Meilleurs Voeux après une longue absence sur le blog à cause de mes nombreuses occupations.
Je ne veux pas perdre le fil des évéments comme cela m’est arrivé depuis le 19 Novembre 2010, dernière apparition ici. La RDC comme le monde d’aujourd’hui vit au fil de l’improvisation chaque fois plus grotesque si vous permettez l’expression! Je discutais ce matin avec une jeune dame, enseignante comme moi. Nous sommes perplexes devant la follie de nos systèmes éducatifs qui produisent de plus en plus des individus d’une ignorance remarquable. Si l’on enseignait à l’école secondaire, on se consolerait en disant qu’il y a encore du temps pour combler les lacunes. Mais à l’université où l’anglo-saxonisation a réduit la licence à quatre ans, nous avons à peine le temps de leur faire découvrir le degré d’ignorance qu’ils sont déjà licenciés et partis! Notre discussion se déroulait donc autour de la question de savoir comment faire plus et plus vite pour que sortent de l’université des personnes dotées de connaissances suffisamment universelles pour prendre la responsabilité de leur futur ainsi que celui de la société à laquelle elles appartiennent. En bref notre conclusion était qu’à la lumière du désastre actuel, nous devons avoir le courage de demander qu’est-ce qu’il faut enseigner et dans quel but? Quoi, pourquoi, ou cette éternelle question philosophique, doit impérativement précéder le comment qui a trop occupé le monde académique dépourvu d’humanisme. C’est ce monde académique dépourvu d’humanisme que nous avons hérité au cours et après la période coloniale. La mondialisation que nous semblons accepter passivement aujourd’hui a, à travers l’éducation, le marché et les medias, perpétué, en l’aggravant, notre incapacité de penser en dehors des schemas que les mondialistes construisent assidûment et subtilement, dans le but de nous soumettre à une colonisation plus pernicieuse.
Les acteurs les plus dangereux de cette nouvelle colonisation sont légion! Nos politiciens, nos collègues ayant bénéficié ou bénéficiant des bourses mondialistes, donc à agenda colonialiste sans faute, ceux qu’on appelle maintenant les “international civil servants”, ou les fonctionnaires publics internationaux, en un mot, tous ceux que j’appelle les vautours et oiseaux de même plumage. Mais puisque le débat sur ce blog a un contexte précis, plutôt limité à la RDC, aujourd’hui je m’intéresse aux politiciens congolais. En premier lieu, respect oblige, Joseph Kabila. Le meilleur élève de la mondialisation ou nouvelle colonisation. Il fait jaser encore parce qu’il veut changer la constitution pour accommoder le scrutin à un tour, comptant ainsi sur une majorité simple. Ce n’est même plus de la fourberie, on bricole la constitution ouvertement avec comme seule fin conserver le pouvoir. Cette même fin justifie la promotion dans l’armée et dans la police, ainsi que les alliances de toutes les couleurs que vous verrez se faire, se défaire et se refaire pendant la période électorale. Notez en passant qu’il a commis une grande erreur en ne confirmant pas les grades des militaires fidèles à la cause de Laurent Nkunda et qui sont sur terrain. Par ailleurs, le gouvernement de la RDC a négocié avec la Chine un accord sur l’étude de la répartition de l'Uranium sur le territoire congolais et l’évaluation de ses reserves, dans quel but? Vous pouvez spéculer. Sur toutes ces entre-faites, l’Occident, la mondialisation, que dis-je, s’agite autour des ressourses minières et les companies, partie intégrante du mondialisme, qui les exploitent. Les vautours et leurs experts se veulent les seuls en contrôle et parfaite connaissance de la situation kivutienne, militaire, minérale, sécuritaire ou autre. Ils commencent tous à projeter la situation de manière à donner des indices à leur bon élève à Kinshasa sur ce qu’il faut faire pour conserver son pouvoir et les laisser prolonger indéfiniment le malheur des populations. Notre expert particulier du Kivu n’a-t-il déjà pas suggéré qu’il faille encore un groupe d’experts de l’ONU qui produirait un énième rapport etc… Il devrait savoir que nous savons déjà que les experts de son espèce ou de celle de l’ONU font partie du réseau criminel de la nouvelle colonisation. La seule chose qu’ils cherchent ce n’est pas résoudre les questions politiques relatives au Kivu, ni voir la RDC se refaire comme nation. C’est plutôt servir leur appétit impérialiste jamais assouvi. Si vous doutez, trouvez les moyens de suivre très prochement les péripeties du fameux Dodd-Frank bill au pays de l’oncle Sam. Lisez entre les lignes quand les experts parlent! De veritables maffieux!
Le décor est planté donc pour une offensive toute kabilienne pour asseoir le pouvoir aussi longtemps que possible. Cependant, je suppose que les politiciens congolais et les vautours qui les financent ont en tête que l’enjeu majeur qu’ils negligent effrontément c’est le peeple. Un peeple peut être meurtri, il conserve toujours un petit nombre de ceux qui resistent et s’acharnent. C’est ici que Kinshasa etles vautours font très mal leurs calculs. Tout en reconnaissant qu’il s’agit d’une force réelle, la lecture que nos experts font du CNDP et de ses forces sur terrain au Kivu est complètement erronnée. C’est le cas quand nos experts associent l’armée fidèle à Nkunda aux politiciens en lisse electorale. Ces gars sur terrain ont appris suffisament pour se ranger si tôt derrière un candidat quelconque. C’est également le cas quand ils insinuent que le CNDP se prêterait à une relation quelconque avec les dissidents rwandais FPR en exil en Afrique du Sud. Je peux vous assurer que c’est impossible pour le CNDP de Nkunda de s’associer aux dissidents rwandais qui courtisent les FDLR dans la diaspora et d’autres revisionnistes tel que le type du film Hotel Rwanda. Le CNDP de Laurent Nkunda n’a rien contre Kagamé et son régime, tout simplement parce que le CNDP de Nkunda a une cause politique simplement congolaise, et partant n’a absolument pas de raison de vouloir destabiliser le Rwanda en quelque manière que ce soit. S'il faut trouver quelque chose que le CNDP de Nkunda aurait contre le Rwanda c'est l'emprisonement indéfini et sans raison, de ce dernier. Je suis parfois en disaccord avec le maitre de Kigali, mais jamais quand il s’agit des revisionnistes et des arrivistes à vision terriblement courte pour la Région des Grands Lacs. Quand je dis arrivistes, je pense par exemple à un Gafisi qui espère conquerir Kabila dans le meeting que les deux auront au Katanga incessamment. Nous verrons bien.