Eh oui! Pour sauver une situation plus que déséspérée. Celle de la République qui se dit démocratique du Congo mais que d'aucuns assurent n'être plus que dans la catégorie des républiques bananières. Les échéances électorales qui se succèdent dans nos pays obligent à regarder de face la tragédie de la RDC sans se dérober. Le pays semble n'avoir plus ni loi ni foi. Le leadership actuel se caractérise par une triste prédation qui organise le chaos dans chaque coin du pays. La soi-disante coopération internationale coopère en effet, mais pour rendre la situation encore plus intenable. C'est sa manière de se rendre indispensable à la clique prédatrice. Les deux blocs se soutiennent à merveille et tiennent en rançon le Congo en entier. Plus que le pillage des ressources, c'est la destruction humaine du pays qui attaint aujourd'hui des proportions abysmales. La destruction du système éducatif tant formel qu'informel a rendu le peuple congolais fondamentalement servile dans son comportement. Les exemples pour illustrer cette conclusion rempliraient des livres entiers. Je pourrais signaler par exemple la fameuse ville de Goma. Je promettais le mois dernier d'en parler, helas le temps m'a manqué. Goma est synonyme d'une prolifération d'ONG aussi nombreuses qu'inutiles. Elle est devenue synonyme de grosses voitures tout terrain, avec énormes antennes conduites par des aventuriers "chercheurs", "humanitaires", "gardiens" de la paix, etc. Et le peuple pense encore que le salut du pays viendra de cette engeance que j'ai parfois appelée vautours ou sangsues. Mais voilà qui dit Goma, dit Beni, Bunia, etc...
Qu'aurait tout ceci à voir avec les écheances électorales. Tout! Le leadership du pays a voulu lancer la campagne électorale par les feux d'artifice du cinquantenaire. Par là Joseph Kabila a voulu prouver que son régime, qui commence à être aussi longève que toute dictature qui se respecte, prenait le peuple congolais pour servile, enfantin, simple d'esprit. Un cas qui n'exige rien d'autre qu'agiter des chimères pour regner. Il a voulu sonner la trompette d'une victoire incontestée avant toute conteste même. Seulement la réalité dure est têtue et ne faillit jamais quand il faut rattraper le coche. Les images fastueuses du 30 juin ont été simultanément démenties par la situation au Kasai, au Katanga, aux Kivus, l'Ituri, l'Equateur, des accidents meurtiers dus à la vetustés des moyens de transport et à l'incurie généralisée se sont invités à la fête. La paix dont Joseph Kabila et ses tireurs de ficelles dans et en dehors du pays se vantent n'existe que dans les paroles vides qui remplissent les étapes bidons comme le changement de la mission de la Monuc et changement de nom conséquent; les fameuses réunions tripartites sensées être la preuve de la normalisations des relations entre le Rwanda et la RDC; le changement de la commission électorale, paroles, paroles, vides et vides aussi longtemps que la population est prise entre le marteau d'une pauvreté qui frise la misère et l'enclume d'une insécurité exponentiellement grandissante.
Et face à tout ceci je me dis bien qu'on a besoin, mais urgemment, de femmes et d'hommes d'honneur capables de restaurer un semblant de dignité pour le pays. Pas ceux qui claironnent les fausses idées de la bonne gouvernance quand ils n'en savent pas un seul principe. Ces hommes et femmes, dans l'histoire des civilisations, ont souvent été trouvés parmi les hommes en armes. C'est à dire quand les armées étaient ce qu'elles devaient être. Dans la culture traditionnelle africaines, c'étaient des sages gardiens des meurs, des us et coutumes que nous n'avons plus. La politique actuelle ne souffre pas ce genre d'hommes. C'est pour cette raison qu'un Nkunda se trouve injustement privé de liberté pour achever cette mission de restaurer la dignité du Congo. C'est pour cette raison que Denis Ntare Semadwinga a été lachement assassiné par les sans scrupules effrayés par l'integrité morale exprimée par l'attachement à des valeurs civiques piétinés par les prédateurs. Wanted donc! Avis de recherche! Des hommes d'honneur. J'ai parfois cru que ma génération en avait. Je commence à suspecter que très peu. Ils n'ont pas de modèle à suivre. Ils doivent inventer leur modèle. A un moment donné j'ai cru qu'un Paul Kagame serait un modèle, mais un modèle inflexible et froid n'attire pas. La division qu'il a sciemment ou non introduit dans la communauté tutsi interlacustre m'a prouvé le contraire. Et définitivement l'affaire Nkunda a revélé tout autre modèle. La génération des hommes et des femmes d'honneur aura à s'inventer et le modèle et le mécanisme, et vite car l'heure et grave. les tireurs de ficelles des marionnettes qui tiennent les rennes de la RDC ont une vitesse bien plus foudrayante. On se retrouvera avec Joka pour 15 ans à venir!
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