Avec les rapports que l'on pourrait désormais appeler saisioniers, produits par les pseudo-experts de l'ONU sur la situation à l'EST de la RDC, on en finit pas de s'embourber dans les faussetés, les contradictions, les tatonnements et ainsi de suite. Les nouveaux kléptocrates qui entretiennent le bourbier dans les Kivus aimeraient que tout le monde avale sans broncher les incohérences fabtiquées par les Nations Unies aux seules fins de maintenir, d'affaiblir davantage l'imaginaire congolais, justifier aux yeux du monde la lourde bureaucratie ineffective de la MONUC et toutes les ONG philantropiques sur place. En parlant d'un certain Jason Stearns qui faisait partie d'un de ces groupes d'experts que l'ONU nous sert une fois tous les deux ou trois mois, j'avais dit ici que l'expertise au sens de l'ONU vient d'un certain nombre d'aventuriers qui on soit travaillé avec les NGO présentes dans les Grands Lacs, soit ayant été de "correspondants" de quelques "media houses" devenues renommées parce q'étant au service de la manipulation de prédateurs. Certains de ces experts ont, comme Jason Stearns, passé quelque mois ou années au sein de la corrompue et surtout inutile bureaucratie de l'ONU avant de faire un saut chez crisis group ou oxfam, etc. Généralement, ils deviennent des pièces centrales de la nouvelle colonisation sous forme de philanthropie affaireuse et de journalisme malhonnête. Les think tanks qui ont remplacé la diplomatie traditionnelle les engagent pour façonner l'opinion et aiguiser la manipulation couplée de misinformation et désinformation. C'est eux qui disent au monde ce que nous sommes et ne sommes pas. Mais à l'allure où vont les choses, leurs contradictions devraient finir par mettre à nue l'incurie de ces nouveaux mercenaires.
Pour revenir au rapport de l'ONU. Les chèvres, choux et léopards convivent dans les derniers rapports. En incriminant tout le monde, qui veut-on couvrir? Le gouvernement et les forces rebelles indistinctement sont incriminés au même titre mais l'on prend soin de souligner 67 morts à Kitchanga en Novembre dernier, etc. L'on veut bien entendu protéger comme toujours Joseph Kabila et ses parrains. On veut aussi protéger ses alliés les FDLR. On continue de cette manière de les innocenter, on est assez près de leur laver leur crime sans qu'ils l'aient même demandé. Ils n'en ont cure d'ailleurs car ce crime demeure au centre de leur stratégie passée, présente et à venir. Ils vont sans tarder accuser l'ONU elle-même de les accuser!
L'hypocrisie de l'ONU n'a pas de mesure. Comment peut-elle se plaindre de l'insécurité endémique quand elle a donné son assentiment tardive aux abortives opérations conjointes entre la RDF et les FARDC? Comment peut-elle parler de traduire en justice tous ceux qui se rendent coupables de violation des droits de l'hommes? Quelle justice? Et comment peut-elle oser omettre les forces de l'ONU de la liste de ceux qu'il faut poursuivre en justice?
La vérité soit dite. Ces rapports ne mènent nulle part. Ou plutot ils contribuent toujours à freiner le processus vers une solution. Ces derniers composent une photo parfaite de la stagnation dans laquelle se trouve le processus de paix dans l'Est de la RDC. L'ONU en les produisant n'ajoute aucun avancement dans le processus, aucune nouvelle valeur, absolument rien. Juste de gros salaires pour les pseudo-experts. J'ai une objection contre ceux qui pensent que ces rapports constituent un pas décisif vers l'arrestation de Bosco Ntaganda. Quoi que je considère qu'il ait blessé irréparablement la cause que défend le CNDP, je ne pense pas que ces rapports puissent être les pièces décisives pour son arrestation. Il n'est pas plus coupable que Joseph Kabila lui-même dont les mains sont salies par le sang de trop de kivutiens morts aux armes de ses amies les FDLR. Je ne crois pas que Ntaganda puisse être plus coupables que ces FDLR. En plus il est aujourd'hui allié, insouffrable je vous le concède, mais allié de Kabila. Donc la finalité de ces rapports ne saurait se reduire à son arrestation.
Les vautours vont finir par se ranger derrière l'opinion exprimée ici depuis lontemps. La situation peut déborder à n'importe quel moment à cause de la manière absolument discutable dont Kinshasa de comporte face aux problèmes de l'Est. J'aurais dû dire la manière irresponsable et irrationelle. Les signes d'un débordement sont à peine perceptible, n'étant que des petites pointes d'un gros iceberg ça et là. Donc au lieu de chanter les abus commis, l'ONU devrait ramener deux caractères clé pour désamorcer la bombe en négociant politiquement au lieu de faire des alliances vides de bénéfice pour le peuple, le pays et la région. Ces deux caractères, n'en déplaise au pouvoir rwandais, sont Nkunda et Kabila. Le cadre de leur négociation doit revenir au cesse-le-feu de Novembre dernier et Nairobi. C'est connu qu'à Kigali on considère le rais toujours comme "un kadogo, la jacquette du président lors de la rencontre à Goma en est la preuve", me disait un lecteur hier. Ici, il s'agit de la stabilité d'une région et non pas une question de super egos ou de super comptes en banque, Kigali doit le comprendre. Et les négociations entre Nkunda et Kabila sont d'une importance capitale. Elles ne peuvent pas se centrer sur ce que la tendance des vautours appelle le power sharing. Il s'agit de restorer la sécurité en balayant les FDLR. Pour cela il faut un général incorrompu et incorruptible pour former une armée digne de ce nom en un temps record. Il s'agit de définir l'autonomie dont les régions de l'Est doivent bénéficier. La situation géographique, historique, culturelle, stratégique, économique et politique le requiert. Tout le monde y gagnera.
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