Un article du Palmares circule sur internet avec l’un des titres le plus long pour un article où il s’agit d’élaborer sur la soi-disante punition à long terme que le leadership rwandais aurait envisagé pour le Général congolais Laurent Nkunda. Tout en reconnaissant que le charisme de l’homme est un fait nouveau dans le panorama tourmenté de l’Afrique des Grands Lacs, le papier kinois croit cependant qu’avec la dernière décision de la CSR de se déclarer incompétente, le dernier chant du cygne aurait été chanté. Nkunda aurait été victime d’une mauvaise lecture de l’histoire. Mais c’est trop tôt pour affirmer une chose pareille. Loin d’être « broyé par le rouleau compresseur du nouveau rapprochement entre Kigali et Kinshasa », de sa prison, Nkunda va révéler la futilité, la limite, je dirais même la vanité de ce rapprochement.
Je n’ai pas le temps de faire une analyse aussi méticuleuse que je le voudrais, cela fait trois jours que j’essaie de trouver le temps d’écrire ce posting sans succès. L’article en soi suit la logique des réactions typiquement kabilistes quand le rais sent qu’il perd complètement la main sur le Kivu. En affirmant que Kagame est correcte dans sa décision de traiter Nkunda avec une telle injustice, un tel mépris des droits de l’homme, le papier kinois espère contribuer à exacerber la division entre les tutsis. Ce qui est peu probable aujourd’hui, surtout quand ils se rendent tous à l’évidence de ce que les fameux Inkontanyi sont devenus, des policiers du régime prédateur de Kin, pour enrichir une clique réduite. En réalité plus Kagame garde Nkunda au frais pour Kabila, plus fort Kabila devient par rapport à son parrain. Et à propos du « rouleau compresseur » il n’est ni rouleau ni aussi compresseur qu’on le croit à Kin. La preuve c’est en fait Kagame temporise avec Nkunda justement pour voir où ça mène, ce rouleau ! La situation politico-diplomatique entre Kigs et Kin est loin d’être clair, il faut de la naïveté toute kinoise pour y croire.
Prenons par exemple la question des FDLR. On ne parle plus le même langage entre Kigs et Kin. Pendant que James Kabarebe soutient que leur nombre est très important, - il cherche bien entendu un moyen de revenir en RDC avec ses hommes bottés en caoutchouc- Joseph Kabila s’en fatigue. Didier Etumba leur brandit le film et photos à l’appui de leur retour au Rwanda en affirmant haut et fort que 95% de ces génocidaires n’existaient plus. Le théâtre de Goma, vous vous en souvenez, c’est quand Kamerhe était en train d’être forcé de démissionner. Donc James Kabarebe voudrait rentrer en RDC mais ses alliés d’hier ont pris froid ! Ils n’en veulent plus des opérations concoctées par ce Généralissime. On ne veut plus de lui sur le terrain. Ceci doit être un échec pénible pour lui car, aux yeux du peuple rwandais et tous ses sympathisants, il a failli à sa mission de déterrer la menace constante de ces génocidaires.
Voyons ce que sont devenus ses amis du faux cndp. Il parait que les postes que Gafisi aurait conquis pour eux relèvent du domaine du risible. Mais le rire c’est bon pour la santé physique et morale. Nzabirinda, Administrateur du territoire à Sheke-Banza au Bas-Congo, Berthe à Masisi, Kanyamphura à l’Ile de l’Idjwi etc… On attend voir le sort de Kambasu et Gafisi. Joseph Kabila continue, quant à lui à essuyer des défaites dans son effort d’attirer les hauts officiers à Kinshasa. Le dernier refus en date est celui du Colonel Faustin. Que pourra faire Kabarebe sans Numbi, car vous le savez déjà, celui-ci est encore sous arrêt, surveillé par la garde personnelle du président. Peut-être que ce dernier commence à voir de possible coups de partout. Le duo Kabarebe et Numbi de toute façon ne craindrait pas de monter un coup s’ils en voyaient une chance. Pendant que Numbi est surveillé, Kabarebe essaie par tous les moyens de réussir (le rouleau compresseur !!!) l’ouverture d’un consulat rwandais au Katanga, à L’shi. Expansion de business oblige ! On dit qu’avec son beau-frère et un des fils Makabuza, il contrôle déjà les minerais, le bois et l’aviation privée de Goma. Next step : la capitale du cuivre, du cobalt et de l’uranium. Les armés modernes ça fait les affaires au même titre que les gars cotés en bourse à Londres et à New York.
Un autre détail à explorer c’est l’attitude de deux chefs d’Etat à Kigs et à Kin face aux échéances électorales. Je dois partir mais pensez à ce que le rais inspire à la fameuse communauté internationale aujourd’hui. Peut-être les chinois vont lui acheter les élections cette fois-ci avec quelques cinq sentiers dans les hamaux des hauts plateaux de Mulenge ou dans les hautes savanes et prairies du Masisi… Quand au grand Afande à Kigs, c’est devenu un peu difficile de suivre ses discours qui pourtant, il y a si peu, montraient une certaine cohérence malheureusement rare ces derniers jours. Il ne peut pas ignorer le malaise de la population. Le passage de Jacob Zuma à Kampala sans escale à Kigali aura probablement amenuisé tout espoir de demander son aide pour le cas Kayumba etc. Il ne faut pas diviser les tutsis dans et hors frontières. C’est fatal ! Ce qui reste à faire c’est se rattraper sur ce front là, c’est le seul investissement qui stabilisera la région.
Monday, 29 March 2010
Saturday, 20 March 2010
OU EN SOMMES-NOUS?
Il y a quelques semaines seule la BBC et presqu’en catimini Reuters, ont parlé du passage du président de l’Assemblée Nationale congolaise à Téhéran. Une seule photo où les protagonistes apparaissaient plutôt embarrassés, l’air un peu mal à l’aise illustrait la nouvelle. On sait bien qu’il s’agit là de tractations concernant la vente de l’uranium congolais à l’homme le plus craint par l’occident au moyen orient. C’est que l’uranium, objet de tractation avec quelqu’un qui traite la menace nucléaire comme une affaire personnelle, est sujet bien embarrassant. La démarche n’étonne cependant pas dès lors que l’on connait les manières de Joseph Kabila. Il voudrait peut-être impressionner les occidentaux sur le modèle de son homologue iranien. Mais je crois que l’urgence ne voit pas peut-être aussi loin. Il pourrait s’agir d’une question ou de troque armement-uranium, ou juste une vente au comptant, les caisses de JKK et les poches de ses sbires sont des puis sans fond. Et les affaires se corsent quand on commence à lui demander de produire un calendrier électoral par exemple. A la question épineuse du calendrier électoral – on ne sait pas très bien lequel des municipales bloquées depuis 2006 aux prochaines élections générales-, s’ajoute l’urgente preuve qu’il veut donner au monde, la preuve de la paix rétablie à l’Est. D’où l’empressement de voir la Monuc s’en aller.
L’assurance de la paix à l’Est pour JKK est égale à l’impossibilité pour le Rwanda de revenir en RDC. Les FDLR étant l’armée supplétive comme nous le savons déjà n’est pas un problème pour lui. Donc c’est la paix ! Mon œil comme diraient les gamins. Tout simplement parce que les disfonctionnements politiques internes à la RDC ayant causé la guerre sont encore entiers. Et les forces les ayant mis en question sont plus que jamais affûtées. JKK est content d’avoir tourné en bourriques ses parrains de Kigs. Il se permet même de leur dire NIET quand ils lui présentent quelques appâts alléchants comme la situation suivante. A Kigs on a accusé Kayumba Nyamwasa d’être derrière les troubles sur lesquels tout le monde s’est penché dernièrement. Quand on a arrêté les paysans qui ont jeté les grenades à Kig, on a constaté que leurs contacts et ordres venaient de la RDC. Après torture d’usage, ils ont révélé le nom de leur commanditaire qui à son tour s’est révélé être un FDLR de la brigade du colonel Padiri, chargé de la protection de la ville de Goma. Quoi faire ? Sûrement la RDF ou les services de sécurité rwandais ont dû essayer d’avoir le type par l’intermédiaire de Ntaganda, qui à son tour n’a pas eu le courage d’obtempérer aux ordres de son boss outre-frontière. JKK aurait décidé de le protéger à Kin rapidement, aussi dans l’effort de ne plus donner aucun prétexte à ses parrains de s’infiltrer en RDC.
Le Chef de la RDF aurait même demandé à JKK de le lui envoyer mais en vain ! D’ailleurs comment et à quoi cela aurait-il servi puisque la hiérarchie rwandaise avait déjà imputé les grenades à Kayumba Nyamwasa ? N’est-ce pas que JKK se frotte les mains en voyant l’impuissance progressive de James Kabarebe dans tout ceci ? N’est-ce pas qu’il se frotte les mains en touchant du doigt la preuve qu’il a réussi à réduire le leadership de Kigs à une division si vaine ? Maintenant il parait que ces gens veulent que Jacob Zuma poursuive Kayumba pour le renvoyer au Rwanda. Mais là ils ont perdu du terrain aussi car, vous vous en souviendrez, le chef de la RDF a passé quelques heures en RSA à l’aéroport en interrogatoire à cause des mandats espagnols. Je pense que ces mandats sont infondés pour la simple raison qu’ils émanent des grands défenseurs des FDLR et du révisionnisme autour du génocide rwandais. Mais le fait que la RSA ait osé cela montre que les relations entre les deux leaderships ne sont pas au beau fixe. Puisqu’il en est ainsi, le boss de la RDF a essayé de passer par son « filleul » JKK pour que celui-ci intervienne auprès de Zuma à ce sujet !!! Imaginez-vous seulement où ils en sont. Il semble qu’il aurait promis, en échange de cette intervention, l’extradition de Laurent Nkunda, mais malheureusement pour le boss, le « filleul » ne croit plus à ses promesses. Il va même plus loin. Etant donné la connivence existante entre le boss de la RDF et John Numbi sur les complexités du conflit à l’Est et les multiples opérations infructueuses, JKK serait prêt à remplacer John Numbi par le Général Olenga (on reste au Katanga pour ce genre de choses). Les méandres que suit la RDC de JKK sont incroyablement pleins d’événements, de tours et de détours. On essayera de continuer à poser un regard attentif sur tout cela. Mais entre nous et soit dit en passant, comment les tutsis de Kigs peuvent croire que la division va les emmener quelque part ? La division signifie toujours désintégration, on verra bien de quel côté.
L’assurance de la paix à l’Est pour JKK est égale à l’impossibilité pour le Rwanda de revenir en RDC. Les FDLR étant l’armée supplétive comme nous le savons déjà n’est pas un problème pour lui. Donc c’est la paix ! Mon œil comme diraient les gamins. Tout simplement parce que les disfonctionnements politiques internes à la RDC ayant causé la guerre sont encore entiers. Et les forces les ayant mis en question sont plus que jamais affûtées. JKK est content d’avoir tourné en bourriques ses parrains de Kigs. Il se permet même de leur dire NIET quand ils lui présentent quelques appâts alléchants comme la situation suivante. A Kigs on a accusé Kayumba Nyamwasa d’être derrière les troubles sur lesquels tout le monde s’est penché dernièrement. Quand on a arrêté les paysans qui ont jeté les grenades à Kig, on a constaté que leurs contacts et ordres venaient de la RDC. Après torture d’usage, ils ont révélé le nom de leur commanditaire qui à son tour s’est révélé être un FDLR de la brigade du colonel Padiri, chargé de la protection de la ville de Goma. Quoi faire ? Sûrement la RDF ou les services de sécurité rwandais ont dû essayer d’avoir le type par l’intermédiaire de Ntaganda, qui à son tour n’a pas eu le courage d’obtempérer aux ordres de son boss outre-frontière. JKK aurait décidé de le protéger à Kin rapidement, aussi dans l’effort de ne plus donner aucun prétexte à ses parrains de s’infiltrer en RDC.
Le Chef de la RDF aurait même demandé à JKK de le lui envoyer mais en vain ! D’ailleurs comment et à quoi cela aurait-il servi puisque la hiérarchie rwandaise avait déjà imputé les grenades à Kayumba Nyamwasa ? N’est-ce pas que JKK se frotte les mains en voyant l’impuissance progressive de James Kabarebe dans tout ceci ? N’est-ce pas qu’il se frotte les mains en touchant du doigt la preuve qu’il a réussi à réduire le leadership de Kigs à une division si vaine ? Maintenant il parait que ces gens veulent que Jacob Zuma poursuive Kayumba pour le renvoyer au Rwanda. Mais là ils ont perdu du terrain aussi car, vous vous en souviendrez, le chef de la RDF a passé quelques heures en RSA à l’aéroport en interrogatoire à cause des mandats espagnols. Je pense que ces mandats sont infondés pour la simple raison qu’ils émanent des grands défenseurs des FDLR et du révisionnisme autour du génocide rwandais. Mais le fait que la RSA ait osé cela montre que les relations entre les deux leaderships ne sont pas au beau fixe. Puisqu’il en est ainsi, le boss de la RDF a essayé de passer par son « filleul » JKK pour que celui-ci intervienne auprès de Zuma à ce sujet !!! Imaginez-vous seulement où ils en sont. Il semble qu’il aurait promis, en échange de cette intervention, l’extradition de Laurent Nkunda, mais malheureusement pour le boss, le « filleul » ne croit plus à ses promesses. Il va même plus loin. Etant donné la connivence existante entre le boss de la RDF et John Numbi sur les complexités du conflit à l’Est et les multiples opérations infructueuses, JKK serait prêt à remplacer John Numbi par le Général Olenga (on reste au Katanga pour ce genre de choses). Les méandres que suit la RDC de JKK sont incroyablement pleins d’événements, de tours et de détours. On essayera de continuer à poser un regard attentif sur tout cela. Mais entre nous et soit dit en passant, comment les tutsis de Kigs peuvent croire que la division va les emmener quelque part ? La division signifie toujours désintégration, on verra bien de quel côté.
Tuesday, 16 March 2010
LES NOCES ENTRE LA CHINE ET LA RDC FINIRONT EN LARMES
CECI VIENT DE ASIA TIMES!!!!!
China has a Congo copper headache
By Peter Lee
An agreement between the Democratic Republic of Congo (DRC) and China in 2008 to swap 10 million tonnes of copper ore for US$9 billion worth of mine and civic infrastructure looked like a genuine win-win.
But ever since the International Monetary Fund (IMF) demanded renegotiation of the deal in May 2009, China and the DRC have been on a roller-coaster ride of risk. Today, Beijing anxiously eyes a growing list of major dysfunctional problems - and a $100 million adverse judgment in a Hong Kong court - that could derail the "deal of the century".
The deal, as originally conceived, cannily addressed three major issues.
The first was China 's desire to make a big resource play and secure a source of copper and cobalt in Africa .
The second was DRC President Joseph Kabila's need to demonstrate
progress on the reconstruction of his country, shattered by two decades of war that claimed as many as five million civilian lives, to increasingly dissatisfied voters as the 2010 presidential elections approached.
The third was onerous indebtedness, which forced the DRC to concentrate on the IMF's priorities of debt repayment and fiscal and financial reform instead of its own desperate need for social and infrastructure spending.
The Chinese deal was, in its essence, barter. The state-owned Export-Import Bank of China (China Eximbank) would fund the opening of a copper mine in the DRC's Katanga province for $3 billion and underwrite $6 billion of infrastructure projects, paid in two tranches. The bank would be repaid using profits of Sicomines, a joint venture between the DRC and China that would receive the rights to extract 10 million tonnes of copper and 600,000 tonnes of cobalt reserves from the Katanga mine.
Undoubtedly, the deal was a potential bonanza for China . In addition, Chinese companies might well have hoped to take advantage of the DRC government by manipulating the contracting process to provide the capacity-challenged and corruption-prone nation with overpriced infrastructure.
An expert on the DRC's developmental challenges told Asia Times Online he was pessimistic about what might be delivered. "I'm not sure what to expect, beyond a bit of new pavement on some old roads. I 'trust' a corrupt, but efficient government like Angola to squeeze value out of Chinese and Western companies. Not the DRC."
Nevertheless, for China as well the deal represented a remarkable leap of faith. At the time when the DRC was a financial, political and economic basket case, China agreed to put $6 billion into the country up front in the first four years before the mine - which would enter into production at 2014 at the earliest - had produced a pound of copper.
To its discredit, the West's response to news of the agreement was anger compounded by fear and jealousy. Kabila conveyed his resentment of this response in an interview with the New York Times: [1]
No sooner had the agreement been praised in Congo as a desperately needed lifeline than Congo's Western allies started griping that the Chinese got a sweetheart deal and began pressing Mr Kabila to revise the terms.
"What revolted me was the fact that there was resistance to this agreement and there was no counterproposal, " Mr Kabila said.
The West expressed its displeasure in a concrete way through the most effective avenue available to it - the IMF.
The IMF dominates the DRC's international economic activity through its administration of a debt workout process for so-called HIPC or "Highly Indebted Poor Countries".
The HIPC workout has been criticized as a coercive and self-serving exercise designed primarily to protect the interests of Western sovereign creditors who over-lent to developing countries.
To prevent a wave of national defaults, and avoid the need for creditors to immediately write off foreign debt that impoverished borrowers are unable to service, the IMF interposes itself to set fiscal and structural reform obligations in return for bridge financing and the employment of its good offices to effect eventual cancelation of debts by the Paris Club of the largest Western holders of bad national debt.
Somewhat absurdly, the DRC, even in the depths of the global recession in 2009, was making more than $170 million in interest payments to stay in the good graces of the IMF.
This self-sacrifice is necessary so that the IMF will eventually certify to the Paris Club creditors that their $6 billion share of the DRC's $11 billion foreign debt is worthy of being written off. The debt was actually incurred by the kleptocratic predecessor regime of Mobuto Sesi Seko, who fled the country in 1997 when it was still called Zaire ; he died the same year.
It would appear that the IMF relishes the leverage it holds over the DRC by virtue of its control of the country's financial lifeline to the outside world, and resented the idea that the DRC could, through an ore-for-infrastruct ure swap, pursue its developmental goals in disregard of the priorities of the IMF and its Western backers.
In Le Monde diplomatique, journalist Colette Braeckman observed that "the institution headed by Mr Dominique Strauss-Kahn [the IMF] appears not to appreciate barter". [2]
She quoted Wu Zexian, the Chinese ambassador to the DRC, who dismissed the IMF's concerns about increased indebtedness:
"We have asked only one guarantee: that the state, where existing fields would not keep commitments, would allow us to undertake further exploration. We explained it in perfect French. The risks would be taken by China Eximbank, and alone ... "
Nevertheless, the IMF declared that the China deal increased the DRC's potential foreign debt exposure to an unacceptable level and demanded that it be reduced in size. The IMF also made it clear that without a reduction in the deal it would not provide the necessary endorsements to the "Paris Club" that were needed to write off the DRC's debt.
After a brief show of defiance, the DRC crumbled, agreeing to defer the second $3 billion infrastructure tranche.
In this context, it is interesting to note that the reported scope of the reserves ceded to China under the deal is apparently unchanged: it is still 10 million tonnes of copper and 600,000 tonnes of cobalt. It could be argued that the Chinese obligations have been reduced by 33%, and the infrastructure benefits to the Congo reduced by 50%, while China still gets access to mineral reserves worth over $50 billion - not exactly a triumph of negotiating by the IMF on behalf of the DRC, if this is the actual state of play of the revised agreement.
The IMF's judgment in opposing the China deal in its original scope is open to question.
If the Congo was poised for free-market takeoff, the China deal could be criticized for crowding out development of the DRC's copper and cobalt reserves by eager private companies ready to risk their capital in a free market environment.
But this was manifestly not the case.
As the DRC's point man for mineral negotiations, Victor Kasongo, put it [3]:
"If China wants to dominate the world, it's not our business to stop them," Kasongo continues. "Who are we to close the door to them when we don't have water or electricity? If China doesn't come [to Congo ], we're in big sh*t."
It was widely believed that the IMF was simply taking sides with the West in the geopolitical tussle with China in Africa . Ghana Business News reported [4]:
The IMF's opposition to the deal represents an attempt by the West to counter China 's investments in Africa , according to Gregory Mthembu-Salter of the South African Institute of International Affairs. "It's a confrontation between the Western donors and China in Congo ," he said in a June 2 interview. "The fall guy in this will be the Congolese."
In some quarters there were also suspicions that the IMF's campaign against the China deal was part of an effort to coerce the DRC into abandoning an initiative to which the West was violently opposed: the renegotiation of resource contracts concluded during the chaotic transitional period before the first DRC presidential election in 2006.
The most important contract at issue was for the immense copper mine at Tenke Fungurume, with reserves roughly twice the size of those ceded to the Chinese project.
During negotiations with the transitional regime in 2005, Western owners achieved enormous reductions in the entry fees and shares they had to set aside for the local partner under the original agreement concluded in 1996.
In 2005, the DRC negotiators on the Tenke Fungurume project blithely agreed to reduce the fee from $250 million to $50 million (which was an additional payment to $50 million that a predecessor company paid in 1997), and reduce their country's share from 45% to 17.5%. The reduction in share by the DRC represented the surrender of revenues from 5 million tonnes of copper - worth at least $30 billion - over the life of the mine.
By contrast, the 2008 Chinese deal promised a signing bonus of $350 million and a 32% share going to the DRC side, which included the parastatal mining company Gecamines and a somewhat mysterious local partner.
The appearance of impropriety was, if anything, exacerbated by the participation of the US government in the Tenke Fungurume talks.
The World Bank had mandated a moratorium on new mineral contract negotiations pending a legal review of existing contracts and Tenke Fungurume was apparently flagged as problematic.
The US government apparently ignored the ban. Indeed, it looks like the US government helped push through a renegotiated deal with the transitional regime in order to obtain more favorable terms, and a more solid legal footing than the project, as a relic of the previous dictatorship, originally possessed.
At the DRC's request, the Carter Center reviewed the 2005 minerals contract mess and painted a dispiriting picture of greed, opportunism, and apparent self-dealing at the expense of one of the poorest countries on earth: [5]
Nevertheless, according to information from Congolese and international sources, the US Embassy lobbied for the DRC government to sign the agreement with Phelps Dodge, the US mining company.
There are several reports that the embassy's political officer and temporary Charge d'Affairs was personally engaged in urging the President's office to sign. At the very least, there was no indication at any time that the US was concerned with the request for a moratorium. In fact, the ICG's [International Crisis Group's] July 2007 report notes that US officials attended a signing party hosted by Phelps Dodge upon conclusion of its contract, demonstrating unambiguous disregard for the moratorium.
There's more:
The same official that is said to have actively lobbied for Phelps Dodge retired from the State Department in 2006. In September of that same year, she became "Vice-President for Government Relations, Africa " for Phelps Dodge, whose only major African interest is Tenke Fungurume. This official's important role at the US embassy and the timing of the move have fueled suspicion on the part of DRC government officials and others regarding the interests of Western governments.
Despite its dismal provenance and calls to delay commitments until the pending contract reviews were completed, the Tenke Fungurume deal received a further seal of approval in the form of sizable investments from Western public financial institutions - $250 million from the US Overseas Private Investment Corporation, 100 million euros (US$136 million at today's rate) from the European Investment Bank and another $100 million from the African Development Bank.
China has a Congo copper headache
By Peter Lee
An agreement between the Democratic Republic of Congo (DRC) and China in 2008 to swap 10 million tonnes of copper ore for US$9 billion worth of mine and civic infrastructure looked like a genuine win-win.
But ever since the International Monetary Fund (IMF) demanded renegotiation of the deal in May 2009, China and the DRC have been on a roller-coaster ride of risk. Today, Beijing anxiously eyes a growing list of major dysfunctional problems - and a $100 million adverse judgment in a Hong Kong court - that could derail the "deal of the century".
The deal, as originally conceived, cannily addressed three major issues.
The first was China 's desire to make a big resource play and secure a source of copper and cobalt in Africa .
The second was DRC President Joseph Kabila's need to demonstrate
progress on the reconstruction of his country, shattered by two decades of war that claimed as many as five million civilian lives, to increasingly dissatisfied voters as the 2010 presidential elections approached.
The third was onerous indebtedness, which forced the DRC to concentrate on the IMF's priorities of debt repayment and fiscal and financial reform instead of its own desperate need for social and infrastructure spending.
The Chinese deal was, in its essence, barter. The state-owned Export-Import Bank of China (China Eximbank) would fund the opening of a copper mine in the DRC's Katanga province for $3 billion and underwrite $6 billion of infrastructure projects, paid in two tranches. The bank would be repaid using profits of Sicomines, a joint venture between the DRC and China that would receive the rights to extract 10 million tonnes of copper and 600,000 tonnes of cobalt reserves from the Katanga mine.
Undoubtedly, the deal was a potential bonanza for China . In addition, Chinese companies might well have hoped to take advantage of the DRC government by manipulating the contracting process to provide the capacity-challenged and corruption-prone nation with overpriced infrastructure.
An expert on the DRC's developmental challenges told Asia Times Online he was pessimistic about what might be delivered. "I'm not sure what to expect, beyond a bit of new pavement on some old roads. I 'trust' a corrupt, but efficient government like Angola to squeeze value out of Chinese and Western companies. Not the DRC."
Nevertheless, for China as well the deal represented a remarkable leap of faith. At the time when the DRC was a financial, political and economic basket case, China agreed to put $6 billion into the country up front in the first four years before the mine - which would enter into production at 2014 at the earliest - had produced a pound of copper.
To its discredit, the West's response to news of the agreement was anger compounded by fear and jealousy. Kabila conveyed his resentment of this response in an interview with the New York Times: [1]
No sooner had the agreement been praised in Congo as a desperately needed lifeline than Congo's Western allies started griping that the Chinese got a sweetheart deal and began pressing Mr Kabila to revise the terms.
"What revolted me was the fact that there was resistance to this agreement and there was no counterproposal, " Mr Kabila said.
The West expressed its displeasure in a concrete way through the most effective avenue available to it - the IMF.
The IMF dominates the DRC's international economic activity through its administration of a debt workout process for so-called HIPC or "Highly Indebted Poor Countries".
The HIPC workout has been criticized as a coercive and self-serving exercise designed primarily to protect the interests of Western sovereign creditors who over-lent to developing countries.
To prevent a wave of national defaults, and avoid the need for creditors to immediately write off foreign debt that impoverished borrowers are unable to service, the IMF interposes itself to set fiscal and structural reform obligations in return for bridge financing and the employment of its good offices to effect eventual cancelation of debts by the Paris Club of the largest Western holders of bad national debt.
Somewhat absurdly, the DRC, even in the depths of the global recession in 2009, was making more than $170 million in interest payments to stay in the good graces of the IMF.
This self-sacrifice is necessary so that the IMF will eventually certify to the Paris Club creditors that their $6 billion share of the DRC's $11 billion foreign debt is worthy of being written off. The debt was actually incurred by the kleptocratic predecessor regime of Mobuto Sesi Seko, who fled the country in 1997 when it was still called Zaire ; he died the same year.
It would appear that the IMF relishes the leverage it holds over the DRC by virtue of its control of the country's financial lifeline to the outside world, and resented the idea that the DRC could, through an ore-for-infrastruct ure swap, pursue its developmental goals in disregard of the priorities of the IMF and its Western backers.
In Le Monde diplomatique, journalist Colette Braeckman observed that "the institution headed by Mr Dominique Strauss-Kahn [the IMF] appears not to appreciate barter". [2]
She quoted Wu Zexian, the Chinese ambassador to the DRC, who dismissed the IMF's concerns about increased indebtedness:
"We have asked only one guarantee: that the state, where existing fields would not keep commitments, would allow us to undertake further exploration. We explained it in perfect French. The risks would be taken by China Eximbank, and alone ... "
Nevertheless, the IMF declared that the China deal increased the DRC's potential foreign debt exposure to an unacceptable level and demanded that it be reduced in size. The IMF also made it clear that without a reduction in the deal it would not provide the necessary endorsements to the "Paris Club" that were needed to write off the DRC's debt.
After a brief show of defiance, the DRC crumbled, agreeing to defer the second $3 billion infrastructure tranche.
In this context, it is interesting to note that the reported scope of the reserves ceded to China under the deal is apparently unchanged: it is still 10 million tonnes of copper and 600,000 tonnes of cobalt. It could be argued that the Chinese obligations have been reduced by 33%, and the infrastructure benefits to the Congo reduced by 50%, while China still gets access to mineral reserves worth over $50 billion - not exactly a triumph of negotiating by the IMF on behalf of the DRC, if this is the actual state of play of the revised agreement.
The IMF's judgment in opposing the China deal in its original scope is open to question.
If the Congo was poised for free-market takeoff, the China deal could be criticized for crowding out development of the DRC's copper and cobalt reserves by eager private companies ready to risk their capital in a free market environment.
But this was manifestly not the case.
As the DRC's point man for mineral negotiations, Victor Kasongo, put it [3]:
"If China wants to dominate the world, it's not our business to stop them," Kasongo continues. "Who are we to close the door to them when we don't have water or electricity? If China doesn't come [to Congo ], we're in big sh*t."
It was widely believed that the IMF was simply taking sides with the West in the geopolitical tussle with China in Africa . Ghana Business News reported [4]:
The IMF's opposition to the deal represents an attempt by the West to counter China 's investments in Africa , according to Gregory Mthembu-Salter of the South African Institute of International Affairs. "It's a confrontation between the Western donors and China in Congo ," he said in a June 2 interview. "The fall guy in this will be the Congolese."
In some quarters there were also suspicions that the IMF's campaign against the China deal was part of an effort to coerce the DRC into abandoning an initiative to which the West was violently opposed: the renegotiation of resource contracts concluded during the chaotic transitional period before the first DRC presidential election in 2006.
The most important contract at issue was for the immense copper mine at Tenke Fungurume, with reserves roughly twice the size of those ceded to the Chinese project.
During negotiations with the transitional regime in 2005, Western owners achieved enormous reductions in the entry fees and shares they had to set aside for the local partner under the original agreement concluded in 1996.
In 2005, the DRC negotiators on the Tenke Fungurume project blithely agreed to reduce the fee from $250 million to $50 million (which was an additional payment to $50 million that a predecessor company paid in 1997), and reduce their country's share from 45% to 17.5%. The reduction in share by the DRC represented the surrender of revenues from 5 million tonnes of copper - worth at least $30 billion - over the life of the mine.
By contrast, the 2008 Chinese deal promised a signing bonus of $350 million and a 32% share going to the DRC side, which included the parastatal mining company Gecamines and a somewhat mysterious local partner.
The appearance of impropriety was, if anything, exacerbated by the participation of the US government in the Tenke Fungurume talks.
The World Bank had mandated a moratorium on new mineral contract negotiations pending a legal review of existing contracts and Tenke Fungurume was apparently flagged as problematic.
The US government apparently ignored the ban. Indeed, it looks like the US government helped push through a renegotiated deal with the transitional regime in order to obtain more favorable terms, and a more solid legal footing than the project, as a relic of the previous dictatorship, originally possessed.
At the DRC's request, the Carter Center reviewed the 2005 minerals contract mess and painted a dispiriting picture of greed, opportunism, and apparent self-dealing at the expense of one of the poorest countries on earth: [5]
Nevertheless, according to information from Congolese and international sources, the US Embassy lobbied for the DRC government to sign the agreement with Phelps Dodge, the US mining company.
There are several reports that the embassy's political officer and temporary Charge d'Affairs was personally engaged in urging the President's office to sign. At the very least, there was no indication at any time that the US was concerned with the request for a moratorium. In fact, the ICG's [International Crisis Group's] July 2007 report notes that US officials attended a signing party hosted by Phelps Dodge upon conclusion of its contract, demonstrating unambiguous disregard for the moratorium.
There's more:
The same official that is said to have actively lobbied for Phelps Dodge retired from the State Department in 2006. In September of that same year, she became "Vice-President for Government Relations, Africa " for Phelps Dodge, whose only major African interest is Tenke Fungurume. This official's important role at the US embassy and the timing of the move have fueled suspicion on the part of DRC government officials and others regarding the interests of Western governments.
Despite its dismal provenance and calls to delay commitments until the pending contract reviews were completed, the Tenke Fungurume deal received a further seal of approval in the form of sizable investments from Western public financial institutions - $250 million from the US Overseas Private Investment Corporation, 100 million euros (US$136 million at today's rate) from the European Investment Bank and another $100 million from the African Development Bank.
Saturday, 13 March 2010
LA CONFUSION, ON N'EN SORT PLUS
De la part des vautours toujours. Vous avez vu ou vous verrez circuler sur le net ces jours-ci une grande dose de confusionnisme à propos de la stabilité de la RDC ou de la région des Grands Lacs en général. Le Rwanda, dont je n’aime pas parler sur ce blog car c’est la RDC qui m’intéresse, vient de donner prêter son flanc une fois de plus aux vautours. Ils se régalent pratiquement, du révisionniste Harmon Snow patron autoproclamé des FDLR au dernier reporter improvisé pour toutes sortes de publications y compris Africa confidential, et la marée des forums congolais qui fait circuler tout cela, etc…Qui peut les blâmer ? Ils travaillent tous pour leurs estomacs. Au fond, les vautours aiment beaucoup la confusion, surtout la confusion sur terrain. Ils doivent toujours montrer qu’il y a des problèmes pour maintenir leurs misérables taches de fossoyeurs de notre destinée.
D’où leur vient la manne cette fois-ci ? Ou pourquoi j’affirme que le Rwanda prête une fois de plus son flanc pour les attaques en cascades ? Je peux tout au moins épingler une raison : il y a des divisions internes au sein du leadership politique, militaire et sécuritaire du Rwanda à cause du dossier Laurent Nkunda. C’est vrai, à partir d’un observatoire extérieur on peut soutenir cette thèse. On peut très bien supposer, comme je le fais sur ce blog depuis janvier 2009 que garder injustement Laurent Nkunda n’est pas une partie de plaisir, pas même pour James Kabarebe et Paul Kagame lui-même. Certains vautours vont jusqu’à avancer que James Kabarebe ait déjà exprimé sa volonté de présenter sa démission, une preuve pour moi que l'homme aurait finalement reconnu la bévue historique et monumentale qu'il ait commise. Son boss aurait refusé tant qu’il n’aura pas résolu la situation. A mon avis, la situation est devenue beaucoup plus embarrassante que le rapport de l’ONU qu’on suppose avoir déclenché l’arrestation du général congolais par les rwandais. J’ai dit plusieurs fois ici que la solution était et demeure la libération de Nkunda même si cela apparaitra comme une défiance à ce que les vautours veulent et cherchent.
La libération du général Nkunda demeure aussi la seule manière pour le Rwanda de mettre fin à une autre confusion que les vautours entretiennent à leur propre bénéfice, à savoir la tendance à mettre dans le même panier les ambitions du FPR et la cause du CNDP. Pour les idéologues de l’instabilité dans les Grands Lacs, il est important de considérer les deux comme une seule ambition. Et le Rwanda en jouant le jeu de Kabila n’a fait de confirmer cela. Or il est absolument indispensable de savoir que la cause de Laurent Nkunda et du CNDP est congolaise et n’a rien à voir avec les ambitions du FPR. Politiquement, le processus de paix en RDC doit provenir de l’Est mais il doit être un premier pas au rétablissement d’un certain ordre qui ouvrira le pays vers un vrai développement. C’est cela que cherche Nkunda et tant à Kinshasa qu’à Kigali, il faut bien que l’on comprenne que Nkunda et son mouvement y ont beaucoup à faire. Les sbires de Kagame dans les affaires de la RDC ont montré la limite de leur connaissance du problème congolais. C’est compréhensible, ils n’en connaissent ni la culture ni les meurs et, en plus, ils sont comme les kleptocrates à Kinshasa, tout simplement intéressés par l’argent.
L’évolution des peuples n’est pas comme le cours des eaux tant et si bien qu’elle est décidée par des êtres supposés être rationnels. Kigali, Kinshasa et les vautours doivent finir par comprendre que les tutsis congolais ont le droit, le devoir et la capacité rationnelle de contribuer à la restauration de la RDC. Seule cette restauration ouvrir les meilleurs opportunités de développer la région. C’est d’ailleurs ce que les vautours ne veulent pas. Et cette restauration n'a rien à voir avec les ambitions du FPR. C'est une cause entièrement congolaise qui n'affecte le Rwanda que pour des raisions régionales. Et le statu quo actuel ne peut pas durer pour longtemps. Tout peut éclater à n’importe quel moment. Le CNDP est parfaitement préparé pour cette éventualité. Je ne cesserai de vous rappeler sur ce blog qu’il ne faut pas croire les rumeurs que propagent les vautours. La force qu’ils attribuent à Ntaganda est pure propagande. En effet que sont Zimurinda, Nsengiyumva, Ngaruye et Kabundi face à Makenga, Faustin, Micho, Mboneza, Birinda, Jaguar, Mulomba et les autres qui me pardonneront de ne pas savoir leurs noms, même si depuis longtemps je rêve du jour où je pourrais finalement serrer la main de chacun d’eux, jusqu’au dernier soldat. Il est cependant encore possible d'éviter cet éclatement en remettant le processus politique sur son train. Cela veut dire la négociation politique de paix entre Kabila et Nkunda. Kabarebe n’a rien à faire là dedans. Tout son arsenal des trucs est vidé. Et il faut agir vite car le réseau soutenant les génocidaires est plus actifs que jamais et les prédateurs continuent de voler pendant que le Rwanda retient injustement l’acteur majeur du puzzle Est de la RDC. Je dois corriger les examens que mes étudiants viennent de présenter, mais nous continuerons de parler de tout ceci. A bientôt et bon week end à tous.
D’où leur vient la manne cette fois-ci ? Ou pourquoi j’affirme que le Rwanda prête une fois de plus son flanc pour les attaques en cascades ? Je peux tout au moins épingler une raison : il y a des divisions internes au sein du leadership politique, militaire et sécuritaire du Rwanda à cause du dossier Laurent Nkunda. C’est vrai, à partir d’un observatoire extérieur on peut soutenir cette thèse. On peut très bien supposer, comme je le fais sur ce blog depuis janvier 2009 que garder injustement Laurent Nkunda n’est pas une partie de plaisir, pas même pour James Kabarebe et Paul Kagame lui-même. Certains vautours vont jusqu’à avancer que James Kabarebe ait déjà exprimé sa volonté de présenter sa démission, une preuve pour moi que l'homme aurait finalement reconnu la bévue historique et monumentale qu'il ait commise. Son boss aurait refusé tant qu’il n’aura pas résolu la situation. A mon avis, la situation est devenue beaucoup plus embarrassante que le rapport de l’ONU qu’on suppose avoir déclenché l’arrestation du général congolais par les rwandais. J’ai dit plusieurs fois ici que la solution était et demeure la libération de Nkunda même si cela apparaitra comme une défiance à ce que les vautours veulent et cherchent.
La libération du général Nkunda demeure aussi la seule manière pour le Rwanda de mettre fin à une autre confusion que les vautours entretiennent à leur propre bénéfice, à savoir la tendance à mettre dans le même panier les ambitions du FPR et la cause du CNDP. Pour les idéologues de l’instabilité dans les Grands Lacs, il est important de considérer les deux comme une seule ambition. Et le Rwanda en jouant le jeu de Kabila n’a fait de confirmer cela. Or il est absolument indispensable de savoir que la cause de Laurent Nkunda et du CNDP est congolaise et n’a rien à voir avec les ambitions du FPR. Politiquement, le processus de paix en RDC doit provenir de l’Est mais il doit être un premier pas au rétablissement d’un certain ordre qui ouvrira le pays vers un vrai développement. C’est cela que cherche Nkunda et tant à Kinshasa qu’à Kigali, il faut bien que l’on comprenne que Nkunda et son mouvement y ont beaucoup à faire. Les sbires de Kagame dans les affaires de la RDC ont montré la limite de leur connaissance du problème congolais. C’est compréhensible, ils n’en connaissent ni la culture ni les meurs et, en plus, ils sont comme les kleptocrates à Kinshasa, tout simplement intéressés par l’argent.
L’évolution des peuples n’est pas comme le cours des eaux tant et si bien qu’elle est décidée par des êtres supposés être rationnels. Kigali, Kinshasa et les vautours doivent finir par comprendre que les tutsis congolais ont le droit, le devoir et la capacité rationnelle de contribuer à la restauration de la RDC. Seule cette restauration ouvrir les meilleurs opportunités de développer la région. C’est d’ailleurs ce que les vautours ne veulent pas. Et cette restauration n'a rien à voir avec les ambitions du FPR. C'est une cause entièrement congolaise qui n'affecte le Rwanda que pour des raisions régionales. Et le statu quo actuel ne peut pas durer pour longtemps. Tout peut éclater à n’importe quel moment. Le CNDP est parfaitement préparé pour cette éventualité. Je ne cesserai de vous rappeler sur ce blog qu’il ne faut pas croire les rumeurs que propagent les vautours. La force qu’ils attribuent à Ntaganda est pure propagande. En effet que sont Zimurinda, Nsengiyumva, Ngaruye et Kabundi face à Makenga, Faustin, Micho, Mboneza, Birinda, Jaguar, Mulomba et les autres qui me pardonneront de ne pas savoir leurs noms, même si depuis longtemps je rêve du jour où je pourrais finalement serrer la main de chacun d’eux, jusqu’au dernier soldat. Il est cependant encore possible d'éviter cet éclatement en remettant le processus politique sur son train. Cela veut dire la négociation politique de paix entre Kabila et Nkunda. Kabarebe n’a rien à faire là dedans. Tout son arsenal des trucs est vidé. Et il faut agir vite car le réseau soutenant les génocidaires est plus actifs que jamais et les prédateurs continuent de voler pendant que le Rwanda retient injustement l’acteur majeur du puzzle Est de la RDC. Je dois corriger les examens que mes étudiants viennent de présenter, mais nous continuerons de parler de tout ceci. A bientôt et bon week end à tous.
Saturday, 6 March 2010
TERMINATOR TERMINE
Joseph Kabila prépare les élections qu’il est sûr de gagner aussi longtemps que les Allemands, les Français, les Chinois (les sud-africains ????) le soutiennent en l’utilisant pour bloquer une possible influence des USA. Ils ont investi en lui et continuent de le faire, de la même manière qu’ils lui fournissent les moyens d’entretenir les FDLR. Maintenant lui et ses alliés cherchent à se débarrasser de l’inutile MONUC. On verra qui gagnera. Mais nous sommes certainement devant un repositionnement de forces du style guerre froide là où la région des Grands Lacs Africains est concernée. Ceux qui provoquent cette guerre froide ne veulent pas d’un leadership que le chef de l’Etat rwandais montrait jusqu’il y a deux ans. C’est pour cela que ces mêmes alliés de Joseph Kabila continuent de combattre Laurent Nkunda et ont cultivé une image de lui dans les medias qui n’a rien à voir avec l’homme ni son mouvement. Tout allié de Kabila qui se respecte combattra nécessairement un leader comme Nkunda et son équipe car, loin d’être les sanguinaires dont les médias parlent, ils sont les grands revendicateurs d’une indépendance plus définie, le fameux droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
C’est sur la base d’un constat pareille qu’une citoyenneté responsable condamne l’arrestation de Nkunda par le Rwanda. Comment est-ce que le leadership du Rwanda qui jusqu’il y a deux montrait au moins en apparence qu’il est possible de travailler au bien commun, a pu se laisser manipuler par les ennemis des Grands Lacs et a pu jouer le jeu des alliés de Kabila pour incarcérer injustement Laurent Nkunda ? C’est absurde et on est en droit d’espérer que le peuple rwandais se rend compte de la bévue historiquement monumentale commise par un général qui croyait faire de la politique, mais en réalité, se laissait manier par un kleptocrate comme Kabila.
Mais est-ce que Kabila veut vraiment des élections ? Probablement non, du moment que beaucoup de ceux qui l’ont financé la dernière fois se disent fatigués de ce gars qui n’a même organisé les élections municipales et s’est entouré d’une bande de voleurs. Il sait également que s’il a une opposition il ne peut pas gagner, d’où son investissement en tout effort qui signifie l’écrasement de l’adversaire. Cependant, malgré son assurance, Kabila a toujours une épine dans le pied et il ne peut pas marcher avec cela. Il a envoyé pour une seconde fois une délégation pour demander aux forces du CNDP d’aller défiler à Kinshasa. Pour une deuxième fois, ces forces intégrées mais fidèles à la cause de Laurent Nkunda ont dit qu’il n’avait pas d’ordre à leur intimer. Elles ont également prêté sourde oreille aux supplications de James Kabarebe à cet effet. Ce refus est aussi un message à Terminator qui doit comprendre que son « boss » de Kigs n’a pas d’ordre à donner. Nous savons aussi que ce même boss n’a plus de moyens d’exercer une quelconque pression sur Kabila dans l’intérêt de Terminator, Gafisi et autres membres de leur insurrection traitresse. Terminator est donc terminé d’une certaine manière. Il n’a plus d’influence à Masisi où la population le considère comme traitre.
Terminator est donc seul avec ses trois lieutenants dont Zimurinda récemment exposé par les ONGs qui considère qu’un mandat d’arrêt de la Haye doit lui être délivré etc… L’on dit aussi que Joseph Kabila voudrait annuler festivités du cinquantenaire en prétextant les difficultés ayant trait aux infrastructures et logistique. En réalité, il voulait profiter de l’occasion pour montrer des figures du CNDP défilant à Kinshasa comme la preuve épatante de la paix. S’il ne peut pas faire cela, ce sera la honte la plus embarrassante de son mandat puisqu’il ne saura pas montrer l’intégration de l’armée dont lui et ses alliés se vantent tellement. D’une manière certaine, il se retrouve dans la même situation que Kigali : la solution pour toute cette complication c’est un retour politique de Laurent Nkunda. Un climat de vraie paix est urgent. La branche privée des investissements de la Banque mondiale (International Finance Corp.) vient de déclarer qu’elle ne décidera pas sur les investissements en RDC si la révision de quelques contrats chinois n’est pas faite en toute transparence. Mais bien entendu, Kabila et son équipe sont occupés par leurs propres intérêts et non pas par le développement du pays.
C’est sur la base d’un constat pareille qu’une citoyenneté responsable condamne l’arrestation de Nkunda par le Rwanda. Comment est-ce que le leadership du Rwanda qui jusqu’il y a deux montrait au moins en apparence qu’il est possible de travailler au bien commun, a pu se laisser manipuler par les ennemis des Grands Lacs et a pu jouer le jeu des alliés de Kabila pour incarcérer injustement Laurent Nkunda ? C’est absurde et on est en droit d’espérer que le peuple rwandais se rend compte de la bévue historiquement monumentale commise par un général qui croyait faire de la politique, mais en réalité, se laissait manier par un kleptocrate comme Kabila.
Mais est-ce que Kabila veut vraiment des élections ? Probablement non, du moment que beaucoup de ceux qui l’ont financé la dernière fois se disent fatigués de ce gars qui n’a même organisé les élections municipales et s’est entouré d’une bande de voleurs. Il sait également que s’il a une opposition il ne peut pas gagner, d’où son investissement en tout effort qui signifie l’écrasement de l’adversaire. Cependant, malgré son assurance, Kabila a toujours une épine dans le pied et il ne peut pas marcher avec cela. Il a envoyé pour une seconde fois une délégation pour demander aux forces du CNDP d’aller défiler à Kinshasa. Pour une deuxième fois, ces forces intégrées mais fidèles à la cause de Laurent Nkunda ont dit qu’il n’avait pas d’ordre à leur intimer. Elles ont également prêté sourde oreille aux supplications de James Kabarebe à cet effet. Ce refus est aussi un message à Terminator qui doit comprendre que son « boss » de Kigs n’a pas d’ordre à donner. Nous savons aussi que ce même boss n’a plus de moyens d’exercer une quelconque pression sur Kabila dans l’intérêt de Terminator, Gafisi et autres membres de leur insurrection traitresse. Terminator est donc terminé d’une certaine manière. Il n’a plus d’influence à Masisi où la population le considère comme traitre.
Terminator est donc seul avec ses trois lieutenants dont Zimurinda récemment exposé par les ONGs qui considère qu’un mandat d’arrêt de la Haye doit lui être délivré etc… L’on dit aussi que Joseph Kabila voudrait annuler festivités du cinquantenaire en prétextant les difficultés ayant trait aux infrastructures et logistique. En réalité, il voulait profiter de l’occasion pour montrer des figures du CNDP défilant à Kinshasa comme la preuve épatante de la paix. S’il ne peut pas faire cela, ce sera la honte la plus embarrassante de son mandat puisqu’il ne saura pas montrer l’intégration de l’armée dont lui et ses alliés se vantent tellement. D’une manière certaine, il se retrouve dans la même situation que Kigali : la solution pour toute cette complication c’est un retour politique de Laurent Nkunda. Un climat de vraie paix est urgent. La branche privée des investissements de la Banque mondiale (International Finance Corp.) vient de déclarer qu’elle ne décidera pas sur les investissements en RDC si la révision de quelques contrats chinois n’est pas faite en toute transparence. Mais bien entendu, Kabila et son équipe sont occupés par leurs propres intérêts et non pas par le développement du pays.