Ces données ont été transmises au représentant du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC attachées à la lettre suivante: http://www.cndp-congo.org/lettre_alan_doss_28_9_2008
Les congolais se laissent encore bernés par des institutions prétendument légitimes!!!!
1
Annexes à la lettre V/lettre Réf : SRSG/787/2008 du 29.09.2008, adressée à son Excellence Monsieur
l’Ambassadeur Alan DOSS Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC a
KINSHASA/Gombe.
CI - APRES QUELQUES DOCUMENTS DE REFERENCES, QUE LA MONUC EST CENSE CONNAITRE, PRESENTES A
TITRE ILLUSTRATIF COMME PREUVES DE LA COLLABORATION ENTRE LE GOUVERNEMENT DE LA RDC, LES FARDC ET
LES FDLR.
I. Rapport journalier de la MONUC
1. Dans son rapport du 24 septembre 2007 :
La MONUC est informée d’une réunion entre le commandant du 63e bataillon de la 6e brigade et
des FDLR à ISHASHA en date du 23 septembre 2007.
2. Dans le rapport du 20 septembre 2007 :
Le Col. KABUYAYA des Mayi-Mayi commence un recrutement de plus de 500 cadres après une visite
au Quartier Général de la 8e Région Militaire. Sa collaboration avec les FDLR est pourtant connue par
les FARDC et la MONUC.
3. Dans le rapport du 21 Août 2008
a. Les FDLR de MARANGARA ont emprisonné deux personnes dont un militaire du 62e bataillon. Apres
intervention de la MONUC et FARDC, ils l’ont libéré mais les FDLR ont refusé de donner l’arme.
b. La MONUC est au courant des mouvements des FDLR et de l’occupation de nouvelles positions par
les FDLR/groupe SOKI dans le village de KAGARA à 6 km de KINYANDONI.
c. La MONUC est informée que le major Blaise, porte parole des FDLR de NYABIONDO préparait une
opération punitive sur les FARDC du 11e bataillon. Le colonel PILIPILI commandant de ce bataillon a
sollicité la MONUC pour qu’elle intervienne auprès de la population qui devrait implorer la clémence
des FDLR vis-à-vis des FARDC.
4. Dans le rapport du 16 février 2008
a. La MONUC est informée de l’intensification des mouvements et du renforcement des FDLR dans le
BUSANZA mais aussi des nouveaux recrutements par les FDLR.
b. La MONUC est au courant de la naissance d’un nouveau groupe celui des FDLR /HARERA.
c. La MONUC est au courant de l’occupation d’un nouveau camp prêt de celui des FARDC par les
FDLR/FOCA à CHONDO 60 Km de KANYABAYONGA sous le commandement de Col. Belmondo.
d. La MONUC est informée du mouvement des FDLR de MIRIKI vers BULINDI en date du 10/11/février
2008.
5. Dans le rapport du 18 septembre 2007
2
a. La MONUC reconnait avoir rapatrié 6 FDLR à partir de KICHANGA sans mentionner que ces derniers
avaient été capturés aux fronts alors qu’ils se battaient aux côté des FARDC et qu’ils avaient été
remis officiellement à la MONUC par le Col. Faustin MUHINDO du CNDP.
6. Dans le rapport du 17 septembre 2007
La MONUC est informée de la présence dans un même camp des forces Mayi-Mayi, FARDC et FDLR.
7. Dans le rapport du 15-18 mai 2008
La MONUC trouve qu’il est contre productif d’associer la 85e brigade FARDC dans le processus de
traque des FDLR alors qu’il y a une collusion entre les FDLR et la 85e brigade dans le trafic illégal et
pillage des ressources naturelles.
8. Dans le rapport du 01-02 septembre 2008
Le Cap. BUSHIRISANA reconnait que 120 éléments FDLR sont venus renforcer les positions des FARDC
lors des combats de KATALE contre les forces du CNDP. Et le 08/09 ce même capitaine avait arrêté
un de ces FDLR pour avoir tiré en l’air.
9. Dans le rapport du 30 -31 septembre 2008
La MONUC accuse les FDLR se trouvant au sein de la 6e brigade d’avoir aidé et incité la population de
Rutshuru de jeter les pierres sur le contingent indien de Rutshuru.
II. ENOUGH, Colin THOMAS Jensen, Policy Advisor, 30 septembre 2008
Paragraphe 1 :
Le rapport montre l’incapacité de la MONUC d’exercer une pression politique et diplomatique conséquente sur le
gouvernement congolais et d’imposer le cessez-le-feu aux FARDC.
Paragraphe 3, point 2 :
Le rapport fait état de la partialité de la MONUC dans la dénonciation des faits. Elle se contente à dénoncer
publiquement les violations du cessez-le-feu par le CNDP mais reste silencieux sur celles de l’Armée gouvernementale
qui perpètre des graves exactions sur la population civile. La MONUC appuie les FARDC dans leurs offensives contre le
CNDP et les FARDC se replient dans des bases de la MONUC pour trouver protection lorsqu’elles perdent une bataille.
III. MDRP, Rapport de mission conjointe des partenaires, 30 octobre 2007
Des éléments des FDLR/FOCA ont collaboré avec des membres des FARDC au cours des récentes hostilités. Ceci
pourrait mettre en danger le nouveau processus de réconciliation nationale entre le GdRDC et le Gouvernement du
Rwanda (GdR) et accroître le risque d’une nouvelle intervention militaire du Rwanda en RDC en cas de menace directe
contre le territoire rwandais.
3
IV. MDRP, Opportunités et contraintes du désarmement et du rapatriement des groupes armes
étrangers, cas des FDLR, FNL et ADF/NALU. Juin 2007 par Hans Romkema.
Elles ont une idée plus claire de leur mission et de leur rôle dans la société en dépit de l’indiscipline persistante chez
les soldats du rang et de la corruption persistante au niveau des plus hautes autorités.
Il convient de noter cependant que les FARDC ne peuvent pas encore être considérés comme une armée efficace et
suffisamment professionnelle. La corruption et l’indiscipline demeurent des préoccupations majeures et s’expliquent en
partie par le faible niveau de rémunération des soldats.
Par le passe, les Mayi-Mayi se sont fréquemment allies aux GA étrangers. Les FDLR ont reconnus qu’il a leur fallu
maintenir des relations cordiales avec les Mayi-Mayi, parce qu’il aurait été difficile de survivre et de combattre les
principaux adversaires du groupe…
Page 41, paragraphe 1
Ceci n’est pas surprenant car la population, dans la plupart des zones ou la recherche a été menée, a été complètement
abandonnée par le gouvernement de la RDC, les FARD et la communauté internationale. Certains responsables des
FARDC semblent collaborer avec les FDLR, les chefs locaux entretiennent des relations d’affaires avec les chefs
rebelles, la MONUC est rarement bien perçue et comprise et les ONG internationales tendent a se positionner a
quelques kilomètres des voies carrossables ou dans la périphérie d’une des pistes d’atterrissage.
Page 34, paragraphe 2
Dans bon nombre des localités, les personnes interrogées ont critiques leurs chefs locaux pour avoir copte les FDLR. A
Masisi, dans les plaines de Ruzizi et dans le territoire de Fizi, plusieurs chefs locaux agissent pour le compte des FDLR
et prennent des décisions préjudiciables aux populations locales.
Dans cette région, le commandant de brigade des FARDC a Kilembwe (Colonnel Ngomanya) et le commandant de la PNC
(Police Nationale Congolaise), sont accuses d’aider les FDLR a traquer leurs combattants soupçonnés de désertion.
Page 35, paragraphe1
Les territoires environnants de Kalehe, Walikale et Rutshuru, on retrouve plusieurs leaders Hutu locaux qui ont
développé des relations d’affaires étroites avec les FDLR, particulièrement dans les zonnes commerciales ou
d’exploitation minière.
Page 35, paragraphe 2
Dans les plaines de Ruzizi et dans plusieurs localités comme à Mwenga, Walungu ainsi que dans la partie sud du Nord
Kivu, nous avons été informes que la sphère d’influence des FDLR s’est étendue a des localités censées être contrôlées
par les FARDC.
Page 35, paragraphe 2
Par exemple, un chef local de Sange, sur la route principale allant de Bukavu à Uvira, a souligne qu’il était de consulter
le commandant des FDLR des environs sur toutes les décisions à prendre.
4
Page 44, paragraphe 2
Certains officiers des FDLR et d’autres sources ont affirmes que les FDLR ont pu recruter des espions au sein de la
MONUC ou qu’ils ont pu introduire certains de leurs espions au sein de la MONUC en tant qu’agents locaux du D & R.
Nous n’avons pas pu vérifier ces allégations. Ce qui est certain, c’est que les candidats au rapatriement font plus
confiance à certaines unités et bureaux de la MONUC qu’a d’autres. En particulier, au bataillon indien (IN BAT) du Masisi
qui est regarde avec suspicion a cause de ses relations avec des agents de sécurité influents des FDLR, notamment
avec <<>>, le jeune frère du General Mudacumura.
Page 51, paragraphe 2
Dans la Dixième région militaire (c'est-à-dire au Sud Kivu), il y a beaucoup des brigades et des bataillons non intégrés
(souvent d’origine Mayi-Mayi) qui continuent de collaborer avec les FDLR plutôt que d’exercer une pression sur eux.
Ceci permet aux FDLR de vivre dans un environnement relativement sécurisé, leur permettant de s’établir
confortablement.
Page 54, paragraphe 2
Les FARDC sont très amicaux et, si des attaques occasionnelles ont lieu, l’armée congolaise ne montre aucune
insistance. D’après ces combattants FDLR, la MONUC n’exerce pas non plus une pression sur eux. Comme d’après la
MONUC, son mandat se limite a faciliter le désarmement et le rapatriement volontaire des refugies étrangers, les FDLR
peuvent choisir ou non les propositions de la MONUC. Tant que les FDLR peuvent vivre confortablement en RDC, une
proportion importante d’entre eux choisira de rester en RDC.
En résumé, au cours des quatre dernières années, les FDLR ont connu très peu de menaces militaires et diplomatiques,
que ce soit de la part du gouvernement de la RDC ou de la communauté internationale. Ils peuvent donc se permettre de
s’établir confortablement, de prendre des vacances et même d’accorder la retraite aux combattants âgés.
V. Le contrôle des mines exerce par les parties belligérantes menace les efforts de paix dans l’est du
Congo, Global witness, 10 septembre 2008.
Page1, Paragraphe 3
Une mission d'enquête menée par Global Witness en juillet et août 2008 a mis en évidence d'importants éléments
démontrant la participation de groupes armés ainsi que d'unités et de commandants des Forces Armées de la
République démocratique du Congo (FARDC, l'armée nationale congolaise) à l'exploitation et au commerce de minerais
dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Page1, Paragraphe 5
Les FDLR, tout comme d'autres groupes armés opérant dans l'est du Congo et les FARDC, ont perpétré de graves
atteintes aux droits de l'homme à l'encontre de la population civile, dont des meurtres et des viols à grande échelle.
Page 2, paragraphe 2
La situation est rendue d'autant plus complexe par la complicité tacite entre les FARDC et les FDLR. En effet, bien que
les FARDC soient censées mener des opérations militaires pour déloger les FDLR avec le soutien de la MONUC, la
mission de l'ONU chargée du maintien de la paix en RDC, de nombreux militaires des FARDC font en réalité preuve d'une
telle bienveillance à l'égard de leurs « opposants » qu'ils les laissent poursuivre leurs activités sans entrave. Il a
5
également été signalé à plusieurs reprises que des membres des FARDC ravitaillent les FDLR en armes, en munitions et
en uniformes.
« Cette complicité s'étend à l'exploitation des minerais », déclare Patrick Alley. « Nos enquêteurs se sont rendus dans
des zones où les FARDC et les FDLR opéraient côte à côte, chaque groupe contrôlant ses propres zones, s'occupant du
commerce des minerais provenant de "ses" mines respectives, sans s'ingérer dans les affaires de l'autre partie. La
poursuite de leur activité commerciale dépend de ce soutien mutuel. »
VI. Rapport Human Rights Watch, NOUVELLE CRISE AU NORD-KIVU, Octobre 2007 volume 19, no. 17 (a)
Pages 17, 18
Au cours des dix dernières années, les gouvernements nationaux congolais ont fait preuve d’une tolérance générale à
l’égard de plusieurs organisations rebelles rwandaises basées dans l’est du Congo. En 1998, les soldats de l’armée
nationale congolaise ont formé une coalition avec ces rebelles rwandais, s’appuyant sur la supériorité de leur discipline
et de leur entraînement pour essayer de repousser les soldats des armées gouvernementales ougandaise, rwandaise
et burundaise.
Depuis l’Accord global et inclusif mettant fin à la guerre de 1998-2003, le gouvernement congolais a été nominalement
engagé à démanteler les groupes rebelles rwandais et à faciliter leur retour au Rwanda. En dépit de cet engagement, il
a été fréquemment fait état de la poursuite par le gouvernement congolais de son assistance aux FDLR, sous forme
d’armes, de soutien et de collaboration militaires. A la fin 2006, les forces congolaises ont demandé et obtenu
l’assistance des troupes des FDLR pour lutter contre les forces de Nkunda près de Tongo, en territoire de Rutshuru.
Dans un entretien avec les chercheurs de Human Rights Watch, un combattant des FDLR qui a participé à ces combats
puis s’est enfui, a estimé que 80 combattants FDLR environ soutenaient les attaques de l’armée congolaise.
Début 2007, des représentants du gouvernement national ont réitéré les assurances selon lesquelles l’armée
congolaise aiderait à éliminer les groupes des FDLR, mais avec la montée des tensions ethniques les soldats de l’armée
congolaise se sont à nouveau abstenus d’attaquer les FDLR. En août, le gouvernement congolais a été à nouveau accusé
par des officiers militaires rwandais de fournir des armes aux FDLR17 et le 2 octobre, la BBC a signalé que l’un de ses
journalistes avait trouvé des preuves de la poursuite de la coopération militaire entre l’armée congolaise et les FDLR.
Page 44
Dans certaines zones, les forces armées congolaises ont aussi toléré la présence des combattants des FDLR et n’ont
fait aucun effort pour mettre en oeuvre la politique nationale supposée d’élimination des groupes. Selon un capitaine de
l’armée congolaise, affecté avec ses troupes près de Tongo, ils ont évité les problèmes avec les FDLR jusqu’au début de
2007, quand le processus de mixage a commencé. Il a déclaré : « Nous avions pour ordre de les laisser tranquilles
puisque nous étions en
collaboration avec eux ». Un habitant du territoire de Rutshuru a confirmé aux chercheurs de Human Rights Watch que
les bonnes relations entre les soldats de l’armée congolaise et les FDLR lui avaient paru évidentes, ainsi qu’à d’autres
membres de sa communauté.
Avec la création des brigades mixées et le déclenchement d’actions plus agressives contre les FDLR, les combattants
des FDLR ont commencé à s’en prendre aux civils avec qui ils avaient eu auparavant des relations relativement
harmonieuses. En cherchant à empêcher les brigades mixées de s’emparer du territoire où elles avaient auparavant
opéré sans difficulté, les FDLR ont recouru à la violence et aux menaces de violence pour Katwiguru : « Les FDLR ont
changé de comportement. Avant, ils s’entendaient bien avec les gens. Puis la brigade Bravo est arrivée, et maintenant
6
les FDLR s’en prennent aux gens qu’ils accusent d’être proches de la brigade Bravo. Les gens ont peur de rentrer chez
eux à cause des FDLR. »
VII. Informations Concordantes Tirées D’autres Sources Indépendantes.
PREUVES DE LA COALITION FARDC – FDLR CONTRE LE CNDP LORS DES RECENTS AFFRONTEMENTS.
En date du 20 Septembre 2008, les FDLR de la premiere Division ainsi que ceux de la brigade de reserve ont appuyés
les FARDC de la 8eme Region Militaire pendants les offensives contre les positions du CNDP sur 4 axes dans le
territoire de Masisi et 2 axes du territoire de Rutshuru:
a. Sur l’axe Ngungu, un bataillon des FDLR de la brigade de reserve sous commamdement du Lt.col
Samuel Nsengiyumva alias Cirus a appuyé la 14 ème brigade du Col. David RUGAYI pour attaquer les
bases arrières du Secteur III du CNDP sous commandement du Col. Claude MICO.
b. En territoire de Rutshuru, sur l’axe Kanyabayonga – Kikuku - Nyanzale, un bataillon FDLR de la
premiere Division sous le commandement du Lt Col Elie Mutarambirwa alias Safari Martin a appuiyé
les FARDC de la 15 Bgde pendant que 3 Batallon de la 1ere Division sous le commandement du Lt. Col
Marc Habimana ont appuiyés la 2eme et la 6eme brigades respectivement sous commandements
des Cols Kasongo et Antoine Mushimba dans les combats contre les forces du CNDP des secteurs I
et II commandes respectivement par le Col Sultan Makenga le Col Innocent Kabundi.
c. Sur l’axe Katale - Kashebere, deux bataillons de la 1ere Division FDLR dirigés par le Lt Col Jean Paul
Ndinzimihingo alias Sadiki et deux bataillons du PARECO sous commandement du Lt.col Dan Safari ont
reinforce les elements FARDC de la 81e brigade du Col Yave Yolo dans leurs combats contre les
elements CNDP du sector III under Col Claude MICO.
d. Le 23 Septembre 2008 une coalition composée de la 15e brigade FARDC du Col Richard Mwungura et
d’un bataillon de la 1ere Division FDLR sous le commandement du Lt Col Elie Mutarambirwa alias
Safari Martin, a lancé une attaque contre les positions CNDP secteur II, à Gashuga et Mweso dans le
territoire de Masisi, commandé par le Lt Col SALONGO.
e. A la même date du 23 Septembre 2008, une coalition de la 2e brigade FARDC commandée par
KASONGO et le 3e bataillon de la 1ère division FDLR a lancé une attaque sur les positions CNDP du
secteur I de Rumangabo, Kanombe, Busanza et Nkokwe sous le commandement du Col Sultan
Makenga dans le territoire de Rutshuru.
f. Le 24 septembre, une coalition des 6e et 2e brigades et 3e bataillon de la 1e division FDLR a conduit
des attaques sur les positions du secteur I commandé par le Col Sultan MAKENGA.
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Annexes à la lettre V/lettre Réf : SRSG/787/2008 du 29.09.2008, adressée à son Excellence Monsieur
l’Ambassadeur Alan DOSS Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC a
KINSHASA/Gombe.
CI - APRES QUELQUES DOCUMENTS DE REFERENCES, QUE LA MONUC EST CENSE CONNAITRE, PRESENTES A
TITRE ILLUSTRATIF COMME PREUVES DE LA COLLABORATION ENTRE LE GOUVERNEMENT DE LA RDC, LES FARDC ET
LES FDLR.
I. Rapport journalier de la MONUC
1. Dans son rapport du 24 septembre 2007 :
La MONUC est informée d’une réunion entre le commandant du 63e bataillon de la 6e brigade et
des FDLR à ISHASHA en date du 23 septembre 2007.
2. Dans le rapport du 20 septembre 2007 :
Le Col. KABUYAYA des Mayi-Mayi commence un recrutement de plus de 500 cadres après une visite
au Quartier Général de la 8e Région Militaire. Sa collaboration avec les FDLR est pourtant connue par
les FARDC et la MONUC.
3. Dans le rapport du 21 Août 2008
a. Les FDLR de MARANGARA ont emprisonné deux personnes dont un militaire du 62e bataillon. Apres
intervention de la MONUC et FARDC, ils l’ont libéré mais les FDLR ont refusé de donner l’arme.
b. La MONUC est au courant des mouvements des FDLR et de l’occupation de nouvelles positions par
les FDLR/groupe SOKI dans le village de KAGARA à 6 km de KINYANDONI.
c. La MONUC est informée que le major Blaise, porte parole des FDLR de NYABIONDO préparait une
opération punitive sur les FARDC du 11e bataillon. Le colonel PILIPILI commandant de ce bataillon a
sollicité la MONUC pour qu’elle intervienne auprès de la population qui devrait implorer la clémence
des FDLR vis-à-vis des FARDC.
4. Dans le rapport du 16 février 2008
a. La MONUC est informée de l’intensification des mouvements et du renforcement des FDLR dans le
BUSANZA mais aussi des nouveaux recrutements par les FDLR.
b. La MONUC est au courant de la naissance d’un nouveau groupe celui des FDLR /HARERA.
c. La MONUC est au courant de l’occupation d’un nouveau camp prêt de celui des FARDC par les
FDLR/FOCA à CHONDO 60 Km de KANYABAYONGA sous le commandement de Col. Belmondo.
d. La MONUC est informée du mouvement des FDLR de MIRIKI vers BULINDI en date du 10/11/février
2008.
5. Dans le rapport du 18 septembre 2007
2
a. La MONUC reconnait avoir rapatrié 6 FDLR à partir de KICHANGA sans mentionner que ces derniers
avaient été capturés aux fronts alors qu’ils se battaient aux côté des FARDC et qu’ils avaient été
remis officiellement à la MONUC par le Col. Faustin MUHINDO du CNDP.
6. Dans le rapport du 17 septembre 2007
La MONUC est informée de la présence dans un même camp des forces Mayi-Mayi, FARDC et FDLR.
7. Dans le rapport du 15-18 mai 2008
La MONUC trouve qu’il est contre productif d’associer la 85e brigade FARDC dans le processus de
traque des FDLR alors qu’il y a une collusion entre les FDLR et la 85e brigade dans le trafic illégal et
pillage des ressources naturelles.
8. Dans le rapport du 01-02 septembre 2008
Le Cap. BUSHIRISANA reconnait que 120 éléments FDLR sont venus renforcer les positions des FARDC
lors des combats de KATALE contre les forces du CNDP. Et le 08/09 ce même capitaine avait arrêté
un de ces FDLR pour avoir tiré en l’air.
9. Dans le rapport du 30 -31 septembre 2008
La MONUC accuse les FDLR se trouvant au sein de la 6e brigade d’avoir aidé et incité la population de
Rutshuru de jeter les pierres sur le contingent indien de Rutshuru.
II. ENOUGH, Colin THOMAS Jensen, Policy Advisor, 30 septembre 2008
Paragraphe 1 :
Le rapport montre l’incapacité de la MONUC d’exercer une pression politique et diplomatique conséquente sur le
gouvernement congolais et d’imposer le cessez-le-feu aux FARDC.
Paragraphe 3, point 2 :
Le rapport fait état de la partialité de la MONUC dans la dénonciation des faits. Elle se contente à dénoncer
publiquement les violations du cessez-le-feu par le CNDP mais reste silencieux sur celles de l’Armée gouvernementale
qui perpètre des graves exactions sur la population civile. La MONUC appuie les FARDC dans leurs offensives contre le
CNDP et les FARDC se replient dans des bases de la MONUC pour trouver protection lorsqu’elles perdent une bataille.
III. MDRP, Rapport de mission conjointe des partenaires, 30 octobre 2007
Des éléments des FDLR/FOCA ont collaboré avec des membres des FARDC au cours des récentes hostilités. Ceci
pourrait mettre en danger le nouveau processus de réconciliation nationale entre le GdRDC et le Gouvernement du
Rwanda (GdR) et accroître le risque d’une nouvelle intervention militaire du Rwanda en RDC en cas de menace directe
contre le territoire rwandais.
3
IV. MDRP, Opportunités et contraintes du désarmement et du rapatriement des groupes armes
étrangers, cas des FDLR, FNL et ADF/NALU. Juin 2007 par Hans Romkema.
Elles ont une idée plus claire de leur mission et de leur rôle dans la société en dépit de l’indiscipline persistante chez
les soldats du rang et de la corruption persistante au niveau des plus hautes autorités.
Il convient de noter cependant que les FARDC ne peuvent pas encore être considérés comme une armée efficace et
suffisamment professionnelle. La corruption et l’indiscipline demeurent des préoccupations majeures et s’expliquent en
partie par le faible niveau de rémunération des soldats.
Par le passe, les Mayi-Mayi se sont fréquemment allies aux GA étrangers. Les FDLR ont reconnus qu’il a leur fallu
maintenir des relations cordiales avec les Mayi-Mayi, parce qu’il aurait été difficile de survivre et de combattre les
principaux adversaires du groupe…
Page 41, paragraphe 1
Ceci n’est pas surprenant car la population, dans la plupart des zones ou la recherche a été menée, a été complètement
abandonnée par le gouvernement de la RDC, les FARD et la communauté internationale. Certains responsables des
FARDC semblent collaborer avec les FDLR, les chefs locaux entretiennent des relations d’affaires avec les chefs
rebelles, la MONUC est rarement bien perçue et comprise et les ONG internationales tendent a se positionner a
quelques kilomètres des voies carrossables ou dans la périphérie d’une des pistes d’atterrissage.
Page 34, paragraphe 2
Dans bon nombre des localités, les personnes interrogées ont critiques leurs chefs locaux pour avoir copte les FDLR. A
Masisi, dans les plaines de Ruzizi et dans le territoire de Fizi, plusieurs chefs locaux agissent pour le compte des FDLR
et prennent des décisions préjudiciables aux populations locales.
Dans cette région, le commandant de brigade des FARDC a Kilembwe (Colonnel Ngomanya) et le commandant de la PNC
(Police Nationale Congolaise), sont accuses d’aider les FDLR a traquer leurs combattants soupçonnés de désertion.
Page 35, paragraphe1
Les territoires environnants de Kalehe, Walikale et Rutshuru, on retrouve plusieurs leaders Hutu locaux qui ont
développé des relations d’affaires étroites avec les FDLR, particulièrement dans les zonnes commerciales ou
d’exploitation minière.
Page 35, paragraphe 2
Dans les plaines de Ruzizi et dans plusieurs localités comme à Mwenga, Walungu ainsi que dans la partie sud du Nord
Kivu, nous avons été informes que la sphère d’influence des FDLR s’est étendue a des localités censées être contrôlées
par les FARDC.
Page 35, paragraphe 2
Par exemple, un chef local de Sange, sur la route principale allant de Bukavu à Uvira, a souligne qu’il était de consulter
le commandant des FDLR des environs sur toutes les décisions à prendre.
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Page 44, paragraphe 2
Certains officiers des FDLR et d’autres sources ont affirmes que les FDLR ont pu recruter des espions au sein de la
MONUC ou qu’ils ont pu introduire certains de leurs espions au sein de la MONUC en tant qu’agents locaux du D & R.
Nous n’avons pas pu vérifier ces allégations. Ce qui est certain, c’est que les candidats au rapatriement font plus
confiance à certaines unités et bureaux de la MONUC qu’a d’autres. En particulier, au bataillon indien (IN BAT) du Masisi
qui est regarde avec suspicion a cause de ses relations avec des agents de sécurité influents des FDLR, notamment
avec <<>>, le jeune frère du General Mudacumura.
Page 51, paragraphe 2
Dans la Dixième région militaire (c'est-à-dire au Sud Kivu), il y a beaucoup des brigades et des bataillons non intégrés
(souvent d’origine Mayi-Mayi) qui continuent de collaborer avec les FDLR plutôt que d’exercer une pression sur eux.
Ceci permet aux FDLR de vivre dans un environnement relativement sécurisé, leur permettant de s’établir
confortablement.
Page 54, paragraphe 2
Les FARDC sont très amicaux et, si des attaques occasionnelles ont lieu, l’armée congolaise ne montre aucune
insistance. D’après ces combattants FDLR, la MONUC n’exerce pas non plus une pression sur eux. Comme d’après la
MONUC, son mandat se limite a faciliter le désarmement et le rapatriement volontaire des refugies étrangers, les FDLR
peuvent choisir ou non les propositions de la MONUC. Tant que les FDLR peuvent vivre confortablement en RDC, une
proportion importante d’entre eux choisira de rester en RDC.
En résumé, au cours des quatre dernières années, les FDLR ont connu très peu de menaces militaires et diplomatiques,
que ce soit de la part du gouvernement de la RDC ou de la communauté internationale. Ils peuvent donc se permettre de
s’établir confortablement, de prendre des vacances et même d’accorder la retraite aux combattants âgés.
V. Le contrôle des mines exerce par les parties belligérantes menace les efforts de paix dans l’est du
Congo, Global witness, 10 septembre 2008.
Page1, Paragraphe 3
Une mission d'enquête menée par Global Witness en juillet et août 2008 a mis en évidence d'importants éléments
démontrant la participation de groupes armés ainsi que d'unités et de commandants des Forces Armées de la
République démocratique du Congo (FARDC, l'armée nationale congolaise) à l'exploitation et au commerce de minerais
dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Page1, Paragraphe 5
Les FDLR, tout comme d'autres groupes armés opérant dans l'est du Congo et les FARDC, ont perpétré de graves
atteintes aux droits de l'homme à l'encontre de la population civile, dont des meurtres et des viols à grande échelle.
Page 2, paragraphe 2
La situation est rendue d'autant plus complexe par la complicité tacite entre les FARDC et les FDLR. En effet, bien que
les FARDC soient censées mener des opérations militaires pour déloger les FDLR avec le soutien de la MONUC, la
mission de l'ONU chargée du maintien de la paix en RDC, de nombreux militaires des FARDC font en réalité preuve d'une
telle bienveillance à l'égard de leurs « opposants » qu'ils les laissent poursuivre leurs activités sans entrave. Il a
5
également été signalé à plusieurs reprises que des membres des FARDC ravitaillent les FDLR en armes, en munitions et
en uniformes.
« Cette complicité s'étend à l'exploitation des minerais », déclare Patrick Alley. « Nos enquêteurs se sont rendus dans
des zones où les FARDC et les FDLR opéraient côte à côte, chaque groupe contrôlant ses propres zones, s'occupant du
commerce des minerais provenant de "ses" mines respectives, sans s'ingérer dans les affaires de l'autre partie. La
poursuite de leur activité commerciale dépend de ce soutien mutuel. »
VI. Rapport Human Rights Watch, NOUVELLE CRISE AU NORD-KIVU, Octobre 2007 volume 19, no. 17 (a)
Pages 17, 18
Au cours des dix dernières années, les gouvernements nationaux congolais ont fait preuve d’une tolérance générale à
l’égard de plusieurs organisations rebelles rwandaises basées dans l’est du Congo. En 1998, les soldats de l’armée
nationale congolaise ont formé une coalition avec ces rebelles rwandais, s’appuyant sur la supériorité de leur discipline
et de leur entraînement pour essayer de repousser les soldats des armées gouvernementales ougandaise, rwandaise
et burundaise.
Depuis l’Accord global et inclusif mettant fin à la guerre de 1998-2003, le gouvernement congolais a été nominalement
engagé à démanteler les groupes rebelles rwandais et à faciliter leur retour au Rwanda. En dépit de cet engagement, il
a été fréquemment fait état de la poursuite par le gouvernement congolais de son assistance aux FDLR, sous forme
d’armes, de soutien et de collaboration militaires. A la fin 2006, les forces congolaises ont demandé et obtenu
l’assistance des troupes des FDLR pour lutter contre les forces de Nkunda près de Tongo, en territoire de Rutshuru.
Dans un entretien avec les chercheurs de Human Rights Watch, un combattant des FDLR qui a participé à ces combats
puis s’est enfui, a estimé que 80 combattants FDLR environ soutenaient les attaques de l’armée congolaise.
Début 2007, des représentants du gouvernement national ont réitéré les assurances selon lesquelles l’armée
congolaise aiderait à éliminer les groupes des FDLR, mais avec la montée des tensions ethniques les soldats de l’armée
congolaise se sont à nouveau abstenus d’attaquer les FDLR. En août, le gouvernement congolais a été à nouveau accusé
par des officiers militaires rwandais de fournir des armes aux FDLR17 et le 2 octobre, la BBC a signalé que l’un de ses
journalistes avait trouvé des preuves de la poursuite de la coopération militaire entre l’armée congolaise et les FDLR.
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Dans certaines zones, les forces armées congolaises ont aussi toléré la présence des combattants des FDLR et n’ont
fait aucun effort pour mettre en oeuvre la politique nationale supposée d’élimination des groupes. Selon un capitaine de
l’armée congolaise, affecté avec ses troupes près de Tongo, ils ont évité les problèmes avec les FDLR jusqu’au début de
2007, quand le processus de mixage a commencé. Il a déclaré : « Nous avions pour ordre de les laisser tranquilles
puisque nous étions en
collaboration avec eux ». Un habitant du territoire de Rutshuru a confirmé aux chercheurs de Human Rights Watch que
les bonnes relations entre les soldats de l’armée congolaise et les FDLR lui avaient paru évidentes, ainsi qu’à d’autres
membres de sa communauté.
Avec la création des brigades mixées et le déclenchement d’actions plus agressives contre les FDLR, les combattants
des FDLR ont commencé à s’en prendre aux civils avec qui ils avaient eu auparavant des relations relativement
harmonieuses. En cherchant à empêcher les brigades mixées de s’emparer du territoire où elles avaient auparavant
opéré sans difficulté, les FDLR ont recouru à la violence et aux menaces de violence pour Katwiguru : « Les FDLR ont
changé de comportement. Avant, ils s’entendaient bien avec les gens. Puis la brigade Bravo est arrivée, et maintenant
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les FDLR s’en prennent aux gens qu’ils accusent d’être proches de la brigade Bravo. Les gens ont peur de rentrer chez
eux à cause des FDLR. »
VII. Informations Concordantes Tirées D’autres Sources Indépendantes.
PREUVES DE LA COALITION FARDC – FDLR CONTRE LE CNDP LORS DES RECENTS AFFRONTEMENTS.
En date du 20 Septembre 2008, les FDLR de la premiere Division ainsi que ceux de la brigade de reserve ont appuyés
les FARDC de la 8eme Region Militaire pendants les offensives contre les positions du CNDP sur 4 axes dans le
territoire de Masisi et 2 axes du territoire de Rutshuru:
a. Sur l’axe Ngungu, un bataillon des FDLR de la brigade de reserve sous commamdement du Lt.col
Samuel Nsengiyumva alias Cirus a appuyé la 14 ème brigade du Col. David RUGAYI pour attaquer les
bases arrières du Secteur III du CNDP sous commandement du Col. Claude MICO.
b. En territoire de Rutshuru, sur l’axe Kanyabayonga – Kikuku - Nyanzale, un bataillon FDLR de la
premiere Division sous le commandement du Lt Col Elie Mutarambirwa alias Safari Martin a appuiyé
les FARDC de la 15 Bgde pendant que 3 Batallon de la 1ere Division sous le commandement du Lt. Col
Marc Habimana ont appuiyés la 2eme et la 6eme brigades respectivement sous commandements
des Cols Kasongo et Antoine Mushimba dans les combats contre les forces du CNDP des secteurs I
et II commandes respectivement par le Col Sultan Makenga le Col Innocent Kabundi.
c. Sur l’axe Katale - Kashebere, deux bataillons de la 1ere Division FDLR dirigés par le Lt Col Jean Paul
Ndinzimihingo alias Sadiki et deux bataillons du PARECO sous commandement du Lt.col Dan Safari ont
reinforce les elements FARDC de la 81e brigade du Col Yave Yolo dans leurs combats contre les
elements CNDP du sector III under Col Claude MICO.
d. Le 23 Septembre 2008 une coalition composée de la 15e brigade FARDC du Col Richard Mwungura et
d’un bataillon de la 1ere Division FDLR sous le commandement du Lt Col Elie Mutarambirwa alias
Safari Martin, a lancé une attaque contre les positions CNDP secteur II, à Gashuga et Mweso dans le
territoire de Masisi, commandé par le Lt Col SALONGO.
e. A la même date du 23 Septembre 2008, une coalition de la 2e brigade FARDC commandée par
KASONGO et le 3e bataillon de la 1ère division FDLR a lancé une attaque sur les positions CNDP du
secteur I de Rumangabo, Kanombe, Busanza et Nkokwe sous le commandement du Col Sultan
Makenga dans le territoire de Rutshuru.
f. Le 24 septembre, une coalition des 6e et 2e brigades et 3e bataillon de la 1e division FDLR a conduit
des attaques sur les positions du secteur I commandé par le Col Sultan MAKENGA.
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