en arriver à un marché avec
    Laurent Nkunda ou pour soutenir des forces politiques
    modérées au Kivu est donc très mince.
    Ironiquement c'est le processus démocratique de 2006
    lui-même qui a produit la constellation politique qui a
    renforcé les extrémistes du Kivu. Ceci fait en sorte
    qu'il est très difficile pour Kabila d'aller à
    l'encontre de leurs souhaits. Nkunda et ses partisans
    sont très conscients de ce fait et cela renforce leur
    volonté de ne pas être désarmés et de ne pas faire
    confiance au gouvernement.
    Pour cette raison, les conditions ne sont pas mûres pour
    un règlement politique de la confrontation au Nord-Kivu.
    Les conditions ne seront pas mûres tant que Kabila
    n'aura pas réussi à élargir sa base politique en RDC,
    possiblement en s'alliant avec des groupes politiques
    qui sont forts au Kasaï, au Bas-Congo, ou en Équateur.
    Ceci le rendrait moins dépendant des faveurs des
    personnages les plus extrêmes dans le paysage politique du
    Kivu, et plus à même d'habiliter des modérés.
    De plus, comme la MONUC s'est récemment ouvertement
    alliée à un gouvernement, qui est lui-même dépendant
    d'extrémistes anti-banyarwanda, la crédibilité de la
    MONUC parmi les Tutsis congolais est présentement nulle.
    Cela limite la capacité de la MONUC en tant
    qu'intermédiaire neutre et peut potentiellement nuire
    à sa réputation, comme je l'explique plus bas.
    La politique des États-Unis et de la MONUC devrait être
    centrée sur une gestion de la crise qui minimise les
    risques de retour à la guerre dans la région et ce,
    jusqu'à ce qu'une solution politique devienne
    réalisable.

    Quatre scénarios risqués
    Un certain nombre d'analystes qui ont une connaissance
    approfondie de la région, croient que la crise au Nord-Kivu
    ne représente pas un risque significatif pour le nouvel
    ordre démocratique au Congo, ou pour la sécurité des
    États voisins. Mais, il y a au moins quatre scénarios au
    terme desquels une tentative de règlement par la force de
    la crise débouche sur des résultats plus tragiques.
    Scénario 1 : L'armée congolaise attaque les forces de
    Nkunda, avec l'appui logistique de la MONUC et est
    défaite. Les forces de Nkunda sont bien entraînées et
    expérimentées et, par-dessus tout, elles ont ont une
    compréhension très claire des enjeux, elles ont le
    sentiment qu'elles sont en train de se battre pour la
    survie de leur communauté. À cause d'une telle
    défaite Kabila serait alors fatalement affaiblie comme chef
    et pourrait être forcé de quitter la présidence. Si des
    unités de la MONUC devaient essuyer des pertes, la mission
    serait peut-être forcée, par les pays qui contribuent des
    troupes, de se retirer ou de se replier à toute fin utile
    comme une tortue dans sa carapace jusqu'à la fin de son
    mandat. Le résultat serait également de mettre en péril
    la capacité des Nations Unies a déployer ailleurs sur le
    continent d'importantes et ambitieuses missions de
    maintien de la paix. Des actions de ce types sont
    envisagées et, selon moi, seraient très mal avisées.
    Scénario 2 : Kabila cède aux demandes de Nkunda, laissant
    tomber les accusations qui pèsent contre lui et lui
    permettant de s'intégrer dans l'armée nationale
    tout en demeurant dans l'est avec ses forces plus ou
    moins intactes. Kabila serait alors perçu comme faible et
    perdrait l'appui de sa base. Il pourrait ne pas survivre
    comme chef, ouvrant l'espace politique à une
    compétition déstabilisatrice pour le pouvoir.
    Scénario 3 : Nkunda cède aux demandes de Kabila,
    acceptant l'intégration dans l'armée nationale
    pour lui-même et pour ses hommes. Il serait probablement
    écarté par ses propres officiers et par ses partisans
    avant même qu'une telle entente ne puisse être mise en
    oeuvre. Ces hommes poursuivraient le combat, parce
    qu'ils n'ont aucune confiance dans la volonté,
    encore moins dans la capacités, des forces de sécurités
    congolaises à protéger leur communauté. Les forces de
    Nkunda ont la capacité de poursuivre leur insurrection
    pendant de nombreuses années et, elles peuvent le faire
    sans aucun appuis du gouvernement du Rwanda. Leurs fonds et
    leurs fantassins sont générés à l'interne au sein de
    leur communauté.
    Scénario 4 : Nkunda est défait militairement par une
    opération conjointe FARDC-MONUC7. Il s'agit en fait du
    scénario le plus dangereux. Si Nkunda est défait alors que
    les FDLR et les milices extrémistes Maï-Maï demeure
    encore une force conséquente dans le Kivu, ils s'en
    prendront sans doute aux civils banyarwandas. Minimalement,
    ils pilleront leur biens et tenteront de les expulser vers
    le Rwanda et l'Ouganda. S'ils se montrent plus
    audacieux, ils en assassineront plusieurs, comme ils
    l'ont fait de manière répétitive par le passé. Ce
    scénario signalerait également la retour des FDLR en tant
    que force militaire dangereuses aux frontières du Rwanda.
    Au cours des derniers mois le Projet ENOUGH et d'autres
    observateurs ont déjà documenté des cas connus de
    coopération entre les FDLR et des unités de l'armée
    congolaise. Devant un tel scénario, le Rwanda pourrait
    être forcé d'agir, même si ses propres priorités
    nationales lui dicte de ne pas aller s'impliquer au
    Congo. De plus, si une victoire militaire qu'elle aurait
    facilité débouchait sur le nettoyage ethnique d'une
    communauté toute entière, le tort causé à la réputation
    des Nations Unies (dont la réputation au Congo a déjà mis
    à mal à cause de scandales sexuelles et de trafics
    d'or illégaux) serait significatif. À ce propos, il
    est important de se rappeler que les FDLR ont été
    désignés comme groupe terroriste étranger (Foreign
    Terrorist Group) par le Département d'État, et
    qu'ils ont été responsables de meurtres ciblés
    d'Américains en 1998 dans le Parc National de Bwindi,
    en Ouganda. Il ne faut pas les traiter comme comme s'ils
    étaient n'importe quel autre parti au conflit.
    Un bémol s'applique à tous les scénarios impliquant
    une action militaire : Ils augmenteraient tous le niveau
    déjà dantesque de violence sexuelle faite aux femmes dans
    le Kivu. Les FARDC comptent parmi les principaux auteurs de
    cette violence, et toute aide de la MONUC qui permettra au
    FARDC de fonctionner plus librement dans la campagne, avant
    que ces unités soient disciplinées et sous une ferme
    supervision pourrait être considéré comme une
    complicité, puisqu'une augmentation de la violence
    sexuelle en est une conséquence prévisible. Un appui de la
    MONUC qui permettrait, de manière inadvertante aux milices
    Maï-Maï et FDLR, qui sont les principaux coupables des
    actes de viols, d'avoir une plus grande liberté de
    mouvement serait tout aussi dévastateur.

    Le rôle des États-Unis
    Depuis la fin des années 1990, l'implication des
    États-Unis a permis de faire une différence appréciable
    dans la région des Grands Lacs. Les acteurs eux-mêmes sont
    les véritables responsables des changement positifs qui
    sont intervenus, mais les États-Unis sont souvent
    intervenus à des moments cruciaux, afin de permettre aux
    adversaires de discuter de leurs différents et de trouver
    des voies de résolutions. Ce fut le cas durant la période
    de tensions entre le Rwanda et l'Ouganda en 1999-2000,
    au cours des négociations qui ont mené aux accords de paix
    au Congo et au Burundi, et c'est encore le cas
    maintenant avec le mécanisme innovateur (presque sans
    précédent en fait) de la Tripartite Plus. Ce mécanisme
    créer un lieu de discussion pour les représentants de
    l'armée et de la sécurité du Congo, du Rwanda, du
    Burundi et de l'Ouganda, afin qu'ils puissent se
    réunir fréquemment pour résoudre leurs différents de
    manière structurée. Cela est efficace en terme de coûts,
    produits des résultats, et constitue une forme
    d'implication pour les États-Unis qui est bienvenue par
    les gouvernements de la région, parce que cela leur permet
    de garder le contrôle de l'ordre du jour.
    C'est ici, je crois, l'endroit pour saluer la
    petite cohorte de professionnels au sein du gouvernement qui
    connaissent très bien cette région et qui se sont
    attaqués à ses complexités depuis de nombreuses années.
    Avec des ressources limités et peu d'attention de la
    part des décideurs politiques chevronnés, ils ont fait un
    travail remarquable pour aider à consolider la paix et la
    sécurité dans la région et pour aider les décideurs
    politiques à comprendre une région mystérieuse et
    complexe, à propos de laquelle il est très difficile
    d'obtenir de l'information fiable.
    Une plus grande implication américaine au niveau de la
    réforme du secteur de la sécurité (une composante majeure
    dans une stratégie visant à réduire la violence
    sexuelle), l'intégration économique régionale et la
    continuation des contacts de hauts niveaux entre les pays de
    la région, aurait un grand impact. On devrait également
    s'engager à appuyer la MONUC pour plusieurs années à
    venir.
    En résumé, en dépit des apparences extérieures de la
    crise, la région des Grands Lacs se retrouve
    aujourd'hui dans la position la plus propice depuis une
    génération. Néanmoins, les obstacles qui se dressent
    contre la paix et la sécurité dans la région sont réels
    et, s'ils devaient être mal gérés, pourraient avoir
    des conséquences catastrophiques.
    Les États-Unis ont un rôle clé à jouer en maintenant
    leur implication bilatéral, en s'assurant que la MONUC
    a un financement adéquat, tout en veillant à ce
    qu'elle applique son mandat de la manière la plus
    équilibrée possible, en étant plus agressive avec tous
    les groupes illégaux dans le pays, y compris les FDLR, les
    Maï-Maï, la LRA, ainsi que les forces de Nkunda. Le fait
    que le Congo ait maintenant un gouvernement
    démocratiquement élu ne veut pas dire que la communauté
    internationale doit acquiescer (et financer) des choix
    politiques qui, prévisiblement, déboucheront sur un
    désastre politique et des violations des lois en matière
    de droits de l'Homme.
    Tous les efforts doivent être faits pour décourager le
    gouvernement congolais dans sa recherche d'une solution
    militaire au problème des officiers militaires dissidents
    du Nord-Kivu. Tel qu'indiqué ci-dessus, tant une
    défaite qu'une victoire serait emprunte de danger. Les
    conséquences humaines, bien qu'impossibles à
    prédirent, pourraient, sur la base d'événements
    récents dont la région à fait l'expérience,
    dépasser, et de loin, toutes les autres crises
    contemporaines sur le continent.
    Une politique américaine et internationale pragmatiques
    doit reconnaître que le Nord-Kivu constitue un problème,
    qui devra être gérer pendant un certain temps en faisant
    la promotion concrète de mesures d'augmentation de la
    confiance mutuelle et en utilisant des leviers diplomatiques
    et militaires pour empêcher le retour d'une véritable
    guerre.
    Merci de votre attention.
    ___________________________________________________________________________________
    1 La MONUC est la mission des Nations Unies en République
    Démocratique du Congo.
    2 Le RCD est le Rassemblement Congolais pour la
    Démocratie, le mouvement rebelle qui contrôlait l'est
    du Congo entre 1998 et 2003. C'est mainenant un parti
    politique qui est représenté dans la législature
    congolaise.
    3 Il est important de rappeler la distinction qui existe
    entre les Banyamulenge et les Tutsis congolais. La
    communauté Banyamulenge du Sud-Kivu constitue un
    sous-ensemble des Tutsis congolais, qui possède une
    histoire et une culture distinctes. Laurent Nkunda est un
    Tutsi du Nord-Kivu et n'est donc pas un membre de la
    communauté Banyamulenge, même si des officiers
    Banyamulenge servent dans ses rangs. Cependant, les deux
    groupes sont soumis aux mêmes formes d'exclusions
    politiques et d'agressions physiques, bien que la
    réaction des Banyamulenge ait eu tendance à être moins
    bien organisée que celle des Tutsis congolais du Nord Kivu.
    4 L'expression « Banyarwanda » fait référence à un
    catégorie ethnic, pas à une citoyenneté. « Rwandais »
    fait référence seulement aux citoyens du Rwanda. Les «
    Banyarwanda » comprends les membres d'une catégorie
    ethnique générale qui vivent principalement au Rwanda,
    mais aussi au Congo et en Ouganda. Dans le présent cas,
    Banyarwanda fait référence au Banyarwanda congolais, à la
    fois Hutu et Tutsi.
    5 Les Forces Nationales de Libération, un mouvement
    rebelle Hutu burundien de tendance extrémiste.
    6 Les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda,
    est une organisation parapluie qui comprend les anciennes
    milices Interahamwe qui ont été impliquées dans le
    génocide rwandais de 1994, des membres de l'ancienne
    armée rwandais qui ont aidés l'exécution du
    génocide, ainsi que divers exilés politiques. Le
    Département d'État l'a inscrit sur sa liste
    d'organisations terroristes étrangères.
    7 Les FARDC sont les Forces Armées de la République
    Démocratique du Congo, c.-à-d. L'armée congolaise.

    ReplyDelete
  2. allAfrica.com


    Mugabe Backing Kabila in Eastern DRC - CNDP Claims Amidst Allegations of Rampant Looting, Killing and Rape

    The New Times (Kigali)

    NEWS
    3 November 2008
    Posted to the web 3 November 2008

    By James Karuhanga
    Kigali

    Zimbabwe's Robert Mugabe has sent in military support to the Eastern Democratic Republic of Congo (DRC) to back Joseph Kabila's struggling FARDC forces against the rebel group National Congress for the Defence of the People (CNDP).

    In an exclusive telephone interview with The New Times, Rene Abandi, CNDP Foreign Affairs Commissioner, made these revelations: "Zimbabweans and the FDLR are the ones that fight, government forces simply run away and we remain fighting. We have given this evidence to MONUC and they acknowledge this."

    "Apart from Zimbabwe, Kabila wants to bring in SADC and as you've heard, the French also want to come in, their Foreign Minister has been lobbying for a French dominated EU humanitarian mission of about 1,500 soldiers," added Abandi.

    "Their role is real," he said, declaring that they had evidence of - Zimbabwe ammunition - from the battle field.

    If this is proved true, then Zimbabwe becomes complicit in the rampant looting, rape and killing taking place in the Eastern DR Congo. Commenting on the atrocities committed last week Abandi said : "They raped women, looted and maimed families on that night."

    He also claimed that these brutal atrocities in Goma town were designed by the DR Congo government troops in a bid to put blame on the advancing rebel army (CNDP).

    "Bad things happened in Goma before we ceased fire. When just four kilometers away and before government soldiers withdrew, they killed people who don't speak Kinyarwanda, and this was planned to be blamed on us to tarnish our image once we took over," Abandi said.

    "All this they did to smear us. But what is more painful is that the international community sees this but does not act," he lamented.

    Abandi sounded bitter while explaining that recently Ban Ki Moon, the UN Secretary General simply condemned the government army for - indiscipline.

    "Such type of killing and he merely calls it indiscipline?"

    "Secondly, after our ceasefire, in all the areas under our control, people have resettled people have peace but this is not mentioned by the international community," he stressed.

    "No one has been harmed in the many areas we control but the good things on the ground the truth, and the good on our side, is not mentioned," he added.

    "The humanitarian crisis overly talked about is actually on the decline. We are finding a solution for it but this is news that they don't want to accept," he said.

    Commenting on possible dialogue with Kinshasa and Rwanda's role in the conflict, Abandi said: "Instead of talking to us (Congolese), they want to talk to Kigali but we have a problem as Congolese between ourselves," he said, while strongly dismissing claims that Kigali supports his group.

    Abandi, however, acknowledged that Rwanda shares a similar concern, over the alliance between the fatal rebel Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR) and the Military of the Democratic Republic of the Congo (FARDC) - - saying that this is a fact that government uses as an excuse to say Rwanda helps CNDP. The FDLR rebels are genocidal forces responsible for the 1994 Tutsi genocide, which claimed over a million lives.

    "We never buy weapons but capture from government," he stressed on their source of funding, adding that their strength comes from sheer determination, backed by truth.

    "The first source of strength comes from willpower, but most importantly, from truth and our side has got truth.

    And truth wins by all means," he said, accusing Kinshasa of corruption and divisionism, among others.

    "Government does not work but pillages, they behave like mercenaries!"

    Copyright © 2008 The New Times. All rights reserved. Distributed by AllAfrica Global Media (allAfrica.com).

    ReplyDelete

Note: only a member of this blog may post a comment.