Tuesday 31 July 2012

UN POUVOIR SOUS LE CONTROLE D'ONG

C'est incroyable mais bien vrai, ce que Kinshasa fait militairement, diplomatiquement et même politiquement, si l'on peut dire, est dicté par la bande de malfaiteurs sophistiqués qui se cache derrière le masque d'ONG, pseudo-experts et/ou pseudo-academiciens de tous bords. Mais Kinshasa n'est pas la seule capitale dont la position devient de plus en plus opaque à cause de ces nouveaux acteurs maffieux qui nous font regretter presque que les Metternich de ce monde. Metternich travaillait aussi pour des intérêts impérialistes, sans le degré d'hypocrisie d'aujourd'hui. Je dis que Kinshasa n'est pas seule car il y en a qui parlent déjà de la schizophrénie diplomatique de Washington. En voici les termes: "L'administration américaine a bien essayé de contenir la crise congolaise, mais ses timides tentatives ont accouché d'une diplomatie schizophrène et totalement inadaptée. Cette diplomatie alimente un conflit au long cours, et n'est nullement parvenue à mettre un terme aux tueries. C'est peut-être dans l'espoir de remédier au peu d'attention que son administration a témoigné à l'Afrique —dans son ensemble— qu'Obama a dévoilé, le 14 juin, une nouvelle stratégie visant à renforcer les institutions démocratiques, à encourager la croissance économique, à faire progresser la paix et la sécurité et à promouvoir le développement économique dans la région". Schizophrénie donc quand on pense à l'appui que Kinshasa reçoit de Washington dans la forme de la pression qui s'exerce aujourd'hui sur le Rwanda, accusé par  Washington et d'autres capitales occidentales d'être la cause des malheurs de la RDC. C'est de mauvaise foi, tout comme la soi-disante democratie en RDC dont on parle après le hold-up électoral de Novembre 2011.

L'espoir que les congolais placent dans entre mains des autres pour résoudre leurs problèmes est incroyable. Ils attendent peut-être qu'après le retrait de l'aide militaire américaine - sanction imposée au Rwanda la semaine dernière-, les américains viennent si pas exterminer les tutsis congolais pour eux, au moins venir ériger un mur infranchissable pour éviter toute balkanisation possible. Comme s'il y avait balkanisation! C'est un mythe qui tient l'imaginaire congolais dans un trou noir. Personne ne veut balkaniser, juste le droit de developper le potentiel régional pour en faire profiter à la province et au pays, au lieu de quelques maffieux. Attendre que Washington délivre Kabila du M23, c'est oublier que les américains eux-mêmes aiment provoquer des conflits armés sous pretexte de promouvoir un processus démocratique. Rien de nouveau.

J'espère que cette fois-ci Kabila et ses alliés par ONG et pseudo-experts interposés ne commettra pas l'erreur de penser que le M23 n'est qu'une simple force négative. Ce serait une grosse erreur car il aura encore une fois oublié qu' "un gouvernement inepte, qui fait preuve d'un manque de leadership, ne dispose d'aucune vision clairement définie, et souffre d'une totale absence de légitimité au lendemain du fiasco des élections présidentielles de 2011" constitue le vrai problème de la RDC que le M23 veut bien l'obliger à reconsidérer. Plus il évite d'y faire face, moins il peut controler quoi que ce soit. Et pas seulement lui. Regardez la MONUSCO: elle est aussi enlisée que Kabila. Les FARDC sont complètement démoralisées. Qui combat pour Kabila alors? Eh bien la force de paix de l'ONU qui a cessé d'être neutre. Et partant, elle est devenue partisane. Par conséquent il faudra lui imputer les exactions et tueries des FARDC et des FDLR, puisque les trois forces collaborent et pour combattre le M23, et pour s'attaquer aux civils, surtout s'ils ont un faciès nilo-hamitique.

Que font les diplomates qui, jadis, auraient intervenus pour pousser à négotiation politique? D'après un journaliste qui les a percés à jour "ce cocktail de problèmes est renforcé par un corps diplomatique apathique, dont chaque membre est bien plus motivé par les intérêts à court terme du pays qu'il représente que par la perspective d'une stabilisation durable du Congo et de l'Afrique centrale". Voilà ce qu'il dit de Johnnie Carson par exemple: "La rhétorique du département d'Etat est pessimiste. Johnnie Carson, secrétaire d'Etat adjoint pour l'Afrique, évoque ainsi la taille du Congo, ses problèmes insolubles, le manque de fiabilité du gouvernement de la RDC en tant que partenaire.

Puisque les diplomates ne servent plus, qui les remplacent? "Des ONG, des universitaires et des militants sont venus combler ce vide diplomatique. Mais la plupart d'entre eux évitent de s'attaquer aux causes fondamentales des problèmes du pays.Leur rhétorique met l'accent sur deux symptômes d'un mal bien plus vaste: la violence sexuelle et les conflits liés aux ressources minières. C'est là une simplification excessive du problème; elle laisse entendre aux contribuables et aux donateurs américains qu'une fois ces violences sexuelles et ces conflits endigués, le Congo reprendra le chemin du progrès, puis celui de la paix. Cette vision réductrice est erronée, et elle a donné naissance à plusieurs initiatives inefficaces. Prenons l'exemple de l'article 1502 de la loi de réforme financière de 2010. Elle exige de la Securities and Exchange Commission qu'elle s'assure que les compagnies américaines ne s'approvisionnent pas en minéraux provenant des zones de conflits congolaises (et plus précisément des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu). Ceci constituerait une étape essentielle dans le processus de paix. Comme si la politique pakistanaise de Washington se consacrait soudain exclusivement au conflit du Cachemire. Dès 1994, avec l'exode de près de deux millions de réfugiés rwandais fuyant le génocide, la région du Kivu a été la plus touchée par la violence ethnique, les crimes de guerre, les viols de masse systématiques et le pillage des ressources naturelles. Mais les provinces du Kivu ne représentent qu'un quinzième du territoire congolais, et leurs problèmes découlent de l'incapacité de l'Etat à s'acquitter de ses fonctions. Ces problèmes doivent être traités dans le cadre de l'élaboration d'une politique nationale d'ensemble. Par ailleurs, cette approche (ONG-universitaires-militants) met en avant les côtés les plus sombres du Congo. Elle marginalise le peuple congolais aux yeux du monde; les fait passer pour des incompétents, incapables de résoudre leurs propres problèmes —et devant impérativement être secourus par les bonnes gens du reste de la planète."

Pendant que Kabila se laisse tromper par ces gaillards, le M23 campe de plus en plus proche de Goma. Attendons voir. Les leçons apprises depuis 2009 devraient être bien mis en pratiques... On en reparlera.

Friday 27 July 2012

LA DIPLOMATIE A PERDU SON VERNI

Les reserves de l'énergie pour le future des super-puissances se trouvent chez nous, tout comme les matières premières y étaient, y compris la main d'oeuvre esclave. C'est pour cette raison que le continent attire les vautours depuis qu'ils ont découvert qu'il existait. La prolifération d'ONGs et experts de tous bords qui a vu le jour à la suite de la chute du mur de Berlin, nouvelle face d'un progressisme s'erigeant en morale, a multiplié les longues mains vautouresques pour manipuler ce que je continue à appeler l'imaginaire faible et recoloniser bien plus efficacement que Leopold II. Tout ce monde est cependant aussi allérgique que lui à tout sursaut de prise de conscience qui sente la résistance. Chaque fois qu'une telle chose apparait la diplomatie, qui aurait en d'autre temps permi un effort de négociation pour trouver des solutions politiques avant de recourir aux solutions militaires, est automatiquement remplacée par l'activisme des lobby de tous genres, avec leurs pseudo-experts, pour ouvrir le pas aux menaces de super-puissances. Au nom de qui? Je ne le sais! Au nom de qui a-t-on bombardé l'infrastructure lybienne, pour la remplacer avec quoi et pour qui? Etc...

Mais là où la diplomatie a vraiment perdu sa splendeur, c'est dans les subterfuges des ONGs déguisés en messagers redempteurs du monde. Vous avez sans doute lu les déclarations de Stephen Rapp, dit Ambassadeur Itinérant pour les crimes de guerres, pour le compte des USA. A ce que je sache, son pays n'est pas partie au traité de Rome instituant la CPI. Mais ce monsieur se croit en devoir de menacer de poursuite devant cette cour des personnes qu'il croit sans doute être sous sa juridiction d'ambassadeur itinérant. Juste pour que nous voyions à quel point les super-puissances sont prêtes à trouver un bouc émissaire sur lequel endosser la conséquence de leurs propres turpitudes. Et nous jouons le jeu. Les journaux congolais applaudissent. Pourquoi Mr Trapp ne poursuivrait-il pas Kabila pour crimes de guerre? N'est-ce pas sous son égide que la force de paix de l'ONU présente au Kivu s'est muée en force de guerre contre une poignée de ceux qui osent être les seuls résistants déclarés contre la dictature kabiliste? Une fois que cette force de paix se soit muée en force de guerre, les résistants attendraient ils qu'elle use de son équipement ultra moderne et sa coalition avec les FDLR combattant avec les FARDC pour exterminer la population et eux avec?

Kabila et l'ONU eux-mêmes devraient faire partie du plan de Mr Trapp pour la CPI. Mais bien sur qu'il n'y toucherait pas car Kabila, l'ONU et Trapp lui-même travaillent pour les mêmes intérêts. Les combattre ou mourir! De toute façon l'alternative qui reste c'est de se faire ultra-recoloniser. Il y a des gens qui s'en accommoderaient et d'autres qui ne s'en accommoderaient pas!

Saturday 21 July 2012

L'INSOUTENABLE EFFORT DIPLOMATIQUE D'ANTOINE GHONDA

L'idée a été répétée par ceratins avec espoir, par d'autres avec scepticisme, et par Kinshasa avec une joie aussi disporportionnée que suspecte. Vous avez compris, je parle de la force internationale neutre appelée à venir faire le patrouilleur consacré. Mais ce qui est à la base de la jubilation à Kinshasa, ce n'est pas de patrouiller la frontière rwando congolaise. Kinshasa jubile parce que la CIGLR lui a promis que cette force va combattre le M23. Kinshasa jubile parce que Kigali a signé l'accord enterinant cet objectif. Laissons de coté le fait qu'il a été aussi question de combattre les FDLR, ce qui n'est pas un problème pour Kinshasa, si vous vous souvenez bien que ces dernières sont "FARDC", au moins son fer de lance. Soit! Sommes-nous en voie de sortir de l'auberge alors? Eh bien non. Car la force de l'ONU opérant dans le Kivu depuis si longtemps était aussi une force neutre au départ, au moins en théorie.

S'il nous faut une autre force neutre sur une force neutre déjà existante, c'est parce que la première sur le terrain ait échoué lamentablement. Je ne suis pas sûre de ce que Roger Meece est en train de ruminer maintenant. A en croire Tshibanda, Mende et Ntumba Luaba, Meece n'a pas de raison de se préoccuper. D'abord on lui a obtenu une extension du mandat de ses troupes en entretenant la situation qui a conduit au ras-le-bol dans l'armée avec le M23 comme seule branche qui exige de Kinshasa une prise de position pour résoudre l'incompétence politique à l'origine des problèmes politiques chroniques. Ensuite, puisque le patron de la Monusco n'a plus le droit de demander l'augmentation du nombre de ses troupes, surtout à partir du moment où ils ont cessé d'être une force neutre pour s'attaquer aux civiles à Rutshuru et se subsituer aux FARDC pour combattre le M23, voilà que la CIGLR lui trouve une formule. Les ministres congolais qui ont parlé aux médias pendant et après les assises d'Addis-Abeba ont expliqué que la nouvelle force vient compléter la Monusco. "C’est une force additionnelle qui ne vient pas remplacer la Monusco mais compléter ce qu’elle est en train de faire avec un mandat plus actif de contrôler la zone frontalière et de combattre directement" disait Ntumba Luaba, qui du reste pense que la Monusco doit être équipée de tous les moyens d'imposer la paix. Tour de magie donc, le conseil de sécurité n'a pas eu à se déranger, les africains ont offert à la monusco ces moyens dont Luaba parle.

En réalité joindre à la monusco une force neutre pas neutre veut dire une chose certaine: échec sur toute la ligne. De l'ONU et de Kabila. Le problème à resoudre au Kivu n'a qu'une seule voie de solution: discuter avec le M23. Pour ceux qui n'avons pas peur d'être politiquement incorrects, la solution passe par une revisitation du cahier de charges jadis rédigé par l'équipe du général Nkunda. Mais il faut se mettre à la page pour dire qu'il suffirait à Kabila de revisiter les exigence du M23. Au lieu de perdre son temps à faussement accuser le Rwanda juste pour acheter du temps et différer quelque chose qu'il faudra affronter tot ou tard. Ceux qui savons la cause pour laquelle nous battre sommes convaincue qu'elle va au-delà de solutions militaires, neutres ou pas. D'ailleurs qui saurait être neutre militairement? Ceux qui doutaient de la position du Rwanda encore ont dans la signature d'Addis Abeba une preuve. Les experts de l'ONU qui combattent ce pays par le truchement du leadership faible et corrompu de Kinshasa iront chercher ailleurs la base de leurs accusations fausses qui ne servent qu'à crétiniser le pouvoir à Kin.

De ce qui précède il est facile de conclure que le périple africain de Ghonda pour glaner l'appui des chancelleries africaines à cette force de CIGLR soit un périple inutile et insoutenable. D'abord aucune solution militaire ne résoudra l'instabilité politique nulle part. Voyez l'Afganistan, l'Irak, et la tragédie somalienne... Ensuite la diplomatie kinoise n'a ni l'expérience ni la volonté politique, encore moins les moyens pour convaincre les autres pays africains de contribuer avec des troupes ou avec du financement généreux. Sauf si Ghonda est en train de promettre à tous qu'ils viennent empocher l'or brut, le diamand brut, le petrol brut, le gaz brut, la forêt vierge etc. Payment en nature quoi, ou en contrats, un peu la même chose. Peut être kabila est vraiment en train de regretter Katumba, parce que dans peu de temps, les choses pourraient partir en lambeaux. Pas dans le sens de la secession, mais ... attendons voir, mais on peut attendre longtemps, et avec le temps les choses prennent des tournures bien inattendues! En plus Ghonda doit être prudent, n'avons-nous pas assisté cette semaine à un spectacle inédit, je veux dire les tomates et chaussures lancés sur le cortège de Hillary Clinton en Egypte?

Saturday 14 July 2012

ENTRE EVENEMENTS ET NON EVENEMENTS

 Les Nations Unies qui portent malheur à la RDC sont encore à l'oeuvre. Un fait à constater à partir de la fébrile activité d'un organisme créé sous l'égide des Nations Unies et de l'AU à savoir la ICGLR. "La Conférence internationale des grands lacs veut mettre sur pied une force internationale à déployer le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC pour lutter contre l’activisme des groupes armés dont les FDLR et le M23". Selon moi cette force internationale ne verra pas le jour . Premier non événement.

Si la ICGLR était disposée à reétudier la question à partir du point où l'ont laissé Olosegun Obasanjo et Benjamin Mkapa, il y aurait peut être événement! Mais... http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20120713151238/rwanda-paul-kagame-joseph-kabila-rdcrdc-rwanda-s-il-continue-kabila-perdra-les-kivus.html

Retour des soldats FARDC de leur fuite en Uganda pour occuper les territoires desquels se sont retirées les forces du CNDP/M23. http://radiookapi.net/actualite/2012/07/13/rdc-retour-de-500-militaires-policiers-qui-avaient-fui-en-ouganda-apres-lattaque-du-m23-bunagana/. Second non événement puisque le M23 avait clairement interdit ce retour. "Nous avons publié un communiqué où le chef militaire du mouvement enjoint ces unités fardc de quiter ces entités, cela est suffisant. Si les fardc n'obtempèrent pas, la coordination militaire [du M23] prendra ses responsabilités" me renseigne-t-on du front. Et puis...http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20120713124842/rebellion-kinshasa-fardc-gomardc-les-mutins-du-m23-refusent-le-retour-de-l-armee-dans-les-villes-de-l-est.html

Nouvelles charges contre Bosco Ntaganda par la CPI, au même pieds d'égalité que le génocidaire chef des fdlr!!! Les vautours sont comme le diable: ils ont des idées fixes et usent toujours des mêmes tactiques, mais toujours erronées. Heureusement que nous savons ce que ces nouvelles charges signifient: les nouvelles charges ainsi que l'arrestation de Ntaganda ne constituent qu'un seul et même pretexte pour Kin de mobiliser la communauté des vautours contre la question politico-militaire en cause à l'Est de la RDC, question que le M23 pose de manière plutot évidente. Le nouveau mandant ne changera rien ni à la situation de Ntaganda et moins encore à la volonté de Kin de l'arreter. Donc pour le M23 comme pour le pays des ignorants qu'est la RDC, ce mandat est un non-évement.

Evénement: Puisque la Monusco s'est muée en force activement combattant la population civile avec preuve à l'appui, le M23 doit demander directement au conseil de sécurité des nations unies de clarifier le statut de la Monusco.  S'elle a cessé d'être une force neutre pour devenir une force offensive, le conseil de securité qui vient de proroger son mandat doit assumer la responsabilité de ce qui peut en suivre. Le fait que la Monusco ne soit plus neutre va automatiquement déterminer la position du M23 vis-à-vis d'elle, de ses installations et de son personnel. Un homme averti en vaut deux.

Aussi longtemps qu'on aborde pas "la faute au congolais" lui-même, l'amnésie historique et la mauvaise volonté politique à Kin et chez les vautours, on differera le conflit mais on ne le reglera pas. Le raisonement style cocktail molotov que les "bien intentionnés" répète ne change pas grand chose! http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=7403. 

Au fond les congolais extremistes se refugient dans le mythique spectre de la Balkanisation, pas parce que l'Est veut se balkaniser ou parce qu'il serait annexé par quiconque. Mais bien parce que Kinshasa ne veut pas appliquer une décentralisation qui bénéficierait aux provinces. Je suis certaine que ni le M23 ni aucune personne issue de l'Est n'est intéressée par aucune division que ce soit. Juste une chance de bâtir ce que le pouvoir à Kin s'est évertué à détruire en utilisant les moyens du pouvoir à sa disposition depuis si longtemps, bien plus encore depuis qu'il est aidé par l'ONU et les fdlr qui partagent leur intérêts sinistres.

Friday 13 July 2012

LA XENOPHOBIE DE RETOUR AVEC L'AIDE EFFICACE DE LA MONUSCO

Fermez les yeux et imaginez une scène d'une bande dessinée de mauvais goût: un president d'une soi-disante grande république en réunion de travail lié à des questions pseudo-sécuritaire. L'armée du président de la république a essuyé pas mal d'échecs successifs. Puisqu'il ne peut pas vaincre sur le front de bataille, l'humiliation devenant trop génante, il puise dans la brutalité qu'il masque mais planifie bien: se venger sur des innocents mais xénophobiquement pour un impact inférnal durable. C'est cela que vient de faire Joseph Kabila. C'est lui qui a invité le chef des motards de Goma à Kingakati pour créer le chaos. Bizarre pour un homme que l'on dit pourtant haut gradé de l'armée. Vous aurez remarqué que je me suis pratiquement abstenue de comment l'évolution de la situation au Nord-Kivu. C'est que tout le monde en parle, et j'aime en parler seulement quand les autres se sont tus soit par manque d'intérêt, soit par peur de toucher les sensibilités des hommes forts du coin, soit par une sorte de fatigue que le vide politique du coin peut inspirer même aux plus optimistes. Si aujourd'hui, je touche encore le sujet c'est parce que la cacophonie s'est muée soudainement en xénophobie et que cela n'admet pas de silence, ni d'apathie.


Quelle cacophonie? D'abord la Monusco, tel une sangsue monstrueuse s'en est prise à l'innocente population civile, et cela au moment précis où le M23, après avoir fait fuir les FARDC jusqu'en Ugana et récupéré les localitéss du CNDP d'avant l'arrestation de Nkunda, s'était retiré en l'annonçant publiquement. Cette inutile Monusco dit avoir bombardé des civils innocents en agissant sur base des informations fournies par l'intelligence des FARDC! On pourrait appeler cela tout sauf intelligence, mais bon!!!! La chose la plus grave c'est qu'il semble que Roger Meece vient d'obtenir l'extension du mandat de sa Monusco, pour engager immediatement dans un tuerie terriblement regrettable. Est-ce que Roger Meece comme le chef des motards de Goma Ali jouent sur le même registre? Oui, et ils ne sont pas les seuls. A Kinshasa, les bonzes de la politicaille rivalisent, qui passe plus vite de manière plus percutante le message d'incitation à la haine: Boshab, Kimbuta, Muyej, Mbemba, et l'infame yerodia ndombasi.

Un autre front, sans utiliser le discours xénophobe abonde dans une direction non moins dangereuse. A Addis Abeba, la session extraordinaire des ministres de la ICGLR a finit un rapport dont l'une des décisions semble être l'erradication du M23. On sent là dedans une main de vautours qui savent très bien que le M23 peut et est en train de fédérer les mécontents victime d'une absence de l'Etat criminelle en elle-même puisque détrisant le peuple, tutsi ou pas. Si ces ministres sont intelligents, ils devraient savoir que cette erradication n'est pas un problème, l'absence de service public inclusif à l'Est l'est. Aussi longtemps que la ICGLR n'intime pas le gouvernement de Kin de renegocier sa position pour écouter le M23, il n'y aura pas de paix. Après le M23, il peut bien y avoir autre chose. Une cacophonie entretenue, c'est que Kinshasa et les journaux à sa solde, nationaux ou internationaux continue de suggérer que le M23 est commandé par Ntaganda. Faux. L'homme a juré de ne jamais aller à la Haye et ne s'exposerait pour rien au monde. Kabila pense que cette confusion entretenue lui permet d'éviter les combats et par là les négociations: politique de l'autruche?


Quand la confusion ci-haut est entretenue au rythme semblable à l'annonce publicitaire, les debats et les colloques à ou à Addis tournent en bourrique le congolais qui sont depassés par les evenements et sont depourvus d'un raisonnement rationnel. Au lieu de s'en prendre à Kabila, ils s'en prennent au Rwanda. L'ONU cette honteuse organisation qui n'a pas soulevé son petit doight au Rwanda en 1994, a le toupet de bombarder les populations innocentes pour les gros dolars qui financent l'inutile Monusco. La population, même à Kin souffre ,mais au lieu de  reclammer ses droits comme le fait le M23, le congolais croit en son sauveur la Monusco. Il suffit de lire toutes les déclarations y compris celle des autorités religieuses. Le journal Avenir crie à la victoire diplomatique à Addis quand il s'est agit d'un fiasco. Quelle victoire vante-t-il face au Rwanda? Est ce de l'aveuglemet ou quoi? Pendant tout ce temps, la discipline du M23 et sa determination d'aller jusqu'au bout de cette bataille pour la liberté vont constamment rappeler au public la racine du vrai problème.

Wednesday 11 July 2012

QUI A PAYE LES BANDITS? BONNE QUESTION

Un article de Pole Institute envoyé par un ami kinois:

GOMA : LES VIEUX DEMONS DE LA STIGMATISATION REFONT SURFACE, LE POUVOIR A LA RUE !
Rwandais ou Tutsi : la preuve par le nez !
La journée du lundi 9 juillet 2012 a été caractérisée par des actes d'une barbarie qu'on croyait à jamais dépassée, après les années de violence qui ont caractérisé la province du Nord Kivu dont la guerre en cours entre les FARDC et le M23 constitue malheureusement une des nombreuses métastases. En effet, les jeunes de la ville de Goma, essentiellement les conducteurs des taxis motos communément appelés motards dans cette ville, ont vite pris le contrôle des ronds-points de la ville (Signers, TMK et Birere, Corniche) ; d'autres ont investi la frontière entre le Rwanda et la RDC ; d'autres enfin se sont dirigés vers les centres du pouvoir (Gouvernorat et Région militaire).
Une agitation coordonnée, malgré des revendications qui allaient dans tous les sens. Certains manifestants ont déchiré les effigies de Joseph Kabila, vestiges de l'élection de novembre 2011. Ceux qui ont eu le malheur de se trouver sur le chemin de cette vague avec des képis de campagne à l'effigie du Président ont été molestés et leur couvre- poussière détruit sur place ; une femme de Birere a été contrainte de se promener nue après que son pagne à l'effigie présidentielle lui a été arraché. Pour ces jeunes, il est reproché à Joseph Kabila son incapacité à écraser les mutins du M23 et même une certaine collusion avec Kigali. Quant à ceux qui se sont dirigés vers la 8ème Région militaire, ils réclamaient des armes pour aller au front si les FARDC étaient incapables de faire face à l'ennemi. Mais les actes les plus emblématiques se passaient sur les routes et dans des coins ciblés de la ville. A l'Université de Goma, une structure qui regroupe plusieurs institutions d'enseignement supérieur fréquentées aussi par des étudiants rwandais qui font la navette entre les deux pays, les Rwandais ont été extirpés des salles et amenés manu militari au poste frontière à bord des Jeep de la Police Nationale Congolaise (PNC). Au Rond Point TMK était établi un check point tenu par des motards ; les passagers étaient obligés de descendre des bus et des voitures et à chaque fois que quelqu'un était soupçonné d'être Tutsi, il était malmené avant d'être remis aux éléments de la PNC qui se chargeaient de son transfert à la Grande Barrière. Dans cette chasse au faciès, certains Congolais ont même été " déportés par erreur " parce qu'ils avaient la taille anormalement étirée ou le nez un peu trop fin !
 
Le pouvoir complice ou dépassé par les événements ?
 
Qui a payé les motards ?
Rien ne laissait, en apparence, présager pourtant que cette journée allait être celle de la chasse à l'homme et que des populations entières seraient traquées du simple fait de leur faciès. En apparence seulement parce que la mobilisation ne s'est pas faite spontanément, et nous avons appris que les motards ont été dotés en carburant la veille - 5 litres chacun- comme à chaque fois que l'on s'apprête à les utiliser comme griots pour un homme du pouvoir ou pour des marches de protestation ou de destruction, selon le bon vouloir du " bailleur ". Les motards ne font rien pour … rien. Qui a payé la note de leur journée chômée ?
Le rôle flou de la PNC
La PNC a joué un rôle ambigu au cours de cette journée, en étant des auxiliaires des manifestants qui violaient pourtant visiblement les libertés les plus fondamentales des citoyens et commettaient des voies de fait sur des personnes qui n'étaient coupables de leur appartenance supposée à l'ethnie Tutsi. En effet, au lieu de réprimer cette barbarie, la PNC assurait le transport des victimes vers la frontière rwandaise avant de revenir se positionner auprès des jeunes en furie, dans l'attente de la cargaison suivante !
Où était donc le Gouverneur Paluku ?
Le Gouverneur de la province du Nord Kivu, Julien Paluku, a déclaré en fin d'après-midi, qu'il avait appris que des jeunes manifestaient dans la ville et qu'ils s'en prenaient à une communauté. Tout en condamnant ce comportement, il mettait en garde les jeunes qui ne devaient pas tomber dans le piège de l'ennemi. Il affirmait par la suite que ces jeunes étaient manifestement infiltrés par le M23, parce qu'ils avaient osé s'en prendre aux effigies présidentielles !
Au moment où la ville était livrée au chaos de la rue, le Gouverneur était en conclave au Musée (le bureau du gouverneur) avec trois Ministres nationaux : celui de la Défense, celui de l'Intérieur et leur collègue des Affaires sociales. Peu avant le retour des Ministres à Kinshasa, qui devaient traverser toute la ville pour rejoindre l'aéroport, tous les check points ont été levés et la circulation a repris normalement ! Simple coïncidence ?
 
La Société Civile a-t-elle un rôle à jouer ?
Tous ces événements sont consécutifs à la série de revers subis par les FARDC sur le front de Rutshuru où ils ont perdu en quarante-huit heures les principales agglomérations du territoire de Rutshuru dont les plus emblématiques sont Bunagana, tombé le vendredi 6 juillet après de violents combats et Rutshuru centre, le chef-lieu récupéré par le M23 sans combat après la fuite des forces gouvernementales. Depuis la chute de Bunagana et le refuge vers l'Ouganda de plusieurs centaines des forces spéciales des FARDC, les mutins semblent ne rencontrer aucune résistance et les populations sont profondément frustrées par cette énième contre-performance d'une armée nationale jugée inefficace. Les manifestations des motards et autres jeunes traduisent ainsi le désarroi face à cet état de fait, un désarroi facilement manipulable par tous ceux qui cherchent à allumer le feu, en surfant sur les oppositions entre les communautés ethniques, une stratégie qui souvent été mise en œuvre au Kivu. 
 
Dans ce contexte délétère, le rôle de la Société civile est évidemment primordial, à condition que cette Société civile-là soit véritable et consciente de ses responsabilités. Au Nord Kivu, il existe bien un bureau de la Coordination de cette Société civile dont les animateurs sont tellement impliqués émotionnellement dans la guerre en cours qu'ils gênent plus qu'ils n'aident le pouvoir auquel ils sont alliés. Ainsi, réagissant à une question d'un journaliste de Radio Okapi le 9 juillet 2012 sur la chute probable de la ville de Goma, son Président a déclaré que cette ville serait déjà tombée si les mutins en avaient eu envie car, a-t-il ajouté, " le gouvernement provincial est infiltré, l'ANR est infiltré, la DGM est infiltrée, les FARDC, la PNC sont infiltrées… ". Quelques jours plus tôt, le même Président de la Société civile avait invité les populations des provinces du Kivu à se déverser au Rwanda et laisser ainsi lesdites provinces aux Rwandais. Une déclaration qui a embarrassé le gouverneur de la province du Nord Kivu qui a avoué l'avoir appris par la presse et promis d'inviter l'intéressé à s'en expliquer devant lui.
 
Responsabilité collective
Les dernières évolutions à Goma et même un peu partout en RDC nous remémorent un passé récent, où les communautés étaient fragmentées, le pays morcelé et la confiance entre les populations en lambeaux. On avait cru que ces pages sombres étaient complètement rangées et que nous en avions tiré des leçons pour ne pas continuer à sombrer à chaque crise que connaît le Nord Kivu et le pays en général. Les moments sont durs, c'est vrai, et l'heure est grave. Des milliers et des milliers des Congolais ont été déversés par cette nouvelle guerre -inutile et qu'on aurait pu nous éviter- dans des camps de réfugiés en Ouganda et au Rwanda et dans des camps de déplacés à l'intérieur du pays où ils vivent dans des conditions exécrables. Nos militaires s'entre-tuent de part et d'autre de la ligne de front, avec ou sans l'accompagnement des étrangers. D'autres ont dû se réfugier en Ouganda, où leur sort dépend maintenant de la diplomatie des deux pays. A Bunagana, les habitants continuent une vie en balancier depuis plusieurs mois déjà, en passant la journée en RDC et la nuit en Ouganda. Après une première législature 2006-2011 essentiellement consacrée à des opérations militaires à l'Est de la RDC, celle qui a commencé en 2011 démarre sous les mêmes augures. Et au lieu d'en étudier froidement les causes (endogènes et exogènes), on s'épuise encore et toujours à rechercher les coupables. C'est facile, mais c'est contre-productif. Et notre responsabilité collective est engagée !
Pole Institute10 juillet 2012

Wednesday 4 July 2012

UN AUTRE LIEN INTERESSANT

Vous aurez la patience de tourner les pages de la revue jusqu'à la page 34. Si vous préférez aller directement en ouvrant les Thumbnails, vous pouvez aussi le faire.

http://www.wobook.com/WBD84sk8SK7e-f

Et voici ce que disent les vautours les plus influents, ceux qui préfèrent aider Kabila en organisant un chantage massif contre le Rwanda. Les recommendations qu'ils font en disent long sur le centre de leur intérêt. Et il ne s'agit pas du peuple congolais vous pouvez en être sûr. Ce monde gouverné par les ONG perd son Nord!

Rwanda's long shadow: U.S.-Rwandan relations and a path forward in Eastern Congo
Evidence continues to mount that the government of Rwanda has been harboring, supporting, and arming war criminals and mutineers, including Bosco Ntaganda, in neighboring eastern Congo. Former rebels from the Rwanda-linked National Congress for the Defense of the People, or CNDP, and an affiliated offshoot group called the M23 movement are currently in open rebellion against the government in Kinshasa and fighting the Congolese national army, or FARDC. Further, recent documents leaked by the United Nations Mission to Congo, or MONUSCO, as well as several interviews conducted by Human Rights Watch and corroborated by the Enough Project field team are pointing to the government of Rwanda forcibly recruiting men and boys into the Rwandan army, or RDF, sending them to fight as rebels for M23 in eastern Congo, and summarily executing them if they prove too weak or try to escape.
Additionally, as part of its annual reporting process, the U.N. Group of Experts on Congo conducted an investigation into the allegations of Rwandan support to the M23 rebellion in Congo. In the process of briefing U.N. Security Council member states as part of the group's interim report process, the results of this investigation were shared. Several U.N. diplomats as well as NGOs have confirmed that the investigation uncovered evidence of direct Rwandan involvement in the rebellion. Several sources also indicated that this group is best suited to continue investigation into the matter through the remainder of this year.
To what extent is the Rwandan government supporting and fomenting rebellion and conflict in eastern Congo? Is this being done with the support or tacit understanding of the Kagame regime in Kigali? Or has President Kagame lost control of his state security apparatus? What interests does Rwanda have in Congo that keep Kigali so deeply engaged? What knowledge do the U.S. government and partners have of Rwandan involvement in exacerbating conflict in eastern Congo, and what is the nature of their continued military and economic support to Rwanda? The recurring human rights and humanitarian nightmare in eastern Congo demands that these questions be addressed - and as a precondition for support to any further U.S. initiatives in the region, these questions can no longer be dismissed or discussed with equivocation. They must be answered publicly and concretely by U.S. policymakers.
Failure to address the looming question of Rwandan involvement in eastern Congo necessarily prevents any durable or sustainable solutions from taking shape in the most critical sectors needed for peace in Congo. Additionally, if these continued allegations are conclusively proven true, it means that beyond the brazen breach of Congolese national sovereignty, Rwanda is also in violation of several international laws and agreements, including a U.N. arms embargo on Congo, the crime of aggression through fomenting conflict in a neighboring country, pillaging of natural resources, and the forced recruitment of child soldiers.
Given the implications of Rwandan involvement in the conflict, the international community should immediately take steps to respond to these allegations. If necessary, they must also reassess the nature of their policies and relationships with Rwanda to ensure that, by extension, they are not willingly complicit in supporting these violations of international law. As documented below there is substantial available evidence linking destabilizing elements in eastern Congo to the government of Rwanda. Those donor governments that continue to provide support to the government of Rwanda must hold Kigali to account for its involvement in destabilizing activities in Congo. At this point, a strategy of diplomatic see-no-evil, hear-no-evil is irresponsible, hypocritical, and ultimately destructive.
To that end, the government of the United States should immediately take the following steps:
1. Ensure that the recent investigation conducted by the U.N. Group of Experts on Congo is published and leveraged as a step toward ending external intervention in eastern Congo. Further, push the Security Council to provide additional resources for the Group to continue the investigation in the lead-up to the release of the 2012 annual report.
2. Based on the accumulated evidence, begin a formal policy review with a specific focus on the overall U.S. military and developmental aid policy. Send a clear signal that intervention in eastern Congo is not acceptable. Base such action on Section 105 of the Democratic Republic of Congo Relief, Security, and Democracy Promotion Act of 2006, which includes provisions for eliminating aid to countries if the Secretary of State "determines that the government of a foreign country is taking actions to destabilize the Democratic Republic of the Congo."
3. Partner with the government of Congo and the United Nations to develop a more aggressive strategy to dismantle the Rwandan Hutu militia, the FDLR, thus removing Rwanda's main stated reason for its continued interest in eastern Congo.

Tuesday 3 July 2012

VIEWS BY A UGANDAN JOURNALIST: INTERESTING!

My opinion is that I do agree with the Rwandan President, the community of vultures or International community is trying hard blackmailing Rwanda about the mess in eastern DRC. I am positive, Rwanda will hold its ground, it's simplistic of both Kin and their allies to think that accusing Rwanda baselessly will solve the poor governance in DRC or the corrupt army, and much less the State failure.  

 

The views of the journalist in the following article:

 

Eastern DRC is a complex security puzzle for Rwanda and too far flung for Kinshasa to control


Soldiers of the Democratic Republic of Congo Armed Forces stand outside a general’s residence in Goma on April 11, during a meeting called by the chief of staff of the Democratic Republic of Congo, Lt-Gen Didier Etumba Longila, in Goma. Picture: AFP 
By ANDREW M. MWENDA  (email the author)

Posted  Saturday, June 30  2012 at  13:06
The EastAfrican’s story, “Kagame’s Threat To Release Nkunda Poses Congo War Risk”, (June 25-July 1), points to a bigger problem — just how much the Democratic Republic of Congo (DRC) has become a near-intractable dilemma for Rwanda and the region.
As fighting flared up between Tutsi rebels and government forces in eastern DRC, the Rwanda government found itself, again, at the centre of yet another international controversy.
Kinshasa has been joined by international observers, “experts” and local and international human rights groups in a blanket condemnation of Kigali as the mastermind of the rebellion. In the rush to point fingers and apportion blame, the complexity of the problem in eastern DRC has been lost, making a solution much more difficult to craft.
Eastern DRC presents a complex puzzle to the top leadership of the Rwanda government’s security, military, political and diplomatic establishment. DRC has largely been an absentee state in most of its territory. But this problem is much more pronounced in the eastern region.
Because power abhors a vacuum, the absence of even rudimentary infrastructure for basic administrative and security functions of the state has created conditions for the emergence of war lords commanding local militias to fill the void. But because of its own complex history and land ownership wrangles, most of the emergent militias are ethnic based. They emerged primarily to defend the land rights of one community against another.
To extend its administrative reach and try to be institutionally present in most of eastern Congo, the central government in Kinshasa has often signed agreements recognising these militias and their control of those specific areas.
Warlords become governors and military commanders. But it also means that the government in Kinshasa has little effective control over its appointees. The state in Congo is therefore a mosaic of ethnic chieftains led by belligerent overlords.
President Joseph Kabila is more a “war lord-in-chief” than a commander-in-chief. Hence, Kinshasa can issue orders and threats; but local commanders are at liberty to disregard or accept them — making the governance of DRC even more difficult.
And this is how the recent flare up in eastern DRC began. Kinshasa accused CNDP (the Tutsi militia) commanders of refusing to deploy troops as it had instructed them to. This is unusual since commanders should obey, not question orders. Refusal is tantamount to mutiny. CNDP argues that they are not sure of their security if deployed in other areas. They claim that 50 of their soldiers who were deployed out of the eastern region were all killed in cold blood. Kinshasa has promised a commission of inquiry to establish what actually happened but nothing has come of it — yet.
Bosco Ntanganda, a Congolese Tutsi and leader of the CNDP (now M23), is an indicted war criminal by the International Criminal Court (ICC). In its naivety, and ignorance, the international community has been putting pressure on an impotent Kabila to arrest him. Perhaps it is in response to this pressure that Kabila issued orders transferring commanders hoping to separate Ntanganda from his troops, orders M23 rejected. Technically, that amounted to a mutiny and Kinshasa responded by launching an offensive against M23 hence the current fighting.
Although Tutsi militias are the main focus of news and international diplomatic activity, they are not the only ones. There are other commanders and warlords in eastern Congo who are in rebellion against Kinshasa. They claim to defend their communities against hostile neighbours.
In fact, in a strange twist of fate, some of the Tutsi militias in Congo have allied with Hutu militias to fight the Kinshasa government. This is because for some local communities in eastern DRC, there is no distinction between Hutu and Tutsi. They see both of them as Banyarwanda because they share a common language, culture and came from “the same place.”
This brings us to Rwanda’s regional dilemma. In part of eastern DRC is the FDLR, an extremist Hutu rebel group that has anything between 4,000 and 6,000 troops under its command. One of its missions is to overthrow the Kigali government; the other to exterminate all Tutsi.
It has allied with some local communities in DRC to fight the “Tutsi scourge,” a factor that gives FDLR daunting political weight. FDLR does not distinguish the Tutsi of Congo from those from Rwanda. This has created an automatic alliance between FDLR and other eastern Congolese communities hostile to the Tutsi. By extension, these dynamics have created a shared threat between the leaders of Rwanda and the Tutsi militias in eastern DRC. Therefore Tutsi militias in eastern DRC are, by the nature of the threat they face, natural enemies of the FDLR and thereby natural allies of the government in Kigali.
Yet Kigali finds it difficult to officially and actively and openly support its natural allies in eastern Congo. If you talk to top security and military strategists of the Rwanda government, they feel wary of Tutsi militias in DRC.

They complain that these militias and their leaders are “Congolese.” By “Congolese,” the RPF leaders are not merely referring to citizenship but to culture, attitude and behaviour. The typical Rwandan Tutsi is reserved and will probably have Spartan discipline, qualities shaped by decades of harsh life in refugee camps. The Congolese Tutsi is boisterous and lax. Consequently, the Rwandan security personnel accuse Congolese Tutsis of being undisciplined. The Congolese Tutsis accuse Rwandan security officials of being control freaks.

These differences are not merely at the level of behaviour and attitude but also at the level of operational method. The leaders of Rwanda would prefer full control over M23; the Congolese Tutsis insist on independence. Although they share a common ethnicity, the two are as different culturally as an Athenian was from a Spartan in 5th century BC Greece. So there is therefore constant tension between them.

Kigali is acutely aware that if it supported the Tutsi militias yet it lacks effective control over their operations, it would risk being held responsible for their actions. Yet Kigali cannot completely abandon them either.

For example, if Tutsi militias were defeated, there is a real risk of genocide against ordinary Tutsis by Hutu extremists and other Congolese communities hostile to them. Kigali cannot politically afford to sit by and watch such a thing happen right at its border.

Therefore, to understand the complexity of the current flare up in fighting in DRC is to first appreciate the fears and temptations people in Kigali face. First, the Tutsi militias in Congo, even without Kigali’s active support, act as a buffer between Rwanda and the FDLR.
Second, they protect local Tutsi populations that face existential threats from the FDLR and other Congolese communities.
Third, these militias and their warlords ensure order in a region where the Congolese state in almost absent. Therefore, their defeat would present a key security challenge to Rwanda. Thus Kigali finds itself in a position where it cannot support the Tutsi militias in Congo while at the same time it cannot abandon their cause.
To resolve this dilemma, Kigali adopted a two-pronged approach: One short-term and tactical; the other long-term and strategic. In the short term, Kigali would not support any Tutsi militias in eastern DR Congo but it would not act against them either.
Control over militia
Kinshasa and the international community believe that Rwanda has absolute control over these militias. Both therefore demand that Kigali either directs them to stop fighting or takes active action against their activities. Kigali does not have absolute control, but it does have leverage over them. If it sought to actively undermine their activities, it can bring them to their knees — but at a price.
Rwanda knows that any action it takes against Tutsi militias cannot destroy them completely but only weaken them. In fact, there is a real possibility that they can form new alliances with other groups and therefore also become hostile to Kigali. Besides, if these Tutsi militias were severely weakened, there would be a power vacuum in eastern DRC. Without an alternative source to supply security to the area, the region would degenerate into anarchy, a situation Kigali cannot afford.
These fears have made Kigali adopt a “turn-a-blind-eye” strategy towards the Tutsi militias. Thus, whenever individuals inside Rwandan society are involved in helping their kith and kin across the border, Kigali refuses to play the role of Congolese policeman.
For example, assuming Rwandan security services got intelligence that some individuals inside the country were actively raising funds and meeting some of the militia leaders. Kigali would turn a blind eye and pretend it did not hear it. Assuming Rwandan officials heard that one of the militia leaders was in some village in Rwanda, the government would look the other way.
It is in this context that some human rights groups that claim that some of the rebel leaders enter Rwanda could be telling at least a slice of the truths. Kigali has taken a tough line on two things: It is not going to play cop for Kinshasa or the international community.
Kigali’s view is that Kinshasa has to find a way to work with its citizens to create a stable political order or the international community should pull up its socks and provide the security in the area. What Kigali is not going to do is help the two create a security vacuum in the region.


At a press conference in Kigali on June 19, President Paul Kagame was emphatic: these warlords live in DRC which has 17,000 UN troops costing $1.2 billion a year — 50 per cent of Rwanda’s annual budget. If the issues of Congo are that simple, why can’t this force arrest these rebel commanders with all the capacity it has? Why transfer the responsibility to Rwanda?

Officials in Kigali are discouraged from dealing with rebel leaders and other Congolese. For instance, when information emerged that some top generals in the Rwanda security services had been involved in meetings and financial transactions with Congolese businessmen, President Kagame placed them under house arrest.

However, Kigali is smart enough to understand that this cannot be a long-term policy to solving the problem. The source of Rwanda’s security vulnerability is the long standing governance issue in DRC ie the absence of an effective and functional state. The solution for DRC lies in reconstructing the state. Ironically Kigali is even more concerned about security in the eastern DRC than Kinshasa.

For example, Rwanda is positioning itself as the region’s main high-end tourism destination. Its prize in this strategy is the mountain gorillas right at the border with DRC. Nothing threatens this strategic interest than insecurity in eastern DRC as it scares away tourists — but most especially rich ones whom it charges top dollar.

Secondly, Rwanda is making a couple of strategic investments right at the border with DRC. First, it is developing a methane gas plant in Lake Kivu, just a stone throw from the border with Congo, to produce 150MW of electricity.
Kigali has further signed a multimillion dollar joint venture investment with New Forest Company, a consortium of Britain’s high net worth individuals alongside HSBC Bank and the European Investment Bank. The consortium are going to cut and replant Nyungwe Forest and develop a regional timber and furniture industry on one hand and on the other, produce 100MW of electricity.
Finally, Kigali is beginning to increase its mining and export of Coltan — located in the same place.
Kigali says that insecurity in eastern Congo would be a strategic vulnerability in its pursuit of its Vision 2020. Also that it cannot attract and sustain serious investments if eastern DRC is controlled by war lords — however closely tied to Kigali they may be.
It is the same kind of threat that Somali militants in the south of the country posed to Kenya’s tourism industry and the country’s Southern Sudan-Ethiopia Transport Corridor (LAPSSET). 
Kenya resolved this by sending an army into south Somalia, and got an African Union and UN Security Council vote supporting it. If Rwanda did anything like that in DRC, it would have its legs cut off at the knees by the international community.
Rwanda’s leaders argue that their vital national strategic interests are best served by a stable and effective state in DRC. Kigali also knows that it cannot manage Congo — a country that is 27 times larger.
As a foreign policy strategy, Rwanda has long abandoned its earlier faith in influencing regime change in neighbouring states. By 2004, Rwanda had also abandoned ambitions to fight proxy wars, realising that they may achieve short term gains at the price of creating long strategic vulnerabilities.
This lesson was driven home by Kigali’s fall out with former Congolese president and erstwhile ally, Laurent Kabila; coupled with its fallout with Uganda in Congo. The lesson from these two experiences, every strategist in Kigali will tell you, was that helping someone capture power in another country does not automatically guarantee a durable alliance between you and them.
RPF had been supported by Uganda under President Yoweri Museveni. But this did not sustain the alliance as the two countries degenerated into hostilities and finally fought in Congo. Equally, Rwanda had helped Kabila and installed him president in Kinshasa. They turned enemies and fought pitched battles.
Kigali realised that it has fought more wars against its former allies than those it was allied to. The lesson sunk: you can make a king, but you cannot control them once you have made them. Its own strained relations with Congolese Tutsi works always as a reminder that it should not rely on them entirely. The view is that government should always seek to deal with the leaders neighbours produce rather than seek to influence who emerges as leader.

Therefore, Kigali decided that it needed to engage Kinshasa and leverage whatever connections it had with the Tutsi militias to arrive at a solution for eastern Congo. It offered to help bring the militias to agree with Kinshasa on a peace deal. Kinshasa agreed to integrate the militias into its army but leave them in control of their troops to protect their communities. The two sides also agreed that Rwanda would send its special forces into eastern Congo to fight the FDLR. Even today, Rwanda has its special forces inside eastern DRC who have been conducting joint operations with the Congolese army.

This joint effort offers the best possible solution to the DRC crisis and should be the agreement that the international community push Kagame and Kabila to uphold rather than condemn one side and push Kigali over the edge into letting Nkunda off the leash.

Andrew M. Mwenda is the managing editor of news magazine The Independent, of Uganda.