L’occident qui sait très bien que sa survie dépend plus que jamais du monde sous-développé multiplie sans relâche les subterfuges d’une nouvelle colonisation. Elle est déjà en marche de toute manière. Entreprise pas tellement difficile du moment que c’est très aisé d’utiliser l’africain contre lui-même comme jadis, avec la seule différence que celui d’aujourd’hui montre encore moins d’intérêt pour l’autre que ne l’était celui de l’époque esclavagiste. Certains des rois et chefs d’antan ont vraiment essayé de combattre l’homme de couleur excessivement pale et sa capacité de destruction. Ils y ont perdu tout et nous avec, surtout quand on pense que nous avons tout perdu des traditions qui tenaient nos communautés unies, ce qu’était le sens de l’honneur que seuls quelques privilégies de notre temps ont pu voir dans les sages hommes et femmes aux cheveux blancs, au regard doux au verbe un peu lent mais tellement incisif et toujours précis.
Hélas, la nouvelle colonisation ne trouve aucune résistance. Et dès qu’elle la trouve, elle veut l’éliminer à tout prix, l’écraser comme jadis mais avec les armes les plus cruelles, celles qu’un frère utilise contre son frère. Une de ces armes aujourd’hui est la corruption la plus absolue dans la conduite de la destinée des peuples. C’est dans cette logique que les pays industrialisés travaillent. Conscient du fait que le maintien et la prospérité de leur développement dans le temps dépendent en grande partie des ressources qu’ils n’ont pas, ils investissent dans des études sophistiquées du leadership en Afrique. D’où les solutions proposées par la soi-disant communauté internationale pour les problèmes endémiques de l’Afrique dont la RDC constitue le cas le plus emblématique. C’est le cas par exemple des élections dites « démocratiques » comme celles qui portent tout président africain au pouvoir. C’est également le cas des gouvernements faits de coalition dite nationale qui ne mènent nulle part comme vous pouvez le voir au Kenya ou au Zimbabwe. Et c’est surtout le cas de l’élaboration ou de révision de textes constitutionnels qui régissent nos pays.
C’est avec l’argent dit de l’aide extérieure que l’on recolonise l’Afrique en utilisant ses propres fils. Joseph Kabila, en suivant à la lettre les injonctions de nouveaux colonisateurs, prolonge sa recréation. Il fait faire une révision constitutionnelle à huis-clos. Et ce n’est bien entendu pas pour l’intérêt de la nation. Juste le sien propre et sa clique. J’ai toujours pensé qu’il voudrait inscrire dans la constitution le pouvoir de se délier des emprunts du FMI afin de pouvoir vendre le pays aux chinois sans que personne n’en fasse des chichis.
Une recréation est un temps de repos pour des élèves ayant besoin de s’arrêter dans leur apprentissage. Leur capacité de concentration et de compréhension en a besoin. A en croire la longueur de la recréation que Joseph Kabila s’octroie, on dirait qu’il a de sérieux problèmes de concentration et de compréhension. En effet, les sujets clé qui font tourner les puissances de ce monde pourraient être hors de sa portée, mais certains sont tellement évidents comme la question sécuritaire par exemple. Il risque de payer cher car, si lui ne la comprend pas, il y a des congolais qui la comprennent beaucoup mieux et qui ne se perdent pas en rhétorique. Je pense à ceux qui sont aujourd’hui occupés à balayer les FDLR du Kivu sans attirer l’attention des medias. Ce sont les congolais de cet acabit là qui ne veulent pas d’une nouvelle colonisation, ni occidentale, ni orientale, et encore moins d’un voisin. Ce sont les congolais de l’acabit du General Laurent Nkunda qui ont compris qu’il fallait dire non à toutes les nouvelles formes de colonisation et plutôt les remplacer par une nouvelle forme de partenariat qui n’existe pas encore, aussi longtemps que le seul partenariat en vigueur est celui de la main tendue. Même notre jeunesse ne rêve de rien d’autre que de travailler avec des ONG ou, pire, avec la Monuc. La RDC sera sauvée par quelqu’un qui comprenne comment dénouer le nœud de sa sécurité. Car sans elle, c’est impossible de penser à une stratégie de développement, et encore moins à une stratégie d’intégration dans un monde globalisé focalisé sur la course aux ressources les plus nécessaires dans le futur : les ressources humaines, les ressources énergétiques et bien entendu la défense.
Tuesday, 29 September 2009
Thursday, 24 September 2009
QUAND ON CHANGE UNE CONSTITUTION EN AFRIQUE SUB-SAHARIENNE
C'est qu'on prépare la réélection d'un président en exercice ou l'on veut préparer un de ses fils à lui succéder. Les rumeurs du changement de la constitution en RDC ne peuvent pointer que dans cette direction là. Il ne faut pas seulement changer la Constitution de Liège. Il faut la jeter à la poubelle et en faire une autre. Beaucoup plus simple. Beaucoup plus claire. Après tout il ne s'agit que d'élaborer les grandes lignes d'une politique centrée sur une gouvernance objective et réalisable. Il faut donc se défaire des constitutions méandreuses qui servent à créer des goulots d'étranglement dans l'administration publique, des structures prônes à la corruption endémique et l'éternisation au pouvoir des leaders incompétents.
La particularité d'une constitution moderne de la RDC doit, en plus, avoir le courage de défendre, promouvoir et développer ses régions sans chercher à perpétuer la centralisation coloniale ni la décentralisation qui n'est qu'une nouvelle forme de la centralisation coloniale avec comme seule différence le fait que c'est une clique de congolais qui tient tout un peuple en otage. Il nous faut une constitution qui consacre ou un Etat fédéral, ou une forte autonomie régionale. Les mindele n'aiment pas cela. Vous pouvez voir la campagne que Crisis Group est en train de monter contre l'Ethiopie.
Ils n'ont pas peur seulement de cela. Ils ont aussi peur de ceux qui veulent en finir avec un système d'amateurisme en politique congolaise comme c'est le cas aujourd'hui. C'est pour cela que Van de Geer a fait sa réapparition devant les medias pour donner son soutien autrement tardive pour une régularisation des relations diplomatiques entre le Rwanda et la RDC encore chancelante pour ne pas dire douteuse pour des raisons que nous avons évoquées souvent ici. C'est la crainte de ce qui se prépare sur terrain qui l'a fait rallier tardivement le train de Kimia II. Celui-ci après l'échec de l'entreprise Ntaganda-Kamanzi-Munyampenda, a aussi pris une autre dimension qui, je le crois, échappe aux stratégies diverses en pieds dans la région. Qui est sorti gagnant de l'échec d’Umoja wetu? Les FDLR. Qui sortira gagnant de la stagnation entretenue aujourd'hui? Van de Geer? Je crois que non. Alan Doss? Je ne le pense pas. Les Kifuafua? Ile ne sont plus nulle part dans le panorama d'ailleurs! Les FDLR encore? Douteux surtout si les vautours veulent leur tourner le dos ne fut-ce que pour les avoir entretenues depuis si longtemps. Only time will tell...
La particularité d'une constitution moderne de la RDC doit, en plus, avoir le courage de défendre, promouvoir et développer ses régions sans chercher à perpétuer la centralisation coloniale ni la décentralisation qui n'est qu'une nouvelle forme de la centralisation coloniale avec comme seule différence le fait que c'est une clique de congolais qui tient tout un peuple en otage. Il nous faut une constitution qui consacre ou un Etat fédéral, ou une forte autonomie régionale. Les mindele n'aiment pas cela. Vous pouvez voir la campagne que Crisis Group est en train de monter contre l'Ethiopie.
Ils n'ont pas peur seulement de cela. Ils ont aussi peur de ceux qui veulent en finir avec un système d'amateurisme en politique congolaise comme c'est le cas aujourd'hui. C'est pour cela que Van de Geer a fait sa réapparition devant les medias pour donner son soutien autrement tardive pour une régularisation des relations diplomatiques entre le Rwanda et la RDC encore chancelante pour ne pas dire douteuse pour des raisons que nous avons évoquées souvent ici. C'est la crainte de ce qui se prépare sur terrain qui l'a fait rallier tardivement le train de Kimia II. Celui-ci après l'échec de l'entreprise Ntaganda-Kamanzi-Munyampenda, a aussi pris une autre dimension qui, je le crois, échappe aux stratégies diverses en pieds dans la région. Qui est sorti gagnant de l'échec d’Umoja wetu? Les FDLR. Qui sortira gagnant de la stagnation entretenue aujourd'hui? Van de Geer? Je crois que non. Alan Doss? Je ne le pense pas. Les Kifuafua? Ile ne sont plus nulle part dans le panorama d'ailleurs! Les FDLR encore? Douteux surtout si les vautours veulent leur tourner le dos ne fut-ce que pour les avoir entretenues depuis si longtemps. Only time will tell...
Tuesday, 22 September 2009
LES "VAUTOURS" CREENT DE LA DIVERSION
Vous avez sans nul doute lu l'article de Marie France Cros paru sur la Libre au sujet d'un livre consacré a l'inefficaté de l'aide extérieure en RDC. Un des commentaires au bas de l'article, sûrement écrit par un belge dit qu'on n'a pas besoin d'un bouquin pour dire cela. Nous connaissons les preuves de cette réalité pratiquement depuis que nous avons vu le jour dans ce pays incroyablement magnifique du point de vue naturel par la diversité de ses ressortissants ainsi que par ses ressources matérielles. Ce qui est intéressant à propos du bouquin, c'est qu'il a été annoncé comme étant exceptionnel! Je ne vois pas vraiment de raison d'exceptionnalité sauf, peut-être, le fait qu'il se consacre au règne de Kabila fils. La description dans l'interview avec l'auteur telle que la transmet la journaliste, a quand même des expressions assez précise comme dans le paragraphe suivant: "Il analyse les grands investissements effectués par la communauté internationale depuis 2001 (NdlR, arrivée au pouvoir de Joseph Kabila) : réforme du secteur de la sécurité, de la justice, du contrôle macro-économique, décentralisation, codes forestier et minier, etc. Car depuis huit ans, le Congo est devenu un vaste laboratoire où toutes les alchimies se rencontrent pour ressusciter un cas d’école d’Etat failli. Le livre remet également en perspective le débat sur l’efficacité de l’aide publique puisque le constat est là : en 50 ans d’indépendance, il y a de moins en moins de développement. Il faut se demander si le modèle mis en œuvre est souhaité par la population congolaise et réaliste pour les dirigeants. Naïvement, mes collègues et moi faisons le bilan des efforts de réforme". Notez particulièrement le LABORATOIRE OU TOUTES LES ALCHIMIES SE RENCONTRENT. Belle photo non?
Mais c'est l'œuvre de nous vautours faiseurs de Kabila. Les auteurs constatent avec justesse qu'il n'y a pas d'orientation en politique en RDC. "Il y a compétition, voire sabotage". N'est-ce pas cela que Laurent Nkunda dit depuis qu'il a pris le maquis? Il n'y a jamais eu de volonté politique de reformer un leadership et un pays que les prédateurs de tout acabit déchirent allègrement. Je pense également que les auteurs ont raison quand ils critiquent timidement la communauté internationale qui a structure un agenda macabre pour ce qu'ils appellent la réhabilitation de l'Etat. Entre nous et soit dit en passant, il n'y a jamais eu d'Etat en RDC, vous pouvez lire sur ce blog mes anciens articles sur la solution fédérale pour la RDC. Voici la critique timide oui, mais avec des mots précis encore une fois: "il y a quatre concepts différents de réhabilitation de l’Etat : le concept libéral veut qu’on aide le Congo pour des raisons humanitaires ; pour les Chinois, il faut un minimum d’infrastructures et de développement pour faire des affaires ; les néoconservateurs américains veulent la disparition des Etats faillis parce que ce sont des foyers de chaos et de terrorisme. Enfin, il y a la théorie du complot, qui veut que l’Occident maintienne sciemment en l’état les 30 à 40 Etats faillis du monde (un milliard d’habitants) pour pouvoir dicter leur politique". L'évaluation finale faite du livre est aussi correcte, mais incomplète, ce qui laisse croire que le livre n'ose pas chatouiller les puissants qui veulent continuer leur travail de destruction inexorable. "Votre ouvrage propose des pistes de solutions ? Il n’est pas prescriptif. Mais je crois qu’il articule de manière éloquente ce que beaucoup de gens constatent mais n’osent pas dire : l’écart entre les objectifs de réforme et le cynisme de fait. Car, très souvent, on sait que ce qu’on décide va échouer mais on le fait quand même, pour des raisons politiques. Il faut souligner aussi que remplacer l’Etat ne rend pas service au Congo. On agit à la place des Congolais pour la santé, l’environnement... Cela affaiblit l’Etat parce que cela exonère les autorités de leurs responsabilités".
Mon temps s'épuise, je voulais aussi faire un commentaire sur l'interview de Colette Braeckman à Moise Katumbi parue dans Le Soir hier. Et surtout l'Op-ed de François Grignon sur les FDLR. Je le ferais dès lundi. En attendant vous aurez les textes. Vous constaterez que ces trois voix de la communauté des vautours cherchent à créer une opinion différente: de quoi et pourquoi? Voilà ce sur quoi je voudrais spéculer avant qu'ils nous inondent d'autres choses. Vous verrez que Gignon semble faire croire que la Communauté des Vautours n'appuie plus les FDLR!!!! Ce qui n'est pas vrai.
Mais c'est l'œuvre de nous vautours faiseurs de Kabila. Les auteurs constatent avec justesse qu'il n'y a pas d'orientation en politique en RDC. "Il y a compétition, voire sabotage". N'est-ce pas cela que Laurent Nkunda dit depuis qu'il a pris le maquis? Il n'y a jamais eu de volonté politique de reformer un leadership et un pays que les prédateurs de tout acabit déchirent allègrement. Je pense également que les auteurs ont raison quand ils critiquent timidement la communauté internationale qui a structure un agenda macabre pour ce qu'ils appellent la réhabilitation de l'Etat. Entre nous et soit dit en passant, il n'y a jamais eu d'Etat en RDC, vous pouvez lire sur ce blog mes anciens articles sur la solution fédérale pour la RDC. Voici la critique timide oui, mais avec des mots précis encore une fois: "il y a quatre concepts différents de réhabilitation de l’Etat : le concept libéral veut qu’on aide le Congo pour des raisons humanitaires ; pour les Chinois, il faut un minimum d’infrastructures et de développement pour faire des affaires ; les néoconservateurs américains veulent la disparition des Etats faillis parce que ce sont des foyers de chaos et de terrorisme. Enfin, il y a la théorie du complot, qui veut que l’Occident maintienne sciemment en l’état les 30 à 40 Etats faillis du monde (un milliard d’habitants) pour pouvoir dicter leur politique". L'évaluation finale faite du livre est aussi correcte, mais incomplète, ce qui laisse croire que le livre n'ose pas chatouiller les puissants qui veulent continuer leur travail de destruction inexorable. "Votre ouvrage propose des pistes de solutions ? Il n’est pas prescriptif. Mais je crois qu’il articule de manière éloquente ce que beaucoup de gens constatent mais n’osent pas dire : l’écart entre les objectifs de réforme et le cynisme de fait. Car, très souvent, on sait que ce qu’on décide va échouer mais on le fait quand même, pour des raisons politiques. Il faut souligner aussi que remplacer l’Etat ne rend pas service au Congo. On agit à la place des Congolais pour la santé, l’environnement... Cela affaiblit l’Etat parce que cela exonère les autorités de leurs responsabilités".
Mon temps s'épuise, je voulais aussi faire un commentaire sur l'interview de Colette Braeckman à Moise Katumbi parue dans Le Soir hier. Et surtout l'Op-ed de François Grignon sur les FDLR. Je le ferais dès lundi. En attendant vous aurez les textes. Vous constaterez que ces trois voix de la communauté des vautours cherchent à créer une opinion différente: de quoi et pourquoi? Voilà ce sur quoi je voudrais spéculer avant qu'ils nous inondent d'autres choses. Vous verrez que Gignon semble faire croire que la Communauté des Vautours n'appuie plus les FDLR!!!! Ce qui n'est pas vrai.
Saturday, 19 September 2009
GRIGNON
"Les FDLR doivent désarmer",
François Grignon in Le Soir
18 septembre 2009
Le Soir
Pourchassé par les armées du Congo (RDC) et du Rwanda et isolé politiquement par la communauté internationale, le groupe rebelle Hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) a entamé depuis janvier 2009 une campagne de représailles massives contre la population des provinces du Kivu. Après 15 années de présence armée au Congo, Ignace Murwanashyaka, le président des FDLR qui réside en Allemagne, a conduit ses combattants dans une impasse politique et stratégique totale.
Le 6 août dernier, le président rwandais Paul Kagame était à Goma, la capitale du Nord-Kivu, pour s’entretenir avec son homologue congolais Joseph Kabila de coopération économique régionale et des suites de la campagne militaire que leurs forces avaient menée conjointement contre les FDLR au début de l’année. Alors que les deux anciens adversaires discutaient dans un hôtel de la ville, l’armée congolaise conduisait l’opération Kimia II à travers le Nord et le Sud-Kivu, pour désarmer les quelque 6.000 combattants restant des FDLR. En Europe, des diplomates étudiaient de nouvelles approches juridiques pour sanctionner les dirigeants du mouvement vivant dans leur pays, complices des violations des droits de l’homme commises par leurs troupes au Congo.
La situation actuelle des FDLR offre un contraste saisissant avec celle qui prévalait en 2002, lorsque le groupe rebelle bénéficiait encore du soutien officiel du gouvernement congolais.
A cette époque, les 15.000 à 20.000 combattants des FDLR constituaient une force d’appoint essentielle pour Kinshasa, dans son bras de fer permanent avec Kigali. Les dirigeants du mouvement, dont certains avaient participé au génocide de 1994 avant de se réfugier au Congo, tentaient d’imposer par la force leur retour politique au Rwanda. Malgré leur idéologie révisionniste et leur recours à la lutte armée, ils constituaient alors toujours des interlocuteurs légitimes aux yeux de membres modérés de l’opposition rwandaise en exil. Sur le terrain, les FDLR bénéficiaient également de la collaboration de certains Congolais, reprochant au Rwanda son occupation et les crimes de guerre commis contre les populations civiles pendant les deux guerres de 1996-1997 et de 1998-2003.
Suite à l’accord de paix de Pretoria de juillet 2002 qui contraint Kabila à mettre fin à l’alliance officielle entre Kinshasa et les FDLR, les membres du groupe armé rebelle n’ont plus eu les moyens militaires de combattre véritablement le régime de Kigali, comme en témoignait déjà l’échec cuisant de l’opération Oracle du Seigneur contre le Rwanda en mai-juin 2001. La hiérarchie des FDLR a donc maintenu ses combattants mobilisés, par l’espoir que la communauté internationale soutienne le concept de « dialogue inclusif interrwandais ». L’ouverture de ce dialogue, similaire au dialogue intercongolais de 2002 ayant conduit à la participation de divers chefs rebelles à un gouvernement de transition, aurait alors contraint Kagame à partager le pouvoir avec eux.
Aujourd’hui, la réalité est très différente de la propagande élaborée par la hiérarchie des FDLR pour motiver ses combattants. L’accumulation des témoignages documentant depuis sept ans la systématisation des crimes commis contre les populations civiles démontre que le groupe n’est pas un mouvement d’opposition armé en exil, mais une organisation criminelle d’occupation. Les années de fuite au Congo ont transformé le mouvement rebelle en une organisation tout entière vouée au pillage des ressources naturelles du Kivu.
Pour imposer leur contrôle aux populations locales, les FDLR multiplient régulièrement les atrocités, dont les massacres et les viols collectifs. Lors de l’opération Umoja Wetu menée par la coalition Rwanda-Congo de janvier à février 2009, les villageois du Nord-Kivu ont spontanément collaboré avec l’armée rwandaise. Surpris et furieux de ce qu’ils ont considéré être une trahison, les responsables du mouvement ont alors ordonné une campagne de représailles contre les civils congolais. Malgré les violations des droits de l’homme imputables aux soldats congolais, ce sont les rebelles rwandais qui portent la responsabilité principale des 800.000 nouveaux déplacés congolais observés depuis le début de l’année par les Nations unies au Kivu.
In fine, en dépit des lacunes démocratiques graves du régime rwandais, aucun projet politique ne saurait justifier cet asservissement des populations congolaises. L’absence de résultats significatifs obtenus par Umoja Wetu ou Kimia II démontre moins la capacité de résistance opérationnelle des FDLR aux tentatives de désarmement forcé que l’obstination de leurs responsables politiques à refuser la réalité de leur isolement et la dégradation considérable de leur situation stratégique ces derniers mois.
Les dirigeants des FDLR ne reprendront pas le pouvoir à Kigali par la force et aucun acteur extérieur n’imposera à Kagame leur présence dans un gouvernement de transition. La seule option des combattants du groupe rebelle réside dans le désarmement et leur réintégration à la vie civile au Rwanda ou dans un pays tiers.
En refusant d’admettre l’échec irrémédiable de son projet politique, Ignace Murwanashyaka retient en otage la population des Kivu de même que l’ensemble des combattants voulant désarmer. Il lui faut désormais tirer les conséquences de son isolement et de ses échecs, mettre fin à cette guerre qui n’a pas de sens ou tôt ou tard, assumer les conséquences judiciaires de ses actes.
François Grignon in Le Soir
18 septembre 2009
Le Soir
Pourchassé par les armées du Congo (RDC) et du Rwanda et isolé politiquement par la communauté internationale, le groupe rebelle Hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) a entamé depuis janvier 2009 une campagne de représailles massives contre la population des provinces du Kivu. Après 15 années de présence armée au Congo, Ignace Murwanashyaka, le président des FDLR qui réside en Allemagne, a conduit ses combattants dans une impasse politique et stratégique totale.
Le 6 août dernier, le président rwandais Paul Kagame était à Goma, la capitale du Nord-Kivu, pour s’entretenir avec son homologue congolais Joseph Kabila de coopération économique régionale et des suites de la campagne militaire que leurs forces avaient menée conjointement contre les FDLR au début de l’année. Alors que les deux anciens adversaires discutaient dans un hôtel de la ville, l’armée congolaise conduisait l’opération Kimia II à travers le Nord et le Sud-Kivu, pour désarmer les quelque 6.000 combattants restant des FDLR. En Europe, des diplomates étudiaient de nouvelles approches juridiques pour sanctionner les dirigeants du mouvement vivant dans leur pays, complices des violations des droits de l’homme commises par leurs troupes au Congo.
La situation actuelle des FDLR offre un contraste saisissant avec celle qui prévalait en 2002, lorsque le groupe rebelle bénéficiait encore du soutien officiel du gouvernement congolais.
A cette époque, les 15.000 à 20.000 combattants des FDLR constituaient une force d’appoint essentielle pour Kinshasa, dans son bras de fer permanent avec Kigali. Les dirigeants du mouvement, dont certains avaient participé au génocide de 1994 avant de se réfugier au Congo, tentaient d’imposer par la force leur retour politique au Rwanda. Malgré leur idéologie révisionniste et leur recours à la lutte armée, ils constituaient alors toujours des interlocuteurs légitimes aux yeux de membres modérés de l’opposition rwandaise en exil. Sur le terrain, les FDLR bénéficiaient également de la collaboration de certains Congolais, reprochant au Rwanda son occupation et les crimes de guerre commis contre les populations civiles pendant les deux guerres de 1996-1997 et de 1998-2003.
Suite à l’accord de paix de Pretoria de juillet 2002 qui contraint Kabila à mettre fin à l’alliance officielle entre Kinshasa et les FDLR, les membres du groupe armé rebelle n’ont plus eu les moyens militaires de combattre véritablement le régime de Kigali, comme en témoignait déjà l’échec cuisant de l’opération Oracle du Seigneur contre le Rwanda en mai-juin 2001. La hiérarchie des FDLR a donc maintenu ses combattants mobilisés, par l’espoir que la communauté internationale soutienne le concept de « dialogue inclusif interrwandais ». L’ouverture de ce dialogue, similaire au dialogue intercongolais de 2002 ayant conduit à la participation de divers chefs rebelles à un gouvernement de transition, aurait alors contraint Kagame à partager le pouvoir avec eux.
Aujourd’hui, la réalité est très différente de la propagande élaborée par la hiérarchie des FDLR pour motiver ses combattants. L’accumulation des témoignages documentant depuis sept ans la systématisation des crimes commis contre les populations civiles démontre que le groupe n’est pas un mouvement d’opposition armé en exil, mais une organisation criminelle d’occupation. Les années de fuite au Congo ont transformé le mouvement rebelle en une organisation tout entière vouée au pillage des ressources naturelles du Kivu.
Pour imposer leur contrôle aux populations locales, les FDLR multiplient régulièrement les atrocités, dont les massacres et les viols collectifs. Lors de l’opération Umoja Wetu menée par la coalition Rwanda-Congo de janvier à février 2009, les villageois du Nord-Kivu ont spontanément collaboré avec l’armée rwandaise. Surpris et furieux de ce qu’ils ont considéré être une trahison, les responsables du mouvement ont alors ordonné une campagne de représailles contre les civils congolais. Malgré les violations des droits de l’homme imputables aux soldats congolais, ce sont les rebelles rwandais qui portent la responsabilité principale des 800.000 nouveaux déplacés congolais observés depuis le début de l’année par les Nations unies au Kivu.
In fine, en dépit des lacunes démocratiques graves du régime rwandais, aucun projet politique ne saurait justifier cet asservissement des populations congolaises. L’absence de résultats significatifs obtenus par Umoja Wetu ou Kimia II démontre moins la capacité de résistance opérationnelle des FDLR aux tentatives de désarmement forcé que l’obstination de leurs responsables politiques à refuser la réalité de leur isolement et la dégradation considérable de leur situation stratégique ces derniers mois.
Les dirigeants des FDLR ne reprendront pas le pouvoir à Kigali par la force et aucun acteur extérieur n’imposera à Kagame leur présence dans un gouvernement de transition. La seule option des combattants du groupe rebelle réside dans le désarmement et leur réintégration à la vie civile au Rwanda ou dans un pays tiers.
En refusant d’admettre l’échec irrémédiable de son projet politique, Ignace Murwanashyaka retient en otage la population des Kivu de même que l’ensemble des combattants voulant désarmer. Il lui faut désormais tirer les conséquences de son isolement et de ses échecs, mettre fin à cette guerre qui n’a pas de sens ou tôt ou tard, assumer les conséquences judiciaires de ses actes.
COLETTE
Congo : « montrer aux gens que le travail a commencé »
COLETTE BRAECKMAN
vendredi 18 septembre 2009
Homme d’affaires et homme politique, Moïse Katumbi Chapwe, 45 ans, est l’une des étoiles montantes de la scène publique congolaise. Gouverneur élu de la province du Katanga depuis février 2007, il a, à ce titre, inspiré largement le dernier film-document de Thierry Michel, “Katanga Business“. Nous l’avons rencontré cette semaine à l’occasion de la réouverture du consulat belge de Lubumbashi.
BELGA
ENTRETIEN
LUBUMBASHI
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE
Pourquoi êtes-vous si critique à l’égard du gouvernement de Kinshasa ?
Parce qu’il ne tient pas ses promesses : alors que le pouvoir central nous avait imposé un budget, plus modeste que celui que nous souhaitions, en s’engageant à la financer, il ne l’a fait qu’à raison de 20 %. A Kisangani, lors de la réunion des gouverneurs de province, une avance nous avait été promise afin de nous permettre de fonctionner : c’était il y a quatre mois, et rien ne nous est parvenu… Je l’ai dit au Premier ministre « je ne sais pas où nous allons… »
Il devient très difficile de gouverner : dans le nord de la province, il y a eu la guerre, les gens ont besoin de tout et nous ne pouvons rien faire. Partout les travaux sont bloqués, nos engins de travaux publics ne peuvent pas fonctionner… Et pourtant nous envoyons de l’argent à Kinshasa : 80 millions de dollars par mois, mais rien ne nous revient, alors que la loi prévoit que 40 % des recettes soient rétrocédées aux provinces… Même avec 10 % de cette somme, nous pourrions déjà faire quelque chose. En 2011 si je dois me présenter comme député, quel bilan vais-je pouvoir présenter ?
Le Katanga connaît-il une certaine reprise économique ?
La situation commence à s’améliorer, les banques recommencent à prêter aux sociétés minières, nous reprenons peu à peu nos exportations, qui atteignent déjà 60.000 tonnes de cuivre par mois, contre 25.000 auparavant. Nous avons supprimé beaucoup de taxes illégales à l’exportation mais malgré cela nos recettes augmentent… Nous profitons aussi de la reprise pour mettre de l’ordre : les entreprises qui avaient fui la province lors de la crise, sans même payer les travailleurs ou s’acquitter des taxes, ne sont plus les bienvenues. Quant aux creuseurs, qui étaient en train de mourir dans des trous, nous essayons de défendre leurs intérêts : les sociétés qui achètent leur production doivent désormais préparer les sites, assurer les travaux qui en découlent. Les sociétés sont responsables de la sécurité : elles savent que si par malheur il y a encore un mort, elles seront poursuivies en justice…
Comment se porte la Gécamines ?
Je ne connais pas les projets du PDG Paul Fortin, mais la production n’a pas réellement repris. Des 300 millions de dollars que les Chinois devaient payer pour financer la relance, la Gecamines n’a reçu que 50 millions… Le reste est resté à Kinshasa… Et cela alors que c’est le Katanga qui doit financer les cinq chantiers lancés par le chef de l’Etat…
Croyez-vous que ces chantiers seront terminés lors des élections qui devraient avoir lieu en 2011 ?
C’est impossible, mais il faut que les gens voient que partout le travail a commencé. Il faudra alors donner au président un nouveau mandat pour qu’il puisse poursuivre le travail… C’est mon point de vue… Il faudrait aussi que le président soit entouré de gens capables de suivre ces chantiers : pour l’instant, c’est lui seul qui court partout pour inaugurer, suivre les travaux, vérifier le travail… Ce sont les cinq chantiers du peuple congolais, et où sont les ministres ? Le président est tout seul…
Pourquoi Golden Misabiko, le président local de l’association de défense des droits de l’homme Asadho a-t-il été mis en prison ?
C’est le président de l’Asadho à Kinshasa qui avait écrit que le site de Shinkolobwe, où se trouve la mine d’uranium, était toujours exploité par les creuseurs. Une affirmation très grave, formulée à la veille de l’arrivée de Mme Hillary Clinton au Congo. Dès que cela fut publié, une mission de la Monuc s’est rendue sur place, et invitée à l’accompagner, l’Asadho ne s’est pas présentée. Moi-même j’ai vérifié : il est apparu que le site était bien gardé, que l’exploitation clandestine y était impossible, que des détecteurs d’uranium placés aux frontières n’avaient rien relevé. L’Asadho, priée de fournir des preuves, a été incapable de le faire et le gouvernement central a donc porté plainte. Son communiqué était donc faux, et nous avons conclu qu’il avait été émis dans l’intention de nuire aux autorités de la province et de la république, de ternir l’image du chef de l’Etat dans un moment important, car chacun sait qu’évoquer l’uranium et de possibles trafics, cela rend les Américains nerveux… Or il n’y avait rien du tout…
Vous savez, dans ce pays, les ONG racontent ce que soufflent leurs partenaires en Europe, ceux qui les financent… Nous, nous voulons qu’elles fassent réellement leur travail au lieu de faire de la politique, de vouloir mouiller l’image de notre pays… Ma porte en tout cas est toujours ouverte, au cas où ces ONG souhaiteraient vérifier leurs affirmations…
Etes vous satisfait de la réouverture du consulat belge ?
Certainement, car les Belges nous aident beaucoup, entre autres pour récupérer les enfants de la rue, pour assainir l’eau, développer l’agriculture… La population est satisfaite… Mais je trouve que le gouvernement belge devrait envoyer au Congo de jeunes opérateurs économiques, qu’il faudrait financer de petits projets qui seraient mis en œuvre par de jeunes Belges, soutenir des PME… Il faut organiser la relève car nous considérons que les Belges, eux au moins, sont toujours très corrects avec nous, je compte sur eux à 100 %…
COLETTE BRAECKMAN
vendredi 18 septembre 2009
Homme d’affaires et homme politique, Moïse Katumbi Chapwe, 45 ans, est l’une des étoiles montantes de la scène publique congolaise. Gouverneur élu de la province du Katanga depuis février 2007, il a, à ce titre, inspiré largement le dernier film-document de Thierry Michel, “Katanga Business“. Nous l’avons rencontré cette semaine à l’occasion de la réouverture du consulat belge de Lubumbashi.
BELGA
ENTRETIEN
LUBUMBASHI
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE
Pourquoi êtes-vous si critique à l’égard du gouvernement de Kinshasa ?
Parce qu’il ne tient pas ses promesses : alors que le pouvoir central nous avait imposé un budget, plus modeste que celui que nous souhaitions, en s’engageant à la financer, il ne l’a fait qu’à raison de 20 %. A Kisangani, lors de la réunion des gouverneurs de province, une avance nous avait été promise afin de nous permettre de fonctionner : c’était il y a quatre mois, et rien ne nous est parvenu… Je l’ai dit au Premier ministre « je ne sais pas où nous allons… »
Il devient très difficile de gouverner : dans le nord de la province, il y a eu la guerre, les gens ont besoin de tout et nous ne pouvons rien faire. Partout les travaux sont bloqués, nos engins de travaux publics ne peuvent pas fonctionner… Et pourtant nous envoyons de l’argent à Kinshasa : 80 millions de dollars par mois, mais rien ne nous revient, alors que la loi prévoit que 40 % des recettes soient rétrocédées aux provinces… Même avec 10 % de cette somme, nous pourrions déjà faire quelque chose. En 2011 si je dois me présenter comme député, quel bilan vais-je pouvoir présenter ?
Le Katanga connaît-il une certaine reprise économique ?
La situation commence à s’améliorer, les banques recommencent à prêter aux sociétés minières, nous reprenons peu à peu nos exportations, qui atteignent déjà 60.000 tonnes de cuivre par mois, contre 25.000 auparavant. Nous avons supprimé beaucoup de taxes illégales à l’exportation mais malgré cela nos recettes augmentent… Nous profitons aussi de la reprise pour mettre de l’ordre : les entreprises qui avaient fui la province lors de la crise, sans même payer les travailleurs ou s’acquitter des taxes, ne sont plus les bienvenues. Quant aux creuseurs, qui étaient en train de mourir dans des trous, nous essayons de défendre leurs intérêts : les sociétés qui achètent leur production doivent désormais préparer les sites, assurer les travaux qui en découlent. Les sociétés sont responsables de la sécurité : elles savent que si par malheur il y a encore un mort, elles seront poursuivies en justice…
Comment se porte la Gécamines ?
Je ne connais pas les projets du PDG Paul Fortin, mais la production n’a pas réellement repris. Des 300 millions de dollars que les Chinois devaient payer pour financer la relance, la Gecamines n’a reçu que 50 millions… Le reste est resté à Kinshasa… Et cela alors que c’est le Katanga qui doit financer les cinq chantiers lancés par le chef de l’Etat…
Croyez-vous que ces chantiers seront terminés lors des élections qui devraient avoir lieu en 2011 ?
C’est impossible, mais il faut que les gens voient que partout le travail a commencé. Il faudra alors donner au président un nouveau mandat pour qu’il puisse poursuivre le travail… C’est mon point de vue… Il faudrait aussi que le président soit entouré de gens capables de suivre ces chantiers : pour l’instant, c’est lui seul qui court partout pour inaugurer, suivre les travaux, vérifier le travail… Ce sont les cinq chantiers du peuple congolais, et où sont les ministres ? Le président est tout seul…
Pourquoi Golden Misabiko, le président local de l’association de défense des droits de l’homme Asadho a-t-il été mis en prison ?
C’est le président de l’Asadho à Kinshasa qui avait écrit que le site de Shinkolobwe, où se trouve la mine d’uranium, était toujours exploité par les creuseurs. Une affirmation très grave, formulée à la veille de l’arrivée de Mme Hillary Clinton au Congo. Dès que cela fut publié, une mission de la Monuc s’est rendue sur place, et invitée à l’accompagner, l’Asadho ne s’est pas présentée. Moi-même j’ai vérifié : il est apparu que le site était bien gardé, que l’exploitation clandestine y était impossible, que des détecteurs d’uranium placés aux frontières n’avaient rien relevé. L’Asadho, priée de fournir des preuves, a été incapable de le faire et le gouvernement central a donc porté plainte. Son communiqué était donc faux, et nous avons conclu qu’il avait été émis dans l’intention de nuire aux autorités de la province et de la république, de ternir l’image du chef de l’Etat dans un moment important, car chacun sait qu’évoquer l’uranium et de possibles trafics, cela rend les Américains nerveux… Or il n’y avait rien du tout…
Vous savez, dans ce pays, les ONG racontent ce que soufflent leurs partenaires en Europe, ceux qui les financent… Nous, nous voulons qu’elles fassent réellement leur travail au lieu de faire de la politique, de vouloir mouiller l’image de notre pays… Ma porte en tout cas est toujours ouverte, au cas où ces ONG souhaiteraient vérifier leurs affirmations…
Etes vous satisfait de la réouverture du consulat belge ?
Certainement, car les Belges nous aident beaucoup, entre autres pour récupérer les enfants de la rue, pour assainir l’eau, développer l’agriculture… La population est satisfaite… Mais je trouve que le gouvernement belge devrait envoyer au Congo de jeunes opérateurs économiques, qu’il faudrait financer de petits projets qui seraient mis en œuvre par de jeunes Belges, soutenir des PME… Il faut organiser la relève car nous considérons que les Belges, eux au moins, sont toujours très corrects avec nous, je compte sur eux à 100 %…
Friday, 18 September 2009
PRESIDENT EN EXERCISE DE LA SADC
Le rais part ce weekend à New York assister à la 64ème assemblée de l'ONU. Selon les journaux inféodés à son régime prédateur, Joseph Kabila se présentera à New York en homme serein. Et pour cause, la croissance économique de son pays prévue pour 2010 serait de 5,7%. On se demande bien en quoi cela se traduit-il exactement quand il faut regarder de près la pauvreté absolue dans laquelle vit la plus grande partie de congolais. Il parlera de paix pour la RDC, et aussi pour la SADC. On s'attend bien à ce qu'il mette tout son poids derrière Robert Mugabe pour éviter les sanctions ou les embargos tous azimuts contre l'un des dinosaures encore arborant une arrogance incroyable envers son propre peuple. Je suppose que Joseph Kabila en tant que président de la SADC devra aussi rendre compte de l'instabilité au Madagascar. Pour faire les yeux doux au FMI il profitera de la tribune de l'ONU pour parler de la paix et la stabilité à l'Est de la RDC. Mais il demandera plus d'engagement des troupes de l'ONU pour complaire aux fonctionnaires de l'ONU qui vivent sur nos misères, particulièrement les français toujours en charge des missions de paix à l'ONU.
Au sujet de la stabilisation, il y aura une espèce de match ou de compétition entre Paul Kagame et Joseph Kabila. Leurs maneouvres montrent qu'ils se disputent le flambeau de la stabilité dans les Grands Lacs. Le problème c'est qu'il n'y a pas de flambeau du tout. Kabila parlera de l'intégration de groupes armées et de l'appui de la Monuc pour Kimia II. Kagame voudra sans doute reclamer le mérite d'avoir osé faire la paix avec la RDC, la situation est calme, les embassadeurs en voie d'être accrédités, la CEPGL en fonctionnement etc. Donc rien que des succès de part et d'autre et c'est à en perdre le souffle, si et si seulement on pouvait faire abstraction des rapports non médiatisés se trouvant déjà à New York et à Washington faisant étant de la réalité. En matière de sécurité, le danger n'a pas changé d'un seul iota. C'est même pire, il peut y avoir une escalade incessamment. Tous les deux le savent mais choisissent de l'ignorer. C'est prévisible et ça l'était depuis le moment où les strategistes de Kigali qui, croyant encore controler Kabila, ont décidé d'arrêter l'homme de la situation et s'allier avec quelqu'un sur qui pèse un mandat d'arrêt de la CPI. Soyons patients, nous verrons bien qui de deux sortira le plus élégamment d'une situation pas aussi facile qu'ils veulent le faire croire à l'opinion.
Au sujet de la stabilisation, il y aura une espèce de match ou de compétition entre Paul Kagame et Joseph Kabila. Leurs maneouvres montrent qu'ils se disputent le flambeau de la stabilité dans les Grands Lacs. Le problème c'est qu'il n'y a pas de flambeau du tout. Kabila parlera de l'intégration de groupes armées et de l'appui de la Monuc pour Kimia II. Kagame voudra sans doute reclamer le mérite d'avoir osé faire la paix avec la RDC, la situation est calme, les embassadeurs en voie d'être accrédités, la CEPGL en fonctionnement etc. Donc rien que des succès de part et d'autre et c'est à en perdre le souffle, si et si seulement on pouvait faire abstraction des rapports non médiatisés se trouvant déjà à New York et à Washington faisant étant de la réalité. En matière de sécurité, le danger n'a pas changé d'un seul iota. C'est même pire, il peut y avoir une escalade incessamment. Tous les deux le savent mais choisissent de l'ignorer. C'est prévisible et ça l'était depuis le moment où les strategistes de Kigali qui, croyant encore controler Kabila, ont décidé d'arrêter l'homme de la situation et s'allier avec quelqu'un sur qui pèse un mandat d'arrêt de la CPI. Soyons patients, nous verrons bien qui de deux sortira le plus élégamment d'une situation pas aussi facile qu'ils veulent le faire croire à l'opinion.
Tuesday, 15 September 2009
L'ONU NOUS RAMENE AU CESSEZ-LE-FEU DE LAURENT NKUNDA
Avec les rapports que l'on pourrait désormais appeler saisioniers, produits par les pseudo-experts de l'ONU sur la situation à l'EST de la RDC, on en finit pas de s'embourber dans les faussetés, les contradictions, les tatonnements et ainsi de suite. Les nouveaux kléptocrates qui entretiennent le bourbier dans les Kivus aimeraient que tout le monde avale sans broncher les incohérences fabtiquées par les Nations Unies aux seules fins de maintenir, d'affaiblir davantage l'imaginaire congolais, justifier aux yeux du monde la lourde bureaucratie ineffective de la MONUC et toutes les ONG philantropiques sur place. En parlant d'un certain Jason Stearns qui faisait partie d'un de ces groupes d'experts que l'ONU nous sert une fois tous les deux ou trois mois, j'avais dit ici que l'expertise au sens de l'ONU vient d'un certain nombre d'aventuriers qui on soit travaillé avec les NGO présentes dans les Grands Lacs, soit ayant été de "correspondants" de quelques "media houses" devenues renommées parce q'étant au service de la manipulation de prédateurs. Certains de ces experts ont, comme Jason Stearns, passé quelque mois ou années au sein de la corrompue et surtout inutile bureaucratie de l'ONU avant de faire un saut chez crisis group ou oxfam, etc. Généralement, ils deviennent des pièces centrales de la nouvelle colonisation sous forme de philanthropie affaireuse et de journalisme malhonnête. Les think tanks qui ont remplacé la diplomatie traditionnelle les engagent pour façonner l'opinion et aiguiser la manipulation couplée de misinformation et désinformation. C'est eux qui disent au monde ce que nous sommes et ne sommes pas. Mais à l'allure où vont les choses, leurs contradictions devraient finir par mettre à nue l'incurie de ces nouveaux mercenaires.
Pour revenir au rapport de l'ONU. Les chèvres, choux et léopards convivent dans les derniers rapports. En incriminant tout le monde, qui veut-on couvrir? Le gouvernement et les forces rebelles indistinctement sont incriminés au même titre mais l'on prend soin de souligner 67 morts à Kitchanga en Novembre dernier, etc. L'on veut bien entendu protéger comme toujours Joseph Kabila et ses parrains. On veut aussi protéger ses alliés les FDLR. On continue de cette manière de les innocenter, on est assez près de leur laver leur crime sans qu'ils l'aient même demandé. Ils n'en ont cure d'ailleurs car ce crime demeure au centre de leur stratégie passée, présente et à venir. Ils vont sans tarder accuser l'ONU elle-même de les accuser!
L'hypocrisie de l'ONU n'a pas de mesure. Comment peut-elle se plaindre de l'insécurité endémique quand elle a donné son assentiment tardive aux abortives opérations conjointes entre la RDF et les FARDC? Comment peut-elle parler de traduire en justice tous ceux qui se rendent coupables de violation des droits de l'hommes? Quelle justice? Et comment peut-elle oser omettre les forces de l'ONU de la liste de ceux qu'il faut poursuivre en justice?
La vérité soit dite. Ces rapports ne mènent nulle part. Ou plutot ils contribuent toujours à freiner le processus vers une solution. Ces derniers composent une photo parfaite de la stagnation dans laquelle se trouve le processus de paix dans l'Est de la RDC. L'ONU en les produisant n'ajoute aucun avancement dans le processus, aucune nouvelle valeur, absolument rien. Juste de gros salaires pour les pseudo-experts. J'ai une objection contre ceux qui pensent que ces rapports constituent un pas décisif vers l'arrestation de Bosco Ntaganda. Quoi que je considère qu'il ait blessé irréparablement la cause que défend le CNDP, je ne pense pas que ces rapports puissent être les pièces décisives pour son arrestation. Il n'est pas plus coupable que Joseph Kabila lui-même dont les mains sont salies par le sang de trop de kivutiens morts aux armes de ses amies les FDLR. Je ne crois pas que Ntaganda puisse être plus coupables que ces FDLR. En plus il est aujourd'hui allié, insouffrable je vous le concède, mais allié de Kabila. Donc la finalité de ces rapports ne saurait se reduire à son arrestation.
Les vautours vont finir par se ranger derrière l'opinion exprimée ici depuis lontemps. La situation peut déborder à n'importe quel moment à cause de la manière absolument discutable dont Kinshasa de comporte face aux problèmes de l'Est. J'aurais dû dire la manière irresponsable et irrationelle. Les signes d'un débordement sont à peine perceptible, n'étant que des petites pointes d'un gros iceberg ça et là. Donc au lieu de chanter les abus commis, l'ONU devrait ramener deux caractères clé pour désamorcer la bombe en négociant politiquement au lieu de faire des alliances vides de bénéfice pour le peuple, le pays et la région. Ces deux caractères, n'en déplaise au pouvoir rwandais, sont Nkunda et Kabila. Le cadre de leur négociation doit revenir au cesse-le-feu de Novembre dernier et Nairobi. C'est connu qu'à Kigali on considère le rais toujours comme "un kadogo, la jacquette du président lors de la rencontre à Goma en est la preuve", me disait un lecteur hier. Ici, il s'agit de la stabilité d'une région et non pas une question de super egos ou de super comptes en banque, Kigali doit le comprendre. Et les négociations entre Nkunda et Kabila sont d'une importance capitale. Elles ne peuvent pas se centrer sur ce que la tendance des vautours appelle le power sharing. Il s'agit de restorer la sécurité en balayant les FDLR. Pour cela il faut un général incorrompu et incorruptible pour former une armée digne de ce nom en un temps record. Il s'agit de définir l'autonomie dont les régions de l'Est doivent bénéficier. La situation géographique, historique, culturelle, stratégique, économique et politique le requiert. Tout le monde y gagnera.
Pour revenir au rapport de l'ONU. Les chèvres, choux et léopards convivent dans les derniers rapports. En incriminant tout le monde, qui veut-on couvrir? Le gouvernement et les forces rebelles indistinctement sont incriminés au même titre mais l'on prend soin de souligner 67 morts à Kitchanga en Novembre dernier, etc. L'on veut bien entendu protéger comme toujours Joseph Kabila et ses parrains. On veut aussi protéger ses alliés les FDLR. On continue de cette manière de les innocenter, on est assez près de leur laver leur crime sans qu'ils l'aient même demandé. Ils n'en ont cure d'ailleurs car ce crime demeure au centre de leur stratégie passée, présente et à venir. Ils vont sans tarder accuser l'ONU elle-même de les accuser!
L'hypocrisie de l'ONU n'a pas de mesure. Comment peut-elle se plaindre de l'insécurité endémique quand elle a donné son assentiment tardive aux abortives opérations conjointes entre la RDF et les FARDC? Comment peut-elle parler de traduire en justice tous ceux qui se rendent coupables de violation des droits de l'hommes? Quelle justice? Et comment peut-elle oser omettre les forces de l'ONU de la liste de ceux qu'il faut poursuivre en justice?
La vérité soit dite. Ces rapports ne mènent nulle part. Ou plutot ils contribuent toujours à freiner le processus vers une solution. Ces derniers composent une photo parfaite de la stagnation dans laquelle se trouve le processus de paix dans l'Est de la RDC. L'ONU en les produisant n'ajoute aucun avancement dans le processus, aucune nouvelle valeur, absolument rien. Juste de gros salaires pour les pseudo-experts. J'ai une objection contre ceux qui pensent que ces rapports constituent un pas décisif vers l'arrestation de Bosco Ntaganda. Quoi que je considère qu'il ait blessé irréparablement la cause que défend le CNDP, je ne pense pas que ces rapports puissent être les pièces décisives pour son arrestation. Il n'est pas plus coupable que Joseph Kabila lui-même dont les mains sont salies par le sang de trop de kivutiens morts aux armes de ses amies les FDLR. Je ne crois pas que Ntaganda puisse être plus coupables que ces FDLR. En plus il est aujourd'hui allié, insouffrable je vous le concède, mais allié de Kabila. Donc la finalité de ces rapports ne saurait se reduire à son arrestation.
Les vautours vont finir par se ranger derrière l'opinion exprimée ici depuis lontemps. La situation peut déborder à n'importe quel moment à cause de la manière absolument discutable dont Kinshasa de comporte face aux problèmes de l'Est. J'aurais dû dire la manière irresponsable et irrationelle. Les signes d'un débordement sont à peine perceptible, n'étant que des petites pointes d'un gros iceberg ça et là. Donc au lieu de chanter les abus commis, l'ONU devrait ramener deux caractères clé pour désamorcer la bombe en négociant politiquement au lieu de faire des alliances vides de bénéfice pour le peuple, le pays et la région. Ces deux caractères, n'en déplaise au pouvoir rwandais, sont Nkunda et Kabila. Le cadre de leur négociation doit revenir au cesse-le-feu de Novembre dernier et Nairobi. C'est connu qu'à Kigali on considère le rais toujours comme "un kadogo, la jacquette du président lors de la rencontre à Goma en est la preuve", me disait un lecteur hier. Ici, il s'agit de la stabilité d'une région et non pas une question de super egos ou de super comptes en banque, Kigali doit le comprendre. Et les négociations entre Nkunda et Kabila sont d'une importance capitale. Elles ne peuvent pas se centrer sur ce que la tendance des vautours appelle le power sharing. Il s'agit de restorer la sécurité en balayant les FDLR. Pour cela il faut un général incorrompu et incorruptible pour former une armée digne de ce nom en un temps record. Il s'agit de définir l'autonomie dont les régions de l'Est doivent bénéficier. La situation géographique, historique, culturelle, stratégique, économique et politique le requiert. Tout le monde y gagnera.
Thursday, 10 September 2009
PRECISIONS D'UN LECTEUR
Merci pour les info sur ton blog; nous avons aussi suivi les explications du "porte-parole " du Lt Colonel Jaguar je parles ici du Lt colonel Jean-Paul Dietrich (lol) qui a essayé d'expliquer les raisons de l'action de Jaguar... Quant au Chef Militaire du CNDP illégitime,en voulant permuter Jaguar il espérait avoir un contrôle sur toute la bande de la frontière entre Ouganda et la RDC pour les raisons suivantes: d'abord continuer ses trafics et fraudes entre les deux pays; et ensuite entrer en contact aisément avec ses anciens copains déserteurs de l'ex UPC encore en Uganda. Quelques indiscrétions de son entourage disent d'ailleurs qu'il y aurait pris contact il y a quelques semaines avec un certain Général Gadi de l'ex UPC accompagné d'un ancien Colonel de la RDF qui répondrait au nom de Karegeya qui, à son tour aurait des relations avec Bugera Deogratias ( l'ancien sec exécutif de l'AFDL . Ces deux derniers résident en Afrique du Sud et sont plus ou moins personae non gratae en RDC et au Rwanda. Finalement, le chef militaire du CNDP illégitime serait intéressé à des contacts à Kampala car il n'aurait plus suffisament ou pas du tout d'appui à Kigali.
Thanks, dear reader! Keep more details coming!!! Je n'aurais jamais pensé que de la RSA, Bugera aurait encore intérêt au developpements de la situation en RDC.
Thanks, dear reader! Keep more details coming!!! Je n'aurais jamais pensé que de la RSA, Bugera aurait encore intérêt au developpements de la situation en RDC.
Wednesday, 9 September 2009
LE LT COL. JAGUAR FAIT JASER LA MONUC
Vous avez sans doute lu l'article de l'AFP qui circule depuis hier et qui raconte n'importe quoi pour monter une tempête dans une tasse de thé. Rien que des faussetés à propos d'une possible scission du bataillon de Nyamilima par le Lt. Col. Jaguar. La seule chose qu'il a faite avec brio c'est refuser une permutation qui avait été fabriquée par Ntaganda. Une permutation qui allait faire de lui un Commandant de Brigade même. En proposant les permutations, Ntaganda espérait à la fois promouvoir quelques cousins au passage, et essayer de recontroler le poste douanier d'Ishasha. Ceci lui aurait permis aussi de renouer avec des anciens deserteurs se trouvant en Ouganda et ainsi organiser un nouveau chaos. La scission dont parle l'AFP informée par la MONUC, a été orchéstrée par Ntaganda et son ami Smith Gihanga. C'est facile pour Smith Gihanga d'essayer de convaincre les FARDC de se séparer de Jaguar. Il suffit de les ménacer en leur disant qu'un bataillon rwandais va venir les balayer sans autre forme de procès. Vue de ce point de vue, la victoire de Jaguar dont je parlais hier n'a pas été gagnée contre les gros calibres seulement, elle l'a été aussi contre le CNDP illégitime qui ne fait que s'effriter. Le pillage de Kisharo dont parle la Monuc n'est rien d'autre qu'une invention de plus pour prouver qu'ils font quelque chose. Quoi? Mystère, ou plutot oui, acheter une AFP pour raconter des sornettes à propager sur internet et bassiner le fragile imaginaire congolais. Mawa! Il est certain que la Monuc n'a pas rencontré Jaguar et elle n'a entamé aucune médiation avec lui, médiation qui aurait été sans objet d'ailleurs. Vous vous souvenez qu'un de nos sujets encore en suspense était de savoir si Laurent Nkunda avait dit son dernier mot? Eh bien non, la Monuc est aux abois et cherche le moyen de l'annoncer au public, les généraux de Joseph Kabila se cassent la tête en ce moment pour savoir comment rattraper le train. En fait, la Monuc est reduite à mentir en utilisant l'AFP (elle peut aussi utiliser Reuters, RFI, BBC ou le NYT, elle a suffisament d'argent pour cela)tout simplement parce qu'elle n'a pas une seule idée de ce qui se prépare. Elle ne sait pas comment opère le CNDP légitime étant donné la discrétion de rigueur qu'elle ne sait pas percer. Et depuis l'alliance de Kagame et Kabila sur le dos de l'ONU, elle ne sait pas non plus comment opèrent ces deux-là. Peut-être nous avançons toujours vers une solution africaine, mais elle devra compter sur le CNDP légitime sans faute. Et Smith Gihanga a beau promettre l'intempestive intervention militaire rwandaise, elle n'aura pas lieu, la marge de manoeuvre pour cela a été un peu ou trop abusée. Donc au lieu de rescusciter par internet la possibilité d'exile pour Nkunda comme le fait un certain lobby FDLR, il faut se préparer à discuter politique sérieusement, et la vraie, et en hommes pas par fantoches interposées. Il serait bon de savoir si Kinshasa prend note et se prépare en conséquence. Mobulu eza kaka malgre la presidence de la Sadc et du Ceac.
Tuesday, 8 September 2009
REUNION NULLE ET NON AVENUE!
Le Commandant du bataillon de Nyamilima a donné du fer à retordre aux gros calibres de l'Etat Major des FARDC. Gros calibres au vrai sens du mot, c'est-à-dire Etumba, Tango 4, Hamuli, Mayala, etc. Ils étaient partis à Goma pour discuter des permutations que Ntaganda avait suggérées et que les officiers loyaux à la Défense du Peuple avaient refusées. J'ai fait voir à mes lecteurs ici le danger d'aller discuter une réalité dure comme celle-là. Quand des commandants disciplinés refusent d'exécuter un ordre, c'est qu'il faut négocier. On ne joue pas avec le feu ai-je dit. Aussi, on ne marche pas sur un certain Lt Col. Jaguar comme des élephants qui traversent un champ de choux. Peut-être les généraux des FARDC ont compris comme nous qu'il y avait dans sa détermination un avertissement sévère et ferme. Ils semblent avoir pris la sage décision d'éviter un autre embarassement ou un autre embrasement. Ils ont annulé aussi bien leur programme que les permutations de Bosco Ntaganda. Long life to Lt Col Jaguar, voilà le genre de victoires qui obligera gentiment Joseph Kabila à reprendre les négociations, sans devoir tirer un seul coup de feu. Je ne suis pas une pacifiste à la manière du socialisme, simplement je n'aime pas que les gens meurent à cause d'un jeune président excessivement belliqueux ou d'un voisin piqué d'une manie de control là où il ne peut ni ne doit controller quoi que ce soit, plutot coopérer. Etant donc ennemie de la guerre par conviction, et observant de près le travail patient et discret tout aussi bien des troupes du CNDP que de ses acteurs politiques, je considère la victoire de Jaguar comme l'exemple de toutes celles qu'il reste à gagner. On est en droit de la considérer comme toute une première! C'est dommage, je n'ai pas une seule minute de plus pour élaborer un autre degré de spéculation...
Saturday, 5 September 2009
EVITER LES ETINCELLES A TOUT PRIX
Je disais hier que la position de la délégation de la RDC à la CEPGL n'était pas bonne aussi longtemps que la RDC, impénitente, arbore fièrement des génocidaires, tout aussi impénitents. Je le pense sérieusement. Et les sbires de Kabila qui, selon des rumeurs, le conseillent d'exiger la tête de Nkunda contre un génocidaire recherché par le TPIR, ont perdu la leur. D'ailleurs, si je comprends bien, le ministère de la justice rwandais aurait refuté une éventualité pareille car, en effet, il n'existe pas de connection possible. Quelques medias étrangers parlent d'évidence quant à la procédure entamée par le TPIR auprès du Conseil de Sécurité de l'ONU accusant la RDC de refuser d'extrader le génocidaire Grégoire Ngendahimana. Imaginer la direction à suivre avec ces prémisses.
Dans tous les cas le fait que les sbires de Kabila osent un chantage pareil devrait faire voir au Rwanda l'ampleur de l'erreur dont je parlais hier également. Nkunda n'est ni l'ennemi du Rwanda, ni l'ennemi de la RDC. Il est l'ennemi de l'injustice qui plonge tout un peuple dans la misère, plutot on le libère, mieux c'est. Il y a quarante mille moyens de le faire. Et les pragmatiques rwandais ne devraient pas attendre d'autres provocations de la part de la bande à Kabila, chapotée par Kabila lui-même.
Dès lors la fameuse réunion qui se tiendrait à Goma aujourd'hui pour discuter du refus de permutation que les officiers fidèles à la cause du peuple ont opposé à Ntaganda, ne doit pas être une autre aventure catastrophique. On marche sur les oeufs ici. Ou on veut jouer avec le feu. Et il faut éviter des étincelles, toute étincelle comporte un risque d'embrasement. La détermination et la patience de ces hommes ne peuvent pas être testées à l'extrême. Ils savent que la RDc et le Rwanda ont torpillé la cause politique qu'ils servent. Peut-être il faudra commencer par comprendre leur refus et c'est ce refus là qui ouvrirait l'espace à la reprise des négociations! Spéculation toujours. C'est dommage que je ne spécule pas à la bourse de Londres, je serais millionnaire car jusque là nous finissons par taper dans le mille n'est-ce pas? Nice week-end dear readers!
Dans tous les cas le fait que les sbires de Kabila osent un chantage pareil devrait faire voir au Rwanda l'ampleur de l'erreur dont je parlais hier également. Nkunda n'est ni l'ennemi du Rwanda, ni l'ennemi de la RDC. Il est l'ennemi de l'injustice qui plonge tout un peuple dans la misère, plutot on le libère, mieux c'est. Il y a quarante mille moyens de le faire. Et les pragmatiques rwandais ne devraient pas attendre d'autres provocations de la part de la bande à Kabila, chapotée par Kabila lui-même.
Dès lors la fameuse réunion qui se tiendrait à Goma aujourd'hui pour discuter du refus de permutation que les officiers fidèles à la cause du peuple ont opposé à Ntaganda, ne doit pas être une autre aventure catastrophique. On marche sur les oeufs ici. Ou on veut jouer avec le feu. Et il faut éviter des étincelles, toute étincelle comporte un risque d'embrasement. La détermination et la patience de ces hommes ne peuvent pas être testées à l'extrême. Ils savent que la RDc et le Rwanda ont torpillé la cause politique qu'ils servent. Peut-être il faudra commencer par comprendre leur refus et c'est ce refus là qui ouvrirait l'espace à la reprise des négociations! Spéculation toujours. C'est dommage que je ne spécule pas à la bourse de Londres, je serais millionnaire car jusque là nous finissons par taper dans le mille n'est-ce pas? Nice week-end dear readers!
Friday, 4 September 2009
SARABANDE A KINSHASA
Le blogging est vraiment un exercise fantastique pour consigner quelque part les entourloupettes du présent qui devient histoire l'espace d'un instant. Il faudra, chers lecteurs, que nous nous arrêtions à un moment donné pour écrire un livre du présent de notre histoire. Le meilleur cadre pour une tache pareille sera bien sur les collines et hauteurs du Masisi ou les paisibles et irresistiblements beaux rivages du lac Kivu, juste au pieds de notre phare naturel, le Nyiragongo. Mais il y a un obstacle incroyable à tout cela, et pourtant si simple à dégager, si ce n'était qu'à Kinshasa on a opté pour une sarabande interminable. En voici quelques traits apparement sans connection.
Le nombre de congolais désespérés à cause de l'attente du passeport biométrique augmente au ministère des affaires étrangères. C'est le moment de l'aubaine pour les fonctionnaires, petits et grands de faire des affaires juteuses en dollars américains, qui pour un formulaire, qui pour un bordereau, qui pour une signature, qui pour un extrait de casier judiciaire,qui pour ce que vous voudrez, empreintes digitales, photo digitale etc... de quoi se faire une fortune. Ce lot de désespérés, tout comme celui des déplacés du Nord et du Sud Kivu, victimes des FDLR, n'aura sans doute pas réalisé quelques faits significatifs.
Ils ne se sont pas rendu compte que les conseillers de Joseph Kabila sont fatigués des tractations de celui-ci avec Paul Kagame. Mais seul Kabila et Kagame savent ce qui les unit. Nous autres pauvres mortels pouvons seulement spéculer et affirmer immédiatement que quoi qu'il en soit, depuis les accords de janvier dernier, Kagame ne peut pas se fier de Kabila. Et peut être aussi il ne peut pas lui faire faire ce qu'il veut. Ce qui ne met pas Kabila dans une position comfortable non plus aussi longtemps que le contentieux FDLR n'a pas été vidé. Donc sa délégation à la réunion des chefs d'Etat major des armées de la CEPGL a beau dire que la RDC veut s'occuper du développement au lieu de la sécurité, ils ne sont pas encore sortis de l'auberge, surtout s'ils arborent fièrement des génocidaires recherchés par la justice.
De toute façon, avec ou sans Kagame, Kabila ou plutot ses sbires pensent aux élections de 2011. Ce qui fait qu'ils ne soient plus si pressés de se débarrasser des FDLR. Ayant, par ailleurs besoin d'un orateur populiste, les sbires conseillent le rais de courtiser Vital Kamere, un sursaut électoral de la même taille, ampleur et consternation que l'éviction de l'ancien président de l'assemblée nationale. C'est quoi qu'on lui avait administré, un congé de 6 mois? De toute évidence le PPRD doit être aux abois. Souvenez-vous qu'ils ont accusé Kamere de tous les maux y compris un lien caché avec le CNDP de Nkunda.
Et que signifie le regain des activités de la CEPGL, vu du point de vue de la réunion militaire de lundi dernier? Il n'y a pas eu de communiqué et probablement il n'y en aura pas. Néamoins, quelque nouveau signe aurait émergé de là. Il y a presque deux semaines, le ministre burundais de la défense parlait de recourir aux armées de la CEPGL pour traquer les FDLR opérant du Burundi. Mais le général burundais qui participait à la réunion du lundi l'a contredit affirmant qu'il n'y avait pas de FDLR au Burundi. C'est compréhensible car, étant du FNL, il prend la position de l'opposition burundaise. Ceci semblerait insignifiant lu tel quel, chers lecteurs, mais entre les lignes, il faut lire ici une alliance avec la délégation de la RDC contre Kigali au sein de la CEPGL. Le rapport de forces va se définir d'ici peu, il faudra voir qui aura ce que les anglophones appellent the upper hand. L'alliance contre Kigali trouve echo dans les medias où battent le plain les spéculations que relayent les FDLR et oiseaux de même plummage sur le net. Par exemple, le brouhaha un peu débile fait autour d'une hypothétique invitation de Kabila à Londres interprètée immédiatement comme une perte de vitesse de Paul Kagame dans les relations avec le monde anglophone. N'importe quoi.
Sur le terrain, pendant que Kimia II se meurt, Ntaganda cherche à démolir la détermination solide des militaires fidèles à Laurent Nkunda sans succès. Il a voulu en muter certains qui ont refusé nettement, sachant très bien ou laissant entendre clairement de qui ils attendent les ordres. Il cherche encore à se débarasser de Kamanzi qui probablement ne sait plus où donner de la tête. Ntaganda et le leadership de Kigali doivent maintenant toucher du doight l'ampleur du dommage causé à tout le processus de paix et les efforts d'obliger Kinshasa à discuter politique au vrai sens du terme, c'est-à-dire, embarquer sur le train des négociations proprement dites. Si Ntaganda donne l'impression d'offir un dernier chant du cigne, à Kigali où l'on se dit pragmatique, il est absolument urgent de rectifier le tir. Il ne vaut pas la peine de continuer de se tromper. Ils ont essayé de briser le seul lien qui detenait la clé(et qui la detient encore) à l'énigme de la paix à l'Est de la RDC, condition de la paix en RDC et dans la région. Ils savent qu'ils ne l'ont pas brisé. Se fier de Kabila n'a fait que mettre de leadership du pays de mille collines en position de faiblesse. C'est lui l'ennemi de leur leadership, pas Laurent Nkunda. Il faut donc rectifier le tir en conséquence. Je l'ai déjà dit ici, il faut du courage politique pour reconnaitre et rectifier une erreur, mais il est plus facile de la rectifier plutot que de créer une impasse absolument impopulaire. Cette impasse-ci n'est pas seulement impopulaire, elle porte en elle aussi le risque de quelques étincelles qu'il serait souhaitable de se passer.
Le nombre de congolais désespérés à cause de l'attente du passeport biométrique augmente au ministère des affaires étrangères. C'est le moment de l'aubaine pour les fonctionnaires, petits et grands de faire des affaires juteuses en dollars américains, qui pour un formulaire, qui pour un bordereau, qui pour une signature, qui pour un extrait de casier judiciaire,qui pour ce que vous voudrez, empreintes digitales, photo digitale etc... de quoi se faire une fortune. Ce lot de désespérés, tout comme celui des déplacés du Nord et du Sud Kivu, victimes des FDLR, n'aura sans doute pas réalisé quelques faits significatifs.
Ils ne se sont pas rendu compte que les conseillers de Joseph Kabila sont fatigués des tractations de celui-ci avec Paul Kagame. Mais seul Kabila et Kagame savent ce qui les unit. Nous autres pauvres mortels pouvons seulement spéculer et affirmer immédiatement que quoi qu'il en soit, depuis les accords de janvier dernier, Kagame ne peut pas se fier de Kabila. Et peut être aussi il ne peut pas lui faire faire ce qu'il veut. Ce qui ne met pas Kabila dans une position comfortable non plus aussi longtemps que le contentieux FDLR n'a pas été vidé. Donc sa délégation à la réunion des chefs d'Etat major des armées de la CEPGL a beau dire que la RDC veut s'occuper du développement au lieu de la sécurité, ils ne sont pas encore sortis de l'auberge, surtout s'ils arborent fièrement des génocidaires recherchés par la justice.
De toute façon, avec ou sans Kagame, Kabila ou plutot ses sbires pensent aux élections de 2011. Ce qui fait qu'ils ne soient plus si pressés de se débarrasser des FDLR. Ayant, par ailleurs besoin d'un orateur populiste, les sbires conseillent le rais de courtiser Vital Kamere, un sursaut électoral de la même taille, ampleur et consternation que l'éviction de l'ancien président de l'assemblée nationale. C'est quoi qu'on lui avait administré, un congé de 6 mois? De toute évidence le PPRD doit être aux abois. Souvenez-vous qu'ils ont accusé Kamere de tous les maux y compris un lien caché avec le CNDP de Nkunda.
Et que signifie le regain des activités de la CEPGL, vu du point de vue de la réunion militaire de lundi dernier? Il n'y a pas eu de communiqué et probablement il n'y en aura pas. Néamoins, quelque nouveau signe aurait émergé de là. Il y a presque deux semaines, le ministre burundais de la défense parlait de recourir aux armées de la CEPGL pour traquer les FDLR opérant du Burundi. Mais le général burundais qui participait à la réunion du lundi l'a contredit affirmant qu'il n'y avait pas de FDLR au Burundi. C'est compréhensible car, étant du FNL, il prend la position de l'opposition burundaise. Ceci semblerait insignifiant lu tel quel, chers lecteurs, mais entre les lignes, il faut lire ici une alliance avec la délégation de la RDC contre Kigali au sein de la CEPGL. Le rapport de forces va se définir d'ici peu, il faudra voir qui aura ce que les anglophones appellent the upper hand. L'alliance contre Kigali trouve echo dans les medias où battent le plain les spéculations que relayent les FDLR et oiseaux de même plummage sur le net. Par exemple, le brouhaha un peu débile fait autour d'une hypothétique invitation de Kabila à Londres interprètée immédiatement comme une perte de vitesse de Paul Kagame dans les relations avec le monde anglophone. N'importe quoi.
Sur le terrain, pendant que Kimia II se meurt, Ntaganda cherche à démolir la détermination solide des militaires fidèles à Laurent Nkunda sans succès. Il a voulu en muter certains qui ont refusé nettement, sachant très bien ou laissant entendre clairement de qui ils attendent les ordres. Il cherche encore à se débarasser de Kamanzi qui probablement ne sait plus où donner de la tête. Ntaganda et le leadership de Kigali doivent maintenant toucher du doight l'ampleur du dommage causé à tout le processus de paix et les efforts d'obliger Kinshasa à discuter politique au vrai sens du terme, c'est-à-dire, embarquer sur le train des négociations proprement dites. Si Ntaganda donne l'impression d'offir un dernier chant du cigne, à Kigali où l'on se dit pragmatique, il est absolument urgent de rectifier le tir. Il ne vaut pas la peine de continuer de se tromper. Ils ont essayé de briser le seul lien qui detenait la clé(et qui la detient encore) à l'énigme de la paix à l'Est de la RDC, condition de la paix en RDC et dans la région. Ils savent qu'ils ne l'ont pas brisé. Se fier de Kabila n'a fait que mettre de leadership du pays de mille collines en position de faiblesse. C'est lui l'ennemi de leur leadership, pas Laurent Nkunda. Il faut donc rectifier le tir en conséquence. Je l'ai déjà dit ici, il faut du courage politique pour reconnaitre et rectifier une erreur, mais il est plus facile de la rectifier plutot que de créer une impasse absolument impopulaire. Cette impasse-ci n'est pas seulement impopulaire, elle porte en elle aussi le risque de quelques étincelles qu'il serait souhaitable de se passer.
Wednesday, 2 September 2009
COMMENT SE PORTE LE MS NTAGANDA?
C'est une des questions qui se posent maintenant car, comme vous le savez, ça va mal au Nord et au Sud Kivu. D'ailleurs ce n'est pas seulement à l'Est que ça ne va plus malgré ce que dit Kinshasa, les deux Kasai, d'après le Potentiel sont comme un volcan sur le point d'entrer en éruption. Kinshasa continue d'entretenir un flou nébuleux, qui s'est ponctué de coups de feu aux résidences des deux ministres à personnalité plutot en vue: José Endundo et le diplomate de Kabila, à savoir Alexis Thambwe Mwamba. Donc des points d'interrogation partout. Le MS Ntaganda, c'est l'idée d'un sutre lecteur de ce blog qui utilise l'analogie d''un bateau nommé le MS Ntaganda. Voici la manière dont il me l'a présenté: "Le MS Ntaganda coule a pic, noyant avec lui Munyampenda, Kamanzi, et consorts. Que penses tu des renforts Monuc et de la route entre Goma-Gisenyi en vue d'un tracage surnaturel de la frontiere ?"
Quelqu'un est-il en droit de penser que ça coule vraiment? Peut-être oui parce que les rumeurs font état d'une dissension au sein même de la dissidence. Et la chose se présente de la manière suivante: le meilleur appui qu'aurait Ntaganda, c'est le colonel Kabundi. Or celui-ci est cousin de Désiré Kamanzi que Ntaganda aimerait évincer maintenant après avoir bouté dehors l'AFDLien Munyampenda. Il est improbable que le colonel Kabundi puisse accorder son soutien à l'éviction de Kamanzi au sein du faux CNDP. Quand on est divisé de cette manière sur un navire qui tangue, où va-t-on? Je crois que c'est à ce genre de chose que le lecteur de ce blog fait allusion.
Mais il y a plus. Et il faut bien remarquer d'autres signes avant de parler de la MONUC et de l'autoroute. Il y a eu une rencontre lundi dernier à Goma entre les chefs d'Etats Major des armées des pays membres de la CEPGL. Le but de la rencontre était l'évaluation des opérations Kimia II contre les FDLR. Il semble que la réunion s'est terminée en queue de poisson. Il y a eu un désaccord substantiel qui a rendu impossible l'élaboration d'un communiqué final. Il ne pouvait en effet pas y avoir d'accord du moment que la représentation de la RDC estimait devoir mettre fin aux opérations Kimia. La raison avancée étant le manque de moyens ainsi que l'urgence de s'investir dans des actions orientées vers le développement. Vous comprendrez ou devinerait que ni le Rwanda, ni le Burundi l'entendent de cette oreille. Ces deux pays savent très bien tout ce qu'il reste à faire quand il s'agit des génocidaires installés en RDC. D'ailleurs ces génocidaires eu-mêmes clament haut et fort le force supérieure à celles des FARDC, sauf bien sur les force commandées par Makenga.
La patience du Rwanda devant ce genre de bond en arrière que la RDC opère invariablement dans toutes ses négociations ne durera pas longtemps. Et déjà puisque la RDC a réfusé de livrer au TPIR Grégoire Ndahimana, un haut cadre de FDLR accusé de génocide, arrêté récemment par les FARDC au cours des opérations Kimia II, Kigali commence à parler d'une possible ouverture de poursuites contre la RDC. Comme me le dit un autre lecteur de ce blog, le mariage de convenance, autrement dit l'alliance hativement forgée entre le Rwanda et la RDC aura duré très peu. Merci à tous les lecteurs qui m'envoient de bribes de lumières sur ce qui se passe chez nous. Nous continuerons d'en parler. Voilà quelques sujets pendants que nous devons traiter bientot: la Monuc, l'autoroute et une autre question soulevée sur les forums congolais: Nkunda a-t-il dit son dernier mot? Cheers, Cheers!
Quelqu'un est-il en droit de penser que ça coule vraiment? Peut-être oui parce que les rumeurs font état d'une dissension au sein même de la dissidence. Et la chose se présente de la manière suivante: le meilleur appui qu'aurait Ntaganda, c'est le colonel Kabundi. Or celui-ci est cousin de Désiré Kamanzi que Ntaganda aimerait évincer maintenant après avoir bouté dehors l'AFDLien Munyampenda. Il est improbable que le colonel Kabundi puisse accorder son soutien à l'éviction de Kamanzi au sein du faux CNDP. Quand on est divisé de cette manière sur un navire qui tangue, où va-t-on? Je crois que c'est à ce genre de chose que le lecteur de ce blog fait allusion.
Mais il y a plus. Et il faut bien remarquer d'autres signes avant de parler de la MONUC et de l'autoroute. Il y a eu une rencontre lundi dernier à Goma entre les chefs d'Etats Major des armées des pays membres de la CEPGL. Le but de la rencontre était l'évaluation des opérations Kimia II contre les FDLR. Il semble que la réunion s'est terminée en queue de poisson. Il y a eu un désaccord substantiel qui a rendu impossible l'élaboration d'un communiqué final. Il ne pouvait en effet pas y avoir d'accord du moment que la représentation de la RDC estimait devoir mettre fin aux opérations Kimia. La raison avancée étant le manque de moyens ainsi que l'urgence de s'investir dans des actions orientées vers le développement. Vous comprendrez ou devinerait que ni le Rwanda, ni le Burundi l'entendent de cette oreille. Ces deux pays savent très bien tout ce qu'il reste à faire quand il s'agit des génocidaires installés en RDC. D'ailleurs ces génocidaires eu-mêmes clament haut et fort le force supérieure à celles des FARDC, sauf bien sur les force commandées par Makenga.
La patience du Rwanda devant ce genre de bond en arrière que la RDC opère invariablement dans toutes ses négociations ne durera pas longtemps. Et déjà puisque la RDC a réfusé de livrer au TPIR Grégoire Ndahimana, un haut cadre de FDLR accusé de génocide, arrêté récemment par les FARDC au cours des opérations Kimia II, Kigali commence à parler d'une possible ouverture de poursuites contre la RDC. Comme me le dit un autre lecteur de ce blog, le mariage de convenance, autrement dit l'alliance hativement forgée entre le Rwanda et la RDC aura duré très peu. Merci à tous les lecteurs qui m'envoient de bribes de lumières sur ce qui se passe chez nous. Nous continuerons d'en parler. Voilà quelques sujets pendants que nous devons traiter bientot: la Monuc, l'autoroute et une autre question soulevée sur les forums congolais: Nkunda a-t-il dit son dernier mot? Cheers, Cheers!